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Un nouveau bien intéressant CD de Ian Bostridge, consacré à 23 Mélodies d’Ottorino Respighi (1879 – 1936)

02oct

Ce jour, le site Classical Today nous informe,

en un article de Jens F. Laurson, intitulé « Respighi Songs : Fine, Dry Art With Ian Bostridge« ,

de la parution d’un CD _ le CD Pentatone 5186 872  _ de 67′

consacré aux Mélodies d’Ottorino Respighi (Bologne, 9 juillet 1879 – Rome 18 avril 1936) ;

Ottorino Respighi à l’œuvre duquel l’édition discographique a assez peu daigné se pencher sur ce volet-là de ses compositions

Or il se trouve que j’apprécie énormément _ cf les divers articles que je lui ai consacrés _ le talent d’interprète de Ian Bostridge ;

son art _ parfait ! _ de la diction, aussi ;

ainsi que sa très vaste curiosité et culture musicales…


Un interprète de choix, donc.

Voici donc cet article

consacré à ce tout nouveau CD de Ian Bostridge, accompagné ici par la pianiste Saskia Giorgini :

Respighi Songs: Fine, Dry Art With Ian Bostridge

Review by: Jens F. Laurson

respighisongs

Artistic Quality: 7

Sound Quality: 9

How does the hackneyed phrase go, “Don’t yuck my yum”? So if you are into the somewhat terse, easy-listening-averse ways of Ottorino Respighi’s art songs, or simply want to discover the composer at the opposite end from the lush bombast of Pini di Roma, by all means, the Ian Bostridge recording (with Saskia Giorgini as accompanist) on Pentatone is a find : Rare morsels, carefully selected, very artfully and meticulously done, with perhaps just a hair too much of studied artistry _ et cela peut se discuter… _, on the label where major-label artists go to record what’s dear to their hearts after they’ve run out of Schubert.

Bostridge is ever free of bluster but also does not appear to be as prone to hyper-enunciating as he sometimes does in German, or pecking at select phrases like a hen with an appetite. There’s a bit of 20th-century French mélodie _ certes _ in several of Respighi’s songs, not limited to the three included here that are set to French poetry : In the pointillism of “Egle” for example, or in the lulling lyricism of “Crepuscolo” (both part of Deità silvane). The brittle fragility of Quattro Liriche’s “La naiade” is impressive ; the selections “O falce di luna” and “Notte” from Sei Liriche P90 and P97, respectively, listened to with relaxed care and giving them some time, begin to blossom like a budding flower cut and placed in a glass on the window sill.

The four Scottish songs are neat, especially for anyone who cares about the Haydn (or the lesser Beethoven) versions of these, and how they are similar (or different) in flavor and interpretation–although Bostridge really goes for the Scottish like the Alexander Brother Highland Lads with a touch of Groundskeeper Willie (from The Simpsons). A niche recommendation of the first order.

 

Recording Details :

Reference Recording : This one ; Gemma Bertagnolli (Stradivarius)

  • Ian Bostidge (tenor) ; Saskia Giorgini (piano)

Un CD au répertoire interprété plutôt rare et très intéressant…

Ce samedi 2 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chanter Schubert (suite) : Markus Schäfer, dans le Schwanengesänge, avec Tobias Koch _ une révélation…

22jan

Un nouveau superbe CD de Lieder de Schubert,

après les deux marquantes réussites récentes des Winterreise

de Ian Bostridge (avec Thomas Adès)

_ cf mon article  du 8 janvier dernier, pour le CD Pentatone PTC 5186 764 _

et Pavol Breslik (avec Amir Katz)

_ cf mon article  du 19 janvier dernier, pour le CD Orfeo C 934 191 _ :

le CD Schwanengesänge du ténor Markus Schäfer,

accompagné _ superbement _ par l’excellent pianiste qu’est Tobias Koch…

_ soit le CD CAvi-music 8553206.

Certes le timbre de la voix de ce ténor qu’est Markus Schäfer

n’a pas le miel tendre _ mozartien _ de celle de Pavol Breslik,

mais plutôt celle _ plus âpre _ du regretté Peter Schreier,

mais son art de dire (et chanter) les Lieder de Schubert

a aussi quelque chose de l’art si magnifiquement expressif _ et poétique _ de Ian Bostridge.

