Posts Tagged ‘Martin James Bartlett

Et encore une autre superbe, mais étonnamment méconnue jusqu’ici de moi, interprétation du sublime « Tombeau de Couperin » : celle de Kathryn Stott, en 1990…

11juin

En forme de nouvelle suite à mon article «  » du 7 juin dernier,

il me faut ici rapporter l’excellente et charmante surprise qu’a constituée, après la réception ce matin même d’une commande mienne _ du CD Alto 1279  « Ravel – Gaspard de la Nuit – Pavane pour une infante défunte – Le Tombeau de Couperin – Jeux d’eau – Sonatine« , une réédition Alto, en 1994, d’un CD Conifer, enregistré à Bristol au mois de juillet 1990 _, l’écoute enchantée de ce « Tombeau de Couperin » _ écoutez-le ici (d’une durée de 24′ 20) _ par les doigts souples, alertes et remarquablement clairs de la magnifique pianiste Kathryn Stott (Nelson -Lancashire, 10 décembre 1959), et tout spécialement de ce « Rigaudon« -ci, si luzien : dédié par Maurice Ravel à ses camarades de jeux d’enfance, et puis d’adolescence, lors de ses vacances d’été à Ciboure et Saint-Jean-de-Luz, Pierre et Pascal Gaudin…

J’avais étonnamment jusqu’ici ignoré l’existence de cette remarquable interprète _ notamment de la musique française, et tout particulièrement de Ravel… _, et c’est tout récemment que je l’ai découverte, probablement en un article du Blog de Jean-Pierre Rousseau, qui citait laudativement ces très marquants enregistrements Ravel-là de cette magnifique pianiste britannique, Kathryn Stott, si justement ravelienne en son tactus à la fois précis, enlevé, ainsi que fin, clair, déterminé aussi, et délicat, qui saisit si bien, à mon oreille du moins, l’allure dansante et fondamentalement heureuse, hommage tendrissime à la jeunesse et à la vie _ de ses amis Gaudin Pierre et Pascal _, de ce bondissant « Rigaudon » basque, et même luzien, de Maurice Ravel, qu’elle, Kathryn Stott, en 1990, à Bristol, a su de même qu’après elle un Alexandre Tharaud, en 2003, à Paris, et un Martin James Bartlett, en 2023, à Londres ; voir là-dessus l’inventaire récapitulatif (avec accès à huit podcasts de ce luzien « Rigaudon« ) de mon article du 21 mai dernier «  » dans lequel je passais en revue 18 interprétations de cet exaltant « Rigaudon« , si luzien, du « Tombeau de Couperin«  ; et depuis ce 31 mai, j’ai découvert aussi, grâce à l’envoi par l’ami Manuel Cornejo du passionnant CD « Ravel à Gaveau«  (cf mon article du 7 juin « « ), la très heureuse interprétation, aussi, de David Lively, en 2016, à Paris… _, si bien saisir et servir au disque…

Kathryn Stott en 1990, Alexandre Tharaud en 2003, David Lively en 2016, Martin James Bartlett en 2023,

dans le merveilleux « Rigaudon  » du sublimissime « Tombeau de Couperin« , l’ultime œuvre pour piano seul du corpus musical de Maurice Ravel…

Et maintenant que nous réserve musicalement _ par exemple de la part du pianiste franco-suisse François-Xavier Poizat, dont m’a parlé Thomas Dolié le samedi 11 mai dernier… _, à nous mélomanes, l’année 2025, pour le 150ème anniversaire de la naissance, le 7 mars 1875, à Ciboure, de Maurice Ravel ?  

Passionnément à suivre…

Ce mardi 11 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le délicieux bonbon « à vingt doigts » d’Alexandre Tharaud avec 21 de ses amis dans 22 brèves pièces de piano à quatre mains ; ou un tout simple partage de charme…

08juin

C’est un délicieux bonbon « à vingt doigts » qu’Alexandre Tharaud, avec 21 de ses amis _ pas tous pianistes, d’ailleurs ; à la page 6 du livret, en son court entretien de présentation avec Abel Saint-Bris, « pour montrer que le plaisir du quatre-mains se partage, en toute simplicité, avec les personnalités les plus variées, et même avec des amis non pianistes« , Alexandre Tharaud cite les noms de Gautier Capuçon et Philippe Jaroussky … _ vient, avec très grand plaisir ainsi partagé, nous offrir dans 22 brèves pièces de piano à quatre mains en un très joli CD intitulé « Alexandre Tharaud & Friends – Four Hands« , soit le CD Erato 5054197933523 _ enregistré en 2020, 2021n 2022 et 2023 et, forcément, en divers lieux : Boulogne-Billancourt, Berlin, Flagey-Bruxelles, Londres et Alfortville, selon les disponibilités variées des uns et des autres…

