Posts Tagged ‘Christian Poltéra

La rectitude musicale Poltéra : d’admirables « Cello Sonatas » de Brahms, avec la complicite au piano du vif compère Brautigam…

26juil

Christian Poltéra _ né à Zurich en 1977 _ est un musicien dont je suis très attentivement, et avec une constante très grande satisfaction musicale, les successives prestations discographiques ;

cf par exemple mes récents articles des 23 décembre 2002 «  » et 6 février 2023 « « , et encore, tout récemment, celui du 18 juin dernier « « …

De même,

après son CD BIS – 2617 – SACD « Poltéra plays Prokofiev – Symphony- Concerto – Sonatas« , avec le Lahti Symphony Orchestra placé sous la direction d’Anja Bihlmaier, et avec le concours du pianiste Juho Pohjonen,

je me suis procuré son CD BIS – 2427 – SACD « Brahms – Cello Sonatas – Schumann – Fünf Stücke im Volkston« , dans lequel le piano vif et direct de Ronald Brautigam _ que j’apprécie énormément lui aussi ; il est né à Amsterdam le 1er octobre 1954… _ se joint au violoncelle tout de classicisme juste de Christian Poltéra…

Et voici ce qu’en un article d’avant-hier mercredi 24 juillet, assez justement intitulé « Philologique ?« , l’excellent Jean-Charles Hoffelé en dit :

PHILOLOGIQUE ?

Plus encore que la copie d’un Streicher viennois de 1868 signée Paul McNulty pour Ronald Brautigam, ou le Stradivarius Mara auquel Christian Poltéra reste fidèle sans aller jusqu’à le monter de cordes en boyau, c’est la lecture si précise _ voilà _, surtout révélatrice dans la complexe Sonate en fa majeur, avec ses jeux de timbres, l’exactitude _ probe _ de ses accents et de ses articulations sans oublier la palette de nuances, qui offre à cette nouvelle proposition un ton si philologique _ de si profonde justesse musicale.

L’automne de la sombre Sonate en ré mineur, son caractère de lied, s’en trouve amplifié, mais c’est confirmer le visage classique _ oui ! _, connu, d’une œuvre qu’aucun violoncelliste ne peut affaiblir. Il suffit de chanter, Christian Poltéra y ajoute des mots malgré le jeu un peu sec, trop droit _ vraiment ? _ de Ronald Brautigam.

Les deux amis se retrouveront plus unis dans l’appassionato, les divagations lyriques, les audaces de la Sonate en fa majeur, le pianoforte littéralement dans l’archet du violoncelle.

Cette fusion produit une lecture serrée, d’une puissance quasi beethovenienne _ oui. Admirable simplement _ tout simplement _, comme les pièces de Schumann placées entre les deux Sonates, contes savoureux où Ronald Brautigam laisse le primus au violoncelle : Christian Poltéra y dessine des personnages hofmanniens, faisant le cycle plus noir qu’à l’accoutumée.

LE DISQUE DU JOUR

Johannes Brahms
(1833-1897)


Sonate pour violoncelle et piano No. 1 en mi mineur,
Op. 38

Sonate pour violoncelle et piano No. 2 en fa majeur,
Op. 99


Robert Schumann (1810-1856)


Fünf Stücke im Volkston,
Op. 102

Christian Poltéra, violoncelle
Ronald Brautigam, piano (copie Streicher)

..;

Un album du label BIS Records 2427

Photo à la une : le violoncelliste Christian Poltéra –
Photo : © Irene Zandel

Bravo les artistes !

Et à suivre !

Ce vendredi 26 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Christian Poltéra parfait cette fois encore dans le violoncelle grave et chantant de Prokofiev : probité, justesse, engagement, poésie…

18juin

Christian Poltéra (Zurich, 1977) est un musicien que j’apprécie tout particulièrement pour l’intégrité, la justesse, la musicalité et la poésie profonde et sans affectation, ainsi que l’engagement, de ses interprétations ;

et dont je suis fidèlement avec très grand plaisir, chaque fois, les puissantes prestations discographiques, pour le label BIS _ en de très belles prises de son, aussi…

Et une fois de plus il me comble au disque,

cette fois, dans la belle œuvre pour violoncelle _ tardive dans le catalogue du compositeur... _ de Serge Prokofiev,

en son CD « Poltéra plays Prokofiev« , le CD Bis-2617 SACD _ enregistré les 12 et 13 mars 2021 à Lahti, en Finlande, pour le « Symphony-Concerto Op. 125 pour Violoncelle et Orchestre » _ écoutez ici _ ; et les 26, 27 et 28 mai 2023 à Neumarkt in der Oberpfalz, en Allemagne, pour la « Sonate pour violoncelle seul Op. 134«  _ écoutez ici  _ et la « Sonate en Do majeur pour Violoncelle et Piano Op. 119 » _ écoutez ici _, avec le Lahti Symphony Orchestra placé sous la direction d’Anja Bihlmaier, et le piano de Juho Pohjonen…

Un modèle de musicalité, grave et chantante…

Ce mardi 18 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le parfait classicisme assumé de Christian Poltéra dans un lui-même parfait CD Bis-2507 « Haydn-Hindemith »…

06fév

À la rescousse de mon article du 22 décembre dernier, « « ,

ainsi que de celui, le 22 août précédent, sur ResMusica, de Pierre-Jean Tribot, sous le titre de « Haydn revisité et en perspective par Christian Poltéra« ,

voici maintenant sur ce même CD Bis Records 2507,

cet article-ci, « Le virtuose« , de Jean-Charles Hoffelé en date du 4 février 2023.

