Archives du mois de mai 2024

L’épatant « Mozart – Sonates – Rondos » du plus ludique et jeune que jamais Jérôme Hantaï…

21mai

Jérôme Hantaï a beaucoup de talent, au piano forte désormais _ mais déjà en novembre 2004, il avait enregistré sur un pianoforte (Paris 1788) de Pascal Joseph Tasquin, un très réussi « Joseph Haydn – Sonates pour piano forte« , le CD Ambroisie AMB 9975 (écoutez ceci) ; puis, un tout aussi réjouissant « Haydn – Mozart – Sonates« , le CD Mirare MIR 456 ; cf mon article «  «  en date du 5 mai 2019… _, comme à la viole de gambe, jadis.

À preuve, une nouvelle fois,

un tout à fait épatant, éclatant d’humeur joyeuse contagieuse, « Mozart – Sonates – Rondos« , le CD Mirare MIR 730 _ enregistré à Hardelot les 10 et 11 février 2020… _ sur un piano anonyme du XVIIIe siècle restauré par Christopher Clarke.

Et dans Mozart !!!

….

Bravissimo, jeune maestro ! _ né en 1961… La bonne humeur, l’alacrité, tout comme Mozart, conserve…

Ce mardi 21 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le goût de l’alto à l’anglaise : un superbe Timothy Ridout sur les traces de l’excellent Lionel Tertris (1876 – 1975) : un voyage chantant de l’alto, qui fait du bien…

20mai

L’excellent altiste anglais Timothy Ridout (né à Londres en 1995) nous régale avec ses CDs _ pour Harmonia Mundi _ sur les traces de son excellent confrère altiste Lionel Tertris (West Hartlepool, 29 décembre 1876 – Londres, 22 février 1975),

avec d’abord le CD « Elgar, Viola Concerto – Bloch, Suite for viola and orchestra » _ le CD HMM 902618 _, avec Martyn Brabbins dirigeant le BBC Symphony Orchestra _ enregistré à Londres au mois d’avril 2022 _,

suivi du double CD « Timothy Ridout – A Lionel Tertris Celebration – original works and transcriptions for viola and piano of works of  Lionel Tertris, Ludwig van Beethoven, Felix Mendelssohn, Robert Schumann, Johannes Brahms, Gabriel Fauré, William Wolstenholme, Cecil Forsyth, Ralph Vaughan Williams, Fritz Kreisler, William Henry Reed, Frank Bridge, John Ireland, York Bowen, Rebecca Clarke et Eric Coates » _ le double CD HMM 905 376.77 _, avec les seuls pianistes Frank Dupree et James Baillieu _ enregistré à Londres aux mois de janvier et d’avril 2023…

Sur Timothy Ridout, sur Lionel Tertris et l’alto, et plus précisément sur ces deux (ou trois) passionnants CDs,

Jean-Charles Hoffelé, à l’excellente oreille musicale, a bien su focaliser notre attention avec ses articles « Timothy » du 7 janvier 2023,

et « Portrait complet » du 16 mai 2024 :

 

TIMOTHY

Passons à pieds joints sur le tour de force parfois pénible des Nuits d’été selon Michael Spyres : si son « baryténor » lui permet d’offrir chaque mélodie dans sa tonalité originale, les dotant d’un français plus étudié que naturel, comment ne pas entendre que les notes lui résistent pourtant, plus que les sentiments d’ailleurs : Sur les lagunes est vraiment bien senti, et évidemment John Nelson met à son orchestre une poésie, un art d’évoquer qui suffisent à rendre l’écoute attractive.

Pourtant, lorsque l’alto de Timothy Ridout murmure la première méditation de Byron de son archet diseur, soudain ce personnage qui manquait aux Nuits d’été parait. Il ne quittera plus l’auditeur au long de cet Harold en Italie débarrassé de toute grandiloquence jusque dans les tonnerres de l’orgie de brigands, voyage dans des paysages dont l’orchestre de peintre rêvé par Berlioz s’incarne enfin avec toutes ses subtilités : décidément les Strasbourgeois y sont étonnants, tout comme hier dans la Messe Glagolitique de Janáček. Mais c’est d’abord la sonorité ambrée du jeune altiste anglais qui vous cueillera _ voilà.