Et voici l’article, intitulé « Vingt doigts » que le toujours avisé Jean-Charles Hoffelé nous a proposé sur son site Discophilia en date du 5 juin dernier :

À VINGT DOIGTS

Le joli disque ! Alexandre Tharaud partage son piano avec ses amis, pianistes ou pas.

Bruce Liu ici, là Gautier Capuçon (qui se débrouille avec humour des tours de passe-passe du Prestidigitateur chinois de Parade), Martin James Bartlett _ le samedi 9 mars 2024, je me suis permis de faire signer à Alexandre Tharaud la pochette du si beau CD « La Danse » de Martin James Bartlett, dans lequel, aux plages 9 et 10, Alexandre rejoint Martin James pour deux merveilleuses pièces, « Décrets indolents du hasard » et « Les Soirs d’Albi« , du si touchant « Le Ruban dénoué » de Reynaldo Hahn ; cf mon article «  » ; ainsi que mon article (enthousiaste) du 12 janvier 2024 : « « …  _ pour un fugace Bal de Jeux d’enfants, mais aussi Juliette pour La Fille au chapeau bleu de Jean Françaix, on pourrait continuer ce jeu de tennis entre pianiste ou pas pour finir par croire que tous le sont _ et en effet…

..;

L’album est une délicieuse _ oui _ promenade d’amitié _ voilà ! _ avec un mystère – ce « Mr. Nobody » qui s’invite _ à la plage 14 du CD _ pour The Just Average de Charles-Henry n’est évidemment pas Alexis Weissenberg, plutôt _ probablement…Alexandre Tharaud dédoublé par le re-recording (il me démentira peut-être) – et quelques perles _ élues donc ici par Jean-Charles Hoffelé _, le Libertango de Piazzolla con fuco et malinconia avec Beatrice Rana fuse, comme le Rondo all’ungarese avec Momo Kodama, le Galop-marche de Lavignac est lancé avec panache, Frank Braley n’y étant pas pour peu, En bateau _ de Claude Debussy _ avec Frédéric Vaysse-Knitter balance délicieusement, la Barcarolle de Rachmaninoff est magique avec l’appoint d’Alexander Mazdar.

..;

Soudain, au détour des écoutes en désordre _ pour le plaisir de la surprise _ que commandent ces petits-fours _ voilà… _ , une tendresse saisit _ voilà _, celle de la Berceuse de Dolly _ de Gabriel Fauré ; regarder ici la vidéo de l’enregistrement (de 2′ 22), au mois de mars 2021… _, ultime passage au studio de Nicholas Angelich. _ décédé à l’Hôpital Bichat le 18 avril 2022.

LE DISQUE DU JOUR

Alexandre Tharaud
& friends

Four Hands

Œuvres de Johannes Brahms (1833-1897), Johann Sebastian Bach (1685-1750), Ástor Piazzolla (1921-1992), Gabriel Fauré (1845-1924), Piotr Ilyitch Tchaikovski (1840-1893), Maurice Ravel (1875-1937), Erik Satie (1866-1925), Jean Françaix (1912-1997), Franz Schubert (1797-1828), Edvard Grieg (1843-1907), Franz Joseph Haydn (1732-1809), Antonín Dvořák (1841-1904), Albert Lavignac (1846-1916), Charles-Henry (nc), Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791), Francis Poulenc (1899-1963), Claude Debussy (1862-1918), Philip Glass (né en 1937), Sergei Rachmaninoff (1873-1943), Robert Schumann (1810-1856), Gabriel Pierné (1863-1937), Georges Bizet (1838-1875)

pour certaines, arrangées par : György Kurtág (né en 1926), Kyōko Yamamoto (née en 1967), Sergei Rachmaninoff (1873-1943), Richard Metzdorff (1844-1919), Léon Lemoine (1855-1916), Georges Bizet (1838-1875)

