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Des découvertes fraîches de ce matin concernant certains des cousins cibouriens de Marie Delouart, la mère de Maurice Ravel ; à commencer par les noms de Simon et Paul Goyenague, qui figurent parmi les successifs propriétaires de la maison Kustorronea, située 21 Quai Maurice Ravel à Ciboure : à 4 maisons de la maison dite aujourd’hui « Maurice Ravel », située au 27 du même Quai Maurice Ravel…

10nov

Ma très brève virée ce matin à Saint-Jean-de-Luz

n’a pas été tout à fait vaine pour mon travail de longue haleine en cours, concernant les cousins cibouriens de la cibourienne mère de Maurice Ravel, Marie Delouart…

J’ai en effet pu me procurer les plus récents numéros (94 et 95) de la revue de la très féconde Association Jakintza, de Ciboure ;

et il se trouve que le n° 94 (de juin 2021), intitulé « Ciboure – Ziburu Rue du Quai« , est consacré aux maisons du Quai Maurice Ravel (et à leurs arrières, donnnant sur la rue Pocalette).

Maisons dont sont cités pas mal _ mais pas tous ? _ d’anciens propriétaires,

dont, pour la Maison Kustorronea, du 6 rue du Quai et 6 rue Pocalette (aux pages 21 et 22 de ce numéro 94 de la revue Jakintza) _ aujourd’hui 21 Quai Maurice Ravel et 12 rue Pocalette _,

Simon Goyenague (Ciboure, 22 novembre 1821 – Ciboure, 18 novembre 1890),

« marin qui demeure à Ciboure« , qui achète la maison le 20 mars 1864 à Jean Larralde, « cordonnier, propriétaire à Saint-Jean-de-Luz » ;

puis, en 1890, son fils Paul Goyenague (Ciboure, 19 août 1854 – Ciboure, 6 mars 1927),

« propriétaire » et « capitaine au long cours« , qui acquiert de la commune de Ciboure « la parcelle de terrain entre sa maison et la rue du quai » (soit le porche attenant à la maison).

Et en 1902, Paul Goyenague « demande l’autorisation de reconstruire la façade de sa maison située dans la traverse de Ciboure, le long de la route maritime de Ciboure à Socoa« . Et « cette reconstruction porta sur l’ensemble de la maison, à la fois rue Pocalette et rue du Quai » :

soient des informations bien intéressantes pour notre recherche des cousinages cibouriens de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) et de sa mère, la cibourienne Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917)… 

À comparer avec le nom des Goyenague de Ciboure tel qu’il est cité dans l’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel publiée dans l’indispensable ouvrage de l’excellent Manuel Cornejo.

Ainsi que, bien sûr, et forcément, avec ce nom de Goyenague cité à maintes reprises dans la collection suivie de mes articles de recherches, sur ce blog, à propos des cousinages cibouro-luziens de Maurice Ravel ;

cf par exemple,

en date du 14 octobre 2020,

mon utile 

Et tout particulièrement mon très utile article du 4 octobre 2020 :


Mais d’autres noms vont bien sûr nous intéresser aussi parmi ceux des divers propriétaires de maisons de ce Quai et de la rue Pocalette,

cités en ce passionnant numéro 94 de la revue Jakintza, un numéro signé par Paul Badiola et Guy Lalanne…

Au passage,

je tiens d’ores et déjà à souligner une étrange erreur, à la page 23, d’apparentement à Maurice Ravel,

au moment de sa naissance, le 7 mars 1875,  dans la maison dite « San Estebania« , situé au 12 rue du Quai (aujourd’hui au 27 Quai Maurice Ravel) :

ce n’est, en effet, pas la sœur de sa mère Marie Delouart _ pour la bonne raison que cette Marie Delouart-ci (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris 5 janvier 1917) n’a pas eu de sœur ! _ qui « assumait la conciergerie 12 rue du Quai, et non rue Pocalette, où le sol du local était encore en terre battue en 1960« ,

mais probablement la demi-sœur Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902), de la grand-mère-maternelle, Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874), de Maurice Ravel _ Gachucha Billac : grand-tante et marraine de Maurice Ravel… ; Maurice Ravel, dont le tenant lieu de parrain, sur les fonts baptismaux de l’église Saint-Vincent, ce même 13 mars 1875, ne fut nul autre que …Simon Goyenague ; cf le document cité in extenso par Manuel Cornejo à la page 1646 de son édition de l’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel (aux Éditions Le Passeur) _ ;

au domicile de laquelle Gachucha Billac,

était alors logée Marie Delouart, au moment de son accouchement à Ciboure, dans cette maison « San Estebania« …

Bien sûr, je vais y revenir…

À suivre :

d’autres noms un peu moins en vue que le nom des Goyenague,

intéressant eux aussi les cousinages cibouriens de Marie Delouart et Maurice Ravel,

vont bien sûr venir ;

et cela, dès demain : seulement le temps que je les recense le plus exhaustivement possible par rapport à mes recherches patientes et suivies de ces cousinages cibouriens de Maurice Ravel et sa mère Marie Delouart…

Qui intéresseront peut-être quelques cibouriens…

Ce mercredi 10 novembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un bilan prospectif afin de progresser dans la recherche des cousinages luziens (et cibouriens) de Maurice Ravel, à partir de la descendance de Gratien Delouart (1748 – 1798)

07oct

Mon déplacement, hier mercredi 6 octobre, à Saint-Jean-de-Luz,

m’a fait ragaillardir mon désir d’approfondir ma recherche des cousinages basques de Maurice Ravel,

tant à Saint-Jean-de-Luz qu’à Ciboure,

à partir de la descendance multiple de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798) et son épouse Catherine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, 27 février 1845).

