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Et à nouveau Bohuslav Martinu de mieux en mieux célébré : son « écriture échevelée », son « orchestre solaire », à toujours mieux redécouvrir, savourer et saluer…

09avr

Au chapitre de mon tropisme tchèque,

et tout spécialement le cher Bohuslav Martinu _ cf par exemple mon article «  » en date du 14 janvier dernier, cela va bientôt faire trois mois… _,

voici que je relève, en date d’hier,

et à nouveau consacré au CD SACD Bis 2657 « Stravinsky – Bartok – Martinu » du splendide violoniste Frank-Peter Zimmermann, accompagné du Bamberger Symphoniker sous la direction de Jakub Hrusa,

cet article-ci très sobrement intitulé « Bohuslav« , de Jean-Charles Hoffelé sur son très fiable site Discophilia :

BOHUSLAV

Revenu à Paris après ce qui sera (mais il ne le sait pas encore) son ultime séjour en Bohème, Bohuslav Martinů s’attela à la « Suite de danse » qu’il avait promise à Samuel Dushkin : on était en août 1938. Une année plus tard, Martinů quittait Paris dans la débâcle, trouvant refuge en en zone libre.

Entre temps la « Suite de danses », commencée par une Toccata assez jazzy, très dans la verve des musiciens de l’École de Paris (tous des immigrés d’Europe centrale _ en effet ! _) sera devenue cette Suite concertante que le compositeur finira par orchestrer en 1941, ayant perdu tout espoir de revoir jamais sa Bohème. Une nostalgie prégnante s’est installée dans la grand déploiement de l’Andante, mais la suractivité rythmique des années parisiennes endiable un Scherzo un brin méphistophélique, et fait flamboyer un Final virtuose qui siérait à merveille pour un grand concerto : écriture échevelée, orchestre solaire _ voilà, voilà _, que Frank Peter Zimmermann, Jakub Hrůša et ses Bamberger magnifient _ voilà ! Cf aussi cette très émouvante vidéo (de 23′ 28) de Frank-Peter Zimmermann en cette même superbe œuvre-ci de Martinu, mais cette fois avec l’Elbphilharmonie Orchester placé sous la direction de Manfred Honeck, le 18 novembre 2021… _, ajout majeur à leur album _ précédent, en 2020 _ des deux Concertos pour violon et orchestre de Martinu _ le très beau CD SACD Bis 2457 ; cf mon article «  » en date du 28 janvier 2023…

Si demain Frank Peter Zimmermann, s’adjoignant Martin Helmchen, allait regarder du côté du Concerto pour violon et piano (H. 342) _ sur cette splendide œuvre de 1953, cf mon article enthousiaste du 14 décembre 2023 «  » à propos de l’irrésistible CD Supraphon SU 4330-2 de Josef Spacek, violon, Miroslav Sekera, piano, et Petr Popelka dirigeant le Prague Radio Symphonie Orchestra, en 2023… _ , il pourrait poursuivre sa saga Martinů qui est l’atout majeur _ voilà ! _ de ce nouvel album.

Son impeccable lecture du Concerto de Stravinski (une redite, il l’avait enregistré jeune homme avec Gianluigi Gelmetti _ soit le CD 17 du coffret Warner Classics « Frank-Peter Zimmermann – The Complete Warner Recordings » de 40 CDs, que je possède : un CD enregistré en 1990… _), ses Rhapsodies de Bartók si tenues, plus pensées que jouées, se font voler la vedette par cette Méditation que Martinů composa en 1945 et qui devait prendre place dans la version définitive de la Suite : un requiem de six minutes

_ avec, j’ajoute ici, ces utiles précisions-ci de la musicologue Rebecca Schmid, telles que mentionnées à la page 24 du livret de ce CD : « En plus de la Suite (H 276 II) telle qu’elle a été achevée en 1945, cet enregistrement propose le troisième mouvement de cette deuxième version (H 276 I), intitulé MéditationCette courte pièce (de 6′ 08) met en valeur le soliste, avec une écriture lyrique qui se manifeste par des effets subtils de l’orchestre. Lorsque le violon s’élève dans la stratosphère, la musique devient une réflexion spirituelle ou une méditation, comme l’indique le titre. Bien que le mouvement soit tonalement clair, Martinu introduit également ses cadences moraves caractéristiques« 