Cet ambre des cordes, ce fluide de l’archet, quel altiste les aura possédés avant lui ? Lionel Tertis, et comme Tertis Timothy Ridout sait ce que chanter suppose _ voilà ! _, le phrasé, les mots imaginaires derrière les notes, les couleurs pour les émotions. Justement, il grave la transcription que Tertis réalisa à son usage _ d’altiste ! _ du Concerto pour violoncelle d’Elgar, le compositeur l’ayant adoubée jusqu’à diriger la création de ce que l’altiste espérait _ avec sa transcription du violoncelle à l’alto… _ comme un ajout majeur _ oui !  _ au répertoire de l’instrument.

Las, cette mouture singulière ne s’imposa pas, affaire de sonorité certainement, l’alto de Tertis était un mezzo haut et sa transcription tire à l’aigu, mais justement la sonorité claire de Timothy Ridout retrouve l’esprit _ voilà ! _ de celle du transcripteur et dans l’orchestre savamment allégé par Martyn Brabbins donne à l’œuvre une couleur nostalgique émouvante _ qui nous touche très en profondeur, en effet…

Contraste total _ oui… _ avec la Suite pour alto et orchestre aux couleurs extrêmes orientales que Bloch composa en 1919. C’est l’univers balinais qui ouvre le voyage (initialement Bloch avait intitulé le premier mouvement « Jungle »), le compositeur emportant son alto dans un orchestre hautement évocateur.

L’œuvre est demeurée rare, même au disque, elle culmine dans les lacis vénéneux d’un Nocturne ténébreux, moment magique où le jeune altiste déploie une incantation inquiète, phrasée pianissimo, d’une poésie fascinante, hypnose et sortilèges. Quelle œuvre ! _ absolument ; Ernest Bloch est un immense compositeur…

LE DISQUE DU JOUR

Hector Berlioz (1803-1869)


Les nuits d’été, Op. 7, H. 81
Harold en Italie, Op. 16, H. 68

Timothy Ridout, alto
Michael Spyres, ténor
Orchestre Philharmonique de Strasbourg
John Nelson, direction

Un album du label Erato 5054197196850

Sir Edward Elgar (1857-1934)


Concerto pour violoncelle et orchestre en mi mineur, Op. 85 (arr. pour alto : Lionel Tertis)


Ernest Bloch (1880-1959)
Suite pour alto et orchestre, B. 41

Timothy Ridout, alto
BBC Symphony Orchestra
Martyn Brabbins, direction

Un album du label harmonia mundi HMM902618

Photo à la une : l’altiste Timothy Ridout – Photo : © Kaupo Kikkas

PORTRAIT COMPLET

Qui connaît encore Lionel Tertris _ 1876 – 1975 _ ? L’alto solo de Sir Thomas Beecham, dont la sonorité légendaire produite par le grand instrument (43 cm de long) inspira tant de compositeurs _ voilà _ possédait d’abord un art du chant _ voilà ! _ comme venu d’un autre temps. Un altiste ? Une mezzo-soprano quasiment _ et c’est cela qui nous touche….

C’est à ce vocaliste des cordes _ belle expression _ que Timothy Ridout rend un hommage aussi éloquent que parfait _ oui, oui, vraiment ! _, n’hésitant pas à éditer voir à compléter certaines partitions, illustrant le répertoire romantique que Tertis remit au goût du jour, piochant dans les nombreux arrangements pour son instrument que Tertis réalisa durant l’entre-deux-guerres, période féconde qui verra aussi la floraison d’œuvres suscitée par son art.

Pure merveille _ oui ! _, la Sonate de Bowen qui ouvre l’album, les deux pièces brèves de Bridge, la Suite en folksongs de Vaughan Williams où l’archet du jeune homme chante à tue-tête, nuance les phrasés, arde les rythmes _ voilà, voilà…

On goûtera sa touche subtile dans les deux Kreisler, son art diseur dans la splendide Rhapsody de William Henry Reed, dans tant d’autres pages qui seront autant de révélations, mais courrez à la géniale _ oui, oui !Sonate de Rebecca Clarke qui referme ce voyage dans une alliance subtile, entre l’archet véloce du jeune homme et le piano orchestre de James Baillieu _ que j’ai personnellement découvert accompagnant Martin James Bartlett…

LE DISQUE DU JOUR

A Lionel Tertis Celebration

CD 1


York Bowen (1884-1961)


Sonate pour alto et piano
No. 1 en ut mineur, Op. 18


Lionel Tertis (1875-1975)


Sunset


Frank Bridge (1879-1941)


Pensiero, H. 53/1
Allegro appassionato, H. 82


Johannes Brahms (1833-1897)


Minnelied, Op. 71 No. 5 (version pour alto et piano : Lionel Tertis)


Robert Schumann (1810-1856)


Romance en fa dièse majeur, Op. 28 No. 2 (version pour alto et piano : Lionel Tertis)