Voici donc 2 courriels que je viens d’adresser à un correspondant luzien,

passionné d’histoire,

et membre de la très remarquable Association Jakintza,

dont le siège se trouve à Ciboure, dans la maison natale de Maurice Ravel, Quai Maurice Ravel…

Le premier :
Voici quelques liens commodes à certains de mes articles de recherche des cousinages méconnus de Maurice Ravel (Ciboure, 1875, Paris 1937),
via la descendance du cibourien Gratien Delouart (Ciboure, 1748 – Ciboure, 1798), l’arrière-grand-père maternel de la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart (Ciboure, 1840 – Paris, 1917) :
Marie Delouart étant la fille de Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874), fille aînée de Marie-Baptiste Delouart (Ciboure, 29 juin 1882 – Ciboure, 28 août 1855), elle-même fille aînée de Gratien Delouart et Sabine Laxague.
 
D’une part, 5 articles précisant un peu le détail de ces recherches,
en date des
Je peux aussi y adjoindre cet article précisant l’historique de mon goût personnel pour les correspondances privées,
et l’exceptionnelle richesse d’informations que recèlent les détails des récits de la vie quotidienne pour qui apprend à les lire, les remarquer, les connecter entre eux, par sérendipité,
et en tirer d’irremplaçables données factuelles, inaperçues des chercheurs jusque là,
faute de cette attention chercheuse hyper-curieuse et un peu savante-là :
… 
et d’autre part, 2 articles de récapitulation commodes,
en date des
_ 2 septembre 2020 :
 
La pandémie du Covid ne m’a hélas pas permis de continuer à explorer méthodiquement les registres des archives municipales de Ciboure, consultables dans la toute petite pièce attenante à l’Accueil de la Mairie de Ciboure.
Et c’est là un travail qui demande une attention très précise et très assidue.
À poursuivre plus tard, par conséquent.
Et c’est passionnant d’avancer, pas à pas…

Puis le second :
Voici aussi quelques précisions sur la descendance de Gratien Delouart (Ciboure, 1748 – Ciboure, 1798) et son épouse Sabine Laxague (Ciboure, 1745 – Ciboure, 1845),
ancêtres maternels cibouriens de Maurice Ravel :
 
d’une part à Ciboure pour 
 
1) Marie-Baptiste Delouart n° 1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855),
épouse, à Ciboure le 14 septembre 1814, du cibourien Jacques Billac (Ciboure, 1772 ou 1774 – Ciboure, 11 mars 1839)
_ mariage dont est issue Gachucha Billac (Ciboure, 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 1902), la grand-tante et marraine de Maurice Ravel,
domestique-gouvernante des 7 enfants Gaudin, à Saint-Jean-de-Luz ;
Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874),
la mère célibataire de Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), et grand-mère de Maurice Ravel (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937), et sœur aînée de Gachucha Billac,
étant née le 11 mars 1809, à Ciboure, de père inconnu… _ ;
3) Marie Delouart (Ciboure, 14 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872)
épouse, à Ciboure le 28 février 1821, du cibourien Michel Goyenague (Ciboure, 11 janvier 1790 – Ciboure, 20 novembre 1849) ;
 
et 4) Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872),
époux, à Ciboure le 30 avril 1823, de la cibourienne Marguerite Larrea (Ciboure, 18 décembre 1798 – Ciboure, 30 septembre 1844) ;
 
 
et d’autre part à Saint-Jean-de-Luz pour
 
2) Marie-Baptiste Delouart n° 2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814, du cibourien Jean Etcheverry _ né Curutchet _ (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841).
 
Voici, génération après génération, la descendance luzienne de ce couple Delouart – Etcheverry,
jusqu’à Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 2006), époux de Francine Menjot (1941)
et sa sœur Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942), épouse de Michel Lenoir (1935 – 2006), 
dont j’établis, pour la première fois, le très effectif lien de parenté, ignoré, et même nié, jusque là _ et il y a là un mystère qui mériterait assurément d’être élucidé… _, avec Maurice Ravel.
 
En effet, les seules recherches vraiment sérieuses jusqu’ici concernant les ascendances basquaises, via Marie Delouart, de Maurice Ravel,
mais pas orientées vers la descendance de Gratien Delouart, ni les cousinages basques de Marie Delouart et son fils Maurice Ravel, à partir, en amont, du décès de Gratien Delouart en 1798,
sont, mais, demeurées bien trop confidentielles, l’œuvre très remarquable de l’enseignant luzien Jean-Noël Darrobers (Bayonne, 25 décembre 1910 – Saint-Jean-de-Luz, 23 mai 2004) ;
dont le décès brutal de la fille, Martine Darrobers (Saint-Jean-de-Luz, 4 octobre 1946 – Saint-Jean-de-Luz, 23 mai 2005 : un an jour pour jour après son père) _ Martine Darrobers était archiviste aux Archives Nationales et éminente spécialiste reconnue de la documentation _, n’a hélas pas permis jusqu’ici une exploration scientifique…
 