LE DISQUE DU JOUR

Igor Stravinski (1882-1971)


Concerto pour violon et orchestre en ré majeur,
K053


Béla Bartók (1881-1945)


Rhapsodie pour violon No. 1, Sz. 87, BB 94 (version orchestrale)
Rhapsodie pour violon No. 2, Sz. 90, BB 96 (version orchestrale)


Bohuslav Martinů
(1890-1959)


Suite concertante en ré majeur, H. 276a

Frank Peter Zimmermann, violon
Bamberger Symphoniker
Jakub Hrůša, direction

Un album du label BIS Records 2657

Photo à la une : le violoniste Frank Peter Zimmermann –
Photo : © Irène Zandel

Bohuslav Martinu :

un génie _ tchèque _ assez singulier à toujours mieux redécouvrir, et savourer, et célébrer..

Ce mardi 9 avril 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une oeuvre magnifique « oubliée » redécouverte en une interprétation irrésistible : le « double concerto pour violon, piano et orchestre » H. 342 de Bohuslav Martinů par Josef Špaček, Miroslav Sekera et l’Orchestre Symphonique de la Radio de Prague sous la direction de Petr Popelka, une nouvelle pépite indispensable du superbe label tchèque Supraphon…

14déc

Ce jeudi 14 décembre 2023, sous le titre de « Le Concerto oublié« , en son site Discophilia pour Artamag,

le bon Jean-Charles Hoffelé vient à son tour saluer et l’œuvre et l’interprétation du formidable « Double Concerto pour violon, piano et orchestre » H. 342 de Bohuslav Martinů (Polička, 8 décembre 1890 – Liestal – Suisse, 28 août 1959) _ composée en 1953  _,

chef d’œuvre et merveille d’interprétation que j’avais bien bas saluées en mes articles des 17 octobre et 15 novembre derniers :

« « 

et «  » …

LE CONCERTO OUBLIÉ

Ouvert sur un mystère _ oui _ avant l’efflorescence du violon (et comme Josef Špaček l’envole sur son magnifique Guarneri del Gesu, le « Le Brun »), l’Adagio vole en éclats dans un inextinguible vivo avant de s’épanouir en un bref choral, puis le mystère revient. Quelle œuvre ! _ absolument !!! _, que cet opus écrit pour Benno et Sylvia Rabinof par Bohuslav Martinů durant son exil américain, le moins connu de ses concertos, injustice qu’explique _ probablement _ la formation inhabituelle _ cf aussi cependant le semblable magnifique lui aussi « Double Concerto pour violon, piano et orchestre » de Johannes Brahms ; cf mon article «  » du 12 octobre dernier… _ pour laquelle il fut composé.

L’univers suractif de la 4e Symphonie y transparaît, écriture virtuose, giocoso des Allegros où Martinů réemploie avec habileté les principes du concerto grosso, mais contrairement à l’ultime symphonie (les « Fantaisies »), tout ici est irradié d’un vaste soleil _ absolument !

Interprétation irrésistible _ oui, oui, oui ! _ qui supplante celle de Bohuslav Matoušek, Karel Košárek et de Christopher Hogwood (Hypérion), affaire de style, de raptus _ oui _, simplement de brio. Josef Špaček et Miroslav Sekera ajoutent la Troisième Sonate, chef-d’œuvre de la série, elle aussi datant du temps des Amériques, avant de conclure avec les Cinq Pièces brèves iconoclastes, avec un peu de jazz et de tango, composées dans ce Paris des années trente où le jeune Martinů osait tout _ Bohuslav Martinů : un compositeur majeur qu’il importe d’absolument ré-évaluer au plus vite, comme son œuvre si riche, et si variée, le mérite !

