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Epatantissime « Tansman cosmopolite », par le très dynamique Novi Piano Duo, formé d’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak…

17mai

Dans la série de mes articles enchantés consacrés à des CDs comportant, pour tout ou partie, des œuvres d’Alexandre Tansman (Lodz, 11 juin 1897 – Paris, 15 novembre 1986),

soient en priorité les articles des 8, 9, 10 et 11 mai derniers

_ « « ,

« « ,

«  »

et « «  _,

..

et plus particulièrement dans la très jouissive continuité musicale de l’enthousiasmant CD « Tansman – Piano Music » de Maria Argenterio,

dont je donnais dès vendredi 10 mai un lien de podcast à l’intégralité (de 61′ 02) de ce CD Piano Classics  PCL 10260 :

« proprement jubilatoire« , m’étais-je alors exprimé ! Et c’est absolument le cas !!!,

voici que, ce vendredi 17 mai, me parvient _ commandé tout juste vendredi dernier 10 mai _, le CD « Tansman Cosmopolite » _ le CD Dux 1969, enregistré à Kielce les 5 et 6 avril, puis le 1er novembre 2023 _, du Novi Piano Duo, formé d’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak :

à nouveau un CD absolument jubilatoire !!!

au service de la brillante et très variée musique dynamique et généreuse d’Alexandre Tansman…

Déjà, lundi dernier 13 mai, venait de paraître _ en quelque sorte parallèlement à ma propre curiosité _ sur l’excellent site Discophilia, et sous la plume de la décidément parfaite oreille de Jean-Charles Hoffelé,

et sous le titre de « L’enfant terrible » _ pour qualifier Tansman… _,

ce très juste commentaire d’écoute suivant du CD :

L’ENFANT TERRIBLE

La suractivité rythmique _ expression idéalement adéquate ! _ de la syntaxe Tansman appelait naturellement la danse, mais la danse moderne, foxtrots épicés de jazz, tangos pervertis, valses instables. Les ballets, cette part décisive _ en effet _ de son _ déjà très riche _ catalogue des années trente, sont le vrai sujet de ce disque _ oui _ qui en offre les brillantes réductions pour piano à quatre mains réalisées par le compositeur _ lui-même.

C’est peu d’écrire qu’Anna Wielgus-Nowak et Grzegorz Nowak emportent avec brio _ oui _, et surtout avec le grain de folie nécessaire _ voilà ! _ les micros-épisodes qui forment le trame du Train de nuit, partition géniale  _ de 1951 _ où, à l’orée des années cinquante, Tansman regarde en arrière, résumant la parenthèse enchantée _ pour lui et pas mal d’autres, avant la catasrophe hitlérienne _ de l’entre-deux-guerres par un fabuleux pied de nez.

Cette vitalité irrépressible _ oui, oui _, ce motorisme impertinent _ encore oui ! _ qui fascinent tant dans Le Train de nuit emplissaient déjà, avec des espaces de songes éveillés en plus, La Grande ville _ de 1935 _, dont le compositeur tire trois épisodes simplement irrésistibles : La rue a un petit air Gershwin. _ absolument !

Autre regard en arrière, la Fantaisie _ sur les Valses de Johann Strauss, de 1961 _ très libre où il promène son piano dans quelques souvenirs de Valses de Johann Strauss avec le sentiment que ce monde là est vraiment perdu _ à la Stephan Zweig… _, partition troublante au possible, l’envers des deux cahiers de Fugues, celui de 1942 si moderniste, des fugues au carré, celui de 1938, paraphrase surprenante où le piano semble inviter le souvenir des orgues de Bach.

Interprétations superlatives _ voilà ! _ pour un disque plus qu’utile _ nécessaire, par conséquent : pour parfaire sa culture et son plaisir….

LE DISQUE DU JOUR

Tansman cosmopolite

Alexandre Tansman
(1897-1986)


Le Train de nuit
La Grande ville
Fantaisie sur les Valses de Johann Strauss
3 Fugues
Introduction et Fugue

Novi Piano Duo
Anna Wielgus-Nowak, piano
Grzegorz Nowak, piano

Un album du label DUX Records 1969

Photo à la une : les deux membres du – Photo : © Piotr Markowski

Épatantissime musique, comme interprétation, vous-dis-je…

Ce vendredi 17 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une radieuse « Messe en Si mineur » de Bach par un René Jacobs magnifiquement inspiré : une réalisation discographique irrésistible…

19août

Harmonia Mundi nous propose une radieuse « Messe en Si mineur » de Johann-Sebastian Bach _ HMM 902676.77 _ par le RIAS Kammerchor et l’Akademie für alte Musik Berlin, sous la direction magnifiquement inspirée de René Jacobs.