 
Voici donc, et jusqu’à aujourd’hui, ce que j’ai pu établir de cette descendance luzienne _ méconnue _ de Gratien Delouart (1748 – 1798),
l’arrière grand-père maternel de Marie Delouart (1840 – 1917), la mère de Maurice Ravel (1875 – 1937),
au fur et à mesure des générations successives :
 
_ Marie-Baptiste Delouart n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842),
épouse à Saint-Jean-de-Luz le 17 août 1814, du cibourien Jean Etcheverry _ né Curutchet _ (Ciboure, 15 septembre 1777 – en mer, 15 novembre 1841) ;
_  Marie Etcheverry (Saint-Jean-de-Luz, 21 juin 1817 – Saint-Jean-de-Luz, 27 décembre 1850),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz, le 10 novembre 1846, du luzien Jean-Baptiste Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 10 avril 1816 – Saint-Jean-de-Luz, 24 septembre 1859) ;
_ Dominique Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 28 janvier 1849 – Saint-Jean-de-Luz, 20 décembre 1926),
époux, à Saint-Jean-de-Luz le 3 juin 1874, de la luzienne Marie Dimatz (Saint-Jean-de-Luz, 28 octobre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 9 juillet 1932) ;
_ Magdeleine Hiriart (Saint-Jean-de-Luz, 11 mars 1875 – Saint-Jean-de-Luz, 19 juin 1968),
épouse, à Saint-Jean-de-Luz le 28 septembre 1901, du luzien Charles Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 19 novembre 1875 – noyé dans le fleuve Oubangui, 13 septembre 1910)
_ Charles Gaudin est le fils aîné de Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 17 novembre 1844 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1920), époux à Saint-Jean-de-Luz le 27 janvier 1875, de la luzienne Annette Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 28 avril 1845 – Saint-Jean-de-Luz, 21 novembre 1936), qui était la sœur du peintre luzien Pascal Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 12 juin 1847 – Bilbao (?), avant 1900), et la tante du fils aîné de Pascal Bibal et son épouse, de Zarauz, Dorotea Iburuzqueta, le peintre luzien François-Ignace Bibal (Saint-Jean-de-Luz, 17 septembre 1878 – Saint-Jean-de-Luz, 26 mai 1944) ;    
c’est chez les Gaudin, rue Gambetta, puis rue du Midi, à Saint-Jean-de-Luz, que Maurice Ravel a résidé à de multiples reprises lors de plusieurs séjours à Saint-Jean-de-Luz ; 
chez les Gaudin, employeurs de sa grand-tante et marraine Gachucha Billac, gouvernante des enfants Gaudin… ;
et toute sa vie Maurice Ravel a été lié d’une profonde amitié avec Marie Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 3 mars 1879 – Saint-Jean-de-Luz, 8 décembre 1976) _ ;
_ Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988),
époux, à Saint-Jean-de-Luz en 1935, de Angela Rossi (Trevia, 12 septembre 1905 – Saint-Jean-de-Luz, 14 décembre 1999) ;
Puis, à la génération suivante,
d’une part,
_ Charles-Paul Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 15 janvier 1938 – Saint-Jean-de-Luz, 25 mai 2006),
époux de Francine Menjot (1941) ;
          _ Jean-Bernard Gaudin (Saint-Jean-de-Luz),
          époux de Valérie Watine ;
                    _ Baptiste Gaudin (2004) ;
 
et d’autre part ,
_ Maylen Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 1942) _ avec laquelle je corresponds, à Saint-Jean-de-Luz _
épouse de Michel Lenoir (1935 – 2012) ;
          _ Jean-Christophe Lenoir (7 février 1965) ;
                    _ Alexandre Lenoir ;
                    _ Guillaume Lenoir ;
          _ Marianne Lenoir (1966) ;
                    _ Thibaud Lenoir (Saint-Jean-de-Luz, 13 février 1989) ;
          _ Marie-Béatrice Lenoir ;
                    _ Grégoire Colas ;
                    _ Tiphaine Colas ;
                    _ Louis Colas ;
          _ Marie-Christine Lenoir (1971) ;
                       _ Edgar Jacob ;
                   _ Hugo Jacob .     
 
Voilà.
Mes recherches ont aussi, bien sûr, porté sur les cousinages cibouriens de Marie Delouart et Maurice Ravel,
à travers les familles Billac, Casabon, Goyenague, Etchepare, Cerciat, Passicot, Sagarzazu, Larrarte Lecuona, Zozaya, etc.
 
À suivre…

Ce jeudi 7 octobre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ravel et le rare trésor des correspondances privées : d’étranges réticences à la recherche des cousinages cibouro-luziens du génial (et si discret et si humble) compositeur basque

07avr

La passion des correspondances privées m’est arrivée par surprise :

par l’idée-désir de participer très activement (et assez originalement _ dans les pas d’un Sainte-Beuve s’intéressant aux liens secrets entre l’œuvre et la vie d’un créateur _ à la composition d’un programme de concert et de disque, à l’occasion du 300e anniversaire de la mort de Jean de La Fontaine, en 1995, à un moment où j’étais « conseiller artistique » de La Simphonie du Marais et son chef, Hugo Reyne, et sur la proposition qui en était faite, en ma présence _ j’étais récitant pour un concert de La Simphonie du Marais dans l’abbatiale de Saint-Michel-en-Thiérache _, par Jean-Michel Verneiges, pour le Conseil général de l’Aisne, le département de naissance de La Fontaine (natif de Château-Thierry, à l’extrémité méridionale de ce département…)  ;

soit bâtir tout un programme _ de concert et de disque _ sur le fil conducteur de sa très puissante passion, avérée toute sa vie, de sa première à sa dernière lettre (toutes deux adressées à son ami de jeunesse Maucroy), pour la musique…

En conséquence de quoi, j’ai commencé par lire les biographies existantes de La Fontaine, et, surtout, j’ai entrepris de relever très méthodiquement, dans les deux volumes des Œuvres complètes de La Fontaine, tout _ absolument tout ! _ ce qui concernait, sous la plume de l’écrivain-poète, et sous le moindre des rapports, la musique.

