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Un presque trop brillant volume 9 « Köthen, 1717 – 1923 – The Happy Years » du « Johann-Sebastian Bach – The Complete Works for Keyboard » de Benjamin Allard, sur un presque trop brillant  »Triple-manuel harpsichord » de Hieronymus Albrecht Hass (Hambourg, 1740) : une affaire de choix d’instrumentarium…

06mai

Oui,

c’est bien d' »un presque trop brillant volume 9 « Köthen, 1717 – 1923 – The Happy Years«  du « Johann-Sebastian Bach – The Complete Works for Keyboard » de Benjamin Allard », et « sur un presque trop brillant  »Triple-manuel harpsichord » de Hieronymus Albrecht Hass (Hambourg, 1740)« 

que je désire parler ici,

après une si délicieuse tendrissime séquence prolongée passée auprès du piano tendrement boisé de Ravel en son bouleversant et si fin et élégant « Tombeau de Couperin« …

Une irrépressible impression qui a commencé à la toute première écoute du premier des 2 CDs de ce cofffret volume 9, avec une fanfaronnante, pétaradante, et quasi agressive ici, sur le « Triple-manuel harpsichord » de Hieronymus Albrecht Hass (Hambourg, 1740), « Fantaisie chromatique et Fugue » BWV 903, en me faisant regretter la bouleversante merveilleuse sombre et délicate douceur du clavicorde d’Émile Jobin (2018) d’après « Christian Gottfried Friederici (1773) » du volume précédent, le volume 8 « Köthen, 1717 – 1723, For Maria Barbara« ,

ainsi, d’ailleurs, que le déclare lui-même aussi, en un tout premier mouvement, et tout le premier, le cher Benjamin Allard, à l’entame de sa présentation de ce brillantissime volume 9, à la page 4 du livret de ce volume 9 :

« Ce volume 9 débute avec la célèbre « Fantaisie chromatique et Fugue en ré mineur » BWV 903. On peut supposer que ce diptyque , qui présente des similitudes stylistiques _ voilà _ avec la « Fantaisie«  BWV 542 (enregistrée au clavicorde à pédalier dans le volume 8), fut très probablement composée à la suite de la douloureuse et inattendue disparition de Maria Barbara _ enterrée à Köthen le 7 juillet 1720 _, première épouse de Bach. Le caractère tourmenté de cette première pièce aurait très bien pu convenir au clavicorde _ oh que oui !! _, et il était d’ailleurs dans mon intention _ voilà… _ de l’enregistrer sur cet instrument _ ce que pour ma très modeste part d’auditeur, je regrette… _, mais il m’a semblé plus probant _ cela demeure à voir ; et pour ma part, je désire vivement que Benjamin Allard nous en propose, en un prochain volume, une seconde (ou alternative) interprétation sur ce bouleversant clavicorde à pédalier, si intime, lui… _ de la jouer sur l’exceptionnel _ flamboyant, pétaradant ! _ clavecin de Hieronymus Albrecht Hass, autour duquel est organisé ce volume dans son entier » _ un bienfait dont il m’a fallu attendre la seconde écoute, en suivant, de ces 2 CDs du volume 9, pour commencer à me convaincre vraiment…

Il est vrai que la chose s’améliore un peu _ au moins à mon oreille… _ avec la « Suite anglaise N°6 » BWV 811, bien moins pétaradante, à l’exception de la fanfaronnante gigue finale !, sur ce même « exceptionnel clavecin de Hieronimus Albrecht Hass » qui enchante tellement Benjamin Allard ; même si on pourrait  tout de même y désirer _ me semble-t-il _ un poil de plus de tendresse en matière de jubilation…

Et les choses s’améliorent encore, en fait de tendresse dans la jubilation, à mon écoute des deux autres « Suites anglaises » N°3 et N°5, BWV 808 et 810, du second CD de ce volume 9, de Benjamin Allard…

Il est vrai qu’après l’irrésistible _ sublimissime _ jubilatoire tendresse ravelienne du « Tombeau de Couperin« …

À suivre…

Ce lundi 6 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Absolument stupéfiant : le « Bolero » parfait de sensualité en sa plus stricte scrupuleuse justesse, et vie, de François-Xavier Roth et Les Siècles…

17juin

En la série superbe de ses enregistrements raveliens,

François Xavier Roth et son ensemble Les Siècles, viennent de nous offrir _ avec « L’Heure espagnole«  _ un « Boléro » de Ravel absolument parfait ! _ en écouter ici les sublimissimes 15′ 16 du podcast !!!

À un point tout simplement stupéfiant…

Soit l’album Harmonia Mundi HMM 905361.

