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Nouvelle actualisation du catalogue des Podcasts et Vidéos des Entretiens de Francis Lippa à la Librairie Mollat

11juin

Ce mardi 11 juin 2019,

voici une nouvelle réactualisation

du listing des podcasts (et vidéos) de mes divers entretiens enregistrés avec d’excellents auteurs

à la Librairie Mollat (et un peu ailleurs : Théâtre-du-Port-de-la-Lune, Cité du Vin…)

enregistrés depuis le 13 octobre 2009,

disponibles _ et accessibles à l’écoute ! _ par podcasts, et aussi vidéos, sur les sites de la librairie Mollat

reprenant et complétant les listes de mes articles

du 22 octobre 2015 6 ans d’ entretiens d’un curieux, Francis Lippa, à la librairie Mollat _ et comment accéder à leur écoute

du 11 février 2016 Actualisation du listing des entretiens de Francis Lippa à la librairie Mollat, à la date du 11 février 2016 

du 10 avril 2017 Nouvelle actualisation du listing des entretiens avec Francis Lippa à la Librairie Mollat à la date du 10 avril 2017

et du 27 novembre 2017 

1)  Yves Michaud, Qu’est-ce que le mérite ? (52′) le 13-10-2009

2)  Jean-Paul Michel, Je ne voudrais rien qui mente dans un livre (62′) le 15-6-2010

3)  Mathias Enard, Parle-leur de rois, de batailles et d’éléphants (57′) le 8-9-2010

4)  Emmanuelle Picard, La Fabrique scolaire de l’histoire (61′) le 25-3-2010

5)  Fabienne Brugère, Philosophie de l’art (45′) le 23-11-2010

6)  Baldine Saint-Girons, Le Pouvoir esthétique (64′) le 25-1-2011

7)  Jean Clair, Dialogue avec les morts & L’Hiver de la culture (57′) le 20-5-2011

8)  Danièle Sallenave, La Vie éclaircie _ Réponses à Madeleine Gobeil (55′) le 23-5-2011

9)  Marie-José Mondzain, Images (à suivre) _ de la poursuite au cinéma et ailleurs (60′) le 16-5-2012

10) François Azouvi, Le Mythe du grand silence (64′) le 20-11-2012

11) Denis Kambouchner, L’École, question philosophique (58′) le 18-9-2013

12) Isabelle Rozenbaum, Les Corps culinaires (54′) le 3-12-2013

13) Julien Hervier, Ernst Jünger _ dans les tempêtes du siècle (58′) le 30-1-2014

14) Bernard Plossu, L’Abstraction invisible (54′) le 31-1-2014

15) Régine Robin, Le Mal de Paris (50′) le 10-3-2014

16) François Jullien, Vivre de paysage _ ou l’impensé de la raison (68′) le 18-3-2014

17) Jean-André Pommiès, Le Corps-franc Pommiès _ une armée dans la Résistance (45′) le 14-1-2015

18) François Broche, Dictionnaire de la collaboration _ collaborations, compromissions, contradictions (58′) le 15-1-2015

19) Corine Pelluchon, Les Nourritures _ philosophie du corps politique (71′) le 18-3-2015

20) Catherine Coquio, La Littérature en suspens _ les écritures de la Shoah : le témoignage et les œuvres & Le Mal de vérité, ou l’utopie de la mémoire (67′) le 9-9-2015

21) Frédéric Joly, Robert Musil _ tout réinventer (58′) le 6-10-2015

22) Ferrante Ferranti, Méditerranées & Itinerrances (65′) le 12-10-2015

23) Bénédicte Vergez-Chaignon, Les Secrets de Vichy (59′) le 13-10-2015

24) Frédéric Martin, Vie ? ou Théâtre ? de Charlotte Salomon (61’) le 25-11-2015

25) Marcel Pérès, Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet (64’) le 12-12-2015

26) Yves Michaud, Contre la bienveillance (64′) le 7-6-2016

27) Karol Beffa et Francis Wolff, Comment parler de musique ? & Pourquoi la musique ? (32′) le 11-10-2016

28) Etienne Bimbenet, L’Invention du réalisme (65′) le 6-12-2016

29) Olivier Wieviorka, Une Histoire des Résistances en Europe occidentale 1940-1945 (54′) le 8-3-2017

30) Michel Deguy, La Vie subite _ Poèmes, biographies, théorèmes (75′) le 9-3-2017

31) Frédéric Gros, Possédées (58′) le 6-4-2017

32) Sébastien Durand, Les Vins de Bordeaux à l’épreuve de la seconde guerre mondiale (55′) le 6-6-2017 _ non diffusable publiquement, hélas, pour des raisons techniques : l’entretien est passionnant !