Et en ont résulté plusieurs importants concerts _ à l’Auditorium de la Bibliothèque Nationale, pour la clôture de l’année La Fontaine ; à Laon, la préfecture du département de naissance de La Fontaine, l’Aisne ; etc. _, pour cette « année La Fontaine« , 1995 ;

et le CD _ tout simplement merveilleux ! _  EMI-Virgin « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« .

Puis, j’ai entrepris un semblable travail de recherche, à partir des biographies de Madame de Sévigné, et surtout des trois volumes de la Bibliothèque de la Pléïade de sa Correspondance _ principalement, mais pas exclusivement, à sa fille, Madame de Grignan _ pour ce qui concernait sa passion, à elle aussi, la marquise _ qui adorait chanter ! _, comme pour La Fontaine _ tous deux étaient des amis fidèles de cet homme de très grand goût qu’était le Sur-Intendant Nicolas Fouquet _ de la musique,

en vue d’un semblable projet de programme de concerts et de CD : au fil des jours de la marquise…

Le projet, in fine, n’a pas abouti jusque là ; ne s’est pas réalisé _ pas de concerts, ni de CD _ ;

mais j’avais découvert pour toute ma vie la valeur inestimable des correspondances intimes et privées, pour obtenir un juste regard « de côté« , profond, sur un créateur singulier, à côté de son œuvre principale même…

Quand est parvenue entre mes mains la Correspondance de Maurice Ravel réunie et publié par Manuel Cornejo,

c’est une nouvelle fois un angle un peu de biais que j’ai choisi pour orienter mon regard sur Ravel : relever tout ce qui relevait, en ces lettres, de la présence, et sous quelque forme que ce soit, du pays basque ; soit le pays (presque par hasard) natal de Maurice Ravel, né le 7 mars 1875 à Ciboure, la ville natale de sa mère, Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), qui avait fait, enceinte, le voyage de Paris, où elle était domiciliée auprès de son mari, Joseph Ravel, à Ciboure, probablement pour revoir une dernière fois sa mère Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) très gravement malade _ celle-ci est décédée à Ciboure le 22 décembre 1874 : soit 2 mois et 13  jours avant l’accouchement, par Marie Delouart, du petit Maurice Ravel, à Ciboure… _, puis s’occuper de ce que sa mère laissait ;

et ensuite demeurer à Ciboure auprès de la tante de sa mère, Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902) ; au domicile de laquelle (une loge de concierge dans la superbe maison Estebenia) Marie Delouart-Ravel accouchera du petit Maurice le 7 mars 1875…

L’intérêt inestimable et magnifique des correspondanes privées et intimes, est qu’en elles, en effet, tout de la vie, des préoccupations, sentiments et pensées de leur auteur, se mêle et s’entremêle, joliment ; et qu’y abondent, au passage, de sublimes détails qui n’intéressent en rien la plupart des lecteurs, et même des biographes, focalisés qu’ils sont sur ce qu’eux jugent constituer l’essentiel de la vie, de la personne et de la personnalité, ainsi que de l’œuvre admirable de leur auteur ; mais qui sont autant d’infiniment précieux trésors pour celui qui, parvenant à les extraire de leur gangue de grise banalité apparente,vient les faire palpiter de merveilleux éclats de lumière _ ou l’art du biographe…  

Je suis donc un traqueur de détails, et même de micro-détails ;

qui me feront de passionnants judicieux indices afin de découvrir un peu plus loin et un peu à côté de ce que beaucoup de biographes jugent le principal, des facettes un peu plus secrètes de l’auteur de la lettre, au-delà de la quotidienneté prosaïque apparemment inessentielle de celle-ci…

Dans le cas de la vie et de l’œuvre de Maurice Ravel, et de son ancrage familial,

par l’ancrage foncièrement basque de sa mère, Marie Delouart,

je demeure tout simplement stupéfait que personne jusqu’ici n’a jamais manifesté, à Ciboure comme à Saint-Jean-de-Luz, la moindre curiosité envers ce que je nomme « les cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel ;

même si, et j’y viens, l’affaire était ici un peu délicate dans la mesure où la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart, était née (le 24 mars 1840, à Ciboure) de père inconnu ; où la grand-mère maternelle de Ravel, Sabine Delouart, était née (le 11 mars 1809, à Ciboure) de père inconnu :

son arrière-grand-mère maternelle, Marie-Baptiste Delouart (née le 29 juin 1782) étant la première _ en remontant vers l’amont la lignée féminine dont Maurice Ravel est le fruit (à Ciboure, le 7 mars 1875) _ à être née d’un père connu et légitime : Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798), marin, fils de marin… 

Cette stupeur mienne étant renforcée du peu _ et c’est un euphémisme pour signifier son absence absolue ! _ de coopération rencontrée de la part de la pourtant extrêmement active Association de recherche patrimoniale Jakintza, dont le siège se trouve à Ciboure, et au rez-de-chaussée de la maison même où est né Maurice Ravel !, en ma recherche patiente et assidue _ et féconde ! _ de ces « cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel..

