Archives du mois de mars 2019

Lambert Colson et InAlto à la Chiesa Nuova à Rome : un chef et un ensemble passionnants ! pour incarner le sublime de ce répertoire d’élévation

26mar

Un premier CD

du cornettiste Lambert Colson

et son ensemble InAlto

m’avait énormément plu :

le CD Passacaille 1033

intitulé Un Cornetto a Roma 1500 – 1700

_ The Cornetto and its music in Rome 1500 – 1700

… 

comportant des œuvres _ superbes ! _ de

Costanzo Festa, Francesco Soriano, Girolamo Frescobaldi, Francesco Magini, Ercole Pasquini, Nicolo Borboni, Josquin des Prez et Giovanni Pierluigi da Palestrina/Francesco Rognoni…

Eh bien ! le chef et cornettiste Lambert Colson et son ensemble InAlto

récidivent

en une pareille très haute réussite

_ qui atteint ici aussi au sublime ! _ 

avec le CD Ricercar RIC 399

intitulé Teatro Spirituale (Rome, c. 1610)

_ Penitential Music in the Chiesa Nuova in Rome (c. 1610).


Avec cette fois des œuvres de

Emilio de’ Cavalieri, Paolo Quagliati, Giovanni Francesco Anerio, Francisco Sono de Langua, Givanni de Marque, Antonio Cifra, Luca Marenzio, Paolo Animuccia, Girolamo Frescobaldi, ainsi que _ et ce n’est pas là le moins beau _ des œuvres, aussi, demeurées anonymes _ Reinould Van Mechelen y atteint le ciel !..

Des œuvres, pour l’essentiel, au tournant de la Renaissance

et du début du Baroque…

L’intensité dramatique du recueillement

et de l’élévation spirituelle _ et charnelle _

atteint là son acmé.

Et dans les salles si merveilleuses des Oratoriens de la Chiesa Nuova,

vous voici immergé pleinement !!!

Et en lévitation…

Un apport majeur à l’incarnation charnelle

de ce sublime répertoire…

Et le livret est à la hauteur de la musique…

Ce mardi 26 mars 1019, Titus Curiosus – Francis Lippa

A découvrir aussi : Giovanni Benedetto Platti (1697 – 1763)

25mar

Dans ma série des œuvres et compositeurs

à découvrir :

ce jour,

Giovanni Benedetto Platti (1697 – 1763).

Le tout récent CD Sonate à Tre, par Radio Antique

_ un CD Ramée RAM 1801 _,

m’a beaucoup plu.

Un charme très prenant !!!

Et j’ai déniché, aussi, un CD Platti de 2011 :

The Late Keyboard Sonatas,

par Luca Guglielmi,

sur deux instruments du facteur florentin Bartolomeo Cristofori :

un clavecin de 1698,

et un pianoforte de 1726 ;

soit le CD Accent ACC 24228.

Des musiques et des interprétations

valant assurément le détour !!!

Ce lundi 25 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir les Sonates en trio de Johann Philipp Krieger (1649 – 1725)

24mar

Le commerce _ des concerts comme des disques _

voudrait nous faire croire qu’il est de bien peu d’intérêt

de programmer _ et chercher à vendre _ des œuvres inconnues, ou quasi, du grand public ;

qu’un tel jeu ne vaut pas la chandelle.

Eh ! bien ! de merveilleuses découvertes viennent régulièrement surprendre

et combler nos désirs de mélomanes…

À preuve :

ce CD _ datant de 2007 ! _ de XII Sonate à due Violini (de 1688) de JohannPhilipp Krieger (1649 -1725),

par les Parnassi musici,

Membres de l’Orchestre de Chambre de Bavière :

le CD CPO 777 294-2.

Qu’est-ce qui m’a mis sur la voie de cette œuvre de Krieger

et ce CD des Parnassi musici ?

Le livret du CD Ricercar RIC 393 des Complete Trio Sonatas

de Philipp Heinrich Erlebach (1657 – 1714),

rédigé par l’excellent Jérôme Lejeune,

signalant la communauté de choix

de constituer des recueils de douze sonates

pour une formation de chambre

composée d’un violon, une viole et une basse continue,

et proposant de mêler des formes italiennes (des sonates conçues pour le violon)

et des formes françaises (des suites conçues pour la viole de gambe).

Et « l’année où il (Erlebach) publie ses Ouvertures dans le style français, Johann Philipp Krieger (1649 – 1725), musicien du comte de Weissenfels, édite un livre de douze sonates en trio pour cette formation qui réunit en dialogue concertant le violon et la viole.

Ici, pas de danses françaises ; par contre, le nombre de mouvements indiqués par les termes italiens dépasse de loin la structure habituelle des sonate da chiesa en cinq mouvement des modèles italiens.

Cette proximité des deux recueils n’est sans doute pas fortuite puisque l’on sait qu’Erlebach et Krieger entretiennent des relations professionnelles et amicales.

