Posts Tagged ‘Léa Désandré

Une curiosité Cimarosa (1749 – 1801) : la farce musicale en un acte « L’Impresario in angustie » (Naples 1786), en un CD Brilliant paru en 2018…

09sept

Le CD Brilliant 95746 « L’Impresario in angustie » par l’Orchestra Bruno Maderna di Forli sous la direction d’Aldo Salvagno _ enregistré à Milan en avril 2017 _ fait partie de mes trouvailles de soldes de CDs de cet été 2024…

Domenico Cimarosa (Aversa, 17 décembre 1749 – Venise, 11 janvier 1801) n’est guère aujourd’hui davantage qu’un nom d’un compositeur un temps à la mode, surtout en Italie, dont ont pu assister à quelqu’une de représentations des œuvres un Gœthe ou un Stendhal, qui en ont témoigné _ mais ceux-ci étaient-ils vraiment mélomanes ?..

Ainsi « L’Impresario in angustie« , une farce d’opéra en un acte, créée au Teatro Nuovo, à Naples, en 1786 dans l’esprit de « Il Teatro alla moda« , ce désopilant pamphlet paru anonyme à Venise en 1720, de Benedetto Marcello (1686 – 1739)…

Voici une brève vidéo (de 5′ 02) de son air d’entrée « Vè che matta, maledetta !« , interprété ici, en 2015, par Lea Desandré et les Arts florissants, pour le Jardin des Voix… 

Une agréable curiosité _ assez loin toutefois des fruits du génie enchanteur d’un Vivaldi (1678 – 1741), un Mozart (1756 – 1791) ou un Rossini (1792 – 1868), qui transcendent, eux, de manière toujours éblouissante pour nous, leur époque de création…

Ce lundi 9 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

L' »Idylle » jolie de Léa Désandré et Thomas Dunford : le charme des variations (françaises) sur le thème de l’amour…

15oct

Le couple de Léa Désandré, mezzo-soprano, et Thomas Dunford, luthiste, célèbre sa belle rencontre – coup de foudre _ pas seulement musicale _ de 2015, en un jardin de Vendée, par un très charmant récital de chansons, airs de cour, danses et mélodies françaises, de Michel Lambert et Marc-Antoine Charpentier, à Barbara et Françoise Hardy, en passant par Jacques Offenbach, André Messager et Reynaldo Hahn,  avec leur très joli CD intitulé justement « Idylle« , le CD Erato 5054197751462 _ enregistré à La-Chaux-de-Fonds du 2 au 6 mai 2023… _ autour du théme _ avec ses variations… _ de l’amour : à la française.

Très personnellement,

ce sont les airs de cour de Michel Lambert (1610 – 1696), Sébastien Le Camus (ca. 1610 – 1677), Marc-Antoine Charpentier (1643 – 1704) _ au nombre de 4, et splendidement réussies _, Honoré d’Ambruys (ca. 1660 – 1702), ainsi qu’une sarabande et une chaconne _ interprétées au luth _ de Robert de Visée (entre 1650 et 1665 – après 1732), ainsi que deux _ chefs d’œuvre (!) de _ mélodies de Reynaldo Hahn (1874 – 1947) en ce style ancien,

et en une très raffinée et poétique unité de ton,

qui m’ont le plus charmé dans l’art parfaitement servi ici de Léa Désandré et Thomas Dunford… 

Mais je comprends très bien que le programme élargi à Jacques Offenbach (1819 – 1880), André Messager (1853 – 1929), Claude Debussy (1862 – 1918) _ ainsi qu’Erik Satie (1866 – 1925) pour une « Gnossienne » et une « Gymnopédie » interprétées ici au luth _, aille jusqu’à une chanson de Barbara (1930 – 1997) et deux chansons de Françoise Hardy (née en 1944), afin de mettre aussi en valeur la continuité d’une certaine fantaisie aimable et poétique _ souvent coquette et parfois coquine, et toujours avec finesse et esprit…_ de la chanson française…

Un goût sûr et charmant en cette « idyllique » fantaisie aimablement réunie ici pour nous par ce couple musicalement épanoui de Léa et Thomas…

Ce dimanche 15 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Sertir la perfection du chant haendelien (dans ses oratorios anglais) pour les voix idéales de Léa Désandré et Iestyn Davies : ce que vient apporter le CD « Eternal Heaven » de l’Ensemble Jupiter et son chef (et luthiste) Thomas Dunford en plus des CDs d’oratorios complets…