Gabriel Fauré (1845-1924)


Élégie en ut mineur, Op. 24 (version pour alto et piano : Lionel Tertis)


William Wolstenholme (1865-1931)


Allegretto en mi bémol majeur, Op. 17 No. 2


Fritz Kreisler (1875-1962)


Liebesleid (version pour alto et piano : Timothy Ridout)
Praeludium et Allegro dans le style de Pugnani (version pour alto et piano : Alan Arnold & Timothy Ridout)

CD 2


William Henry Reed (1876-1942)


Rhapsody


Eric Coates (1886-1957)


First Meeting (Souvenir)


Ralph Vaughan Williams (1872-1958)


Six Studies in English Folk Song


Cecil Forsyth (1870-1941)


Chanson celtique


John Ireland (1879-1962)


The Holy Boy (No. 3, extrait des « Preludes for Piano » ;
version pour alto et piano : Lionel Tertis)


Felix Mendelssohn Bartholdy (1809-1847)


Lied ohne Worte, Op. 19b No. 1. Andante con moto, MWV U 86
(version pour alto et piano : Lionel Tertis)


Lionel Tertis (1875-1975)


Hier au soir


William Wolstenholme (1865-1931)


The Question, Op. 13 No. 1 (version pour alto et piano : Lionel Tertis)


York Bowen (1884-1961)


Obbligato to Beethoven’s « Moonlight » Sonata


Rebecca Clarke (1886-1979)


Sonate pour alto et piano


Timothy Ridout, alto
Frank Düpree, piano (CD 1)
James Baillieu, direction (CD 2)

Un album de 2 CD du label harmonia mundi HMM905376.77

Photo à la une : l’altiste Timothy Ridout – Photo : © Jiyang Chen

 

 

Un voyage chantant de l’alto qui fait beaucoup de bien…


Ce lundi 20 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Puissance et génie de deux chefs d’oeuvre incisifs de deux compositeurs éblouissants du XXe siècle : le Quatuor n°3 (de 1934) de Lucien Durosoir et le Quatuor n°1 (de 1954) de György Ligeti, par un stupéfiant d’intelligence et sensibilité Quatuor Tana pour un très marquant concert « Durosoir invite Ligeti » au Festival Lucien Durosoir (Mai musical 2024) en Chalosse… Une révélation pour beaucoup et un émerveillement pour chacun !

19mai

C’est d’un éblouissant concert du plus-que-parfait Quatuor Tana _ Antoine Maisonhaute, Ivan Lebrun, violons ; Takumi Nozawa, alto ; Jeanne Maisonhaute, violoncelle : merveilleux d’incisivité et grandeur-puissance tragique ; cf aussi cette éclairante présentation de leur travail d’Ensemble, réalisée par Antoine Maisonhaute, et intitulée « Des Racines pour horizons nouveaux« , en date du 7 avril 2017… _ que je rentre ce soir, de Saint-Lon-les-Mines _ au château de Mombet _, non loin de Belus, en Sud-Chalosse

_ cf mon article de présentation de ce « Mai musical Lucien Durosoir » en pays d’Orthe, en date du 16 mars dernier : « «  _,

comblé de sublimissime transcendante musique ; et avec quelle merveille d’interprétation lumineuse !, incarnation splendidissime, devrais-je dire, de la part de ces musiciens absolument investis, intelligents et sensibles, et si magistralement justes en leur compréhension des œuvres, du Quatuor Tana :

le Quatuor n°3 (de 1934 _ écoutez-ici le podcast (de 9′ 52) de son formidablement survolté et décapant premier mouvement par le Quatuor Diotima en son CD pionnier des 3 « Quatuors à cordes » de Lucien Durosoir, le génial CD Alpha 125, enregistré à La Borie en Limousin en décembre 2007 ; et cf là-dessus mon article de découverte éblouie « Musique d’après la guerre«  en date du 4 juillet 2008… _) de Lucien Durosoir (Boulogne-sur-Seine, 5 décembre 1878 – Belus, 4 décembre 1955),

associé _ « en miroir«  : sur une géniale intuition de Luc Durosoir lui-même… _ au Quatuor n°1 (de 1954 _ écoutez-ici le podcast (de 20′ 41) de ce magistral Quatuor n°1 « Métamorphoses nocturnes » dans l’enregistrement de l’Arditti String Quartett, à Londres du 13 au 15 juillet 1994… ; les péripéties subies par cette œuvre magistrale de Ligeti avant de pouvoir être enfin publiée, n’étant pas sans me rappeler l’extraordinaire récit « Le Refus«  d’Imre Kertesz (Budapest, 9 novembre 1929 – Budapest, 31 mars 2016), cet écrivain majeur, Prix Nobel de Littérature en 2002, auquel j’ai consacré sur mon blog de nombreux détaillés articles, dont mon très long travail « Lire « Liquidation » d’Imre Kertész » (cf mon article «  » du 8 novembre 2022 _) de György Ligeti (Dicsőszentmárton, 28 mai 1923 – Vienne, 12 juin 2006) :

deux chefs d’œuvre intensément puissants _ quelle hauteur de stature !!! _ de la musique du XXe siècle.