33) François Jullien, Dé-coïncidence (61′) le 17-10-2017

34) René de Ceccatty, Enfance, dernier chapitre (52′) & La Divine comédie (30′), de Dante (traduction), le 27-10-2017

35) Marie-José Mondzain, Confiscation _ des mots, des images et du temps (65′), le 7-11-2017, au Théâtre du Port-de-la-Lune : une vidéo. 

36) Pascal Chabot : L’Homme qui voulait acheter le temps (49′), le 20-9-2018

37) Goliarda Sapienza : Carnets (49′), le 29-4-2019

38) Jean-Paul Michel : « Défends-toi, Beauté violente ! » & « Jean-Paul Michel « La surprise de ce qui est«  » & « Correspondance 1981-2017 » avec Pierre Bergounioux  (82′), le 3-5-2019 : une vidéo

39) Hélène Cixous : 1938, nuits (62′), le 23-5-2019 : une vidéo

À suivre…

Le lien à l’article suivant de mon blog le 27 avril 2017 Deux merveilleux entretiens à l’Auditorium de la Cité du Vin, à Bordeaux, avec Nicolas Joly et Stéphane Guégan

donne accès, lui, à deux très riches vidéos d’entretiens à la Cité du Vin :`

le premier, le 17 janvier 2017, avec Nicolas Joly, et Gilles Berdin, à propos du livre La Biodynamie (94′) ;

et le second, le 28 mars 2017, avec Stéphane Guégan, à propos de la passionnante exposition à la Cité du Vin Bistrot ! De Baudelaire à Picasso (96′)…

Bonnes écoutes ! Prenez-en le temps…


Une telle bibliothèque sonore et visuelle

est sans prix :

victoire sur le temps, et dans le temps, et grâce au temps et à la vie,

et les rencontres et les œuvres,

elle comporte d’irremplaçables joyaux,

demeurant hic et nunc disponibles.

Ce mardi 11 juin 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nathalie Castagné à la Compagnie des auteurs sur France-Culture : précieuses précisions sur la vie de Goliarda Sapienza

10avr

En avant-première à la parution prochaine

de mon propre entretien avec Nathalie Castagné

hier à 18 heures au Studio Ausone,

mercredi 3 avril dernier,

à l’émission La Compagnie des auteurs, sur France-Culture,

et à l’occasion de la très marquante publication, ce mois de janvier 2019,

des merveilleux Carnets de Goliarda Sapienza,

a eu lieu un très riche et très éclairant entretien de Nathalie Castagné

avec Matthieu Garrigou-Lagrange

à propos de la vie _ très riche et fort diverse, kaléidoscopique même : en archipel… _ de Goliarda Sapienza.

Son écoute (de 56′) est passionnante.

Et en complément de ce podcast,

voici aussi une très remarquable interview de Nathalie Castagné

pour Un dernier jour avant la fin du monde,

en date, elle, du 24 décembre 2015 :

Interview de Nathalie Castagné


Nathalie Castagné est écrivain et traductrice de l’italien. Elle est l’auteur de L’Harmonica de cristal (Seuil) et, sous le pseudonyme d’Eilahtan, de Perséphone (récit poétique, La Différence) et Sebastian ou la perdition (La Différence).
Entre essais, poèmes et romans, elle a traduit plus d’une trentaine d’ouvrages ainsi que des livrets d’opéra. Comme vous l’avez compris, l’œuvre de Goliarda Sapienza est entre ses mains _ oui : on ne saurait mieux dire ! _, et c’est à ce sujet qu’Un dernier livre avant la fin du monde a eu le plaisir de l’interroger…


Pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs en quelques lignes ?


*Méditerranéenne, mais liée à l’Europe centrale (ma mère était polonaise), j’ai eu le sentiment de trouver pleinement ma terre en me mettant à chanter, vers dix ans. Ma première passion a ainsi été pour le chant lyrique, que l’écriture a fini par supplanter, après des années de division entre ces deux chemins, l’un et l’autre nécessaires et vitaux. J’avais fait entretemps un peu de philosophie et beaucoup de séjours en Italie, qui ont commencé à m’en apprendre la langue, déjà pratiquée, parmi d’autres, dans le chant.

Vous êtes à la fois écrivain et traductrice, par quoi avez-vous commencé ? Est-ce la traduction qui vous a poussée vers l’écriture ou l’inverse… ?

*J’ai commencé par l’écriture, plus de quinze ans avant de faire la moindre traduction (autre que scolaire…). Traduire a été pour moi le fruit du hasard, puis a plus ou moins relevé du mariage de raison, à l’exception de quelques grandes aventures comme L’Art de la joie.

Les textes que vous traduisez sont-ils toujours une demande d’éditeurs ?