06déc

Sertir la perfection du chant haendelien (dans les oratorios anglais) pour les voix idéales de Léa Désandré et Iestyn Davies,

tel est le but superbement réalisé dans le CD « Eternal Heaven » _ Erato 5054197196775 _ par Jonathan Dunford et son ensemble _ quasi de chambre ici, avec seulement 11 musiciens instrumentistes : Thomas Dunford, luth ; Sophie Gent & Tuomi Suni, violons ; Jérôme Van Waerbeke, alto ; Keiko Gorni, violoncelle ; Hugo Abraham, contrebasse ; Sébastien Marq, flûte ; Neven Lesage, hautbois ; Peter Whelan, basson ; Jean Rondeau, clavecin ; et Tom Foster, clavecin & orgue… _ Jupiter…

Qu’on regarde et écoute ici la délicieuse vidéo (de 5′ 07) du sublime duo « To thee, thou glorious son of worth« , de l’oratorio « Theodora« , Partie II, scène 5…

Et qu’on lise, par exemple _ mais avec recul quant à ses critiques _, l’article « Haendel sous le signe du plaisir et du jeu« , paru hier 5 décembre dans Crescendo, sous la plume de Bénédicte Palaux-Simonnet :

Haendel sous le signe du plaisir et du jeu 

LE 5 DÉCEMBRE 2022 par Bénédicte Palaux-Simonnet

« Eternal Heaven ». Œuvres de George Frederic Haendel (1685-1759).

Léa Desandre, mezzo soprano ; Iestyn Davies, contre ténor ; Ensemble Jupiter, direction musicale et luth : Thomas Dunford.

2022

Livret et textes en français, anglais, allemand. 86’25’’

Erato 5054197196775


Vêtus de blanc dans un décor d’alpages, trois musiciens secondés par le petit ensemble _ de 11 instrumentistes seulement, en plus des deux chanteurs _ « Jupiter », proposent un récital de 86 minutes consacré à Haendel. Une succession d’extraits _ d’airs et duos _ d’oratorios divers, créés dans la période anglaise (Semele en tête avec 6 airs, suivie de Theodora, Susanna, Esther, Hercules, Solomon, notamment) font alterner duos et solos en anglais accompagnés d’un continuo réduit _ voilà ! _ à géométrie variable _ s’agissant ici de mettre bien en valeur le chant…

Le mélange d’une voix de mezzo léger _ celle de Léa Désandré, 28 ans au moment de l’enregistrement du CD, du 1er au 6 octobre 2021, à la Chapelle Corneille, à Rouen _ avec celle d’un « countertenor » venu de York _ Iestyn Davies, 42 ans_, formé dans les chœurs d’enfants du St John’s College à Cambridge, excellent connaisseur du répertoire anglais (Purcell et Britten entre autres), pouvait surprendre. Mais le timbre clair de Iestyn Davis met en valeur les couleurs plus ombrées de celui de Léa Desandre, tandis que l’évanescence de l’un et la légèreté véloce de l’autre se fondent jusqu’à donner l’impression de voix « en miroir » ou, même, de voix-jumelles.

La sensibilité affleure plus volontiers dans les airs solistes grâce à l’intimité d’une projection chambriste. Le format se prête tout autant à une virtuosité aérienne qui semble se rire de ses propres exploits. Car ce sont bien le jeu, la joie et l’aisance qui irradient _ voilà _ ce programme. Sous la direction virevoltante de Thomas Dunford _ 33 ans _, également au luth _ oui ! _, affleure une complicité musicale de chaque instant _ oui ! _ qui emporte l’adhésion.

Adhésion non dénuée de regrets _ que je ne partage pas, au vu du projet bien particulier de ce CD… Ainsi de la transposition de l’Ode for the Birthday of Queen Anne qui modifie l’équilibre sonore voulu par le compositeur ou de l’arrangement pour luth de la Sarabande de la Suite en ré mineur rendue célèbre par le film Barry Lyndon _ mais tout cela est parfaitement volontaire et assumé de la part de Thomas Dunford. La prévalence de sonorités droites parfois tendues dans les aigus (No, no I’ll take no less, extrait de Semele) évoque une esthétique « baroqueuse » révolue, sans compter ornementations frugales, da capo évasifs ou réverbérations intempestives _ mais il ne s’agissait pas du tout de donner des extraits d’oratorios avec des effectifs complets…

Ajoutons encore l’exaspérant violon (fiddler ?) qui introduit le duo Joys of Freedom auquel ne manque que la cornemuse, voire intempestif dans l’air d’Athanas (Despair no more shall wound me) déjà pénalisé par des vocalises sur la syllabe « Wou-ou-ou » –.