Avec, en généreux bis par les Tana, les très belles Variations n°5 (« Blood Oath« ) du Quatuor n°3 « Mishima » (de 1985) de Phil Glass (Baltimore, 31 janvier 1937), et comme pour conclure un peu plus en douceur (!) ce magistral programme _ cf ici une vidéo (de 3′ 02) de ce morceau par les Tana en date du 21 juin 2019…

Des Tana, je possède personnellement leurs 2 CDs consacrés aux Quatuors de Phil Glass :

le double CD Megadisc Classics « Philip Glass – Seven String Quartets by Tana Quartett » (n°1 à n°7)enregistré à La Grande des Villarons et paru en 2018, et le CD SND 22020 « Philip Glass – Tana Quartet » enregistré à Arras en septembre 2020, et comportant les Quatuors n°8 et n°9 « King Lear », ce dernier spécialement composé pour les Tana par Philip Glass…

Ainsi que le CD Megadisc classics MDC 7877 « Steve Reich – WTC 9/11 – Different trains« , enregistré au Studio Acoustique en juin 2016.

À mon modeste avis,

cette brillantissime performance des Tana, ce dimanche après-midi du 19 mai 2024 au Château Mombet de Saint-Lon-les-Mines (Landes), dépasse en puissance et beauté celles des enregistrements fondateurs des Diotima, en 2007, et Arditti String Quartett, en 1994 !..

En forme de confirmation, en quelque sorte, que ces deux extraordinaires chefs d’œuvre de Lucien Durosoir (de 1934) et György Ligeti (de 1954), sont bel et bien devenus désormais rien moins que de très évidents classiques du XXe siècle…

Le public nombreux, extrêmement attentif et investi en son écoute, et transporté par cette génialissime musique, et tout particulièrement conquis par cette double somptueuse révélation (Durosoir – Ligeti) de cette extraordinaire réalisation si merveilleusement incisive des Tana_ quel cadeau ! _était aux anges…

Ce dimanche 19 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et encore un CD passionnant et bouleversant de « Quintettes avec clarinette » avec la superbe, poignante et crépusculaire « Musique pour Clarinette en Si bémol et Quatuor à cordes » d’un Alexandre Tansman âgé de 85 ans en 1982…

17mai

Et le label polonais Dux vient nous offrir une nouvelle merveilleuse sortie discographique _ en date du 26 janvier 2024, mais passée jusqu’ici inaperçue de tous : il m’a fallu la commander elle aussi, la semane dernière… _, avec le CD Dux 2061 « Wajnberg – Tansman- Przybylski – Clarinet Quintets« , par le clarinettiste Piotr Lato et le Messages Quartet _ enregistré à Jastrzebie-Zdroj, en Pologne, du 28 au 31 octobre 2023.

Un CD donc de 3 Quintettes avec clarinette, qui comporte,

outre un des derniers chefs d’œuvre stupéfiants (!!!) de Mieczyslaw Weinberg _ ici orthographié Wajnberg (Varsovie, 1919 – Moscou, 1996) _, la « Symphonie de chambre n°4 Op. 153 » (de 1992)

_ dont je possède déjà une très très belle interprétation, par la Kremerata Baltica dirigée par Gidon Kremer, soit le double CD ECM New Series 2538/39 « Mieczyslaw Weinberg – Chamber Symphonies – Piano Quintet« , enregistrée à Riga les 9 et 10 juin 2015 _,

et « Eine kleine Morgenmusik » du jeune Dariusz Przybylski _ né en 1984 _, une œuvre de 2006,

une œuvre de Tansman absolument bouleversante _ écoutez ici ses 3 si poignants mouvements : Canzone, Scherzo et Notturno. Finale _, que je qualifierai de « crépusculaire » :

la « Musique pour Clarinette en Si bémol et Quatuor à cordes » (de 1982) d’un Alexandre Tansman (Lodz, 11 juin 1897 – Paris, 15 juin 1986), âgé de 85 ans…

Quel immense compositeur, décidément, est Alexandre Tansman !..