*Oui, à l’exception d’un autre livre qui me semblait lui aussi m’être en quelque sorte destiné, La Virgilia, de Giorgio Vigolo. Pour celui-là, finalement publié aux éditions de La Différence en 2013, j’ai cherché un éditeur pendant bien deux ans. Mais dans des cas de moindre nécessité intérieure, j’ai le plus grand mal (et même une véritable incapacité) à me proposer.

En tant que traductrice êtes-vous avant tout rattachée à des maisons d’éditions ou à des écrivains ?

*Ni aux uns ni aux autres ; mais la seule fois où il m’a fallu choisir – pour Goliarda Sapienza justement -, c’est l’écrivain qui l’a emporté.

Comment avez vous découvert Goliarda Sapienza ? L’Art de la joie est-il le premier texte que vous avez lu d’elle ?

*Oui, L’Art de la joie est le texte par lequel j’ai découvert Goliarda Sapienza. Voici comment les choses se sont passées : à la fin de 2003, on (c’est-à-dire Frédéric Martin, qui à l’époque y travaillait) m’a appelée des éditions Viviane Hamy, pour qui j’avais déjà fait quelques traductions, et quelques notes de lecture, pour me demander si je pouvais lire un livre déniché par Waltraud Schwarze, une célèbre agente allemande, livre qui avait à peu près tout contre lui (très long, passé inaperçu lors de sa publication dans son pays d’origine, œuvre d’une femme morte depuis plusieurs années), mais qui ne ressemblait à rien de connu et qui était susceptible d’intéresser Viviane. J’ai accepté et, au début janvier 2004, j’ai commencé à lire, et lu quasiment d’un trait, le roman, à la fois survoltée de découvrir quelque chose d’aussi prodigieux et inquiète à l’idée que le livre pourrait ne pas tenir la distance. Et j’ai été totalement convaincue de la nécessité de réparer l’injustice subie par ce roman _ voilà ! _ en lui offrant la chance d’une nouvelle publication – fût-elle en langue et pays étrangers _ et ce fut un imense succès ! aux répercussions mondiales…

Comment décririez-vous Goliarda Sapienza à travers son œuvre et, par la suite, le témoignage d’Angelo Pellegrino ?
Qu’est-ce qui vous a le plus touchée/marquée dans son œuvre/sa vie ?

*Singulière, libre, irréductible… _ oui _ et parfois immensément fragile (mais jamais faible). Ce sont ces traits par lesquels je la décrirais qui m’attirent dans sa personne. Elle peut se fourvoyer, mais n’a pas de petitesse _ c’est très important. Et son sens poétique – et cosmique – me frappe _ oui _, alors qu’elle se réclame du matérialisme _ celui d’Epicure et Lucrèce, qu’a traduits Angelo Pellegrino. De même, quelque chose de rare résulte du mélange, chez elle, de rationalité revendiquée et de passion.
Mais je ne peux oublier, dans son œuvre et sa vie, alors confondues, la façon dont elle s’est coupée de tout (tout le superflu et l’extérieur, bien sûr), dont elle a renoncé à tout _ oui _, pour mener à bien l’entreprise de L’Art de la joie. Et il me faut bien dire que ce sont d’abord des pages de ce livre – sa première Partie en entier ; les retrouvailles avec Carmine, ensuite ; les toutes dernières pages du roman – qui me viennent à l’esprit si l’on me demande ce qui m’a le plus marquée de ce qu’elle a écrit. Mais peut-être aussi parce que c’est par là que je l’ai connue…
Quant à ce qui me touche le plus dans sa vie, c’est le fait qu’à cause des refus éditoriaux répétés, notamment de L’Art de la joie, elle ait quasiment cessé d’écrire, et vécu ce qui l’avait rendue justement triomphante – son accomplissement artistique le plus profond sans doute – comme la mise au monde d’un enfant mort-né _ d’où l’idée proprement géniale d’Angelo Pellegrino de lui offrir, en 1976, ces carnets, afin que, sans la moindre visée de publication, simplement pour elle-même, de temps en temps, et à sa simple inspiration ou fantaisie, elle continue à écrire quelque chose ; à l’écart de l’idée même d’œuvre…

Comment expliquez-vous l’enthousiasme que son œuvre est capable de déclencher ?

*Par le fait que, loin de l’idée selon moi aberrante des “êtres de papier”, Goliarda Sapienza met sa chair et son sang _ rien moins ! voilà _ dans les personnages qu’elle crée – je préfèrerais dire : qui lui viennent _ oui et s’imposent à sa vision-transcription d’eux. Et dans ceux qu’elle ressuscite (ceux de la “vie réelle”), par l’engagement _ intense et calme, dominé, à la fois _ de son écriture, également. C’est du reste ce trait-là que j’aurais dû citer comme étant celui qui m’enthousiasme moi-même (mais… qui m’enthousiasme, plutôt que me marquer ou me toucher).