 

LE VIRTUOSE

La franchise de l’archet, le plaisir voluptueux des traits _ oui _, le vaste soleil qui inonde l’orchestre _ voilà _ dès le Moderato du Concerto en ut, comment ne pas céder au pur plaisir physique du jeu de Christian Poltéra ?

Abordant ces deux chefs-d’œuvre du classicisme _ en effet, joyeux et serein _, le violoncelliste leur ôte la patine sentencieuse dont on les aura trop souvent alourdis. Comme jadis Frédéric Lodéon, Christian Poltéra chante à archet déployé, et emporte les Finales dans des tempos fusants. Sa virtuosité est invisible _ comme cele se doit _ tant tout vole ici, et sourit, musique absolument heureuse _ oui ! _, sans une ombre, où les Adagios prennent des airs de sérénades de plein air.

Poltéra ajoute le chant noble de l’Adagio de la 13e Symphonie, vrai petit concerto pour son instrument, avant de passer de la lumière à l’ombre, renouant avec son tropisme pour le XXe siècle, et s’appropriant la Trauermusik que Paul Hindemith destinait à l’alto, quatre méditations dont les chants nostalgiques emplissent sa grande caisse. Admirable _ oui, comme toujours avec Poltéra _, mais soudain on regarde ailleurs.

LE DISQUE DU JOUR

Franz Joseph Haydn
(1732-1809)


Concerto pour violoncelle et orchestre No. 1 en ut majeur, Hob. VIIb:1
Concerto pour violoncelle et orchestre No. 2 en ré majeur, Hob. VIIb:2
Symphonie No. 13 en ré majeur, Hob. I:13 (extrait : II. Adagio cantabile)


Paul Hindemith (1895-1963)


Trauermusik

Christian Poltéra, violoncelle
Münchener Kammerorchester

Un album du label BIS Records 2507

Photo à la une : le violoncelliste Christian Poltéra – Photo : © DR

Ce lundi 6 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le violon plus-que-parfait de Frank-Peter Zimmermann : à explorer en toute sa palette avec délectation…

29jan

En mon article du mercredi 25 janvier dernier, « « ,

je disais tout le bien que je pensais de l’admirable jeu musical de Frank-Peter Zimmermann.

Ce qui m’a incité à faire emplette

à la fois de son CD Martinu/Bartok Bis 2457 SACD des 2 Concertos pour violon de Bohuslav Martinu (avec le Bamberger Symphoniker sous la direction du chef tchèque Jakub Hrusa) et de la Sonate pour violon seul de Bela Bartok _ un CD qui, alors que je m’intéresse particulièrement aussi à tout l’œuvre de Bohuslav Martinu, avait échappé à mon attention à sa sortie, en 2020 : un CD transcendant ! ; cf l’excellent compte-rendu très détaillé (et avec extraits musicaux !) qu’en donne le 27 décembre 2020 Colin Clarke sur le site classicalexplorer.com _ ;

mais aussi de son récent coffret de 30 CDs de ses « Complete Warner Recordings » Warner 0190296317880 _ d’enregistrements pour EMI entre 1984 et 1997 (plus un CD Ligeti pour Teldec, enregistré en 2001) : né à Duisburg le 27 février 1965, Frank-Peter Zimmermann avait tout juste 19 ans en 1964, et 32 ans en 1997. Le mois de février prochain, il aura donc 58 ans accomplis…

Cf le très bel et très juste article « Zimmermann, la jeunesse«  que Jean-Charles Hoffelé a consacré à ce si riche coffret, le 18 septembre dernier, 2022…

En me convainquant ainsi,

avec l’appui de la plus éclatante évidence de la réussite absolue _ oui ! _ de tous ses CDs réalisés pour l’excellent label suédois Bis _  ainsi en ai-je ré-écoutés la plupart, et en particulier aussi  ceux avec Antoine Tamestit et Christian Poltéra, eux aussi musiciens magnifiques !.. _ ;

de l’extraordinaire précocité d’émergence de son lumineux talent, du temps, déjà, de ses enregistrements pour EMI _ entre les 19 et 32 ans de sa prime jeunesse… _, en ce généreux splendide coffret de 30 CDs que vient de proposer, cet automne 2022, le label Warner :

par exemple, en la réussite éclaboussante de ses quatre CDs de Sonates pour violon et piano de Mozart, avec le magnifique Alexandre Lonquich _ enregistrés aux mois de mai 1987 et mai 88, pour les deux premiers (les CDs 7 et 8), et juillet 1989 et juin 1990 pour les deux autres (les CDs 14 et 15) ; et toujours avec la naturelle complicité éminemment musicale d’Alexander Lonquich, mais, en un bien différent registre musical de leurs talents, le CD 11 de ce copieux coffret Warner comporte les deux superbes Sonates pour violon et piano de Sergei Prokofiev, enregistrées en novembre et décembre 1987…

Quel talent déjà si jeune muri et accompli !

