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La splendeur des Goldberg par la polyphonie des cordes du Trio Zimmermann

04juil

On ne se lassera jamais de l’inépuisable splendeur des Goldberg.

Le 10 mai dernier,

je m’étais réjoui de la merveilleuse version qu’en donnait le Trio Zimmermann

(Frank-Peter Zimmermann, violon, Antoine Tamestit, alto, Christian Poltéra, violoncelle) :

 

Et voici que ce jour

s’en réjoui aussi

l’excellent Jean-Charles Hoffelé,

sur son site Discophilia,

en un article intitulé POLYPHONIES DE CORDES


POLYPHONIES DE CORDES


En 1984 , Dimitry Sitkovetsky céda à la tentation : il transcrivit les Variations Goldberg pour trio à cordes. Trente cinq ans plus tard, en écho évident à la tentative de Sitkovetsky, Frank Peter Zimmermann songea un temps à graver une nouvelle version de cette même proposition, mais revenant avec ses amis Antoine Tamestit et Christian Poltéra à l’original pour clavier, ils choisirent _ voilà _ leur propre voie.

Ce que Dimitry Sitkovetsky voyait comme une fantaisie poétique répondant aux propres démarcations proposées par Glenn Gould _ que pour ma part je n’apprécie pas du tout ! _ cède le pas ici à une divulgation de l’écriture de Bach : littéralement, les trois instruments exposent en majesté le contrepoint, les quodlibets, les canons, toutes les arcanes de ce qui est la chair même des Goldberg : un apothéose de la polyphonie.

Comme cela chante et rayonne, danse et songe, dans un mouvement _ d’envol _ constant qui est la nature même du baroque ! On a le sentiment d’entendre tournoyer l’œuvre, d’en saisir toutes les facettes _ oui _ à la fois, au point qu’un vertige _ de jouissance _ pourra vous saisir à un moment : cela ne cesse jamais.

La beauté des trois Stradivarius n’est pas pour peu _ oui _ dans les splendeurs de cet objet sonore non identifié, rayonnant par le disque dans une apesanteur magique que magnifie encore un jeu historiquement informé. Et si demain les trois amis, quittant les rivages amènes des Goldberg, osaient restituer au même degré de perfection les épures de L’Art de la fugue ?

LE DISQUE DU JOUR


Johann Sebastian Bach(1685-1750)


Variations Goldberg, BWV 988 (arr. Trio Zimmermann)

Trio Zimmermann


Frank Peter Zimmermann, violon
Antoine Tamestit, alto
Christian Poltéra, violoncelle

Un album du label BIS Records 2347

Photo à la une : les membres du Trio Zimmermann – Photo : © Mats Bäcker/BIS

Ce jeudi 4 juillet 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Une plus qu’admirable « version » d’un absolu étourdissant chef d’oeuvre : les bachiennes « Variations Goldberg » par les cordes du Trio Zimmermann

10mai

Quel musicien ne rêve

d’interpréter sur « son » instrument de prédilection

un chef d’œuvre écrit pour un autre instrument que le sien ?

Mais Frank-Peter Zimmermann, Antoine Tamestit et Christian Poltéra

refusent de parler ici de « transcription » de l’œuvre qu’ils jouent ;

et préfèrent à ce mot celui, simple, de « version« ,

pour ce qu’ils nous donnent

sur les cordes de leurs violon, alto et violoncelle,

en ce sublime CD SACD Bis – 2347,

des merveilleuses Variations dites Goldberg,

ou Aria mit Verschiedenen Variationen (Clavierübung IV)

de Johann-Sebastian Bach (BWV 988)…

Alors : foncez chez votre disquaire !

Ce CD SACD est prodigieux

de vie et beauté !!!

en ce qu’il nous fait percevoir de ce chef d’œuvre déjà sublime

que sont les Goldberg

Vous ne pourrez plus le quitter !

ni le sortir, lui et sa lumière,

pour quelque autre, de votre platine !


Ce vendredi 10 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Diablement mozartiennement vôtre, encore : le Divertimento K. 563 (à Puchberg), par le Trio Zimmermann ; et Kristian Bezuidenhout ; et Elisabeth Grümmer…

07mar

En des temps assez décevants

(de détresse collective : le nihilisme et la cupidité se faisant l’un l’autre la courte-échelle ! et à toute allure : plus vite à l’abîme ! _ cf le passionnant lucidissime essai de Jean Clair : L’Hiver de la culture : article à suivre prochainement…),

la (sublime !) grâce mozartienne

a des effets lumineusement dynamisants,

sur ceux se laissant doucement soumettre

et le plus simplement du monde

à l’enchantement de sa musique ! :

pour preuve,

l’irradiante lumière du CD Alpha 177 des Sonates pour violon & pianoforte Koechel 380 & 454 (de 1781 & 1784) par Rémy Cardinale & Hélène Schmitt, récemment chroniqués _ cf mon article du 1er février dernier : gratitude à l’éditeur du mozartissime CD “Sonates pour pianoforte & violon” Alpha 177, par Rémy Cardinale & Hélène Schmitt _ le vortex de la braise… : un Mozart comme vous ne l’avez jamais encore entendu à ce degré de (féline) justesse !!!