Ce qui laisse émerger, en quelques recoins de mon cerveau, peut-être d’autres raisons, non dites _ solidement retenues _, à pareille réticence de leur part à une telle recherche des cousins basques de ce génial _ et modeste, humble, discret, secret _ artiste musicien qu’a été Maurice Ravel…

À suivre…

Ce mercredi 7 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Reprise de mes recherches en archives sur les cousinages cibouriens de Maurice Ravel : les Delouart, les Goyenague, les Cerciat, les Etchepare, etc.

01mar

Mon récent _ bref _ séjour luzien

m’a permis de reprendre le chemin des archives de la mairie de Ciboure,

après une interruption depuis le mois de novembre,

due à des difficultés de mobilité.

Toujours à la recherche des cousinages cibouriens de Maurice Ravel,

à partir des descendants des quatre enfants

de Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798)

et Sabine Laxague (Ciboure, 24 novembre 1752 – Ciboure, après avril 1823) :

soient les descendants des trois sœurs Marie Delouart

n°1 (Ciboure, 29 juin 1782 – Ciboure, 28 août 1855)

_ dont Maurice Ravel lui-même (Ciboure, 7 mars 1875 – Paris, 28 décembre 1937) _,

n°2 (Ciboure, 17 juin 1784 – Saint-Jean-de-Luz, 3 janvier 1842)

_ dont Edmond Gaudin (Saint-Jean-de-Luz, 30 mai 1903 – Saint-Jean-de-Luz, 28 décembre 1988) _,

n°3 (Ciboure, 7 août 1786 – Ciboure, 15 décembre 1872)

_ dont Paul Goyenague (Ciboure, 19 août 1854 – Ciboure, 6 mars 1929)

et pas mal de Passicot… _

et les descendants de leur frère Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872)

_ soient des Delouart, des Cerciat, des Etchepare, etc.

Ces recherches de généalogie concernant les cousinages cibouriens de Maurice Ravel

doivent être menées très méthodiquement _ et très patiemment _ sur place,

à la mairie de Ciboure,

où ces précieuses archives sont conservées.

Il faut les lire très attentivement année par année

_ et cela prend beaucoup de temps, et exige la plus parfaite attention aux moindres détails _,

qu’il s’agisse des naissances, des mariages, ou des décès.

Et en tirant les plus petits renseignements annexes _ si précieux _ possibles

à propos des déclarants des divers actes d’état civil, des parents, des témoins, etc.

Ainsi vendredi dernier,

me suis-je borné _ faute de disposer d’assez de temps _ aux naissances et mariages _ sans regarder les décès _ du recueil des annnées 1853 à 1862,

dans l’intention d’y recueillir les données des familles Delouart, Cerciat et Etchepare

issues du mariage _ à Ciboure le 30 avril 1823 _ de Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872) et Marguerite Larrea (Ciboure, 18 décembre 1798 – Ciboure, 30 septembre 1844),

via leurs enfants

Sabine Delouart (Ciboure, 24 juin 1825 – Ciboure, 23 septembre 1874),

Marie Delouart (Ciboure, 30 juin 1827 – ?)

et Jean Delouart (Ciboure, 1833 _ sans plus de précision jusqu’ici _ – Ciboure, 26 novembre 1888)

_ pour commencer (et peut-être a-t-il existé un quatrième enfant de ce couple…) ;

sans en excepter, bien sûr, d’éventuelles découvertes annexes ;

ainsi ai-je pu relever au passage la naissance de 3 enfants de Jacques Goyenague (Ciboure, 16 octobre 1822 – Ciboure, 22 novembre 1886) et son épouse Catherine Larrea (Ciboure, 9 octobre 1832 – Ciboure, 9 novembre 1895) dont j’ignorais jusqu’ici l’existence :

Simon (Ciboure, 18 juin 1860 – Ciboure, 14 janvier 1874), Gratieuse (Ciboure, 15 juillet 1866 – Ciboure, 16 août 1950) et Josèphe Goyenague (Ciboure, 12 juin 1868 ; j’ignore à ce jour la date de son décès) ;

de Jacques Goyenague et son épouse Catherine Larrea, je connaissais seulement Nicolasse (Ciboure, 11 juillet 1864 – Ciboure, 1er juin 1945 : l’épouse, le 20 août 1890 à Ciboure, de son cousin Paul Goyenague) et Alexandre Goyenague (Ciboure, mai 1872 – Ciboure, 19 juillet 1872)…

Cette Sabine Delouart-là _ née à Ciboure le 24 juin 1825 _

a épousé à Ciboure le 12 août 1852

le cibourien Bernard Cerciat (Ciboure, 18 octobre 1824 – en mer, 9 mars 1868).