LE DISQUE DU JOUR

Bohuslav Martinů
(1890-1959)


Concerto pour violon, piano et orchestre, H. 342
Sonate pour violon et piano No. 3, H. 303
5 Pièces brèves pour violon et piano, H. 184

Josef Špaček, violon
Miroslav Sekera, piano

Orchestre Symphonique de la Radio de Prague
Petr Popelka, direction

Un album du label Supraphon SU 4330-2

Photo à la une : le violoniste Josef Špaček – Photo : © Radovan Subin

Ce CD SU 4330-2 du magnifique label Supraphon constitue ainsi une formidable pépite indispensable à toute oreille exigeante mélomaniaque…


Ce jeudi 14 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

De très beaux « Martinů » par Josef Špaček, Miroslav Sekera et l’Orchestre symphonique de la Radio de Prague, dirigé par Petr Popelka : une nouvelle brillante réussite du label Supraphon…

15nov

Comme en prolongement de mon article du 17 octobre dernier « « ,

..

et dans l’élan d’enthousiasme de mes récentes écoutes de musique tchèque (et morave) par des interprètes natifs de ce très fécond musicalement royaume de Bohème,

ce précieux article-ci « Bohuslav Martinů, entre Paris et New-York« , de Jean Lacroix, sur le site de Crescendo, en date d’hier mardi 14 Novembre 2023 :

Bohuslav Martinů, entre Paris et New-York

LE 14 NOVEMBRE 2023 par Jean Lacroix

Bohuslav Martinů (1890-1959) : Concerto pour violon, piano et orchestre H. 342 ; Sonate pour violon et piano n° 3 H. 303 ; Cinq Petites Pièces pour violon et piano H. 184. Josef Špaček, violon ; Miroslav Sekera, piano ; Orchestre symphonique de la Radio de Prague, direction Petr Popelka. 2020/22. Notice en anglais, en allemand, en français et en tchèque. 63.15. Supraphon SU 4330-2.

Le label Supraphon propose un programme Martinů, partagé entre la France et les Etats-Unis. Le compositeur _ Polička, 8 décembre 1890 – Liestal, 28 août 1959 _, après avoir obtenu une bourse, se rend dès 1923 à Paris où il étudie auprès d’Albert Roussel. Il y vit jusqu’en 1940, tout en retournant régulièrement dans sa Bohême natale, avant d’émigrer aux USA pour fuir la guerre et de s’y s’installer jusqu’en 1953. C’est là qu’il compose un concerto à la demande des époux Rabinof, Sylvia (1913-2001) et Benno (1910-1975). Ce dernier, Américain d’origine russe, est un grand virtuose qui a été l’un des derniers élèves de Leopold Auer. Le compositeur est alors très apprécié aux USA ; il y a déjà écrit un concerto pour le violoniste Mischa Elman. La série de ses six symphonies (sauf la Cinquième) est créée par des phalanges prestigieuses (Boston, Cleveland, Philadelphie) pendant cette période américaine.

Début mai 1953, Martinů, qui a la nostalgie de la France, mais aussi de l’Italie, quitte les Etats-Unis, où il ne reviendra qu’une seule fois. On le retrouve à Nice, à Rome, puis en Suisse, où il mourra. Le Concerto pour violon, piano et orchestre est créé un an après, le 13 mai 1954, à New York, en l’absence du créateur, alors sur la Côte d’Azur. C’est une œuvre de la maturité épanouie, au lyrisme exubérant et à l’impulsivité dynamique. D’essence néo-classique, elle comporte trois mouvements, dont le premier, Poco allegro, rappelle, selon son biographe Guy Erismann (Actes Sud, 1990), la Bohême entière, des champs et des forêts, des lacs et des rivières, celle du violon tchèque pur, chantant, presque spontané, souriant de mélodies inimitables qui planent sur le grand horizon. On y ajoutera une chaleur communicative et une complicité de l’archet avec un piano attentif à le mettre en valeur. Un Adagio grave et sensuel rappelle un thème de la Symphonie n° 4. Le lyrisme est ici à un niveau élevé, entre un violon virtuose aux accents méditatifs et un piano qui se tient sur la réserve. L’Allegro conclusif oscille entre drame et tension, entre flots de joie populaire et dynamisme orchestral qui mènent tout droit à un superbe apogée. On connaissait de cette partition trop peu enregistrée la belle version Matoušek/Kosarek _ elle est présente en ma discothèque personnelle _, avec la Philharmonie tchèque dirigée par Christopher Hogwood (Hyperion, 2008). Ici, Josef Špaček (°1986), qui a été finaliste du Concours Reine Elisabeth 2012, et son partenaire Miroslav Sekera (°1975) offrent beaucoup de finesse d’esprit au dialogue concertant, soutenu par Petr Popelka (°1986) qui, à la tête de la phalange de la Radio de Prague, met bien en évidence cet échange inspiré, entre tension et détente.