Sur ce très beau CD de Markus Schäfer et Tobias Koch,

lire aussi cet article de Jean-Charles Hoffelé sur son blog Discophilia,

le 17 janvier dernier,

intitulé Chant du cygne :

CHANT DU CYGNE

Quel joli _ ce n’est pas l’adjectif que j’aurais personnellement choisi… _ disque ! Tobias Koch _ un parfait magicien du clavier ! _ touche un beau pianoforte de Friedrich Hippe, subtil, feutré _ oui ! _, sur lequel Markus Schäfer distille avec subtilité sa singulière voix de ténor de caractère _ voilà ! et non de charme… _ : je n’imaginais pas forcément son timbre, assez proche _ mais oui ! _ de celui de Peter Schreier, idéalement apparié à la lyrique schubertienne qui appelle plus naturellement des ténors Mozart _ voilà ! _, Haefliger, Dermota, Wunderlich, Breslik aujourd’hui.

Mais Schäfer, formé au répertoire baroque _ il chante Johann Christian Bach… _ qui a remis en prééminence les mots dans la musique, chante son Schubert intime, distille les poèmes _ oui : à la Bostridge _, refuse les effets _ et c’est tant mieux ! Pour la lyrique effusive de tout ce qui dans l’assemblage du Schwanengesang vient des poèmes de Rellstab, cela sonne d’évidence, mais lorsque l’on passe chez Heine, Schäfern’hésite pas un instant à corser son timbre _ oui _, et pour le trio Die Stadt/ Am Meer/ Der Döppelgänger où les fantômes paraissent _ oui _, le timbre soudain évoque Julius Patzak. _ parfaitement !

En plus de nous faire un Schwanengesang si singulier _ mais oui ! _, dont il assombrit le propos en choisissant les ossias _ passages alternatifs _ graves, il ajoute quelques lieder _ en effet _ subtilement appariés aux opus ultimes, le Schwanengesang de Senn, Winterabend, le saisissant Die Sterne, Herbst et cette merveille qu’est Auf dem Strom où les rejoint le cor naturel de Stephan Katte : soudain le paysage s’ouvre, moment magique _ oui. Ils devraient bien _ en effet ! _ nous tenter Winterreise.


LE DISQUE DU JOUR


Franz Schubert
(1797-1828)

Schwanengesang, D. 744
Winterabend, D. 938
Die Sterne, D. 939
Auf dem Strom, pour ténor, cor et piano, D. 943
Herbst, D. 945
Schwanengesang, D. 957
Die Taubenpost, D. 956A

Markus Schäfer, ténor
Tobias Koch, piano
Stephan Katte, cor

Un album du label AVI 8553206

Photo à la une : le ténor Markus Schäfer – Photo : © DR

Ce mercredi 22 janvier 2010, Titus Curiosus – Francis Lippa

Dire Schubert : admirable lecture de Ian Bostridge dans le Winterreise de Schubert (et Müller), avec Thomas Adès au piano

08jan

Ian Bostridge est un merveilleux schubertien

_ cf aussi son extraordinaire essai : Le Voyage d’hiver de Schubert : anatomie d’une obsession.

Son Winterreise de Franz Schubert (et Wilhelm Müller),

soit le CD Pentatone PTC 5186 764,

est plus qu’admirable :

sublimissime !

Voici ce qu’en disait le 20 décembre 2019,

en un très éloquent article

simplement intitulé Dire,

 Jean-Charles Hoffelé

en son blog Discophilia :

DIRE

Ian Bostridge souffre d’un tropisme Winterreise, qui songerait à le lui reprocher ? Il revient _ une fois encore : la troisième ; la première fois, c’était avec Julius Drake, et la seconde fois, avec Leif Ove Andnes _ arpenter _ oui, pas à pas _ le cycle en se laissant conduire _ oui _ par le piano fraternel _ oui _ de Thomas Adès, abîme de douceur _ oui, et d’écoute _ où sa voix parvenue comme au bout d’elle-même ne chante plus, mais dit _ voilà ! _ avec des tendresses, des tristesses qui refusent le tragique _ aux antipodes du moindre maniérisme. Cet abandon du chant pour le mot _ voilà _ en déconcertera plus d’un, d’autant que Thomas Adès revenant de son côté au manuscrit original de Schubert présente un texte plus nu _ oui.

Ce Winterreise sans décor _ de théâtre _ force l’audition par la seule poésie _ absolument ! _ et Bostridge à l’encontre de tant de ténors revenant tardivement au cycle, et des plus grands – Haefliger, Patzak, Dermota même qui simplement y vint à son automne – qui y chargeaient le texte de chant quitte à pousser leurs instruments, célèbre _ oui _ autant Wilhelm Müller _ le poète _ que Schubert _ le compositeur.

Lecture donc _ oui _, au plus noble sens du terme, que j’écoute fasciné par un art ayant abandonné tout artifice _ oui ! _, lui que tant ont cru si longtemps n’être justement que cela.