Et le couple a eu au moins 3 enfants :

Jean-Baptiste Cerciat (Ciboure, 20 septembre 1854 – Ciboure, 26 novembre 1914),

Jean Cerciat (Ciboure, 19 avril 1859 – ? _ possiblement à Nouméa, Nouvelle Calédonie ; où il s’est marié le 24 juillet 1893 _)

et Jeanne Cerciat (Ciboure, 20 février 1864 – Saint-Jean-de-Luz, 27 septembre 1947).

Cette Marie Delouart-là _ née à Ciboure le 30 juin 1827 _,

 

a épousé à Ciboure le 21 décembre 1853

le cibourien Guilhen Etchepare (Ciboure, 18 juillet 1826 – Ciboure, 22 mai 1872)…

Mais j’ignore à ce jour si ce couple a eu ou pas des enfants…

Quant à ce Jean Delouart-là (Ciboure, 1833 _ sans plus de précision à ce jour… _ – Ciboure, 26 novembre 1888),

il épouse à Ciboure le 13 novembre 1861

la cibourienne Dominique Etchepare (Ciboure, 1831 _ sans plus de précision à ce jour… _ – Ciboure, 16 avril 1897),

sœur cadette de Guilhem Etchepare

_ je relève aussi que Guilhen Etchepare (Ciboure, 18 juillet 1826 – Ciboure, 22 mai 1872) est témoin de son autre sœur, Jeanne (dite Jeanne-Baptiste) Etchepare (née à Ciboure le 26 mai 1837), au mariage de celle-ci, à Ciboure le 4 janvier 1865, avec Pierre Cerciat (né à Ciboure le 28 septembre 1836), frère de Bernard Cerciat (Ciboure, 18 octobre 1824 – en mer, 9 mars 1868), l’époux, à Ciboure le 12 août 1852, de Sabine Delouart (Ciboure, 24 juin 1825 – Ciboure, 23 déccembre 1874).

Les Delouart, Cerciat, Etchepare ont ainsi tissé de forts liens de parenté entre leurs familles.

Je note aussi qu’une Jeanne-Marie Etchepare (née à Ciboure le 8 novembre 1826), épouse de Martin Pucheu (né à Ciboure le 17 novembre 1822), a donné naissance, à Ciboure, à plusieurs enfants Pucheu :

Pierre-Paul Pucheu, le 9  janvier 1858 ; Marie Pucheu, le 12 décembre 1860 ; Gracie Pucheu, le 8 février 1864 ; Catherine et Marianne Pucheu, le 12 juillet 1867 ; Martin Pucheu, le 27 juillet 1869.

Et encore qu’une Marie Etchepare, née à Ciboure le 19 novembre 1823 (de Martin Etchepare et Etiennette Dignargue), a épousé à Ciboure, le 21 décembre 1853, Pasteur Marin, né à Fontarabie le 20 août 1817… 

Et le couple a eu au moins _ à ma connaissance à ce jour _ 2 enfants :

Etiennette Delouart (Ciboure, 5 mai 1866 – Ciboure, 8 novembre 1870)

et Sabine Delouart (Ciboure, 26 avril 1868 – Saint-Jean-de-Luz, 25 février 1952)

_ j’ignore à ce jour si cette Sabine Delouart-là s’est mariée et a eu, ou pas, des enfants…


Il est possible que Sabine Delouart et Bernard Cerciat ait eu,

en plus de Jean-Baptiste, Jean et Jeanne Cerciat,

au moins un quatrième enfant :

Jean-Noël Darrobers a écrit, en effet, que le vieux Jean Delouart (Ciboure, 27 août 1788 – Ciboure, 23 septembre 1872),

s’est réfugié, très âgé, chez une de ses filles, devenue veuve,

et mère de 4 enfants :

or, jusqu’ici, je n’ai découvert que deux filles nées de Jean Delouart et son épouse Marguerite Larrea,

et devenues veuves du vivant de leur père :

Sabine Delouart, devenue veuve de Bernard Cerciat, péri en mer le 9 mars 1868 ;

et Marie Delouart, devenue veuve de Guilhen Etchepare le 22 mai 1872.

De Sabine Delouart épouse Cerciat,

je n’ai relevé jusqu’ici que 3 enfants (Jean-Baptiste, Jean et Jeanne Cerciat) ;

et de Marie Delouart épouse Etchepare,

j’ignore encore si elle a eu ou pas des enfants !

Ma recherche en est donc encore à ses débuts…

Ce dimanche 1er mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Nouvelles questions ravéliennes autour des Delouart et Billac de Ciboure, et Gachucha Billac