Petit retour en arrière, toujours new-yorkais, avec la Sonate n° 3 pour violon et piano, qui date de 1944, année de la Symphonie n° 3. En quatre mouvements, cette partition bien équilibrée quant à sa forme, relève d’un néo-classicisme transcendé. Le lyrisme y est permanent : le jaillissement est perpétuel dans le Poco allegro, l’Adagio s’écoule avec une tranquillité néo-baroque, comme le dit si bien la notice du musicologue Jaroslav Mihule, le Scherzo vit d’une intense alacrité populaire, avant un final qui ne cesse de s’épanouir avec noblesse. Une sonate des plus remarquables, qui a vu quelques grands noms s’y attacher (David Oïstrakh avec Frida Bauer, réédition en coffret Brilliant en 2012, ou le duo Josef Suk/Josef Hala pour Supraphon en 1989 _ je possède aussi cette interpration _). Les deux interprètes du jour se situent dans la ligne convaincante, claire et pleine de vitalité de Bohuslav Matoušek et Petr Adamec (Supraphon 1999, réédition 2008 dans un coffret de 4 CD).

Le complément des Cinq Pièces brèves pour violon et piano (titre original en français) nous ramène dans la capitale de l’Hexagone à la mi-avril 1930. Elles sont à la fois subtiles et d’un lyrisme plein de saillies. Les deux solistes soulignent bien leur élégance quelque peu parisienne pour clôturer un album qui vaut le détour _ voilà !

Son : 9    Notice : 10    Répertoire : 10    Interprétation : 9

Jean Lacroix

Bohuslav Martinů,

un superbe compositeur du XXe siècle qu’il faut vraiment aller bien mieux connaître…

Ce mercredi 15 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une étincelante pépite Martinu : le double concerto pour violon, piano et orchestre (de 1953), par le violon de Josef Spacek, le piano de Miroslav Sekera et l’Orchestre Symphonique de Radio-Prague dirigé par Petr Popelka, un lumineux et profond CD Supraphon…

17oct

Une étincelante pépite Martinů :

le sublime « double concerto pour violon, piano et orchestre » (H. 342, composé à New-York _ et quelque part cela se ressent… _ en 1953), par le violon de Josef Špaček, le piano de Miroslav Sekera, et l’Orchestre Symphonique de Radio-Prague dirigé par Petr Popelka,

en un lumineux et profond CD Supraphon (SU 4330-2) _ avec la « Sonate pour violon n°3 » H. 303 (de 1944), et les « 5 Pièces brèves pour violon et piano » H. 184 (de 1930) de Martinů ; enregistré du 31 octobre au 2 novembre 2021 au Studio 1 de la Radio tchèque à Prague, pour le « double concerto« , et dans la salle Dvořák du Rudolfinum, du 11 au 14 mai 2020 pour la « Sonate n°3« , et le 23 octobre 2022 pour les « 5 pièces brèves«  _ :

voilà ma découverte éblouie de ce jour,

tout innocemment présent sur la table des nouveautés du rayon Musique de la librairie Mollat.

