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Le jeu infiniment poétique d’Ivo Kahanek dans des Concertos pour piano d’Antonin Dvorak et Bohuslav Martinu

05mar

Il existe pas mal de très belles versions

du Concerto pour Piano et Orchestre en sol mineur Op. 33 d’Antonin Dvorak _ de 1876 ;

dont au moins deux versions par Rudolf Kirkusny, une avec George Szell (en 1954), l’autre avec Vaclav Neumann (en 1991) ;

celle par Sviatoslav Richter avec Carlos Kleiber (en 1963) ;

ou celle par Pierre Laurent Aimard avec Nikolaus Harnoncourt (en 2001)... _ ;

alors que les Concertos pour piano de Bohuslav Martinu

sont bien moins courus par les pianistes,

même tchèques

_ dans le coffret Rudolf Firkusny (Sony 19075922812) The Complete RCA and Columbia Album Collection, se trouvent les Concertos n° 2, 3 et 4 de Martinu en un enregistrement de 1993 ;

cf mes articles Firkusny du 29 septembre 2019 et du 21 février 2020 :  et  _ ;

et notamment le Concerto n° 4 « Incantation » _ de 1956,

soit 80 ans plus tard…

C’est pourquoi je tiens à saluer la performance d’Ivo Kahanek

_ il est né le 23 mai 1979 à Frydek-Mistek,

près d’Ostrava et Hukvaldy, la ville natale de Leos Janacek _

en ce très beau CD Supraphon SU 4236-2,

avec le Bamberger Symphoniker, dirigé par Jakub Hrusa, en 2017…

Et je rejoins ici l’appréciation de Maciej Chiżyński,

le 11 octobre 2019,

sur le site de Res Musica,

en un article intitulé

Ivo Kahanek dans les Concertos pour piano de Dvorak et Martinu

Ivo Kahánek dans les concertos pour piano de Dvořák et Martinů

Ce jeudi 5 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pour un exemple-modèle de critique musicale : le lumineux travail de Maciej Chizynski

16fév

Maintes fois j’ai eu l’occasion de me référer à d’excellents articles _ précis et détaillés _ de critique musicale

de Maciej Chyzinski,

en ses chroniques de Res Musica.

Par exemple hier même, en mon article  ,

dans lequel je citais un extrait de son article du 21 juin 2019 sur le site ResMusica, intitulé Le legs Philips d’Eduardo del Pueyo enfin disponible .

Or, il se trouve que ce jour, dimanche 16 février 2020,

Res Musica publie un admirable _ très détaillé _ article de ce même Maciej Chyzinski

intitulé L’art de Vladimir Sofronitsky selon Scribendum

(on peut cliquer) ;

qui lui-même renvoie à un précédent article,

du 11 novembre 2019,

intitulé Maria Grinberg, une héroïne (presque) inconnue du piano (on peut cliquer aussi) ;

consacré, lui aussi, à une interprète pianiste virtuose russe…

Je ne connais pas personnellement Maciej Chyzinski,

mais j’ai appris à admirer la _ très éclairante et délicate _ précision détaillée de ses articles.

Bien sûr, il est toujours possible de ne pas partager telle ou telle appréciation de détail

à propos de telle ou telle interprétation discographique,

ou de concert ;

mais on ne peut s’empêcher d’admirer la qualité très grande de l’attention

de l’auditeur et analyste qu’il est,

qu’il porte aux œuvres et interprétations.

Je veux le souligner, car nous manquons cruellement de médiations culturelles un peu fiables,

c’est-à-dire de qualité,

capables d’éclairer, orienter, et alimenter vraiment _ de manière totalement désintéressée _ 

notre curiosité musicale.

Merci !

Ce dimanche 16 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Parmi les interprètes de Beethoven au piano : Eduardo del Pueyo _ l’exemple de la Waldstein : pas assez d’emportement !

15fév

Ayant sous la main le coffret Decca Eloquence _ 484 0193 _ de 5 CDs d’Eduardo del Pueyo

(Saragosse, 29 août 1905 – Bruxelles, 9 novembre 1986)

de l’intégrale de ses enregistrements pour Philips,

au sein duquel figurent 7 Sonates de Beethoven,

les Sonates n° 8  (« Pathétique« ), 14 (« Clair de lune »), 18 (« La Chasse« ), 21 (« Waldstein« ), 23 (« Appassionata« ), 26 (« Les Adieux« ) et 29 (« Hammerklavier« ),

je choisis de commencer mon écoute

par l’emblématique _ à mes oreilles _ « Waldstein« 

_ enregistrée, en stéréo, à la Bachzaal, à Amsterdam, en septembre 1959…

Cette « Waldstein » de 1959 pour Philips d’Eduardo del Pueyo

sonne un peu trop apollinienne à mon goût

_ et cela, en ses trois mouvements : pas assez emportés,

voire parfois exaspérés ! _

et ne comporte pas assez la touche _ variable, bien sûr, d’une œuvre à l’autre _ de colère

qui constitue à mes oreilles un trait idiosyncrasique essentiel

de tout l’œuvre beethovenien.

