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Musiques de joie : les jeux d’ombres et lumières d’Antonio Vivaldi en ses Concerti per fagotto, par le basson virtuose d’Alberto Grazzi et l’Ensemble Zefiro d’Alfredo Bernardini

21mai

La générosité musicale d’Antonio Vivaldi

(Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741)
est bien connue.
Aujourd’hui,
je voudrais célébrer un pan un peu moins mis sur le devant
par la tradition de réception de ses œuvres :
je veux parler de ses bien beaux Concerti per fagotto
_ une autre fois, je traiterai de ses admirables Concerti per cello _ ;
dont je veux célébrer la splendeur un peu sombre
de ses jeux de lumières et ombres,
peut-être entre canaux et calli de Venise…
J’ai choisi ici l’interprétation toute de relief et de pulpe goûteuse
du basson virtuose d’Alberto Grazzi
et de l’Ensemble Zefiro,
sous la conduite du hautbois d’Alfredo Bernardini.
Soit le CD Arcana A 365,
en un enregistrement de 2013.
Ce mercredi 13 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : les Sonates du Rosaire, de Heinrich Ignaz Franz Biber (1644 – 1704), par la magique Hélène Schmitt

21mai

Parmi les chefs d’œuvre les plus confondants du Baroque musical,

les 15 Sonates du Rosaire
_ plus une Passacaille finale _
de Heinrich Ignaz Franz Biber (Wartenberg, 12 août 1644 – Salzbourg, 3 mai 1704)
constituent un sommet
dont l’ascension grandiose a suscité le travail de maint violoniste
virtuose…
Ici, en matière de jubilation d’interprétation,
j’opte pour celle de la féline et profonde Hélène Schmitt
au souffle _ violonistique, musical _ admirable
reconnaissable entre tous.
Soit le double SACD AEolus AE 10256,
enregistré à Büren, en octobre 2014 ;
avec le concours de 
François Guerrier, clavierorganum,
Massimo Moscardo, archiluth et théorbe,
Francisco Manalich, viole de gambe,
et Jan Krigovsky, violone.
Une œuvre-chef d’œuvre intense et étincelant(e),
en une interprétation proprement éblouissante !
Du très grand art !
Ce mardi 12 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la virtuosité éblouissante du violon de Carlo Farina (Mantoue, c. 1604 – Vienne, 1639), et son rayonnement immense hors d’Italie, via Dresde

01avr

Après la joie du stylus fantasticus de Reincken (Deventer, 10 décembre 1643 – Hambourg, 24 novembre 1722)

_ cf mon article du 28 mars : _

ou Buxtehude (Helsingborg, 1637 – Lübeck, 9 mai 1707)

autour de Hambourg et Lübeck,

et celle de la virtuosité de Schmelzer (Scheibbs, 1623 – Prague, 20 mars 1680)

_ cf mon article du 29 mars : _,

Vejnanovsky (Hukvaldy, 1633 – Kromerziz, 24 septembre 1793)

_ cf mon article d’hier 31 mars : _

et Biber (Wartenberg, 12 août 1644 – Salzbourg, 3 mai 1704)

_ cf mon article d’avant-hier 30 mars : … _,

à Vienne et Kromerziz,

la joie rayonnante _ et contagieuse ! _ du violon virtuose

de celui qui fut à la source probablement principale de ce rayonnement étincelant

de brillance jubilatoire par toute l’Europe :

Carlo Farina (Mantoue, vers 1600 – Vienne, juillet 1639),

en son séjour de trois années, 1626-1627-1628, à Dresde,

où il publia rien moins que cinq livres de musique instrumentale

_ comportant 128 pièces _

dédiés à la famille des violons…

J’ai choisi pour en écouter quelques unes

le violon virtuose et très juste de Leila Schayegh

accompagnée de

Jörg Halubek, clavecin et orgue au continuo,

Daniele Caminiti, archiluth,

et Jonathan Pesek, violoncelle et viole de gambe,

en un merveilleux CD PanClassics PC 10368,

enregistré au mois de juin 2016.

On y adjoindra avec un très grand profit

l’écoute du CD Carlo Farina Cappriccio stravagante – Sonate

de l’Ensemble Clematis

le CD Ricercar RIC 285 paru le 22 mai 2009. 