Or, Bohuslav Martinů (Polička, 8 décembre 1890 – Liestal – Suisse, 28 août 1959) est un compositeur que depuis longtemps je porte au pinacle de même que j’adore pas mal de compositeurs tchèques et moraves, Antonín Dvořák, Josef Suk, Leoš Janáček, par exemple, dont la musique me parle tout spécialement…

Ce « Double Concerto pour violon, piano et orchestre » de Martinů qui n’est pas sans me rappeler d’une certaine façon le somptueux « Double Concerto pour violon, violoncelle et orchestre » (Op. 102, de 1887), de Johannes Brahms (1833 – 1897), que je viens de chroniquer avec une intense admiration aussi le 12 octobre dernier : « « …  

De cette œuvre admirable _ archivée H. 342 _ d’un Martinů de la maturité accomplie _ en 1953, le compositeur est dans sa 63e année de vie, et va bientôt revenir des États-Unis, pour résider à nouveau en cette France de son épouse Charlotte… _,

nous disposons aussi d’une splendide vidéo d’un enregistrement _ d’une durée de 27′ 07 _ en concert, en la salle Dvořák du merveilleux Rudolfinum de Prague, le 9 octobre 2021, par ces mêmes admirables interprètes, Josef Špaček, Miroslav Sekera, et l’Orchestre Symphonique de Radio-Prague dirigé par Petr Popelka, qui l’enregistreront bientôt en studio  _ en une durée de 26′ 10, au CD _ peu après : du 31 octobre au 2 novembre suivants…

Ma discothèque recèle aussi, en un coffret Hyperion de 4 CDS _ intitulé « The complete music fir violin and orchestra« , par Bohuslav Matousek, le Czech Philharmonic Orchestra, sous la direction de Christopher Hogwood, paru en 2019 ; cf mon article du 21 mars 2019 : « «  _, une autre interprétation _ elles ne sont pas nombreuses _ de ce même « double concerto pour violon, piano et orchestre » (H. 342, de 1953) de Bohuslav Martinů,

par Bohuslav Matoušek au violon, Karel Košarek au piano, et Christopher Hogwood dirigeant le Czech Philharmonic Orchestra…

Et d’autre part,

on peut aussi accéder ici même à une vidéo _ d’une durée de 26′ 47 _ d’un précédent et lui aussi merveilleux, très touchant, « double concerto pour violon, piano et orchestre » de Bohuslav Martinů, de 1910 cette fois _ Martinů n’avait même pas 20 ans… _, et archivé H 13, en une interprétation de Bohuslav Matoušek au violon et Petr Adamec au piano _ assez étrangement nulle part ne sont indiqués ni le nom de l’orchestre, ni celui du chef qui l’a dirigé ; et je ne possède hélas pas le précieux coffret de 4 CDs qui le comporte… _qui vient nous offrir une passionnante et très belle mise en perspective du parcours musical de Bohuslav Martinů, de 1910 à 1953…   

Enfin, il me faut aussi et bien sûr faire l’éloge du brillant violoniste très attachant de ce CD Supraphon de l’automne 2021 : Josef Špaček ; dont je possède déjà les belles interprétations du CD Supraphon SU 1482-2 « Dvořák, Suk, Janáček – Violin Concertos« , paru en 2015, avec l’Orchestre Philharmonique tchèque dirigé par le grand Jiří Bělohlávek…

On peut aussi découvrir Josef Špaček en cette brève vidéo (d’une durée de 3′ 21) de présentation, avec son compère violoncelliste  Tomáš Jamník, d’un très séduisant CD Supraphon SU 4304-2 « Paths« , de Duos pour violon et violoncelle de Leoš Janáček, Gideon Klein, Bohuslav Martinů et Ervín Schulhoff…  

Que de splendides musiques tchèques et moraves !

Et que de merveilleux interprètes idoines en ce si sensible et émouvant répertoire…

Ce mardi 17 octobre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter à nouveau la Sonate n°2 pour violoncelle et piano (H.286, en 1941) de Bohuslav Martinu, cette fois par Barosz Koziak, violoncelle, et Radoslaw Kurek, piano, pour le label polonais Dux…

18jan

Décidément le pas assez interprété Bohuslav Martinů (1890 – 1959) a présentement les faveurs des éditeurs de CDs :

après le superbe CD Pentatone PTC 5187 007 « Martinů Cello Sonatas » _ cf mon article du 7 janvier dernier « «  _,

voici que le label polonais Dux nous présente un ultra-prenant CD Dux 1909 « Martinů – Cello Concerto N°2 – Sonata for Cello and Piano N°2« , par le violoncelliste Bartosz Koziak, le pianiste Radoslaw Kurek, et le Janacek Philharmonic Ostrava dirigé par Petr Popelka.