LE DISQUE DU JOUR

Franz Schubert
(1797-1828)
Winterreise, D. 911

Ian Bostridge, ténor
Thomas Adès, piano

Un album du label Pentatone PTC5186764

Photo à la une : le ténor Ian Bostridge – Photo : © Simon Fowler

Une lecture indispensable, donc.

Ian Bostridge est un admirable interprète.

Ce mercredi 8 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

« Les Nuits d’été » (suite) : un tout premier aperçu de la version de Ian Bostridge, le Seattle Symphony et Ludovic Morlot

19fév

Ce matin,

et en avant-première sur France-Musique,

Absence (des Nuits d’été, de Berlioz),

par Ian Bostridge,

et The Seattle Symphony,

sous la direction de Ludovic Morlot.

Bien sûr, ce n’est là qu’une toute première écoute _ et unique _,

et d’une seule des six Mélodies

de ce sublime recueil de Berlioz !

Mais, pour cette première écoute cursive,

ma déception est vive :

lent, trop lent, beaucoup trop lent : sans élan !!!

pour cette si sublime mélodie, qui fend l’âme…

On dirait un plutôt pénible exercice d’épelage,

syllabe par syllabe

_ même pas mot à mot ;

ni encore moins phrase par phrase, ou vers par vers !

de remise en bouche du français…

 

Alors que j’ai toujours, désormais, dans l’oreille,

la sublime version, toute récente, et tellement enchanteresse !!!

de Stéphane Degout

_ parfait, lui, en ses élans

si clairement portés et assumés ! _

avec les Siècles

et l’élan magnifique et somptueux donné par François-Xavier Roth…

On dirait ici une toute première épreuve de simple mise en voix _ ou en bouche-gosier _

du chanteur,

redécouvrant la mélodie,

et d’abord son français _ syllabique…

Étrange !

Il me faudra écouter le CD en son entier.

Et je suis un fan de Ian Bostridge _ un chanteur si intelligent…

A revoir, donc !

Et espérer corriger…

Ce mardi 19 février 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Je préfère un Haendel plus exubérant (et italien)…

14déc

Pour une fois,

je ne partage pas trop l’avis

de Jean-Charles Hoffelé ;

à propos de sa chronique de ce jour

Cecilia

sur son blog d’Artalinna

à propos de l’interprétation

que donnent John Butt et son Dunedin Cosort

_ soit le CD Linn Records CKD 578  _

de l’Ode à Sainte-Cécile de Haendel :

pas assez exubérante _ ou italienne, jubilatoire ! _ à mon goût !

Voici donc cette chronique :

Cecilia

CECILIA

La discographie de l’Ode à Sainte-CécileHaendel rend un hommage à peine masqué _ en effet _ au génie de Purcell ; avait-elle besoin d’une nouvelle version ? Même si John Butt ne dispose pas d’une soprano aussi radieuse que Teresa Stich-Randall, Felicity Lott ou Lucy CroweCarolyn Sampson y récidive ici, en petite voix hélas (hélas oui ! ) – la réponse est oui _ mais pas pour moi..


L’élégance un peu inquiète de l’Ouverture introduit une atmosphère différente, ce sera une vraie ode, lyrique, poétique, et non la célébration solaire _ voilà ! _ que Pinnock _ très heureusement, à mon goût _ proclamait. Le pari était osé, mais comment ne pas entendre que John Butt retrouve les lumières ambigües qu’y peignait Nikolaus Harnoncourt ? _ tiens donc…


Même fatigué, Ian Bostridge _ que j’adore _ atteint à une vraie émotion, mais pour l’entendre, il faut oublier les perfections d’Anthony Rolfe Johnson et de Richard Croft, ce ne sera pas en vain.

Un chœur ardent et nombreux serait-il l’autre atout de cette lecture plus tendre que festive ? Peut-être, et prenant d’ailleurs à rebours les habitudes du temps. De plage en plage, il y aura beaucoup à glaner dans cette version qui s’éloigne du théâtre _ ce théâtre qu’aime tant Haendel ! _ et à mesure gagne en spiritualité _ mais Haendel n’est pas Bach… L’ajout du Concerto grosso Op. 6 No. 4 lui fait un postlude teinté d’une certaine mélancolie.

LE DISQUE DU JOUR

Georg Friedrich Haendel(1685-1759)
Ode for St. Cecilia’s Day, HWV 76
Concerto grosso, Op. 6 No. 4

Carolyn Sampson, soprano
Ian Bostridge, ténor
Chœur de la Radio Polonaise
Dunedin Consort


John Butt, direction

Un album du label Linn Records CKD 578

Photo à la une : Le claviériste et chef d’orchestre John Butt – Photo : © DR

Comparer des interprétations est toujours riche de découvertes !

Ce vendredi 14 décembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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