On peut donc imaginer que la composition des deux recueils relève d’une passion commune pour cette nouvelle association instrumentale, voire, peut-être, d’un petit conflit entre les deux amis, ce qui expliquerait aussi que dans sa préface à destination des « Liebhaber« , Erlebach évoque aussi l’empressement avec lequel l’éditeur de Nuremberg a réalisé l’impression pour lesquelles de petites erreurs se sont glissées dans les titres des pièces, ce dont s’excuse l’auteur .
Et pour compléter cette évocation de la rencontre entre Erlebach et Kriger autour de l’écriture de ces pièces, peut-on imaginer qu’ils en sont aussi les interprètes, pour les délices de leurs patrons ? Qui joue le violon, qui joue la viole ?« 


En tout cas,

l’enchantement pris à l’écoute de ce CD des Sonates à due Violini  de Johann Philipp Krieger

par les Parnassi music

est absolu !

Le CD demeure disponible !



Ce dimanche 24 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les deux concertos pour violon et orchestre de Bohuslav Martinu (suite)

23mar

En prolongement de ma lecture, avant-hier

_  _,

de l’article de Jean-Charles Hoffelé Le Jardin secret de Christopher ,

je me suis procuré

le CD des deux Concertos pour violon et orchestre

de Bohuslav Martinu (1890 – 1959)

_ le premier, de 1931; et le second, de 1943 _

par le violoniste Thomas Albertus Irnberger,

et la Janacek Philharmonie d’Ostrava dirigée par Heiko Mathias Förster

_ le CD Gramola 99178 _ :

c’est un pur enchantement !

Quel chef d’œuvre enthousiasmant, surtout,

que le premier _ radieux en ses audaces jubilatoires ! _ de ces deux concertos,

dans la parfaite incarnation, ici, du soliste, Thomas Albertus Irnberger,

merveilleusement soutenu par les diaprures épanouies et véloces

de la Janacek Philharmonie d’Ostrava

sous la conduite de son chef Heiko Mathias Förster…

Martinu :

un des compositeurs majeurs du XXéme siècle !!!

Quel rayonnement ! Quelle force !

Quelle joie puissante au milieu des difficultés…



Ce samedi 23 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

la clarinette et le cor de Johannes Brahms dans sa splendide musique de chambre

22mar

Lundi dernier, 18 mars,

je consacrai un _ bref _ article enthousiaste

au magnifique double album _ B Records LBM 015 _

de l’équipe de dynamiques musiciens constituée autour de Pierre Fouchenneret et Eric Le Sage.


Or, ce jour,

je découvre un commentaire très élogieux, lui aussi, de ce double album Brahms,

des œuvres de musique de chambre avec instruments à vents,

sur le site de Res Musica, et sous la plume de Jean-Luc Caron,

intitulé

Musique de chambre pour vents de Brahms, quand le travail paie.

Le voici,

assorti de quelques remarques de commentaires miens…

MUSIQUE DE CHAMBRE POUR VENTS DE BRAHMS, QUAND LE TRAVAIL D’ÉQUIPE PAIE

Johannes Brahms (1833 -1897) :

Quintette pour clarinette et cordes op. 115 ; Trio pour clarinette, violoncelle et piano op. 114 ; Sonates pour clarinette et piano, op. 120 n° 1 et 2 ; Trio pour cor, violon et piano op. 40.

Pierre Fouchenneret, violon. Déborah Nemtanu, violon. Lise Berthaud, alto. François Salque, violoncelle. Florent Pujuila, clarinette. Joël Lasry, cor. Eric le Sage, piano.

2 CD B-records.

Enregistrés à la Chapelle musicale Reine Élisabeth, Waterloo, en octobre 2017 et mars 2018.

Notice bilingue : français et anglais.

Durée : 128:00

 

brahms_mdc_vol.3_B_records

 

 

 

 

 

 

 

Le pari, lancé par quelques musiciens de grande valeur réunis par Eric Le Sage, d’enregistrer en live la totalité de la musique de chambre de Johannes Brahms, connaît un nouvel épisode, le troisième. Remarquable ! _ voilà !

Ce nouveau volet aborde les œuvres avec instruments à vent du maître allemand. Il réunit des interprètes manifestement soudés et passionnés _ oui ! c’est capital ! _, complices et adeptes d’un jeu collectif _ parfaitement _ dont le résultat gravé sur deux CD s’avère royal _ en effet ! _  et idéal pour découvrir ou retrouver ce répertoire parsemé de pépites intemporelles _ mais oui !