Et voici ce qu’en disent,

et Jean-Charles Hoffelé, sur son site Discophilia, sous l’intitulé « Concerto de paysages« , en date du 11 janvier dernier ;

et, en date du 29 décembre 2022, sur le site de ResMusica, Jean-Luc Caron, sous le titre de « Martinů à (re)découvrir avec le violoncelle opérant et zélé de Bartosz Koziak« .

Martinů à (re)découvrir avec le violoncelle opérant et zélé de Bartosz Koziak

La Sonate n° 2 pour violoncelle et piano (1941) et le Concerto n° 2 pour violoncelle et orchestre (1945) de Bohuslav Martinů, composés aux États-Unis, reçoivent avec Bartosz Koziak une interprétation de _ très _ grande qualité.

Bohuslav Martinů, après avoir fréquenté le conservatoire de Prague, s’installe en France en 1923 où il établit sa réputation comme compositeur. Fuyant l’occupation allemande, il part en 1940 aux États-Unis et ne retournera en Europe qu’après la fin de la Seconde Guerre mondiale.

Son vaste catalogue aborde pratiquement tous les genres musicaux et porte profondément les marques de ses origines culturelles, mais également des influences venues de la Renaissance (madrigal anglais), du concerto grosso de l’époque baroque, autant que du jazz. Élève de Roussel à Paris, il découvre Dukas aussi bien que Ravel, et laisse un catalogue riche d’environ quatre cents numéros _ mazette ! _ où l’on repère d’autres attributs comme ceux de l’esthétique debussyste.

….

On peut avancer que sa réputation internationale demeure encore _ hélas _ très en deçà de la valeur intrinsèque de sa musique. Est-ce en partie parce qu’il renonça initialement à la domination mélodique classique pour se concentrer sur la multiplication de brèves cellules ? Ou encore parce qu’il métamorphosa une débauche rythmique et polytonale vers des élans lyriques conduisant plus tard à une forme de néo-impressionnisme ? Ses états esthétiques successifs véhiculent néanmoins le plus souvent une atmosphère attachante et chaleureuse _ oui ! _, et une fréquentation plus régulière devrait _ très certainement _ emporter l’adhésion des auditeurs.

La Sonate n° 2 pour violoncelle et piano écrite peu après l’arrivée du compositeur en Amérique offre au piano, au cours du premier mouvement noté Allegro, une réelle abondance mélodique. Le Largo suivant, ample, est empreint d’un sentiment de méditation intense, mais ne se dispense nullement de hardiesses rythmiques. La sonate s’achève par un Allegro commodo tonique, où se profilent des rappels populaires. Le violoncelle chantant de Bartosz Koziak et le piano survolté de Radosław Kurek _ voilà ! _ élèvent cette riche partition au rang de chef-d’œuvre _ mais oui ! _ de la musique de chambre tchèque.

Le Concerto n° 2 pour violoncelle et orchestre, plus lyrique que son prédécesseur _ le n° 1, composé, lui, en 1930 _, d’allure néo baroque, ne fut publié qu’en 1964, une vingtaine d’années après son élaboration. L’Orchestre philharmonique Janaček basé dans la ville d’Ostrava démontre qu’il compte parmi les plus saillants du pays. Ses qualités exacerbées par la direction vigoureuse et rigoureuse du chef Petr Popelka (né en 1986) donnent une magnifique allure au Concerto, accentuant délicatement le paisible Moderato initial, soulignant le lyrisme touchant de l’Andante poco moderato et son engagement rythmique et incisif dans le final Allegro. Bartosz Koziak nous propose une interprétation de premier choix, adoptant habilement son jeu aux trois mouvements successifs et bien distincts voulus par le compositeur.