Comment expliquez-vous le refus des éditeurs italiens de publier L’Art de la joie pendant près de vingt ans ?

*Par le scandale que la première partie quasi sadienne du roman (avec inceste, matricides, homosexualité, masturbation…) a dû _ leur _ inspirer _ quant à la visée de publication en vue de tel et tel lectorat envisagé-escompté… _, mais aussi par l’indifférence souveraine de Goliarda à ce qui se faisait, à ce qui “doit se faire”, en littérature également _ oui : les normes lui indiffèrent ; ou même elle les exècre ! Ajoutons à cela, peut-être, qu’elle était assurément ingérable, chose peu appréciable pour un éditeur… Et aussi qu’au bout d’un moment, elle-même n’y a plus cru ; ses tentatives, s’il y en avait encore, devaient être vidées d’énergie.

Comment s’est passée sa première publication en France aux éditions Viviane Hamy ?

*A la suite de l’envoi de ma note de lecture, Viviane a immédiatement décidé de publier le livre. A peine la traduction terminée, la première page du roman, avec la photo de Goliarda jeune qui allait l’illustrer en couverture, a été envoyée à divers libraires, critiques, etc. Le livre entier, en épreuves, a dû aussi être envoyé à un certain nombre de gens, avec l’avance voulue pour leur donner la chance de lire quelque chose d’aussi long, avant la fournée écrasante de la rentrée littéraire, à laquelle L’Art de la joie allait participer. Bref, le feu _ éditorial _ a pris et a été entretenu _ par l’énergique et dérerminé Frédéric Martin _ sans relâche. Et au moment de la parution, le succès _ auprès tant des libraires, des médias, que des lecteurs _ a été fulgurant _ voilà. Il a très vite fallu faire des tirages en plus de ce qui était prévu…

Comment s’est faite la collaboration avec Le Tripode par la suite ?

*Frédéric Martin, qui avait quitté les éditions Viviane Hamy, et créé sa propre maison d’édition, a pris, selon le souhait d’Angelo Pellegrino, la suite de la publication de l’œuvre de Goliarda Sapienza. Le désir d’Angelo et de Frédéric était que j’en continue la traduction, je me sentais moi-même attachée _ voilà _ à cette œuvre et à celle _ Goliarda _ qui l’avait sortie des profondeurs d’elle-même (sans parler des liens d’amitié qui s’étaient créés autour de l’aventure et de l’événement de L’Art de la joie) : et c’est ce qui l’a emporté, ainsi que je vous l’ai dit, dans une situation conflictuelle qui m’a profondément navrée, car j’étais attachée à Viviane aussi.

Lettre ouverte et Le fil de midi, deux textes rassemblés dans Le fil d’une vie pour l’édition française _ aux Éditions Viviane Hamy _, sont beaucoup plus morcelés, chaotiques, que ses autres récits _ ultérieurs _ autobiographiques. La période à laquelle ils ont été écrits (crise existentielle, psychanalyse) peuvent l’expliquer ; peut-on dire qu’ils sont le terreau, désordonné, des textes qui ont suivi (plus fluides et construits, plus distanciés aussi) ?

*Je pense – comme je l’ai écrit dans la préface au volume qui les rassemble – qu’ils sont pour une part le terreau de L’Art de la joie, ce que j’ai appelé son archéologie ; en revanche ils ne me semblent pas être celui des textes autobiographiques qui ont suivi, ceux d’après le roman, qui ont plutôt sans doute bénéficié de la décantation _ voilà _ inhérente à l’énorme travail de transmutation de l’œuvre de fiction _ et la puissante libération de l’imageance de Goliarda.

Peut-on dire que L’Art de la joie, seul texte fictionnel de Goliarda Sapienza, est une forme d’aboutissement de ses récits autobiographiques ?

*S’il faut s’en tenir à la chronologie, on ne peut pas le dire, puisque la plupart de ces récits autobiographiques sont postérieurs à L’Art de la joie. Cet unique “vrai” roman – chargé d’éléments de la vie de Goliarda, mais les débordant et les transmuant – serait plutôt l’autre versant du premier grand projet qu’elle avait conçu, celui qui devait réunir – et qui j’espère, un jour, réunira – ses divers récits autobiographiques sous le titre d’Autobiographie des contradictions.

Existe-t-il beaucoup de textes encore inédits en Italie ? En France ? (Est-ce des textes autobiographiques ? Des poèmes ?)