Voici le très juste article « Retour vers le futur » que cette lumineuse et jubilatoire réalisation discographique vient de suggérer ce jour à Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia : 

RETOUR VERS LE FUTUR

Voici quasi trente années, déjà avec le chœur du RIAS et l’Akademie, René Jacobs enregistrait pour Berlin Classics une Messe en si demeurée trop peu repérée. Pourtant, côté solistes, elle affichait Hilevi Martinpelto, Bernarda Fink, Axel Köhler, Christoph Pregardien, Matthias Goerne et Franz-Josef Selig, excusez du peu.

Jacobs aurait pu en rester là, mais remettait l’ouvrage devant les micros au mois d’août 2021 dans l’acoustique plus chaleureuse de la Bürgenhaus de Neuenhagen, l’exact opposé de la radiance un peu froide la Jesus-Christus-Kirche qui avait accueilli les sessions de 1992.

Quelle différence ! Solistes dans le chœur, tempos fusants pour mieux inonder de lumière le grand vaisseau polyphonique, rythmes pointés qui font danser _ voilà! _ les exultations et rayonner _ voilà ! _ la prière, Jacobs fait de sa Messe en si un culte solaire, ouvragé avec un quasi bel canto.

Cette relecture festive _ oui _ devra être mise en regard de son premier essai, au ton plus strictement religieux : aujourd’hui, une spiritualité enivrante _ oui _ s’est emparée de l’œuvre, ouvrant grandes ses ailes.

Magnifique _ c’est dit.

LE DISQUE DU JOUR

Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Messe en si mineur, BWV 232

Robin Johannsen, soprano
Marie-Claude Chappuis, mezzo-soprano
Helena Rasker, contralto
Sebastian Kohlhepp, tenor
Christian Immler, baryton

RIAS Kammerchor
Akademie für alte Musik Berlin
René Jacobs, direction

Un album de 2 CD du label harmonia mundi HMM 902676.77

Photo à la une : le chef René Jacobs – Photo : © Johannes Berger

Qui pourrait résister à une telle joie contagieuse ?..

Ce vendredi 19 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la merveille absolue et irrésistible des Sonatas de Manuel Blasco de Nebra, par Josep Colom

10avr

Passer de Carl Philipp Emanuel Bach

(Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788)

à Manuel Blasco de Nebra

(Séville, 2 mai 1730, ou 50 ? – Séville, 12 septembre 1784)

n’a rien, musicalement, d’incongru

_ cf cet article de Pablo J. Vayon dans le Diario de Sevilla du 24 Avril 2010, en commentaire du CD Manuel Blasco de Nebra de Javier Perianes : « Más cercana a la música galante de un Carl Philipp Emanuel Bach que a la de un Scarlatti, del que sin duda toma también buena nota, las Sonatas de Blasco se dividen en dos tiempos (lento-rápido) y juegan ya con principios formales y armónicos (la tensión tónica-dominante) característicos del Clasicismo, mientras que las Pastorelas añaden un minueto como tercer movimiento. Josep Colom grabó ya una supuesta integral del compositor (Etnos) y recientemente, después de trabajos con instrumentos antiguos de Tony Millán (Almaviva) y Carole Cerasi (Metronome), Pedro Casals (Naxos) y el sevillano Pedro Piquero (Columna Música) han iniciado otras integrales« … _ ;

non plus que d’associer la musique de ses Sonatas (en 2 mouvements)

à celles des 555 Sonatas (en 2 mouvements, elles aussi) de son contemporain, aussi, mais en Espagne, lui,

Domenico Scarlatti

(Naples, 26 octobre 1685 – Madrid, 23 juillet 1757).