Voici ce que de l’ensemble de cet album _ et surtout, d’ailleurs, de « L’Heure espagnole«  _, sur son site Discophilia,

et sous l’excellent intitulé « Fantaisie française« ,

en dit l’excellent Jean-Charles Hoffelé :

FANTAISIE FRANÇAISE

Qu’on ne s’y trompe pas, l’Espagne de fantaisie _ tout à fait ! _ qu’illustre Maurice Ravel dans son orchestre épicé (et pas seulement horloger), est un pur prétexte _ voilà… _ à l’Esprit français de _ finesse de _ la conversation _ clarissime _ qu’illustre avec un brio canaille _ mais dénué de la moindre vulgarité… _ le formidable livret de Franc-Nohain.

Il y faut mettre une prononciation vive et subtile _ oui _, infiniment mouvante _ voilà _ à l’égal d’un orchestre pensé en partenaire de chambre, ce que Les Siècles font entendre mieux qu’aucune autre formation _ voilà ! c’est là on ne peut plus excellemment dit. À ce jour, le disque n’aura capturé que des formations dont le format sonore était souvent trop opulent, seulement idéalement apparié avec le quintette final _ soit la sublime scène XXI (voir ici la vidéo) de cette « Heure espagnole« -ci…

Les timbres des instruments français peu ou prou de l’époque de Ravel _ et c’est un formidable plus ! _ rétablissent un _ magnifique, époustouflant... _ équilibre _ idéal ! _ entre la finesse _ subtilissime de cocasse… _ des parties vocales et l’art tour à tour évocateur (écoutez comment les instruments « frisent » autour de l’entrée de Gonzalve, qui chante d’abord sous le balcon), ou impétueux, de l’habillage orchestral _ somptueux, idéal, de ce sublime orchestrateur qu’était Ravel… Quelle cambrure dans l’air de Concepcion et quel caractère chez Isabelle Druet. Aurait-elle entendu Fanny Heldy, amoureuse avec cravache ? C’est possible, elle n’en est pas à sa première horlogère, y compris au disque, mais elle a encore raffiné son personnage depuis son enregistrement lyonnais pour Leonard Slatkin.

Subtilités dans la restitution des fantaisies _ oui _ de Franc-Nohain, exactitude absolue _ oui _ pour les notes et la prosodie de Ravel, surtout aucune caricature _ en effet _, ce que l’œuvre risque souvent à force de grossissement des personnages.

Merveilleux Loïc Félix dont on sent la tendresse pour son épouse infidèle, formidable Jean Teitgen dans un Don Inigo Gomez plus amoureux que potentat – sa petite aria avant d’entrer dans l’horloge est délicieuse –, déménageur certes amateur mais surtout bon garçon et jamais benêt selon Thomas Dolié. La palme revient surtout au Gonzalve, juste lunaire comme il faut, de Julien Behr qui varie son personnage : on le comparera à lui-même en réécoutant la version d’Asher Fisch (voir ici) _ tout cela rendant parfaite justice à ces si savoureux et intelligents chanteurs.

François-Xavier Roth et Les Siècles ajoutent en _ plus que luxueuse… _ coda le Boléro, hypnotique _ oui, oui, oui _ revue de détail de la machine orchestrale qui rayonne _ à la perfection !!! _ de timbres épicés et de rythmes brillants. Magnifique, et au tempo giusto _ voilà. La perfection !

LE DISQUE DU JOUR

Maurice Ravel (1875-1937)


L’Heure espagnole, M. 52
Boléro, M. 81

Isabelle Druet, mezzo-soprano (Concepcion)
Julien Behr, ténor (Gonzalve)
Loïc Félix, ténor (Torquemada)
Thomas Dolié, baryton (Ramiro)
Jean Teitgen, basse (Don Inigo Gomez)

Les Siècles
François-Xavier Roth, direction

Un album du label harmonia mundi HMM905361

Photo à la une : le chef d’orchestre François-Xavier Roth – Photo : © Holger Talinski

Et voici aussi

ce que,

impatient, lui aussi, comme moi, d’entendre en toute priorité le « Bolero » de Ravel de François-Xavier Roth et ses Siècles en ce tout nouvel album de sa magnifique Intégrale Ravel en cours,

dit de cet extraordinaire « Bolero« -ci de François-Xavier Roth à la tête des Siècles,

Bertrand Balmitgere, sur l’excellent site de Crescendo, en un article intitulé, lui, « François-Xavier Roth en Hispanie : l’Intégrale Ravel à l’heure de Bolero » :

François-Xavier Roth en Hispanie : l’intégrale Ravel à l’heure de Bolero

LE 17 JUIN 2023 par Bertrand Balmitger

Maurice Ravel (1875-1937) :

L’Heure espagnole, M.52 ; Bolero, M.81 (Version originale Ballet 1928).