*Il reste, inédits en France, un recueil de poèmes, Ancestrale, un recueil de courtes nouvelles, Destino coatto, le Journal, ou les Carnets, de Goliarda, publié en deux volumes en Italie (Il vizio di parlare a me stessa et La mia parte di gioia), mais qui seront peut-être _ ce fut bien le cas _ rassemblés en un seul en France – c’est à cette traduction que je travaille actuellement –, un dernier roman autobiographique, mais dont le personnage central n’est pas Goliarda, Appuntamento a Positano, la correspondance _ a priori bien intéressante ! _  et enfin le théâtre, mais pour ce dernier, j’ignore si le Tripode a l’intention de le publier.
En Italie, la correspondance va bientôt paraître, je pense. Le théâtre, je ne sais pas. Il me semble que tout le reste de l’œuvre a paru ou reparu chez Einaudi, sauf – pour l’instant en tout cas – Lettera aperta et Il filo di mezzogiorno, sans doute encore disponibles dans d’autres éditions, et qu’on ne peut donc leur “reprendre”.

*

Merci à Nathalie Castagné pour sa collaboration et pour avoir fait traverser _ oui ! _ l’œuvre de Goliarda Sapienza au-delà des frontières italiennes, à commencer par celle de la langue.

Nathalie Castagné, ou la passeuse de Goliarda.


Post-scriptum :

Nathalie Castagné est aussi la traductrice d’un livre splendide, éblouissant dans sa profonde minutieuse justesse, et qui m’a personnellement beaucoup marqué, Petit Guide sentimental de Venise _ c’est-à-dire Venezia ritrovata… _, du vénitien Paolo Barbaro : le plus beau livre qui existe pour découvrir vraiment _ à pied dans les calli, et en bateau sur les canaux et parmi la lagune…la vraie Venise.

Cf la série de mes cinq articles _ d’août à décembre 2012 _ de déambulations vénitiennes,

lors de ma participation au colloque Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878 – 1955), en février 2011, au Palazzetto Bru-Zane :

Et Nathalie est aussi la traductrice en français des premiers romans _ dont La Première extase _ de mon amie romaine Elisabetta Rasy.

Sur Elisabetta à Rome,

cf mon article du 22 février 2010 :   ;

article dans lequel j’ai inséré le texte (de 2004) de ma lecture _ enchantée ! _ d’Entre noustexte que j’avais intitulé Sur les chemins de la présence : tombeau de Bérénice avec jardin.

Pour célébrer Lenny (suite) : Un été avec Bernstein sur France-Musique

26août

Une magnifique série d’émissions

_ 16 émissions de 58′ _,

pour célébrer un merveilleux artiste

complet !

Un été avec Bernstein

Cette série d’émissions pose un regard amoureux sur un homme qui avait tous les talents, un chef qui a dynamisé les orchestres les plus revêches, qui nous a fait pleurer avec Gustav Mahler, un compositeur qui a fait danser et chanter la terre entière sur West Side Story

Premier chef d’orchestre américain, écrivain, pédagogue, animateur de télévision et auteur d’une centaine d’opus, ce fils d’immigré s’est inlassablement questionné sur la musique de son pays. Oui, l’histoire de Lenny est une saga à l’américaine.

Lenny, tout le monde l’aimait. Emmanuelle Franc n’a qu’un souhait : le faire aimer plus encore.

samedi 6-7-2018 : Leonard Bernstein : mais d’où vient ce gosse fou de piano ?

Un superbe hommage de musiques.
Ce dimanche 26 août 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa
 
 
 

 

 

 

Dans la discothèque

01avr

C’est assurément un plaisir que de retrouver, en les recherchant dans le désordre des piles de sa discothèque _ faute de prendre le temps qu’il faudrait afin de procéder enfin à son rangement systématique… _, des CDs qu’on n’a pas trop l’habitude d’écouter, mais qu’on se souvient bien d’avoir eus dans ses mains ; et de les avoir écoutés et appréciés…

Ainsi, hier soir

et cet après-midi même.

Hier soir,

en creusant autour des émouvants concerts que Philippe Sands organise avec ses amis, en l’occurrence le baryton-basse Laurent Naouri et le pianiste (de jazz) Guillaume de Chassy,

puis en surfant un peu sur le web _ il était tard _,

je tombe sur la vidéo d’une superbe interprétation d’une chanson, en russe, qui ressemble à une comptine, avec onomatopées, par Laurent Naouri et Guillaume de Chassy.

De fait, la vidéo mentionneun titre générique : Imaginary Songs,

ainsi que le nom de Prokofiev ;

et plus précisément, en anglais, encore ceci :

« Guillaume de Chassy, Laurent Naouri, Thomas Savy, Arnault Cuisinier. Sergei Prokofiev : transcriptions & improvisations _ au pluriel, donc _ from : piano sonata N°6 (2d mvt) / violin concerto N°1 (1st mvt) / piano concerto N°2 (1st mvt). Texts from : Russian nursery rhyme/Alexander Pushkin /Sergei Esenin. Excerpts from the album BRIDGES (Alpha-Classics, 2015) ».