Quant aux effectifs restreints, même ingénieusement agencés, ils répondent au choix _ mais oui _ d’une esthétique épurée « à l’os » qui ne manque pas de charme, mais relève de goûts plus personnels _ et alors ??? _ que fidèles au compositeur du Messie _ mais une fois encore, tel n’était pas là l’objectif de ce récital-florilège d’airs et duos au service du seul chant…

Pour conclure on s’attardera sur les interventions aussi belles qu’éloquentes du hautbois (Neven Lesage) culminant avec l’air de la Reine de Saba (Solomon A. III), Will the sun forget to streak – moment belcantiste où la voix s’épanouit dans sa tessiture naturelle tandis que les violoncelles, hautbois et autres instruments conversent, s’enlacent et se répondent. De son côté Iestyn Davies prête à l’air de Saul, O Lord, whose mercies numberless (David _ de Saul _), une pureté retenue qui flotte en apesanteur. Dans le même élan, les phrasés caressants presque chuchotants du duo final Theodora-Didymus (II, 5) _ de Theodora ; cf la vidéo que j’en donne ici… _ suscitent un climat quasi extatique _ voilà.

Ce n’est pas tout ! Un petit clin d’œil folk-pop se glisse en bis qui en dit long sur l’entente et le plaisir des musiciens.

Son 9 – Livret 9 – Répertoire 10 – Interprétation  10

Bénédicte Palaux Simonnet

Un récital-florilège qui sert parfaitement l’exceptionnel génie de la mélodie de Haendel,

comme la perfection de l’art du chant de Léa Désandré et Iestyn Davies…

Ce mardi 6 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’émergence d’un significatif office de concepteur de programme thématique de récital d’airs d’opéras baroques : le travail de Yannis François

05déc

Dans mes articles du 17 octobre dernier,  ;

ainsi que du 28 octobre suivant, ,

je relevais, à la fois,

et le caractère « varié, innovant et original » du programme thématique (autour des Amazones de la mythologie) de ce CD « Amazone«  _ un CD Erato, enregistré à Rouen, du 24 au 30 septembre 2020, et Nice, le 14 février 2021 ; Alain Lanceron en étant l’ « Executive Producer«  _ de la brillante mezzo-soprano Léa Désandré ;

mais aussi le fait même que ce programme thématique était le fait d’un « créateur de programme » _ ou « principal musical consultant & Music researcher«  : les deux expressions sont présentes dans le livret de ce CD… _,

puisque c’est sous ce titre-là que, à la page 9 du livret de ce CD, Yannis François justifiait en personne, en sa présentation, le choix des pièces de ce programme, narrant en cette page 9  le détail même du « processus de création du programme » de ce CD par lui-même

_ au passage, je relevais aussi, en mon article, une fâcheuse étrange erreur d’attribution de compositeur pour un extrait (de 2′ 40 ) de la « Mascarade des Amazones« , à la plage 9 du CD, avec la confusion de deux Danican Philidor, le père et le fils :

cette « Mascarade des Amazones« , représentée à Marly, en 1700, n’étant pas, en effet, l’œuvre du père, André Danican Philidor, dit Philidor l’aîné (1652 – 1730), mais bien plutôt de son fils Anne Danican Philidor (1681 – 1728)…

Un détail qui semble avoir échappé au concepteur signataire du programme de ce CD Erato.

Dans mon article du 10 novembre dernier, ,

un article consacré au superbe CD des Grands Motets de Pierre Robert, dirigé par Olivier Schneebeli,

je notais, mais très vite, seulement au passage, et sans m’y attarder, puisque comptant y revenir ultérieurement _ je cite : « Le 30 octobre dernier, alors même que je me procurais le merveilleux CD « Händel-Scarlatti » du toujours admirable Pierre Hantaï et le plus décevant CD « Anima Æterna » du contre-ténor Jakub-Józef Orlinsky«  _ma relative déception _ comparée à ma satisfaction de ses deux précédents CDs de récitals d’airs d’opéras et oratorios baroques _ à l’écoute du CD « Anima Æterna«  _ un CD Erato _ du contre-ténor Jakub Jozef Orlinski :

une impression de recyclage de pièces écartées de précédents enregistrements…

Or il se trouve que j’avais bien relevé, aux pages 10 et 11 du livret de ce CD « Anima Æterna« , enregistré en septembre 2020, que le signataire de cette double page, qui intervenait ici, et, à nouveau, comme le concepteur de ce programme (l’expression, à la page 15 du livret de ce CD est, en effet, à nouveau « Principal Music consultant & Musical Researcher« ), n’était autre que ce même Yannis François ;

lequel avait ouvert son texte de présentation, à la page 10 du livret, par cette on ne peut plus claire affirmation :