Alexandre Tharaud, piano


avec
Bruce Liu, David Fray, Beatrice Rana, Nicholas Angelich, Alexander Melnikov, Bertrand Chamayou, Gautier Capuçon, Juliette, Michel Dalberto, Víkingur Ólafsson, Momo Kodama, Mariam Batsashvili, Frank Braley, « Mr. Nobody », Arielle Beck, Emmanuel Strosser, Frédéric Vaysse-Knitter, Vanessa Wagner, Aleksandar Madzar, Éric Le Sage, Philippe Jaroussky, Martin James Bartlett

Un album du label Erato 5054197933523

Photo à la une : © Alexandre Tharaud

Un délicieux tout simple compendium de musiques de piano à quatre mains avec des amis, à partager aussi par le disque ; et le charme de ces moments déjà passés en est ainsi lui aussi prolongé…

Ce samedi 8 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et découvrir un nouveau splendide « Tombeau de Couperin », avec un « Rigaudon » comme il le faut, « à la basquaise » : celui de David Lively au piano en un superbe CD « Ravel à Gaveau », du label La Musica, paru en 2019…

07juin

En réponse en quelque sorte très matérielle et bien sonore à mon article «  » du lundi 3 juin dernier,

dans lequel je recensais la présence de 18 CDs en ma discothèque personnelle comportant « Le Tombeau de Couperin« , par 17 interprètes différents, de Robert Casadesus en décembre 1951, à New-York, à Martin James Bartlett en mars 2023, à Londres _ Robert Casadesus, Marcelle Meyer, Walter Gieseking, Samson François (2 fois), Vlado Perlemuter, Yvonne Lefébure, Jean-Yves Thibaudet, Dominique Merlet, Alice Ader, Jean-Efflam Bavouzet, Alexandre Tharaud, Roger Muraro, Stven Osborne, Bertrand Chamayou, Clément Lefebvre, Philippe Bianconi, James Martin Bartlett… _,

voici que dans le très amical envoi-cadeau, par l’ami Manuel Cornejo, le président de la dynamique et très féconde Association des Amis de Maurice Ravel, de 8 CDs raveliens absents jusqu’ici de ma discothèque personnelle,

s’en trouvent 3 _ par les pianistes François Dumont, David Lively et Louise Akili _ comportant une interprétation de ce merveilleux « Tombeau de Couperin » _ œuvre créée à la salle Gaveau le 11 avril 1919 par Marguerite Long, la veuve de Joseph de Marliave, auquel est dédiée la brillante « Toccata » finale... _, dont l’un emporte ma totale adhésion _ de même que les enregistrements d’Alexandre Tharaud et Martin James Bartlett _ par son jeu « à la basquaise » du « Rigaudon » _ une pièce merveilleuse dédiée aux deux frères luziens Pierre et Pascal Gaudin, je le rappelle ici : deux amis de l’enfance et adolescence de Maurice Ravel lors de ses vacances au pays basque, à Ciboure et à Saint-Jean-de-Luz ; et c’était la grand-tante et marraine du petit Maurice, Gachucha Billac (1924 – 1902) qui était la nounou des 7 enfants Gaudin… _ :

celui de David Lively, au piano,

en un CD lui-même magnifique _ et qui avait jusqu’ici échappé à mon attention ! _ le CD du label La Musica LMU « Ravel à Gaveau« , paru en 2019,

comportant aussi les « Valses nobles et sentimentales » par le piano de Denis Pascal _ une œuvre créée à la salle Gavaud, par Louis Aubert, le 9 mai 1911 _,

le « Trio avec piano«  _ composé à Saint-Jean-de-Luz en 1914… _, par Denis Pascal, au piano, Aurélien Pascal au violoncelle et Svetlin Roussev au violon _ une œuvre créée à la salle Gavaud le 28 juillet 1915, par Alfredo Casella au piano, Gabriel Willaume au violon, et Louis Feuillard au violoncelle _,

ainsi que « Tzigane« , par Svetlin Roussev au violon et David Lively au luthéal _ l’instrument de cette création à la salle Gaveau, le 15 octobre 1924, était le piano, par Samuel Dushkin au violon et Beveridge Webster au piano…

Avec, dans le livret de ce CD, trois textes fort intéressants :

_ « Ravel et Gaveau« , sous la plume de Manuel Cornejo, aux pages 3 et 4 ;

_ « Ravel, le magicien« , sous la plume de Michel Fleury, aux pages 5 à 9 ;

_ et « Les œuvres créées à Gaveau« , sous la plume de Manuel Cornejo, aux pages 10 à 13…

 

Ce vendredi 7 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le très dynamique délicieux régal de valse sur le volcan du « Vienna – Joyful Apocalypse » d’Aurélien Pontet au piano…