Eh bien !

une semblable grâce, en tout cas très voisine,

illumine l’interprétation _ magnifique ! radieuse ! _

du sublime Divertimento à cordes en mi bémol majeur Koechel 563, à (l’ami et frère de loge maçonnique) Puchberg (en 1788),

par le Trio Zimmermann,

constitué des excellentissimes Frank-Peter Zimmermann, au violon, Antoine Tamestit, à l’alto, et Christian Poltéra, au violoncelle :

Divertimento qui appartient « non seulement au groupe des meilleures œuvres de chambre, mais constitue également l’un des sommets indépassable du genre » _ en effet ! _,

selon le mot de Hermann Abert

que rapporte le livrettiste, Horst A. Scholz,

en _ et pour _ ce CD-SACD 1817 d’exception (!!!)

que nous propose l’excellent éditeur BIS.

Et le livrettiste de poursuivre :

« Dans un jeu conscient avec les conventions, l’art et le plaisir se combinent ici au niveau le plus élevé ; et, au contraire de la définition (encyclopédique), la musique _ de Mozart _ cherche à être à la fois « polyphonique » et « développée ». C’est ainsi que ce genre nouveau parvient _ d’un seul geste : dansé ! _ à son apogée, le trio à cordes« .

Enchaînant :

« Ses racines puisent avant tout dans la sonate en trio baroque. Joseph Haydn et Luigi Boccherini se consacrèrent à ce genre nouveau _ du trio. Le trio à cordes demeurera cependant le plus souvent dans l’ombre du quatuor à cordes avec ses quatre voix pleines. Mais Mozart compose ici un trio à cordes qui n’est pas un quatuor atrophié, mais plutôt son distillat _ voilà ! sa quintessence… Le dialogue entre trois personnes possédant les mêmes droits ne comprend pas _ certes non ! _ de remplissage ou de passages à vide. Au prix d’une exposition permanente, les trois voix parviennent à un réseau exceptionnellement riche _ oui ! _, en permanente transformation bien que stable« …

« La conception en six mouvements demeure dans la tradition du divertimento : deux mouvement rapides encadrent deux mouvements lents et deux mouvements à l’allure dansante« .

Et « un matériau thématique commun (des arpèges ascendants ou descendants) réunit les mouvements ; ce qui, dans un tel contexte, est inhabituel« …

L’interprétation de ce Trio-Divertimento (à Puchberg)

par le Trio Zimmermann

est d’une justesse d’élan et de grâce

infinis…

Chapeau bien bas, Messieurs les artistes !

L’interprétation est à la hauteur de perfection, comme jamais, du chef d’œuvre !

Et pour continuer

en cette diablesse de justesse d’interprétation

sublimissimement mozartienne

_ si délicate à saisir et donner ! _,

j’ai la très grande joie de proposer aussi à l’écoute

et au ravissement,

tant le Keyboard Music, vol. 2, du merveilleux pianofortiste Kristian Bezuidenhout,

avec, notamment l’Adagio en si mineur Koechel 540 (de 1788 aussi) : quel sommet de grâce ! et sur un instrument d’après Anton Walter & Sohn, à Vienne, ca 1802 !

en un CD Harmonia Mundi HMU 907498 ;

que le récital d’Arien und Szenen d’Elisabeth Grümmer,

accompagné _ surtout ! pour 7 des 12 joyaux ici rassemblés _ par le Berliner Philharmoniker, sous la direction de Wilhelm Schüchter, en 1955

_ mais aussi par Joseph Keilberth (pour la Cavatine d’Agathe du Freischütz de Weber), Herbert von Karajan (pour deux scènes de Hänsel und Gretel de Humperdinck), Richard Kraus (pour l’air du saule de l’Othello de Verdi) & Rudolf Kempe (pour un extrait du Deutsche Requiem de Brahms) ; plus encore une scène du Rosenkavalier de Richard Strauss, avec ce même Wilhelm Schüchter _,

dans _ surtout ! _ des airs et scènes

de Mozart

inégalés _ rien moins !!! et je pèse mes mots !.. _ :

la scène avec les trois Enfants,

ainsi que l’air Ach, ich fühls, es ist verschwunden,

de Pamina,

dans La Flûte enchantée ;

les airs Porgi amor & Dove sono,

de la Comtesse,

ainsi que le duo Che soave zeffiretto de la Comtesse, avec Suzanne,

dans Les Noces de Figaro ;

et l’air Come scoglio,

de Fiordiligi,

dans Cosi fan tutte :

soit le CD d’anthologie (!) Legenden des Gesanges n° 11, d’Ars Produktion…

Admirable !