« Anima Æterna est ma troisième collaboration avec Jakub, après Anima Sacra et Facce d’amore« . À l’aune de toutes les pièces découvertes pour Anima Sacra, mais non retenues dans la conception finale de l’album, il était tout de suite évident pour moi que nous devions faire un autre programme de ce type« .

Pour conclure, à la page 11 de ce livret :

« Avec Anima Æterna, nous avons voulu créer un voyage différent du premier volume sacré, Anima Æterna, tout en conservant ce même parfum de spiritualité« . 

Pour le CD « Anima sacra« , enregistré donc en novembre 2018, Yannis François, « Principal music consultant, musical research and critical editions » _ selon la mention de la page 22 du livret, caractérisant ainsi ses fonctions dans la réalisation de ce premier CD pour (et avec) Jakub Jozef Orlinski _, indiquait aussi, en tête, page 6, des 4 pages de sa présentation détaillée du programme de ce marquant CD « Anima sacra » de 2018, ceci :

« Quand Jakub Jozef Orlinski m’a contacté pour l’aider à bâtir (sic) le programme de son premier album solo (…), il fallait quelque chose de singulier. (…) Nous allions creuser en terre inconnue » :

soit le répertoire très largement ignoré du milieu musical d’aujourd’hui des compositeurs d’opéras (ou oratorios) contemporains de Händel,

 

tels, par exemple, et au fil des programmes de ces 3 CDs,

Nicola Fago (1677 – 1745), Domenic Terradellas (1711 – 1751), Domenico Sarro (1679 – 1744), Francesco Feo (1691 – 1761), Gaetano-Maria Stassi (1684 – 1755), Giovanni-Antonio Boretti (c. 1638 – 1672), Giuseppe-Maria Orlandini (1676 – 1760), Luca-Antonio Prederi (1688 – 1767), Francesco-Bartolomeo Conti (1681/82 – 1732), Francisco-Antonio de Almeida (1702 – 1755), Bartolomeo Nucci (fl. 1717 – 1749), Gennaro Manna (1715 – 1779) :

soit une magnifique brochette de compositeurs bien peu fréquentés aujourd’hui par les chanteurs, directeurs d’orchestre, producteurs de spectacles d’opéras, ou producteurs de CDs ;

des compositeurs largement méconnus qui ont pourtant à leur actif de bien belles partitions d’opéras baroques (et beaux airs !) parfaitement disponibles pour les chanteurs d’aujourd’hui de ce merveilleux répertoire…

Et pour le CD suivant « Facce d’amore« , enregistré en mars 2019, pour sa seconde collaboration à un CD solo de Jakub Jozef Orlinski, Yannis François est à nouveau qualifié, à la notice de la page 8 du livret du CD, de « Principal music consultant & Musical researcher« … 

Or voici qu’aujourd’hui, ce 5 décembre 2021,

en un article que ResMusica, sous la plume de  Catherine Scholler, et sous le titre « Miroir, dis-moi que je suis la plus belle » _ un titre qui reprend, d’ailleurs, le titre « Miroir, mon beau miroir, dis-moi quelle est la plus belle [des musiques] ? » d’un article antérieur d’Yvan Beuvard, paru le 18 novembre 2021 sur le site de ForumOpera.com… ;

et celui-ci ouvrait très significativement son article par ces fort explicites phrases :

« Pour le premier récital qu’elle _ Jeanine De Bique _ enregistre, quelle riche idée a-t-elle eue de penser semblable programme, avec Yannis François !

Cleopatra, Agrippina, Rodelinda, Deidamia, et bien sûr Alcina, ont inspiré la plupart des contemporains de Haendel, illustrant parfois les mêmes livrets.

Aussi, mettre en miroir certains airs composés par Haendel avec les réalisations de Graun (Cleopatra et Rodelinda), de Telemann (Agrippina), de Manna (Deidamia) et de Broschi (Alcina) est-il aussi instructif que passionnant.