Ce mercredi 1er avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Parmi les interprètes de Beethoven au piano : Eduardo del Pueyo _ l’exemple de la Waldstein : pas assez d’emportement !

15fév

Ayant sous la main le coffret Decca Eloquence _ 484 0193 _ de 5 CDs d’Eduardo del Pueyo

(Saragosse, 29 août 1905 – Bruxelles, 9 novembre 1986)

de l’intégrale de ses enregistrements pour Philips,

au sein duquel figurent 7 Sonates de Beethoven,

les Sonates n° 8  (« Pathétique« ), 14 (« Clair de lune »), 18 (« La Chasse« ), 21 (« Waldstein« ), 23 (« Appassionata« ), 26 (« Les Adieux« ) et 29 (« Hammerklavier« ),

je choisis de commencer mon écoute

par l’emblématique _ à mes oreilles _ « Waldstein« 

_ enregistrée, en stéréo, à la Bachzaal, à Amsterdam, en septembre 1959…

Cette « Waldstein » de 1959 pour Philips d’Eduardo del Pueyo

sonne un peu trop apollinienne à mon goût

_ et cela, en ses trois mouvements : pas assez emportés,

voire parfois exaspérés ! _

et ne comporte pas assez la touche _ variable, bien sûr, d’une œuvre à l’autre _ de colère

qui constitue à mes oreilles un trait idiosyncrasique essentiel

de tout l’œuvre beethovenien.

Mon impression

_ pas assez d’emportement du pianiste ! _

est identique à propos de la « Hammerklavier« 

_ enregistrée, en mono, en la Petite Salle du Concertgebouw d’Amsterdam, en mai 1958.

En son article du 21 juin 2019 sur le site ResMusica, intitulé Le legs Philips d’Eduardo del Pueyo enfin disponible,

l’excellent Maciej Chizinski indique, lui, à propos de cette « Waldstein« – là, très précisément ceci :

 

« le pianiste fait preuve d’un toucher cristallin, résultant probablement d’un usage relativement restreint de la pédale droite. Le finale, tout à la fois solennel et chantant, impressionne par la rondeur du timbre, ainsi que la limpidité des textures dûment maîtrisée, et pourtant frappée au sceau de la fraîcheur, la virtuosité et l’énergie« 

_ « fraîcheur, virtuosité, énergie«  : voilà ce que j’aurais personnellement aimé ressentir, mais n’ai hélas pas éprouvé…

En revanche, c’est tout à fait ce que je ressens

en écoutant et la « Waldstein » et la « Hammerklavier » de Paul Badura-Skoda

en son The Complete Pianos Sonatas played on period instruments,

un merveilleux coffret A 203 (de 9 CDs) que vient de nous offrir le label Arcana…

Ce samedi 15 février 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les oxymores de la virtuosité justissime de Béatrice Rana dans les « Miroirs » de Ravel…

22déc

L’enregistrement des Miroirs de Maurice Ravel

(Noctuelles, Oiseaux tristes, Une barque sur l’océan, Alborada del gracioso et La vallée des cloches),

par Béatrice Rana

dans le CD Warner Classics 0190295411091,

est étourdissant de virtuosité juste

de la part de cette extraordinaire interprète.

Et l’association

à ces Miroirs de Ravel

de transcriptions pour piano seul 

de Danse infernale, Berceuse et Finale, trois extraits de L’Oiseau de feu d’Igor Stravinsky _ par Guido Agosti _

puis de Danse russe, Chez Pétrouchka et La semaine grasse, trois extraits de Pétrouchka d’Igor Stravinsky encore _ cette fois par Stravinsky lui-même _

constituent un détonnant programme,

que vient conclure la transcription pour piano seul _ par Ravel lui-même _ de son époustouflante _ tragique _ La Valse

Un fastueux programme

interprété magistralement,

avec une prodigieuse justesse d’intelligence de ces œuvres,

par une artiste d’exception.


Voici ce qu’en disait le 22 novembre dernier

Stéphane Friédérich en un très juste article du site Res Musica

intitulé Le piano orchestral et flamboyant de Béatrice Rana.

Le piano orchestral et flamboyant de Beatrice Rana

Les Clefs du mois

 

Béatrice Rana : une interprète à retenir prioritairement.

Ce dimanche 22 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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