Dans quatre des cinq partitions retenues, Brahms offre une place de première importance à la clarinette qu’il venait de reconsidérer plutôt tardivement (à 57 ans) grâce à sa rencontre _ voilà ! _ avec Richard Mühlfeld, le somptueux clarinettiste de l’orchestre de Meiningen dont la maîtrise technique, timbrique et expressive fascina le compositeur _ oui _ au point de lui consacrer ses derniers opus majeurs _ c’est cela. Le Quintette en si mineur op. 115, associant la clarinette aux cordes du quatuor traditionnel, fut composé au cours du printemps et de l’été 1891 à Bad Ischel _ en villégiature _ , en même temps que le Trio pour clarinette, violoncelle et piano, op. 114 _ autre chef d’œuvre. Le clarinettiste Florent Pujuila _ magnifique ! _ et ses complices soulignent admirablement _ mais oui ! _ les qualités du Quintette impressionnant et original. Le premier mouvement, Allegro, repose sur un thème initial frémissant confié aux deux violons qui sera repris ensuite par la clarinette. L’Adagio et sa mélodie ardente et émouvante confiée à la clarinette s’oriente ensuite vers une sorte de musique folklorique hongroise, brillante et ponctuée d’arpèges. Le mouvement suivant (Andantino) conduit avec ses traits actifs au dernier mouvement, Con moto, qui bénéficie d’un très  beau traitement du thème gémissant suivi de cinq variations et s’achève par un retour surprise du thème de l’Allegro initial.

Les autres œuvres connaissent, à l’égal du Quintette, des exécutions que l’on est en droit de qualifier de superlatives _ en effet ! _, sans omettre de dire que le cor de Joël Lasry _ parfait, lui aussi ! _ impressionne tour à tour par sa précision, son timbre et son discours souriant et résigné dans le Trio en mi bémol majeur op. 40 daté de 1865. Après tant de satisfactions, d’aboutissements et de transports, il nous semble inutile de préciser que nous attendons avec impatience _ mais oui _ la sortie du prochain volume de l’intégrale, qui en comptera huit.

L’article ajoute ici un renvoi à un précédent commentaire _ en date du 3 juillet 2018 _ du volume 1 de cette intégrale en cours de la musique de chambre de Johannes Brahms

_ et déjà sous la plume de Jean-Luc Caron ;

qui n’a cependant pas consacré d’article au volume 2, des Quintettes et Sextuors à cordes de Brahms, je le remarque…

Le voici :

AUTOUR D’ÉRIC LE SAGE, LE RÉGAL DES QUATUORS AVEC PIANO DE BRAHMS


Johannes Brahms (1833 -1897) :

Quatuors pour piano et cordes n° 1 en sol mineur op. 25 ; n° 2 en la majeur op. 26 ; n° 3 en ut mineur op. 60.

Pierre Fouchenneret, violon ; Lise Berthaud, Alto ; François Salque, violoncelle ; Eric Le Sage, piano.

2 CD La Belle Saison Live 011, B Records.

Enregistré en public à la Maladrerie Saint-Lazare de Beauvais le 5 mars 2017.

Notice bilingue : français et anglais.

Durée : 67:41 et 46:48

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« Nous avons en commun la passion de ce musicien hors-pair, qui a aimé comme personne les formations de chambre… » Ainsi s’expriment les formidables _ oui ! toniques et justes ! _ musiciens de cet enregistrement qui définissent leur réunion comme « soudée par une envie inextinguible, une certaine idée de l’audace, une vision de la musique de chambre, et un amour du répertoire ». Promesse tenue !

L’écoute débute avec une énergie et un enjouement absolument contagieux _ mais oui ! Cet Allegro du Quatuor pour piano et cordes en sol majeur (n° 1) repose sur trois thèmes inspirant aux interprètes un jeu d’unité, de liberté et d’expansion _ c’est cela. Cette lecture domine _ probablement : par sa juvénilité enthousiasmante ! _ le palmarès des remarquables exécutions du passé. Les musiciens s’adaptent avec un vrai talent et une aisance apparente au climat mystérieux de l’Allegretto, tout comme ils brossent un très beau tableau romantique de l’Andante con moto suivant, qui repose sur une marche fantasque et contagieuse. Le rondo final Alla zingarese, virtuose, échevelé et virevoltant, s’inspire sans doute aucun du Rondo à la hongroise du Trio en sol majeur n° 39 composé par Joseph Haydn en 1795.

Le Deuxième Quatuor, en la majeur, se rapproche plutôt de Schubert dans l’Allegro non troppo initial, et de Schumann dans l’Allegro final sans parvenir à retrouver totalement la magie du précédent ; pour autant il ne manque pas d’intérêt. Le Troisième Quatuor pour piano et cordes en ut mineur gagne en indépendance, en pages dramatiques, en confession intime et spirituelle qu’exacerbe le discours prégnant et désespéré, impressionnant et troublant, du troisième mouvement noté Andante.

Par une alchimie bien rarement rencontrée, les quatre musiciens de ces lectures géniales nous convainquent, s’il en était besoin, que les trois Quatuors avec piano de Brahms, créés respectivement en 1861 (Hambourg), 1862 (Vienne) et 1875 (Ziegelhausen), font partie de ses plus hautes réalisations _ oui ! _, placées dans la descendance de Beethoven et dans la proximité de génies romantiques de la trempe de Schubert, Mendelssohn et Schumann certes, mais toujours hautement individuelles _ c’est-à-dire singulières, de la part de Johannes Brahms : tout à fait !

Puisse le projet de jouer toute la musique de chambre de Brahms déboucher sur d’aussi précieux enregistrements _ à suivre !!!


Ce vendredi 22 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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