La réalisation couvre plus de trente ans de la production du Saxon (de 1709 à 1741) et se double de la découverte de trois airs jamais enregistrés auparavant. « . Voilà… Et fin ici de cette incise _,

consacre au CD « Mirrors« 

_ CD qui est aussi « Diapason d’or«  du magazine Diapason de ce mois de décembre 2021 (avec un lien à la plage du CD consacrée à l’air « Tra le procelle assorto« , extrait de l’opéra Cesare e Cleopatra, de Carl-Heinrich Graun) ; lire, à la page 99 du magasine, l’article que consacre à ce CD « Mirrors«  le critique Denis Morrier ; lequel ne dit rien, toutefois, du concepteur, Yannis François, du programme de ce « généreux«  récital d’airs, autour des airs d’opéra de Handel, dont « toute la diversité d’inspiration est bien au rendez-vous«  _

de la soprano Jeanine De Bique,

je découvre que c’est à nouveau ce même Yannis François qui est le concepteur du programme original de ce CD « Mirrors«  _ du label Berlin Classics, cette fois _ :

« Pour le premier enregistrement de Jeanine de Bique, le musicologue Yannis François a alors eu l’excellente idée d’apporter quelque chose de neuf _ en contrepoint en quelque sorte pertinent et tout à fait significatif _ à la musique de Haendel, que la soprano a déjà beaucoup chanté sur scène, en la confrontant _ cette belle et rayonnante musique de Händel _ avec celle de ses contemporains, d’où son intitulé « Mirrors »  » :

ainsi ouvre donc son article Catherine Scholler…

Et cf ici un lien au bel air extrait de l’opéra de Händel Deidamia : « M’hai resa infelice« .

À suivre…

Ce dimanche 5 décembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos de prochaines parutions discographiques ramistes, et autres, d’oeuvres créées à l’Académie royale de Musique, à Paris, en 1723, 1735, 1751 et 1752…

29oct

Mes échanges de courriels mélomaniaques, avec divers amis mélomaniaques eux aussi,

portent des fruits.

Ainsi voici mon récent envoi de ce jour :

Merci, cher P., de ces bonnes nouvelles ramistes (et autres…) ;

et je retiens, bien sûr, et note sur mon carnet, ces CDs à venir :

l’ « Acante et Céphise », de Jean-Philippe Rameau (Dijon, 25 septembre 1783 – Paris, 12 septembre 1764), une pastorale héroïque créée à l’Académie royale de Musique, à Paris, le 18 novembre 1751,

par Alexis Kossenko _ qui paraîtra le 5 novembre prochain, chez Erato _,

ainsi que le CD « Legros haute-contre de Gluck » _ Joseph Legros, Monampteuil, 7 septembre 1739 – La Rochelle, 20 décembre 1793 / Christoph Willibald Gluck, Erasbach, 12 juillet 1714 – Vienne, 15 novembre 1787 _, par Reinoud Van Mechelen, décidément passionnant (et magnifique !) :

un CD qui, consacré cette fois à Joseph Legros (haute-contre principalement de Gluck), viendra s’ajouter aux passionnants CDs Alpha 554 et Alpha 753 que Reinoud Van Mechelen a consacrés (en août 2018, et septembre 2020) à Louis Dumesny _ du côté de Montauban, vers 1635 – entre 1702 et 1715… _, haute-contre principalement de Lully _ Florence, 28 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687 _, et à Pierre Jelyotte _ Lasseube, 13 avril 1713 – Estos, 11 septembre 1797 _, haute-contre principalement de Rameau _ Dijon, 25 septembre 1683 – Paris, 12 septembre 1764.

Mais connaître _ et admirer ! _ aussi quelques airs magnifiques d’œuvres marquantes, voire chefs d’œuvre, de compositeurs contemporains des grands Lully, Rameau, Gluck, mais un peu moins retenus, eux, de la postérité,

est mieux que bienvenu pour enrichir et densifier avec justesse la culture musicale de l’honnête homme d’aujourd’hui… 