Et quel parcours d’excellence si musicalement épanoui pour atteindre l’absolu des transcendantes merveilles d’interprétation d’aujourd’hui _ pour le label Bis tout spécialement…

C’est donc avec pas mal d’impatience que j’attends le Volume II _ est-il ou pas déjà enregistré ? _ de ses Sonates & Partitas pour violon seul (BWV 1001, 1002 et 1005) de Bach, ce chef d’œuvre lui aussi absolu, que Frank-Peter Zimmermann a atteint d’avoir un tel âge pour oser enfin y confronter son propre accomplissement de très humble _ mais très exigeant à l’égard de soi-même aussi _ interprète, comme sont les vrais grands …

Ce samedi 28 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

De bonnes nouvelles de l’excellent violoncelliste suisse Christian Poltéra : un très réussi CD Bis Joseph Haydn – Paul Hindemith

23déc

Parmi les assez nombreux excellents violoncellistes d’aujourd’hui,

Christian Poltéra déçoit bien rarement.

À preuve,

ce récent CD Bis SACD 2507 « Haydn Cello Concertos in C & D – Hindemith Trauermusik« ,

dans lequel le violoncelliste suisse _ né à Zurich en 1977 _ dirige aussi, de son violoncelle, le Münchener Kammerorchester.

Bien sûr, ce répertoire, bien connu pour sa qualité, compte pas mal de très bonnes interprétations au disque ;

mais la réalisation, justissime, de Christian Poltéra est sans défaut.

Un avis partagé par Pierre-Jean Tribot, sur le site de Crescendo, en date du 22 août 2022,

en un article intitulé « Haydn revisité en perspective par Christian Poltéra« :

Haydn revisité et en perspective par Christian Poltéra

LE 22 AOÛT 2022 par Pierre Jean Tribot

Joseph Haydn (1732-1809) : Concerto pour violoncelle n°1 en Ut Majeur, Hob.VIIb:1  : Concerto pour violoncelle n°2 en Ré majeur, Hob.VIIB:2 ; Symphonie n°13 en Ré majeur, Hob I:13 (« Adagio« ) ;

Paul Hindemith (1895-1963) : Trauermusik pour violoncelle et orchestre à cordes.

Münchener Kammerorchester, Christian Poltéra.

2021. Livret en anglais, allemand et français. 61’20’.’ BIS-2507.


Le violoncelliste suisse Christian Poltéra poursuit ses pérégrinations à travers le répertoire pour violoncelle _ voilà _ avec une nouvelle étape centrée sur deux piliers du répertoire : les deux concertos de Haydn, mis en perspectives avec la Trauermusik, jouée ici dans sa rare version pour violoncelle, bien moins pratiquée que la version pour alto.

Les concertos pour violoncelle de Haydn comptent parmi les œuvres les plus enregistrées _ en effet _, souvent par des jeunes solistes en quête de notoriété. On pointe trop souvent un concept interprétatif démonstratif et survitaminé qui galvaude en partie l’esprit de ces partitions. Heureusement, avec Christian Poltéra on entre au cœur de l’art de l’interprétation _ voilà. Le musicien impose un climat de musique de chambre (il faut rappeler que l’effectif orchestral est réduit) _ oui _ avec un superbe travail sur les dynamiques, les nuances et les moindres détails des partitions. Haydn scintille ici comme une pierre précieuse dans une _ sereine _ lumière d’été _ oui. Le Münchener Kammerorchester est le partenaire idéal et on apprécie son adaptabilité et sa justesse de ton et de style. Le haut degré technique et la qualité d’écoute mutuelle de ces musiciens font de l’interprétation de ces concertos, une nouvelle référence. Nos oreilles n’avait pas été aussi enthousiastes depuis l’album de Jean-Guihen Queyras pour Harmonia Mundi, il y a déjà près de 20 ans !

Le bonheur est complété par le superbe “Adagio” de la Symphonie n°13 qui met en avant le violoncelle.

Dans Hindemith, le ton est grave, et les musiciens imposent le climat de retenue et de noirceur requis _ c’est sobrement et justement dit. Un CD parfaitement équilibré.

Son : 10 – Livret : 10 – Répertoire : 10 – Interprétation : 10

Pierre-Jean Tribot

Un CD dont je ne voulais pas me passer, et qu’il m’a fallu commander.

Ce vendredi 23 Décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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