Mon impression

_ pas assez d’emportement du pianiste ! _

est identique à propos de la « Hammerklavier« 

_ enregistrée, en mono, en la Petite Salle du Concertgebouw d’Amsterdam, en mai 1958.

En son article du 21 juin 2019 sur le site ResMusica, intitulé Le legs Philips d’Eduardo del Pueyo enfin disponible,

l’excellent Maciej Chizinski indique, lui, à propos de cette « Waldstein« – là, très précisément ceci :

 

« le pianiste fait preuve d’un toucher cristallin, résultant probablement d’un usage relativement restreint de la pédale droite. Le finale, tout à la fois solennel et chantant, impressionne par la rondeur du timbre, ainsi que la limpidité des textures dûment maîtrisée, et pourtant frappée au sceau de la fraîcheur, la virtuosité et l’énergie« 

_ « fraîcheur, virtuosité, énergie«  : voilà ce que j’aurais personnellement aimé ressentir, mais n’ai hélas pas éprouvé…

En revanche, c’est tout à fait ce que je ressens

en écoutant et la « Waldstein » et la « Hammerklavier » de Paul Badura-Skoda

en son The Complete Pianos Sonatas played on period instruments,

un merveilleux coffret A 203 (de 9 CDs) que vient de nous offrir le label Arcana…

Ce samedi 15 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Suivre le piano de Beethoven en sa continuité de composition : l’expérience de l’interprétation _ en 6 CDs _ de Cyprien Katsaris

13fév

Le coffret Hänssler PH 19032 de l’œuvre intégral de piano de Beethoven

par le pianiste chypriote Martino Tirimo

a déjà attiré mon attention _ et sollicité mon écoute _

en cette année du 250 éme anniversaire de la naissance du compositeur,

à Bonn,

le 16 décembre 1770 :

cf mon article du 1er février dernier :

Et voici que deux articles annonçant la parution d’un nouveau coffret

_ de 6 CDs, chez l’éditeur Piano 21 : P21 060-N _

d’un choix _ non exhaustif cette fois ! _ d’œuvres de piano de Beethoven,

présentées _ à nouveau _ en leur continuité chronologique de composition,

interprétées par l’excellent Cyprien Katzaris,

paraissent,

précédant la disponibilité effective de ce coffret chez les disquaires

_ du moins à Bordeaux, et à ma connaissance…

Soit, le 25 janvier dernier,

sur le site Discophilia, et sous la plume de Jean-Charles Hoffelé,

l’article Obsession Beethoven ;

puis, ce jour, 13 février,

sur le site ResMusica, et sous la plume de Maciej Chiżyński,

l’article Fêtons l’année Beethoven avec Cyprien Katzaris.

Les voici :

OBSESSION BEETHOVEN

Cyprien Katsaris ne fait rien comme personne. J’espérais de lui une intégrale des Sonates, après tout il avait gravé _ en effet _ le plus saisissant cycles des Symphonies dans les extravagantes transcriptions de Liszt, y faisant entendre malgré tout d’abord Beethoven. L’année cruciale s’annonçant, et franc-tireur comme il le fut toujours, voici qu’il publie un coffret de 6 CDs pleins à ras-bord : huit Sonates _ sur les 32 _, mais aussi quantité d’opus dans des transcriptions rarissimes _ voilà _ qui illustrent l’obsession Beethoven éprouvée par ses contemporains et ses suiveurs _ voilà.

 

C’est un coup de génie mené avec méthode, vrai voyage chronologique dans la création beethovénienne _ voilà _, les huit Sonates sonnant comme des ponctuations qui soulignent l’évolution de cette langue si singulière où à mesure le piano moderne paraît.

La puissance orchestrale du jeu de Katsaris, son piano de haute école, d’une pureté technique et d’une ardeur spirituelle qui forment la signature de tout grand interprète de Beethoven, emportent une Tempête _ la sonate n° 17 _ fabuleuse, exalte le “Sturm und Drang” de l’Appassionata _ la sonate n° 23  _, souligne le sens du bref si moderne de la Sonate “A Thérèse” _ la sonate n° 24 _, et projette l’ultime sonate _ n° 32 _ dans une dimension sonore futuriste.

Cela aurait suffit pour supplier Cyprien Katsaris d’enregistrer tout le reste du piano de Beethoven surtout sur le somptueux Bechsteinqu’il joue ici si bien capté par Nikolaos Samaltanos (et peut-être le fera-t-il), mais le voyage parallèle _ voilà _ proposé par les transcriptions _ un parcours assez original ! _ est tout aussi vertigineux, du Trio à cordes Op. 3 dont on ne sait trop qui, de Beethoven ou de Diabelli, aura réalisé la mouture pianistique, à cette merveille absolue d’émotion qu’est la transposition si simple, si nue, de l’Adagio molto e cantabile de la 9e Symphonie ; on imagine Richard Wagner se le jouer dans sa solitude.