04juin

C’est d’une merveille de récital de pièces magnifiquement choisies sur le thème de « Vienne : l’apocalypse joyeuse » que le parfait pianiste qu’est Aurélien Pontier vient présentement nous régaler avec son jubilatoire CD « Vienna – Joyful Apocalypse« , le CD Warner Classics 5054197633492 _ enregistré Salle Colonne à Paris du 5 au 7 juillet 2021…

Ce mardi 4 juin 2014,

l’excellent écouteur de musique (et de disques) qu’est Jean-Charles Hoffelé a consacré un bel et très juste article, intitulé « Vertiges« , à ce superbe magistral CD « viennois » d’Aurélien Pontier,

qui comporte en son final _ écoutez et regardez cette vidéo… _ une très belle incarnation, vertigineuse _ et juste comme il faut : sans pathos ni surcharge de graisse ; y compris en son final, un tout simple arrêt vital, le raptus implacable d’une rupture absolument muette d’anévrisme, sifflet coupé net, à l’échelle de la valsante civilisation viennoise ainsi interrompue d’un coup sec sans réplique, ni possible moment de répit (à l’« encore un instant, Monsieur le bourreau » de la viennoise, elle aussi, Marie-Antoinette sur l’échafaud)… _, de « La Valse » de Ravel _ et cela faisait un moment que cette « Wien« -là lui trottait dans la tête… Et, pour Ravel, c’est seulement l’œuvre qui fait le tombeau qui durera (et survivra ainsi jouée) un peu… Et il me faut ajouter aussi que c’est à Vienne, en 1938, qu’est décèdée ma grand-mère Fryderika, la mère de mon père…

VERTIGES

L’Apocalypse joyeuse, celle que célébra en son temps l’exposition _ de l’ami Jean ClairVienne à Beaubourg, exista aussi en musique, Aurélien Pontier se délecte _ absolument : c’est un régal de délices… _ à en composer un portait imaginaire où son brio naturel se pimente d’une pointe de génie _ oui… _, transformant la paraphasse d’Alfred Grünfeld en une folie fantasque, occasion de fabuleux raptus de clavier. Quelle ivresse dans le contrôle, quel mordant et quel délié, comme cela piaffe et vole sans jamais taper _ c’est cela… _, rappelant l’âge d’or des pétrisseurs d’ivoire, leur art de timbrer, leurs clavier alertes !

Les opus de fantaisie seront tous irrésistibles _ voilà ! _, et pour l’Alt-Wien de Godowsky, transcendant _ oui. Au centre du disque une parenthèse Schubert nous invite soudain à une dimension élégiaque, avant que ne résonne le grand apparat déployé par Schulz-Evler autour du Beau Danube bleu, joué avec un goût qu’on y aura rarement mis _ oui… Aurélien Pontier y est funambule en diable, s’amusant avec élégance du clavier si preste à répondre de son splendide Steinway capté à la perfection par Jiri Heger _ tout cela est excellemment perçu.

Une transcription minimaliste, mais si poétique, de l’Adagietto de la 5e Symphonie invite dans cette guirlande d’opus pianistiques les cordes en songe de Gustav Mahler, avant de saisir tout l’orchestre que Ravel fait tenir dans le piano : cette version _ pour piano seul _ de La Valse, vertigineuse, prodigieuse de détails et d’élan _ oui, oui _, file vers son apocalypse dans un clavier fuligineux _ c’est-à-dire de suie... Sidérant _ rien moins ! _ après la proposition tout aussi saisissante _ voir aussi par exemple mon propre article «  » du 16 février 2024… _ offerte chez le même éditeur _ Warner Classics _ par Martin James Bartlett voici peu (voir ici).

LE DISQUE DU JOUR

Vienna : Joyful Apocalypse

Alfred Grünfeld (1852-1924)


Soirée de Vienne, Op. 56. Paraphrase sur des motifs en forme de valse extraits de « La Chauve-souris » et autres ouvrages de Johann Strauss fils


Leopold Godowsky (1870-1938)


Triakontameron (extrait : No. 11. Alt-Wien)


Otto Schulhoff (1889-1958)


3 Bearbeitungen nach Motiven von Johann Strauss, Op. 9 (extrait : No. 2. Pizzicato-Polka)


Sergei Rachmaninov (1873-1943)


Polka de W. R.. Allegretto


Piotr Ilyitch Tchaïkovski (1840-1893)