Bohuslav Martinů, ce monument de la musique tchèque, mérite une place de choix située non loin de Smetana, Dvořak et Janaček _ voilà. Ce CD paru chez Dux contribuera sans doute à la conforter par son engagement _ superbe _ et par son intégrité _ oui.

Bohuslav Martinů (1890-1959) :

Concerto pour violoncelle et orchestre n° 2, H. 304 ;

Sonate pour violoncelle et piano n° 2, H. 286.

Bartosz Koziak, violoncelle ; Janáček Philharmonic Ostrava, direction : Petr Popelka ; Radosław Kurek, piano.

1 CD DUX.

Enregistré à la salle de concert du Janáček Philharmonic Ostrava du 2 au 4 juin 2021 et dans l’auditorium du centre européen Matecznik à Otrębusy le 26 juin 2022.

Notice en polonais et en anglais. Durée : 51:03

CONCERTO DE PAYSAGES

1945, de son exil américain Bohuslav Martinů célèbre la fin de la Deuxième Guerre mondiale dans un immense Concerto pour violoncelle, l’un des plus beaux écrits au XXe siècle, et qui reste _ trop  _ peu joué comparé à son autre concerto pour le même instrument. Il gorge son orchestre de paysages moraves _ voilà _, fait chanter à son violoncelle des mélodies tour à tour dansées ou nostalgiques, également pénétrées d’idiomes tchèques. Les trois mouvements sont portés par une constante rythmique, l’Andante y compris, que Bartosz Koziak a la belle idée de prendre en tempo vif, chantant et ornant jusqu’à l’ivresse _ voilà.

Comme sa lecture est belle, jusqu’à la grande cadence songeuse du Finale qu’il donne dans son intégralité, grâce aussi à son Guadagnini hérité de Dezyderiusz Danczowski (le père de Kaja Danczowska si je ne m’abuse, lecture lyrique, chaleureuse, et d’un feu enthousiasmant dans ce Finale aux allures de furiant que la formation d’Ostrava flamboie. Voilà la nouvelle version que j’espérais _ rien moins ! _ de ce chef-d’œuvre depuis celle si sentie de Sacha Večtomov _ au sein du double CD Supraphon SU 3586-2 112 ; qu’amateur fidèle et passionné de Martinů je possède aussi…

Complément parfait, avec la Deuxième Sonate où le rejoint le piano évocateur _ oui, très vivant _ de Radosław Kurek, œuvre qui ouvrait l’exil américain, œuvre au noir, d’une puissance dramatique certaine _ oui ! _, qui ne renonce pas aux danses et aux chants tchèques. Bartosz Koziak s’en saisit de son archet diseur, merveille d’un violoncelliste dont chaque disque est précieux _ voilà !!! _ et qui n’en est pas à son coup d’essai chez Martinů _ à suivre de très près, par conséquent…

Puisse-t-il demain nous donner _ aussi _ les premiers Concerto et Sonate !

LE DISQUE DU JOUR


Bohuslav Martinů
(1890-1959)


Concerto pour violoncelle et orchestre No. 2, H. 304
Sonate pour violoncelle et piano No. 2, H. 286

Bartosz Koziak, violoncelle
Radosław Kurek, piano
Janáček Philharmonic Orchestra (Janáčkova filharmonie Ostrava)
Petr Popelka, direction

Un album du label DUX Records 1909

Photo à la une : le violoncelliste Bartosz Koziak – Photo : © DR

Et pour un plus,

voici aussi la vidéo d’un enregistrement live sur un site polonais, Kwarantanna, de ces deux interprètes, Bartosz Koziak et Radoslaw Kurek,

comportant, à partir de 29′ 58″, cette Sonate n°2 pour violoncelle et piano H. 286 (de 1941) de Bohuslav Martinů…

Une superbe musique

en de superbes interprétations !

Cf aussi mon article du 7 janvier dernier : 

« « …

Ce mercredi 18 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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