Et quel magnifique CD  de « Quintettes avec clarinette » de ces trois compositeurs polonais par les excellents Messages Quartet et le clarinettiste Piotr Lato…

Ce samedi 18 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Epatantissime « Tansman cosmopolite », par le très dynamique Novi Piano Duo, formé d’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak…

17mai

Dans la série de mes articles enchantés consacrés à des CDs comportant, pour tout ou partie, des œuvres d’Alexandre Tansman (Lodz, 11 juin 1897 – Paris, 15 novembre 1986),

soient en priorité les articles des 8, 9, 10 et 11 mai derniers

_ « « ,

« « ,

«  »

et « «  _,

..

et plus particulièrement dans la très jouissive continuité musicale de l’enthousiasmant CD « Tansman – Piano Music » de Maria Argenterio,

dont je donnais dès vendredi 10 mai un lien de podcast à l’intégralité (de 61′ 02) de ce CD Piano Classics  PCL 10260 :

« proprement jubilatoire« , m’étais-je alors exprimé ! Et c’est absolument le cas !!!,

voici que, ce vendredi 17 mai, me parvient _ commandé tout juste vendredi dernier 10 mai _, le CD « Tansman Cosmopolite » _ le CD Dux 1969, enregistré à Kielce les 5 et 6 avril, puis le 1er novembre 2023 _, du Novi Piano Duo, formé d’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak :

à nouveau un CD absolument jubilatoire !!!

au service de la brillante et très variée musique dynamique et généreuse d’Alexandre Tansman…

Déjà, lundi dernier 13 mai, venait de paraître _ en quelque sorte parallèlement à ma propre curiosité _ sur l’excellent site Discophilia, et sous la plume de la décidément parfaite oreille de Jean-Charles Hoffelé,

et sous le titre de « L’enfant terrible » _ pour qualifier Tansman… _,

ce très juste commentaire d’écoute suivant du CD :

L’ENFANT TERRIBLE

La suractivité rythmique _ expression idéalement adéquate ! _ de la syntaxe Tansman appelait naturellement la danse, mais la danse moderne, foxtrots épicés de jazz, tangos pervertis, valses instables. Les ballets, cette part décisive _ en effet _ de son _ déjà très riche _ catalogue des années trente, sont le vrai sujet de ce disque _ oui _ qui en offre les brillantes réductions pour piano à quatre mains réalisées par le compositeur _ lui-même.

C’est peu d’écrire qu’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak emportent avec brio _ oui _, et surtout avec le grain de folie nécessaire _ voilà ! _ les micros-épisodes qui forment le trame du Train de nuit, partition géniale  _ de 1951 _ où, à l’orée des années cinquante, Tansman regarde en arrière, résumant la parenthèse enchantée _ pour lui et pas mal d’autres, avant la catasrophe hitlérienne _ de l’entre-deux-guerres par un fabuleux pied de nez.

Cette vitalité irrépressible _ oui, oui _, ce motorisme impertinent _ encore oui ! _ qui fascinent tant dans Le Train de nuit emplissaient déjà, avec des espaces de songes éveillés en plus, La Grande ville _ de 1935 _, dont le compositeur tire trois épisodes simplement irrésistibles : La rue a un petit air Gershwin. _ absolument !

Autre regard en arrière, la Fantaisie _ sur les Valses de Johann Strauss, de 1961 _ très libre où il promène son piano dans quelques souvenirs de Valses de Johann Strauss avec le sentiment que ce monde là est vraiment perdu _ à la Stephan Zweig… _, partition troublante au possible, l’envers des deux cahiers de Fugues, celui de 1942 si moderniste, des fugues au carré, celui de 1938, paraphrase surprenante où le piano semble inviter le souvenir des orgues de Bach.

Interprétations superlatives _ voilà ! _ pour un disque plus qu’utile _ nécessaire, par conséquent : pour parfaire sa culture et son plaisir….

LE DISQUE DU JOUR

Tansman cosmopolite

Alexandre Tansman
(1897-1986)


Le Train de nuit
La Grande ville
Fantaisie sur les Valses de Johann Strauss
3 Fugues
Introduction et Fugue

Novi Piano Duo
Anna Wielgus-Nowak, piano
Grzegorz Nowak, piano

Un album du label DUX Records 1969

Photo à la une : les deux membres du – Photo : © Piotr Markowski

Épatantissime musique, comme interprétation, vous-dis-je…

Ce vendredi 17 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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