24sept

Le samedi 13 juillet dernier,

un correspondant-ami, le musicien Philippe Hattat, m’a signalé que la date de la naissance, le 2 juin 1819, d’une petite Engrâce Billac au foyer de Jacques Billac et son épouse Marie Delouart à Ciboure
ne pouvait convenir pour la chère « Tante Gachuch » de Maurice Ravel,
car le lendemain de cette naissance, le 3 juin 1819, cet enfant nouveau-né avait été déclaré « décédé à l’âge d’un jour » ;
et qu’il fallait préférer à cette date de naissance du 2 juin 1819, la date du 15 mai 1824 à laquelle naît une Gracieuse Billac au foyer de ces mêmes parents, Jacques Billac et Marie Delouart…
Ce que m’a en effet confirmé l’acte de naissance consulté aux archives de Ciboure vendredi après-midi dernier :
15 mai 1824, Ciboure : naissance de Gracieuse Billac,
fille de Jacques Billac, 52 ans, marin,
et de Marie Delouart, 35 ans, poissarde…
Ce qui indique une différence de 17 ans entre les deux parents _ Jacques et Marie-Baptiste _ de cette enfant : Gracieuse…
Et l’acte de naissance de celle que j’ai nommée ailleurs la Marie Delouart n°1 _ soit l’arrière-grand-mère de Maurice Ravel _ que j’ai pu consulter lui aussi à la mairie de Ciboure
déclare que celle-ci, fille _ aînée, semble-t-il _ de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _ leur mariage a eu lieu à Ciboure le 28 janvier 1778 _, est née à Ciboure le 29 juin 1782.
Ce qui supposerait,
si l’on se fie à cette différence de 17 ans d’âge entre Jacques Billac et Marie Delouart indiquée ici,
que Jacques Billac serait né vers 1765
Un acte de pension de reversion, en date du 16 novembre 1840,
dont la bénéficiaire est la veuve du quartier-maître Jacques Bilac (sic), décédé le 11 mars 1839,
indique que celle-ci, Marie Delouart, est effectivement née le 29 juin 1782.
Mais n’est _ hélas _ pas indiquée ici la date de naissance de Jacques Billac,
seulement celle de son décès, survenu le 11 mars 1772,
et de l’ouverture, ainsi, des droits de reversion de sa demi-pension de quartier-maître pour sa veuve.
Mais un précédent document de pension, en date du 14 juillet 1838, établit l’existence d’une pension de quartier-maître de manœuvre à 36 francs en faveur de ce même Jacques Bilac (re-sic) né à Ciboure le 5 septembre 1772, et domicilié à Ciboure, pour avoir atteint sa 65éme année.
Voici donc la date de naissance de Jacques Billac, le mari (le 14 septembre 1814, à Ciboure) de la première Marie Delouart,
et père (le 15 mai 1824) de Gracieuse Billac, la future « Tante Gachuch » de Maurice Ravel…
La différence réelle d’âge entre Jacques Billac (né le 5 septembre 1872) et Marie Delouart (née le 29 juin 1782) est donc de presque dix ans : 9 ans, 10 mois et 6 jours…
Sur un autre très intéressant document
_ à décrypter très soigneusement ! _,
Jacques Billac, marin, habitant la maison Moutanearguinenia,
est indiqué comme ayant à cette date « 40 ans » ;
et son épouse, Marie Deloirte (sic), « 24 ans » :
soit cette fois un écart d’âge de 16 ans
Ce qui impliquait une date de naissance de Jacques Billac vers 1766
Comme on a pu le lire dans l’article de mon blog
que j’ai publié avant-hier dimanche,
ma visite vendredi dernier aux archives municipales de Saint-Jean-de-Luz
m’a permis de découvrir _ sans le moindre doute possible _ la date de décès de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel ;
un décès survenu au domicile familial des Gaudin 41 rue Gambetta à Saint-Jean-de-Luz :
le 17 décembre 1902.
Les déclarants de ce décès sont _ en effet _ Charles, « capitaine au long cours, âgé de vingt-sept ans », et Pierre Gaudin, « employé âgé de vingt-quatre ans » _ indiqués dans l’acte comme « voisins » de la défunte _
deux des enfants de la maisonnée Gaudin que Gachucha a très grandement contribué à élever 
_ Engrâce Billac est dite ici « domestique » dans cet acte signé par le maire de Saint-Jean-de-Luz, Dominique Larrea.
C’est donc bien de la « chère Tante Gachuch » de Maurice Ravel qu’il s’agit ici, en cet acte officiel de décès ;
elle qui fut le lien premier et majeur de Ravel avec les Gaudin, amis luziens de toute sa vie
_ existe aussi, ne la négligeons pas, l’amitié de jeunes filles entre Annette Bibal (née à Saint-Jean-de Luz le 28 avril 1845) et Marie Delouart (née à Ciboure le 24 mars 1840), avant leurs mariages respectifs en 1873 les deux, avec Edmond Gaudin et Joseph Ravel… 
Engrâce et Gracieuse sont des prénoms équivalents en français, 
et leur diminitutif basque est bien « Gachucha » ou encore « Gachuch ».
Maurice Ravel parlait très couramment basque,
avec sa mère Marie, avec sa grand-tante et marraine Gachucha, avec ses amis luziens Gaudin,
comme me l’a encore confirmé vendredi Madame Maylen Gaudin-Lenoir à Saint-Jean-de-Luz.
Si la date de naissance de la défunte Engrâce Billac n’est hélas pas indiquée dans cet acte d’état-civil de décès du 17 décembre 1902,
est mentionné cependant son âge : « quatre-vingt-trois ans »…
Ce qui donne comme année de naissance … 1819 !
Encore un point qu’il faudra éclaircir…
Comment cette date de 1819 a-t-elle pu être indiquée par Charles et Pierre Gaudin ?..