Manuel Blaso de Nebra : un Domenico Scarlatti un peu pacifié…

Il se trouve que ma découverte sur mon auto-radio un matin que je me rendais à mon travail, en 1995,

de cette musique absolument fascinante,

étrange

et singulière aussi _ de quel compositeur pouvait-elle bien être le fruit, me demandais-je, en conduisant en l’écoutant se dérouler : Scarlatti ? Boccherini ? CPE Bach ? Haydn ? Mozart ? Mendelssohn ?.. Non, c’était encore tout autre chose !.. _ ;

d’autant que je n’ai pas réussi à bien saisir, non plus, le nom de son auteur,

mentionné rapidement à la fin du morceau par le présentateur de l’émission de France-Musique

_ en tout cas pas un compositeur connu de moi jusqu’alors… ; et probablement un espagnol, m’a-t-il semblé aux sonorités entr’aperçues… _,

m’a conduit,

encore fasciné et très intrigué par cette si étrangement belle musique,

une fois de retour chez moi,

à rechercher quelle avait été la programmation de ce matin-là sur France-Musique ;

et c’est alors que j’ai découvert ce nom de Manuel Blasco de Nebra ;

ainsi que le nom de son merveilleux interprète,

sur ce CD Mandala 4847 (distribué par Harmonia Mundi) :

le pianiste catalan Josep Colom

_ Josep Colom est né à Barcelone le 11 janvier 1947, et il a 73 ans ; Josep Colom est aussi le plus bel interprète, avec Federico Mompou en personne, de l’œuvre si extraordinaire de Mompou (Barcelone, 16 avril 1893 – Barcelone, 30 juin 1987) : cf le coffret Mandala de 4 CDs Monpou L’Œuvre pour piano par Josep Colom… Et écoutez s’il vous plaît sa Musica callada

Et tout un chacun peut en juger sur you tube,

qui met en ligne de quoi écouter l’intégralité (de 56′) de ce magique CD de 6 Sonates (57′ 58) et de 2 Pastorelas (14′ 46)

de Manuel Blasco de Nebra interprétées par Josep Colom

_ et lui seul ! Nul ne l’ayant égalé !!! Et certainement pas le sur-évalué Javier Perianes, ni l’insupportable de maniérismes Arkadi Volodos…

Le rayon disques de la librairie Mollat s’est bien sûr procuré tout aussitôt, en 1995,

ce CD Mandala 4847 Manuel Blasco de Nebra Obras para tecla / Josep Colom, piano.

Et durant les longues années que ce CD a continué d’être disponible et distribué _ par Harmonia Mundi _,

la Librairie Mollat a été le meilleur vendeur en France de ce magique CD :

car dès que ce CD magique passait sur la platine du magasin,

nul auditeur ne pouvait lui résister, et le commandait illico presto !

Une musique de pleine joie !!!

Un pur enchantement  !

Ce vendredi 10 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir « Le Comte Ory » de Gioachino Rossini en un très réussi DVD : une irrésistible vis comica à la française…

26déc

J’aime beaucoup, personnellement, l’oeuvre de Rossini _ sa joie.

J’ai aussi eu la grande chance d’assister longtemps, au Grand Théâtre de Bordeaux,

à pas mal d’excellentes représentations _ réjouissantes _ d’opéras _ italiens _ du maître de Pesaro ;

pas seulement Le Barbier de Séville ou La Cenerentola, bien sûr ;

mais aussi de passionnantes œuvres de jeunesse _ bien endiablées, déjà (ou encore…) _

telles que La Pietra del Paragone, La Cambiale di Matrimonio, L’Ingano felice, La Scala di Seta, L’Ocasione fa il Ladro,

et avec d’excellents chanteurs…


or voici que je reçois en cadeau d’anniversaire

le DVD _ Unitel 747408 _ du Comte Ory

_ une œuvre qui m’était jusque là inconnue _,

avec l’Orchestre des Champs-Elysées dirigé par Louis Langrée

et dans une mise en scène par Denis Podalydès ;

avec dans la distribution _ épatante ! _

Philippe Talbot, Julie Fuchs, Gaëlle Arquez, Eve-Maud Hubeaux, Patrick Bolleire, Jean-Sébastien Bou, Jodie Devos ;

ainsi que le Chœur Les Éléments de Joël Suhubiette…

Une réussite éblouissante

tant le DVD que l’œuvre elle-même et son interprétation ! _,

d’un Rossini d’une veine _ gaillarde et polissonne (une gaudriole créée en 1828 : en plein règne de Charles X !) _ un peu surprenante,

tout du moins au premier abord…

Parce que, à y réfléchir un minimum, le génie de Rossini y regorge, et à foison, d’un irrépressible humour,

merveilleusement communicatif,

d’une vis comica _ cette fois-ci à la française ! Rossini sait s’adapter à son public… _ consubstantiellement géniale…


À recommander très chaleureusement, donc !



Ce jeudi 26 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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