Hélène Schmitt &  Rémy Cardinale,

Frank-Peter Zimmermann, Antoine Tamestit & Christian Poltéra,

Kristian Bezuidenhout,

Elisabeth Grümmer :

à cinquante-cinq ans de distance,

tous

de sublimissimes _ et tout frais ! comme il se doit ! _ mozartiens !


Titus Curiosus, ce 7 mars 2011

Partager les enthousiasmes et déployer les énergies joyeuses

01jan

En forme  de meilleurs vœux pour l’année nouvelle,

la réaffirmation de la  déclaration de « programmes » comme de « style » de ce blog,

en date du 3 juillet 2008 : « le Carnet d’un curieux » :

« ces propositions de curiosité,
découvertes,
enthousiasmes à partager,

qui constitueront les envolées et escapades de ce blog » ;

« en mon style
_ attentif intensif, c’est-à-dire fouilleur,
s’embringuant dans le fourré plus ou moins dense du “réel“ et se coltinant un minimum à l’épaisseur et résistance
en leur lacis déjà dé-lié cependant : par quelque “œuvre“… »
des “choses“, ;

accompagnée de quelques cadeaux symboliques ;

avec, pour commencer, deux objets que ma fille Agathe, qui vit à Londres, m’en a rapportés, lors de ces vacances de Noël (et du Jour de l’An) :

d’une part, un CD d’un interprète, le violoniste Christian Tetzlaff, enthousiasmant par son énergie qui déplace les montagnes, liée à une merveilleuse finesse de jeu et justesse d’intelligence des œuvres _ c’est lui qui donnait l’élan du plus beau CD à mon goût de l’année dernière : les « Octuors » de Félix Mendelssohn et Georges Enesco (CD Avi-music 8553163) : un CD qui ne quitte presque pas ma platine, tant j’éprouve le « besoin » de ses interprétations profondes en même temps qu’intensément puissantes, fortes, de ces deux chefs d’œuvre de musique de chambre (bien étoffée, en ces deux « Octuors« )… ; de même qu’il avait donné, en 2006, une merveilleuse interprétation du « Concerto pour violon » opus 61 de Beethoven, avec un idéal Tonhalle Orchestra de Zurich, dirigé par le magnifique David Zinman (CD Arte Nova Classics 82876 76994 2) _,

et qui n’avait pas paru en France  _ bien que le texte de son livret comporte une présentation en français de Philippe Mougeot ! la direction d’Emi-France ne l’ayant probablement pas jugé commercialement opportun ! _ : le CD intitulé « Violin Concertos » de Brahms et Joachim _ il s’agit, dans ce second cas, du « Concerto » pour violon n° 2 en ré mineur de Joseph Joachim (1831 – 1907), composé et donné pour la première fois (à Leipzig) en 1861 ;  Brahms « conçut son concerto op. 77  pour le virtuose Joseph Joachim, auquel le liait une amitié de 25 ans, à qui il avait dédié sa première sonate et dont il estimait les jugements musicaux. Or Joachim estima inexécutable la partie de soliste que lui proposait Brahms, peu familier avec la technique instrumentale du violon ; il fallut effectuer une nouvelle rédaction _ conformément aux corrections de Joachim qui fut, reconnut Brahms, « plus ou moins responsable de la partie de violon ». Le concerto fut créé par son dédicataire le 5 janvier 1879, sous la direction du compositeur« , précise mieux qu’opportunément Philippe Mougeot à la page 4 du livret de ce CD… ; on mesure par là l’intérêt du couplage de ce CD, avec le meilleur des trois concertos pour violon de Joseph Joachim ! _  ;

dans lequel je retrouve le talent à son meilleur du magnifique Christian Tetzlaff, qu’accompagne non moins parfaitement et avec enthousiasme le Danish National Symphony Orchestra, sous la direction flamboyante de l’excellent Thomas Dausgaard : le CD Virgin-Classics 50999 502109 2 3 !