Creusant un peu plus avant,

je repère de quel CD Alpha il s’agit là :

le CD Alpha 210 (paru en 2015) Eisler Prokofiev intitulé _ en effetBridges,

avec de, ou d’après, Hanns Eisler,

deux chansons extraites de son Hollywood Songbook (L’Automne californien et An den Kleinen Radioapparat),

mais aussi cinq Improvised Variations _ avec intervention de Guillaume de Chassy ? _, intitulées Bridges,

et numérotées de 1 à 5

(sur, successivement, An den Kleinen Radioapparat, Die Landschaft des Exils, Frühling, Hollywood Elegie II et Speisekammer 1942) ;

puis, d’après Sergei Prokofiev, cinq Transcriptions & Improvised Variations _ dues, toujours à Guillaume de Chassy ? _, et intitulées à nouveau Bridges,

et numérotées cette fois de 6 à 10.

Les trois extraits de la vidéo regardéeet admirée ! _ hier soir sur youtube,

concernent trois de ces Bridges-là, d’après Prokofiev,

celles numérotées 8, 7 et 10, par Guillaume de Chassy ;

et donc,

si l’on suit l’ordre d’interprétation de la vidéo de ces transcriptions et improvisations,

celle intitulée par Guillaume de Chassy Bridge 8 Nursery Rhyme, d’après le second mouvement de la sonate pour piano n°6 de Prokofiev ; et avec des paroles d’une nursery rhyme russe ;

celle intitulée Bridge 7 Evening Star, d’après le premier mouvement du premier concerto pour violon de Prokofiev ; et avec des paroles d’après Alexandre Pouchkine ;

et enfin celle intitulée Bridge 10 Autumn, d’après le premier mouvement du second concerto pour piano de Prokofiev ; et avec des paroles d’après Serge Essenine.

Ainsi Guillaume de Chassy a-t-il transcrit (puis improvisé sur) ces pièces instrumentales de Prokofiev, pour la voix,

en y adaptant des poèmes russes…

Mon second exemple, lui, concerne, cet après-midi, l’écoute de 16 h à 18 h, de l’émission La Tribune des Critiques de disques,

consacrée aujourdhui aux Comptines (Rikadla) de Leos Janacek.

Et il se trouve que sur les six interprétations (entre 1972 et 2015) proposées au disque,

ma préférée _ et de loin ! _, et qui l’a emporté _ haut-la-main _, tant auprès des trois critiques que du public,

est celle du CD Alpha 219 : Leos Janacek, Rikadla, par le Collegium Vocale Gent, le Het Collectief, dirigés par Reinbert de Leeuw,

un CD publié en 2015 également.

Retrouver au sein de sa discothèque ses CDs il y quelque temps écoutés,

est, pour le mélomane passionné, un plaisir supplémentaire !



Ce dimanche 1er avril 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jean-Christophe Bailly à Bordeaux avant-hier samedi pour le Printemps des poètes

05mar

Avant-hier, samedi 3 mars 2018, et à l’occasion de l’annuel Printemps des poètes,

Jean-Christophe Bailly

était présent à Bordeaux, à la Halle des Chartrons,

pour lire une superbe communication _ qu’il aurait dû donner à Bonn, sur les bords du Rhin, et qu’il ne put y donner pour un accident de santé _, intitulée Le Recommencement du poème.

Ce qui m’a permis de l’écouter, d’abord ; et de le rencontrer, ensuite :

tous deux sommes de grands amis de Bernard Plossu ; et je suis un de ses très fidèles lecteurs…

Je me permets de donner ici les deux courriels que je lui ai adressés ensuite,

le premier à 9h 45 hier :