Enfin, l’acte de naissance de Maurice Ravel établi le 8 mars 1875 par le maire de Ciboure Joseph Besselère,
l’a été sur la déclaration de Gracieuse Billac 
_ au domicile de laquelle a accouché sa nièce Marie-Delouart-Ravel la veille, le dimanche 7 mars _,
« âgée de cinquante ans, marchande de poissons, domicilée dans cette commune » (de Ciboure).
Ce qui fixe la naissance de Gachucha Billac en 1824, ou du moins avant le 8 mars 1825…
Ce qui concorde bien avec l’acte de naissance de Gracieuse Billac du 15 mai 1824.
Me reste donc à revenir aux archives de la mairie de Ciboure
rechercher l’acte de naissance de Pierre Billac :
plutôt qu’en 1765 ou 66 comme j’avais pu le supposer,
le 5 septembre 1772…
Je le vérifierai.
Avant de découvrir bientôt le document officiel de l’acte de naissance de Jacques Billac,
je savais jusqu’ici seulement _ par le document de l’acte de son mariage avec Marie Delouart le 14 septembre 1814 à Ciboure _ que Jacques Billac était fils d’un Pierre Billac et d’une Sabine dont je n’arrivais pas à lire le nom : quelque chose comme Malac… : en fait Sabine Recalde ! Ou plutôt Errecalde,
ainsi que me l’indique très gentiment Philippe Hattat…
Et à essayer de recenser le plus complètement possible, dans les registres des naissances conservés dans l’armoire des archives d’état-civil, à la mairie de Ciboure,
les divers enfants Delouart et Billac nés à Ciboure entre 1778 _ l’année de mariage de Gratien Delouart et son épouse Sabine Laxague _ et 1830 _ Marie Delouart atteignant là ses 48 ans _ : beaucoup d’enfants mouraient alors à la naissance ou en bas-âge ;
et beaucoup portaient les mêmes prénoms (Marie, Marie-Baptiste, Sabine, Jean, Jean-Baptiste, Pierre, Jacques)…
En la maison Moutanearguinenia du quartier de Pocalette à Ciboure, selon un acte de recensement en date du 1er janvier 1806,
auprès de Jacques Billac et son épouse Marie Deloirte (sic),
demeuraient,
outre « Chabadin Lasaga » (= Sabine Laxague, la veuve de Gratien Delouart) _ indiquée ici comme « tante » : tante de qui ?.. _,
trois filles prénommées, pour deux d’entre elles, Marie _ sans précision de nom de famille _ et la troisième Marie-Baptiste _ celle-ci Deloirte _, âgées de 32, 25 ans et 1 an (soit nées en 1774, en 1781, et en 1805),
une fille prénommée Sabine _ sans précision de nom de famille _, âgée de 8 ans (soit née en 1798),
et un garçon prénommé Jean _ Deloirte _, âgé de 28 ans (soit né en 1798).
Ce sont ces dates de 1772, 1774, 1781 et 1798 qui m’ont fait douter de la validité de la date de ce recensement : 1806…
Et sur lesquelles dates je continue de fortement m’interroger…
Tout cela est à confronter à l’arbre généalogique que j’ai pu esquisser-établir de la descendance de Gratien Delouart et Sabine Laxague :
Marie-Baptiste Delouart, née le 29 juin 1782 ;
Marie-Baptiste Delouart, née le 17 juin 1784 ;
Marie Delouart, née le 17 août 1786 ;
Jean Delouart, né le 27 août 1788.
Reste aussi un Baptiste-Jean Delouart  _ dont parle Jean-Noël Darrobers _,
et dont je ne me suis pas encore occupé : petit dernier (semble-t-il) de la fratrie de ces enfants de Gratien Delouart ; il est né plus tard,
et semble ne pas avoir eu de descendance avec son épouse Gracieuse, née Casabon.
Gratien Delouart (né à Ciboure le 1er mai 1748, marié à Ciboure le 28 janvier 1778 à Sabine Laxague) est décédé, lui, à Ciboure le 21 août 1798.
Pour Sabine Laxague, mes références documentées sont encore lacunaires :
je n’ai pas réussi à identifier sa date de naissance (peut-être vers 1758), ni sa date de décès (semble-t-il après 1823 : elle est en effet présente au mariage de son fils Jean Delouart avec Marguerite Larrea, le 30 avril 1823 à Ciboure).
Mais voici que Philippe Hattat me propose pour date de décès de Sabine Laxague, l’épouse de Gratien Delouart, la date du 27 février 1845 : « à l’âge canonique de cent ans« .
Voilà deux autres dates à aller rechercher à lire dans les archives de la mairie de Ciboure…
Tout cela est aussi à confronter aux documents concernant les enfants nés de la première Marie Delouart, avec ou sans Jacques Billac (qu’elle a épousé à Ciboure le 14 septembre 1814)…
Le premier enfant né de cette première Marie-Baptiste Delouart, la fille aînée de Gratien Delouart et Sabine Laxague, est-il, ou pas, cette Sabine Delouart, née à Ciboure, le 11 mars 1809 _ et future grand-mère de Maurice Ravel _ ?
Et la dernière née de Marie-Baptiste Delouart, épouse de Jacques Billac, serait-elle la très chère « Tante Gachuch » de Maurice Ravel _ décédée à Saint-Jean-de-Luz le 17 décembre 1902 _, cette Gracieuse Billac née à Ciboure le 15 mai 1824 ?
Cela reste à établir documentairement. 
En espérant toucher si peu que ce soit la curiosité
de tous ceux qui s’intéressent à la biographie un peu singulière de ce créateur atypique et merveilleux qu’est Maurice Ravel
par ces découvertes et questionnements progressifs _ l’enquête, passionnante, avance _,
….
ce mardi 24 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa
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