et d’autre part, sur le conseil (depuis Bordeaux) de Sébastien, mon gendre aussi avisé en Arts plastiques qu’il l’est en musique et en littérature,


http://yalepress.yale.edu/yupbooks/images/full13/9781857094220.jpg

le catalogue _ somptueux et passionnant ! par les confrontations qu’il propose entre peintures et sculptures : ces dernières, d’Alonso Cano, Gregorio Fernández, Francisco Antonio Gijón, Juan Martínez Montañes _ le plus grand de tous, peut-être ! _ Pedro de Mena, Jose de Mora, sont stupéfiantes de beauté, grandeur, intensité ! _ de l’exposition d’art sacré espagnol « The Sacred made real _ Spanish painting and sculpture 1600-1700« , splendidement organisée par le curator Xavier Bray (aidé par Alfonso Rodriguez G. de Ceballos, et Daphne Barbour & Judy Ozone, actuellement (24 octobre 2009 – 24 janvier 2010) présentée à la National Gallery de Londres, avant de resplendir à la National Gallery of Art de Washington (28 février – 31 mai 2010)…

http://static.visitlondon.com/assets/events/arts/sacred_made_real_3_500.png

The Sacred Made Real

Spanish Painting and Sculpture 1600-1700

  • Xavier Bray, Alfonso Rodriguez G. de Ceballos, Daphne Barbour, and Judy
    Ozone; With contributions by Eleanora Luciano, Marjorie Trusted, Rocio
    Izquierdo Moreno, Maria Fernanda Morón de Castro, Maria del Valme Muñoz
    Rubio, and Ignacio Hermoso Romero

In
16th- and 17th-century Spain, sculptors and painters combined _ voilà ! _ their
skills to depict, with astonishing realism _ oui ! _, the great religious themes.
Wooden sculptures of the saints, the Immaculate Conception, or the
Passion of Christ were painstakingly carved, gessoed, and intricately
painted, even embellished with glass eyes and tears and ivory teeth.
Some were shockingly graphic _ certes _ in their depiction of Christ’s sufferings ;
others, beautifully clothed, appeared to bring saints to glorious life.
These were objects of divine inspiration _ en effet _ to the faithful, whether
displayed on altars or processed through the streets on holy days.

Featuring
new photography, this book reappraises the unique form of Spanish
painted wooden sculpture. In addition to examining the sculptures’
religious roles, it also explores the unique creative relationship of
sculptor and painter : Velazquez’s teacher and father-in-law Francisco
Pacheco, for example, often painted the flesh and drapery of wood
carvings by the celebrated sculptor Juan Martinez Montañès, and taught
a generation of students. The skill of painting these hyper-realistic _ certes ! _
sculptures was an integral part of an artist’s training, enhancing his
sensitivity to visual impact _ oui _ and physical presence _ evident in paintings
of the period _ absolument !.. la « présence«  des sacrés mystères catholiques…

Xavier
Bray is Assistant Curator of Seventeenth and Eighteenth-Century
Painting at the National Gallery, London. Alfonso Rodriguez G. de
Ceballos was formerly Professor at the Universidad Autonoma, Madrid.
Daphne Barbour is a Senior Objects Conservator ; Eleonora Luciano is
Associate Curator of Sculpture ; and Judy Ozone is a Senior Objects
Conservator, all at the National Gallery of Art, Washington D.C. Rocio
Izquierdo Moreno is a curator ; Maria del Valme Munoz Rubio is Chief
Curator ; and Ignacio Hermoso Romero is a curator, all at the Museo de
Bellas Artes, Seville. Maria Fernanda Moron de Castro is Curator of
Collections, University of Seville. Margorie Trusted is Senior Curator
of Sculpture at the Victoria and Albert Museum, London.

J’y ajouterai un autre merveilleux CD de 3 concertos de violon « magiques« , cette fois avec l’archet profond et virtuose, lui aussi, de Frank Peter Zimmermann :

il s’agit des deux concertos de Karol Szymanowski _ un compositeur que je vénère pour la richesse et la volupté de sa sensualité ! _, le concerto pour violon n° 1, opus 35 et le concerto pour violon n° 2, opus 61 ; et du concerto pour violon, en ré mineur, de Benjamin Britten ; pour Szymanowki, c’est l’Orchestre Philharmonique de Varsovie, sous la direction idoine d’Antoni Wit, qui l’accompagne ; et pour le concerto de Britten, l’Orchestre Symphonique de la radio suédoise, que dirige Manfred Honeck. Il s’agit d’un flamboyant autant que très fin CD Sony : 88697439992… Un enchantement lui aussi.

Et pour faire bonne mesure, j’ajoute un autre concerto de violon, celui de Brahms, à nouveau, mais par Vadim Repim et l’Orchestre du Gewanhaus de Leipzig, dirigé par Ricardo Chailly, cette fois ; CD auquel j’aurai dû  consacrer un article l’an passé : autre splendeur de vie et de musicalité !

Qu’accompagne, sur le CD Deutsche Grammophon 477 7470, le double concerto de Brahms pour violon, violoncelle et orchestre, en la mineur _ avec la participation du violoncelliste Truls Mørk…

Excellente année artistique ! riche d' »actes esthétiques » profondément joyeux ! expansifs !

Titus Curiosus, ce 1er janvier 2010

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