Isabelle Druet, mezzo-soprano ; Julien Behr, ténor ; Lotte Félix, ténor ; Thomas Dolié, baryton ; Jean Teitgen, basse.

Les Siècle, direction : François-Xavier Roth. 2021.

Livret en : français, anglais et allemand.

Texte chanté en français, traduction en anglais.

64’36.

Harmonia Mundi. HMM905361.

Nous l’attendions avec ferveur _ oui _ depuis de longues semaines… le voici enfin ! _ voilà ! Le nouvel opus de ce qui est sûrement le cycle le plus excitant du moment _ oui : quelle interprétation de pareille sublime musique ! _, à savoir les tribulations de François-Xavier Roth au sein de l’œuvre de Maurice Ravel. Ce dernier vole de succès en succès _ oui ! _ pour le plus grand bonheur de nos cœurs et de nos oreilles. Alors forcément quand s’annoncent l’Heure Espagnole et le Bolero, on ne tient plus en place !  _ mais on se précipite sur l’objet disque…

A tout seigneur tout honneur. Commençons donc par le totem de la musique orchestrale hexagonale. « Un ballet à caractère espagnol », tel est le Bolero de Maurice Ravel, interprété ici dans la version originale ballet 1928 (avec, entre autres, des castagnettes) restaurée par la RAVEL EDITION _ voilà. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la lecture que nous en donnent François-Xavier Roth et son Orchestre des Siècles ne manque pas de caractère et d’identité. C’est un véritable diorama du Piel de Toro. La réussite est totale _ oui ! _ et ne trouve d’équivalent que chez John Wilson (Chandos) ou Igor Markevitch (RTVE/Decca), c’est dire ! _ avec, en plus, la merveille des instruments choisis, et idéalement servis par une somptueuse prise de son de Jiri Heger et Alice Ragon.

Le résultat est à la hauteur de nos espérances et de notre attente _ c’est dit. Clarté, lucidité et intelligence _ oui : au service le plus humble de la plus scrupuleuse sensualité ravelienne ! Comme, bien sûr, cela se doit ; sans le moindre pathos, ni écart à l’égard du texte musical extrêmement précis de Maurice Ravel, l’horloger suisse… _, Roth est encore et toujours au sommet de son art _ oui ! tout simplement, oui ! La rigueur et la minutie _ voilà ! _ qui caractérisent sa direction n’empêchent en rien _ et surtout pas _ la vie, les couleurs chatoyantes et une petite dose subtile de folie _ tout cela est, voilà, parfaitement senti et dit ici…

Ces mêmes qualités sont indispensables dans la seconde œuvre de cet opus, L’Heure Espagnole. En effet, si on en exagère trop les traits, c’est très rapidement le dérapage, la faute de goût ou, pire, le grotesque _ exactement. Ravel est de la famille musicale de François Couperin ; et exige le plus parfait tact de la plus parfaite justesse et délicatesse, à vif mais sans pathos, ni écart de goût… Cette comédie est poétique _ oui _, un petit trésor de subtilité _ oui ! ; Ravel est toujours de la plus fine subtilité, dans le plus parfait sentiment naturel d’évidence…  _ et non un vaudeville. Elle requiert donc à sa tête un alchimiste capable d’allier _ voilà _ les sourires _ nets, mais jamais gros, ni encore moins grossiers, du texte _ et l’émotion _ profonde, en son extrême discrétion et politesse (très française)… _ qui naît de la musique. Nous savons pouvoir compter sur François-Xavier Roth pour préserver l’esprit ravélien _ si singulier _ dans toutes ses dimensions _ voilà : feuilletées, en effet, et oxymoriques, sans jamais le moindre chichi, ni préciosité incongrue, mal venue… Saluons bien évidemment la performance de haute volée de l’ensemble de la distribution vocale : Isabelle Druet, Julien Behr, Loïc Félix, Thomas Dolié, Jean Teitgen et Mathieu Pordoy _ chef de chant.

Vous l’avez compris c’est encore un total succès _ oui ! _, un de plus dans ce qui apparaît de plus en plus comme un parcours quasi sans faute.

Son : 10 – Livret : 10 –  Répertoire : 10 – Interprétation : 10

Bertrand Balmitgère

Une réussite incomparable, donc, que ce stupéfiant « Bolero« -là de Maurice Ravel par François-Xavier Roth…

Et j’ai préféré, pour ma part, réserver à demain, l’écoute-désouverte de cette « Heure espagnole« -ci de François-Xavier Roth et ses Siècles.

À demain dimanche, donc…

Ce samedi 17 juin 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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