Somme considérable, où tout l’art de Cyprien Katsaris rayonne. Mais qu’il nous entende : les autres Sonates, les autres Variations, les Bagatelles l’exigent en cette année Beethoven.

LE DISQUE DU JOUR

Beethoven : A Chronogical Odyssey

Ludwig van Beethoven(1770-1827)


CD 1
9 Variations sur une marche de Dressler, WoO 63
Sonate pour clavier en mi bémol majeur, WoO 47/1
2 Préludes dans tous les douze tons majeurs, pour le pianoforte ou l’orgue, Op. 39
Musik zu einem Ritterballet, WoO 1 (trans. Beethoven)
Sonate pour piano No. 1 en fa mineur, Op. 2 No. 1
Alla Ingharese quasi un Capriccio (Rondo a Capriccio), Op. 129


CD 2
Grande Sonate pour le Piano d’après le « Trio à cordes, Op. 3 » (trans. Beethoven? Diabelli?)
Sonate pour piano et violoncelle No. 2 en sol mineur, Op. 5 No. 2 (extrait : III. Rondo (Allegro), trans. Louis Winkler)
Sonatine et Adagio pour mandoline et clavecin (trans. Vladimir Blok)
Sonate pour piano No. 5 en ut mineur, Op. 10 No. 1


CD 3
Sonate pour piano No. 10 en sol majeur, Op. 14 No. 2
Septuor pour violon, alto, clarinette, cor, basson, violoncelle et contrebasse, Op. 20 (extrait : III. Tempo di Menuetto – Trio, trans. Liszt)
Quatuor à cordes No. 6 en si bémol majeur, Op. 18 No. 6 (extrait : II. Adagio ma non troppo, trans. Saint-Saëns)
Quatuor à cordes No. 4 en ut mineur, Op. 18 No. 4 (extrait : I. Allegro ma non tanto, trans. Rösler)
Sonate pour piano et violon No. 5 en fa majeur, Op. 24 « Le printemps » (trans. Winkler)
Sérénade en ré majeur pour flûte, violon et alto, Op. 25 (extrait : I. Entrata (Allegro), trans. Winkler)


CD 4
Sonate pour piano No. 14 en ut dièse mineur, Op. 27 No. 2 « Clair de Lune »
Sonate pour piano et violon No. 7 en ut mineur, Op. 30 No. 2 (extrait : II. Adagio cantabile, trans. Winkler)
7 Bagatelles, Op. 33
Contredanse en mi bémol majeur, WoO 14/12 (trans. Ludwig or Kaspar Karl von Beethoven)
Sonate pour piano No. 17 en ré mineur, Op. 31 No. 2 « La Tempête »


CD 5
Sonate pour violon et piano No. 9 en la majeur, Op. 47 « Kreutzer » (trans. Czerny & Anonymous)
Sonate pour piano No. 23 en fa mineur, Op. 57 « Appassionata »
Concerto pour violon et orchestre en ré majeur, Op. 61 (extrait : III. Rondo. Allegro, trans. Kullak)


CD 6
32 Variations sur un thème original en ut mineur, WoO 80
Fantaisie en sol mineur, Op. 77
Marsch für die böhmische Landwehr, oder Marsch des Yorck’schen Korps, en fa majeur (trans. Beethoven?)
Sonate pour piano No. 24 en fa dièse majeur, Op. 78
Sonate pour piano No. 32 en ut mineur, Op. 111
Symphonie No. 9 en ré mineur, Op. 125 « Chorale » (extrait : III. Adagio molto e cantabile, trans. Wagner)
Quatuor à cordes No. 16 en fa majeur, Op. 135 (extrait : III. Lento assai, trans. Moussorgski)
Quintette à cordes en ut majeur, WoO 62 – esquisse (trans. Diabelli)
Musikalischer Scherz, “Wir irren allesamt”, WoO 198

Cyprien Katsaris, piano

Un coffret de 6 CD du label Piano 21 P21 060-N (agrémenté d’un livret comprenant un texte passionnant de l’interprète)

Photo à la une : le pianiste Cyprien Katsaris – Photo : © Jean-Baptiste Millot

Fêtons l’année Beethoven avec Cyprien Katsaris

Ce jeudi 13 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Interpréter Domenico Scarlatti : Pierre Hantai et Lilian Gordis…

06jan

Domenico Scarlatti

met à coup sûr en joie.

Sur le site de Res Musica,

voici ce jour un bien intéressant article de Maciej Chiżyński,

intitulé L’eau et le feu

à propos de deux récents CDs que j’ai personnellement déjà chroniqués il y a quelque temps,

le 13 septembre dernier :  ;

et le 15 juin précédent :

L’eau et le feu ou les Scarlatti interprétés par Pierre Hantaï et Lillian Gordis

À chacun de se faire un avis.

Ce lundi 6 janvier 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

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