6 Pièces, Op. 51, TH 143 (extrait : No. 6. Valse sentimentale en fa mineur. Tempo di Valse)
Valse-Scherzo en la majeur, Op. 7, TH 129. Tempo di Valse


Fritz Kreisler (1875-1962)


3 Alt-Wiener Tanzweisen (extrait : No. 2. Liebesleid ; version pour piano seul : Rachmaninov)


Franz Schubert (1797-1828)


An die Musik, D. 547 (version pour piano seul : Pontier)
38 Walzer, Ländler und Ecossaises, D. 145 (extrait : Valse No. 6 en si mineur)
Valse en sol bémol majeur, D. Anh.I/14 « Kupelwieser-Walzer ». Ruhiges Walzertempo (version élaborée par Richard Strauss)


Adolf Schulz-Evler (1852-1905)


Arabesques sur des motifs de « An der schönen blauen Donau » de Johann Strauss fils


Franz Liszt (1811-1886)


4 Valses oubliées, S. 215 (extrait : No. 2 en la bémol majeur)


Gustav Mahler (1860-1911)


Symphony No. 5 (extrait : IV. Adagietto ; version pour piano seul : Aurélien Pontier)


Arnold Schönberg (1874-1951)


6 kleine Klavierstücke, Op. 19 (extrait : No. 6. Sehr langsam)


Maurice Ravel (1875-1937)


La Valse, M. 72b (version pour piano seul)

Aurélien Pontier, piano

Un album du label Warner Classics 5054197633492

Photo à la une : le piano Aurélien Pontier – Photo : © Paul Montag

Un régal !!!

Ce mardi 4 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une intéressante Tribune des Critiques de Disques sur France-Musique dimanche dernier consacrée à 3 extraits (Prélude, Menuet, Toccata) du sublimissime subtil « Tombeau de Couperin » de Maurice Ravel : esprit ludique versus pianisme…..

31mai

Une bien intéressante _ mais discutable, du moins à mon goût : d’abord en le choix discographique du producteur, puis en les appréciations d’interprétations de la part des critiques invités… _ Tribune des Critiques de Disques (à écouter ici) sur France-Musique dimanche dernier, 26 mai 2024, à propos de 3 extraits (Prélude, Menuet, Toccata) du sublimissime « Tombeau de Couperin » pour piano seul, de Maurice Ravel,

avec, autour de Jérémie Rousseau, les expertises de Mélissa Khong, Alain Lompech et Négar Haéri…

Déjà, j’ai un peu regretté que le choix _ privilégiant un peu trop à mon goût le pianisme des interprètes au détriment de l’esprit de l’œuvre elle-même et du génie formidablement subtil et singulier du compositeur, Maurice Ravel… _ de Jérémie Rousseau pour cette Tribune,

ait écarté la Forlane et le Rigaudon, que j’aime tant _ cf par exemple mon article du 21 avril dernier, autour du Rigaudon luzien, dédié à Pierre et Pascal Gaudin : «  » _,

au profit du Menuet, et surtout de la Toccata : par un probable parti-pris, me semble-t-il, de tester le pianisme _ digital, virtuose _ des interprètes ici comparés, au détriment de l’esprit, subtilissime, de l’œuvre de Ravel...

Des 18 interprétations en piano solo de ce Rigaudon

dont ma discothèque personnelle comporte à ce jour la performance en CD :

_  1) Robert Casadesus in double CD Classics MH2K _ enregistré à New-York en décembre 1951 : 3′ 10 ; écoutez-ici : peut-être ma version ancienne préférée ! Quelle vie, et quel chic !
_  2) Marcelle Meyer in coffret EMI Classics 0946 384699 2 6 _ enregistré à Paris en mars 1954 : 3′ 07
_  3) Walter Gieseking in double CD Warner Classics 0190 295 7755063 _ enregistré à Londres en mars 1954 : 3′ 10
_  4) Samson François in coffret Erato 0190 295 651 473 _ enregistré à Paris en 1957 ou 1958 : 2′ 36
_  5) Samson François in coffret Erato 0190 295 651 473 _ enregistré à Monte-Carlo en juin 1967 : 2′ 27 ; écoutez-ici, et c’est splendide !
_  6) Vlado Perlemuter in CD Nimbus NI 5011 _ enregistré à Birmingham en août 1973 :3′ 20
_  7) Yvonne Lefébure in CD FY FYCD 018 _ enregistré à Paris en janvier 1975 : 2′ 35

_  8) Jean-Yves Thibaudet in coffret Decca 478 3725 _ enregistré à Amsterdam en mars 1991 : 3′ 03
_  9) Dominique Merlet in double CD Bayard Musique 308 631.2 _ enregistré en 1991 : 3′ 07
_  10) Alice Ader in CD Fuga Libera FUG 592 _ enregistré en 2002 : 3′ 47
_  11 ) Jean-Efflam Bavouzet in double CD MDG 604 1190 – 2 _ enregistré en janvier 2003 : 3′ 10 ; écoutez-ici, c’est très bien !