Cher ami,

 
au sein des manifestations du Printemps des poètes à Bordeaux,
je participerai ce lundi soir à 19 heures à la librairie Olympique, aux Chartrons,
à la présentation _ avec lectures des textes par leurs auteurs _ du livre de mon ami photographe Alain Béguerie Mythes d’alios (aux Éditions Marges en pages),
en y lisant mon petit poème Chiron éducateur d’Achille enfant .
Alain Béguerie, photographe, a ramassé divers morceaux d’alios sur certains rivages de l’océan, au nord du Médoc,
les a réunis, et en a photographié le résultat ;
puis il a demandé à une cinquantaine des ses amis de choisir une photo
et de bien vouloir écrire un poème (ou autre texte, à discrétion) lié à la mythologie, inspiré par cette image…
Voici donc le poème inspiré par elle (et la mythologie),
signé Francis Lippa.
Chiron éducateur
d’Achille enfant 
Les sabots dans la glaise, et la tête dans les étoiles,
ainsi courent les vastes plaines herbeuses
les centaures-archers sagittaires.
Ici, le vieux Chiron, éducateur d’Achille enfant,
le buste encore droit bien cambré vers le ciel,
incline avec douceur un bienveillant visage
prodiguant à l’élève, regard aidant,
quelque sage conseil.
Un éclat de soleil lustre sa face patiné par les ans
….
Francis Lippa
P. s. : j’ai retrouvé tout ce qui concerne Thomas Jones
_ peintre paysagiste gallois (1742 – 1803), qui sera présent dans le prochain livre de Jean-Christophe Bailly : Walles x 4, à paraître à la rentrée de septembre aux Éditions du Seuil _
dans ma bibliothèque,
avec, entre autres, son passionnant Journal de voyage à Rome et Naples, 1776-1783 (aux Editions Gérard Montfort).
Mais aussi et surtout plusieurs beaux livres _ avec reproductions de paysages _ en partie à Jones consacrés,
sur la naissance de la peinture de paysage à la fin du XVIIIe siècle, en particulier en Italie _ Jean-Christophe Bailly a longtemps enseigné à l’École nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois…
Voici aussi un article (du 22 mai 2009) de mon blog Mollat En cherchant bien 
où _ et en y redonnant des courriels à l’ami Plossu ! _
je citais, à propos de ce que j’appelle « le regard étranger sur Rome », le nom du gallois Thomas Jones (« un génie ! à découvrir !!! », disais-je…) ;
ainsi qu’un article du Monde, sous la double signature de Philippe Dagen et Michel Guerrin, associant les noms de Valenciennes (1750-1819), Jones (1742-1803) et Corot (1796-1875)…
Voici aussi l’article qui, le 23 de ce mois de mai 2009, suivait immédiatement celui-ci :
Et aussi ceci (article + podcast de mon entretien avec François Jullien, en avril 2014),
à propos de son Vivre de paysage :
 
Et ceci encore (en octobre 2012), à propos de l’émergence _ toujours en Italie _ du tourisme :
suite à mon séjour (et arpentages dans les calli) à Venise en février 2011, lors du colloque Lucien Durosoir au Palazzetto Bru-Zane, où j’avais donné, le 19 février, deux contributions :
_ cet article de mon blog, en date du 31 octobre 2012, se référait aussi au passionnant livre de Sylvain Venayre, Panorama du voyage (1780-1920)

et le second courriel , toujours hier, à 10h 30 : 

Cher Jean-Christophe Bailly,


d’abord et à nouveau bravo pour votre superbe conférence d’hier, Le Recommencement du Poème :
la Garonne à Bordeaux,
le Rhin à Bonn (ou un peu plus en amont)
et les chutes de Paterson, New Jersey
se trouvent ainsi magnifiquement réuni(e)s par la double (ou triple) médiation
de vous-même et de William Carlos Williams (+ Jim Jarmusch, aussi), d’une part et d’abord,
et de Hölderlin, d’autre part et ensuite…
 
Oui, tout poème
à la fois
commence (ou plutôt recommence, en tant que résultat _ cf les : (d’ouverture de son Paterson) de William Carlos William _,
déjà, d’une autre expérience, antérieure : poétique elle-même ?.. ;
et à partir de quelles conditions le devient-elle, poétique ?..)
et inaugure comme jamais :
en même temps ;
ou plutôt en rassemblant _ voilà ! _ hic et nunc, en un terrible geste d’urgence _ d’écriture, de l’écrire _,
divers morceaux de temps
(ainsi que de lieux _ cf ici le concept de télétransportation de René de Ceccatty en son merveilleux Enfance, dernier chapitre
+ mon (très détaillé, et long !) article sur ce chef d’œuvre :
ainsi que mes remarques sur ce mot (décisif) et cette chose (décisive) de télétransportation ) :
dans le registre d’une éternité issue _ avec gratitude au moins due, sinon effectivement rendue…de ces divers temps,
par ce geste (d’écriture du poème) réunis…
Sur ces liens _ charnels _ entre temps et éternité, relire, bien sûr, Spinoza.
(…)
….