Parmi mes grands coups de cœur discographiques récents,

d’une part, le CD « Amazone  » (Erato 0190295065843) de Léa Désandré

_ dont j’ai eu pour élève le père, P. Désandré, à Bordeaux en 1979 (!) : le 20 octobre dernier, nous avons eu le plaisir de converser un moment au téléphone… _,

avec, notamment, de très beaux airs d’André-Cardinal Destouches (extraits de sa « Marthésie, première reine des Amazones », de 1699, à Fontainebleau)

et Anne Danican Philidor (extraits de sa mascarade « Les Amazones », de 1700, à Marly)

_ cf mes articles L’éclatant CD « Amazone » de Léa Désandré, Thomas Dunford, et Jupiter : la plénitude d’une splendide voix (de mezzo-soprano) et la révélation d’un répertoire français (et italien) magnifique, à redécouvrir vraiment ; ou la magie d’un CD… ,

puis Le très enthousiasmant CD « Amazone » de Léa Désandré et l’Ensemble Jupiter chroniqué par ResMusica , dans lesquels je rectifie certaines erreurs du livret du CD_

Les airs italiens extraits des 2 « Mitilene, regina delle Amazoni »,

celle du florentin Giovanni Bonaventura Viviani _ Florence, 15 juillet 1638 – Pistoia, décembre 1692 _, créée à Parme (et donnée ensuite aussi à Naples) en 1681,

et celle du napolitain Giuseppe De Bottis _ 1678 – 1753 _, créée à Naples en 1707,

sont eux aussi splendides… ;

ainsi que, d’autre part, le CD « Baritenor » (Erato 0190295156664) de Michael Spyres,

dont le travail, tant de recherche que d’interprétation, m’a passionné ;

et auquel j’ai consacré une série d’articles :

_ Le travail de composition du programme du CD « Baritenor » par Michael Spyres, eu égard à l’histoire de l’opéra et des chanteurs, entre 1781 et 1937 : l’intelligence de la dynamique souple des voix, de Michael Spyres… ;

_ La richesse des impressions éprouvées en écoutant en boucle le programme très varié du si beau « Baritenor » de l’admirable Michael Spyres ;

_ Ce qu’on peut apprendre aussi du précédent récital d’airs d’opéra de Michael Spyres, « Espoir », en 2017

Michael Spyres est un chanteur exceptionnel ;

et Léa Désandré a désormais cessé d’être seulement « prometteuse » : elle est dès maintenant magnifiquement accomplie.

Elle aussi nous réserve d’excellentes surprises, je n’en doute absolument pas : elle sort vraiment du lot des chanteurs de maintenant ;

et n’a plus rien à faire de quelque parrainage _ Cecilia Bartoli, Véronique Gens, etc. _ que ce soit…

Je suis aussi bien d’accord avec toi pour très vivement souhaiter des enregistrements intégraux, enfin, de ces œuvres vraiment majeures du si beau répertoire français du XVIIIe siècle, à côté des œuvres flamboyantes _ et assez bien servies au disque… _ de notre génial Rameau,

que sont

_ le ballet héroïque « Les Fêtes grecques et romaines », de François Colin de Blamont (Versailles, 22 novembre 1690 – Versailles, 14 février 1760), une œuvre créée à l’Académie Royale de Musique, à Paris, le 13 juillet 1723 ;

_ la tragédie en musique « Scanderberg », de François Rebel (Paris, 19 juin 1701 – Paris, 7 novembre 1775) et François Francœur (Paris, 8 septembre 1698 – Paris, 5 août 1787), une œuvre créée à l’Académie Royale de Musique, à Paris, le 27 octobre 1735 ;

_ le ballet héroïque « Les Amours de Tempé », d’Antoine Dauvergne (Moulins, 3 octobre 1713 – Lyon, 11 février 1797), une œuvre créée à l’Académie Royale de Musique, à Paris, le 7 novembre 1752…

Quelles scandaleuses absences discographiques il y a là !..

Même si la production discographique, comme sur la scène, d’un opéra revient assurément cher…

Et si, peut-être, le public en mesure de l’apprécier, ne cesse de se réduire, et assez vite, comme une peau de chagrin…

Il n’est que de voir aussi, en aval, la réduction drastique de la plupart des rayons de CDs de classique…

Même si, très heureusement, le rayon-musique de la grande librairie Mollat à Bordeaux, résiste, pour le moment, à cette bien triste « nanisation »,

avec des vendeurs cultivés et ultra-compétents…

Bien à toi, cher P.,

et à suivre…

Francis, à Bordeaux

Voilà,

une petite actualité de la meilleure production discographique,

tant immédiatement présente, qu’à venir prochainement…

Ce vendredi 29 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

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