_ 12) Alexandre Tharaud in double CD Harmonia Mundi HM 901 811.12 _ enregistré à Paris en avril 2003 : 3′ 02 ; écoutez-ici, c’est tout à fait superbe !
_ 13 ) Roger Muraro in double CD Accord 476 0942 enregistré en mai 2003 : 3′ 11

_ 14) Steven Osborne in double CD Hyperion CDA 47731/2 _ enregistré à Londres en septembre 2010 : 3′ 01 ; écoutez-ici, c’est magnifique ! 
_ 15) Bertrand Chamayou in double CD Erato 08256 460 2681 enregistré à Toulouse en 2015 : 3′ 06 ; écoutez-ici, c’est vraiment excellent !

_ 16) Clément Lefebvre in CD Evidence EVCD 083 enregistré à Hardelot en avril 2021 : 3′ 25 : écoutez ici, ce n’est pas mal du tout !
_ 17) Philippe Bianconi in double CD La Dolce Volta LDV 109.0 enregistré à Metz en avril 2022 : 3′ 00

_ 18) Martin James Bartlett in CD Warner Classics 5054197896804 _ enregistré à Londres en mars 2023 : 3′ 05 : écoutez-ici ce preste et dansant Rigaudon

Jérémie Rousseau n’a retenu que 2 d’entre elles, superbes, en effet :

_ celle d’Alexandre Tharaud, enregistré en 2003, pour Harmonia Mundi,

et

_ celle de Bertrand Chamayou, enregistré en 2015, pour Erato .

Préférant aux 16 autres,

celles

de Louis Lortie, enregistré en 1988 _ en un CD Chandos CHAN 8620 dont j’ignorais l’existence jusqu’ici _ ;

Anne Quéfellec, enregistré en 1990  _ en un double CD Erato 5614812 qui ne m’a pas beaucoup convaincu… _ ;

François Dumont, enregistré en 2014 _ en un CD Piano Classics PCLD 0055 dont j’ignorais aussi l’existence jusqu’ici _ ;

 et Benjamin Grosvenor, enregistré en 2015 _ du CD Decca 483 0255 « Homages« , enregistré au Wyastone Concert Hall en décembre 2015, dont je dispose, je viens de découvrir que « Le Tombeau de Couperin » est matériellement absent ! ; accessible seulement électroniquement : bisque, bisque, rage !!!..

Et qui ne m’ont guère convaincu lors de l’audition, ce jour, du podcast de cette émission !!!

Même si c’est à deux pianos ou à quatre mains qu’elles jouent le piano de Ravel _cf par exemple mes articles du 11 septembre 2018 « «  et du 21 avril 2020 « «  _,

les toujours parfaites Katia et Marielle Labèque servent idéalement l’esprit et la veine basquaise, dansée, de Maurice Ravel…

Et pour ma part,

après des auditions renouvelées des diverses interprétations discographiques du leste et très enlevé « Rigaudon » (dédié aux luziens Pierre et Pascal Gaudin, ses amis d’enfance et d’adolescence lors de ses vacances à Saint-Jean-de-Luz) du merveilleux « Tombeau de Couperin » pour piano seul, présentes en ma discothèque personnelle,

ma préférence continue plus que jamais d’aller aux versions prestes et éclaboussantes d’esprit ludique d’Alexandre Tharaud _ en avril 2003 _ et de Martin James Bartlett _ en mars 2023, soient vingt années plus tard que le CD pour l’éternité magnifiquement juvénile d’Alexandre Tharaud, en un CD jubilatoire dans lequel intervient aussi, et pas seulement de ses justes conseils, le cher Alexandre Tharaud ; cf mon article du 16 février dernier : « «  

Plutôt l’esprit _ ludique _ que le pianisme

Je persiste, donc, et je signe…

Ce vendredi 31 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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