Il y a longtemps que je vous lis, cher Jean-Christophe,
et vous suis, comme lecteur très assidu _ au moins quinze de vos livres sont à portée de directe de ma main en ma bibliothèque _,
avant même de savoir votre amitié avec Bernard Plossu,
dont j’ai fait la connaissance, en personne, chez Mollat, le vendredi 22 décembre 2006 seulement, dirais-je ;
mais je connaissais déjà ses photos _ notamment L’Europe du Sud contemporaine.
Sur cette étonnante rencontre (de 45’) avec Bernard _ il s’est mis à me tutoyer au bout d’un quart d’heure, à propos de littérature et d’écrivains italiens (dont Elisabetta Rasy, que j’avais tout récemment rencontrée à Rome ; et Rosetta Loy…) _,
j’ai écrit un petit Pour célébrer la rencontre, paru un moment sur le site de Bernard Stiegler en 2007 :
Ce texte était, à l’origine, une préface pour une publication de 3 mois d’échanges frénétiques de courriels entre Bernard Plossu et moi-même,
mais le projet éditorial a avorté ; demeure mon texte sur le rencontrer…
Mais je veux vous dire surtout que je me sens vraiment très proche de votre forme de curiosité
à la fois si ouverte et si exigeante en sa précision d’enquête dans le détail le plus infime du réel,
et la variété des objets de cette curiosité, à la condition que ceux-ci méritent, bien sûr, votre intense attention !
Outre, bien sûr, cette alliance en vous des approches poétiques et philosophiques.
Ce n’est pas sans raison que je signe les articles de mon blog Titus Curiosus…
 
Si vous disposez d’un peu de temps parmi vos diverses activités,
voici aussi des liens _ via podcasts et vidéos + les articles de mon blog Mollat En cherchant bien : http://blogamis.mollat.com/encherchantbien/ _
à diverses rencontres de vrais amis : René de Ceccatty, Marie-José Mondzain, Bernard Plossu
qui m’ont passionné ces derniers mois :
_ d’abord,
ce long et dense article sur Enfance, dernier chapitre de René de Ceccatty :
avec, pour le compléter, ce lien au podcast (de 82’) de mon entretien avec René chez Mollat
autour de ce chef d’œuvre qu’est en effet Enfance, dernier chapitre, ainsi que sur sa traduction de La Divine Comédie de Dante :
Sur l’œuvre de René de Ceccatty,
cf aussi ce lien à mon article du 24 mai 2016 sur son magnifique, encore, Objet d’amour :
_ ensuite,
un lien à la vidéo de mon entretien (de 65’) avec Marie-José Mondzain, au Théâtre-du-Port-de-la-Lune le 7 novembre dernier,
à propos du mot de Paul Klee, repris par Deleuze : « Vous savez, le peuple manque », ainsi que de son livre  Confiscation _ des mots, des images et du temps (Pour une autre radicalité) :
Sur Marie-José Mondzain,
cf aussi ces articles :
et
Puis celui-ci du 26 octobre 2011, à propos du livre précédent de Marie-José Mondzain, Images (à suivre) _ de la poursuite au cinéma et ailleurs :
ainsi que cet autre, le 20 mai 2012 :
_ enfin,
cet article à propos de Bernard Plossu et de son exposition A boire et à manger à la galerie Arrêt sur l’Image, cours du Médoc, de Nathalie Lamire-Fabre :
avec ce lien à une courte séquence filmée (de 2’) par FR3 :
Sur Plossu,
cf aussi ces 2 autres articles _ avec photos _ de mon blog, en 2010 et 2014 :
à propos de Plossu-Cinéma
Et voici encore
ceci, rédigé en 2007, en forme de proclamation : Pour célébrer la rencontre
Si jamais, bien sûr, vous disposez de temps pour ces formes de promenades de conversations _ voilà _ avec des amis… 
Bien à vous, cher ami, dont je me sens très proche par la curiosité _ tous azimuts, ou presque _ et la pensée _ tant poétique et philosophique _,

Francis Lippa
P. s. : comme je vous l’ai dit très vite,
je suis aussi vice-président de la Société de Philosophie de Bordeaux
_ le 4 mai prochain, chez Mollat, je recevrai ainsi Frédéric Gros pour son Dés-obéir (et pour son édition des Aveux de la chair de Michel Foucault).
Je me suis entretenu avec lui l’an dernier pour son roman Possédées ;
_ cf le podcast de cet entretien :
Et en dehors de la Société de Philosophie,
je m’entretiendrai aussi avec Hélène Cixous _ qui n’est jusqu’ici jamais venue chez Mollat présenter aucun de ses livres _ le 17 mai prochain,
Voici aussi un lien vers l’ensemble des podcasts de mes entretiens depuis que ceux-ci sont enregistrés et mis en ligne :
Ces entretiens me sont très chers ;
ils sont la partie émergée de mon œuvre, le reste étant non publié…
 
Certains de ces entretiens _ outre ceux avec Bernard Plossu, Marie-José Mondzain et René de Ceccatty, cités ici plus haut _ sont tout simplement merveilleux !
Par exemple, celui (le 20 mai 2011) avec Jean Clair, à propos de son Dialogue avec les morts :
ou celui (le 9 mars 2017) avec Michel Deguy, à propos de son La Vie subite :
Et encore celui (le 18 septembre 2013) avec Denis Kambouchner, à propos de son L’Ecole, question philosophique :

Ce lundi 5 mars 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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