Posts Tagged ‘sérénité

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. L’aventure, aussi, d’un oeil de regardeur…

18nov

Le 8 mai 2019, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage, à Belus (chez lui, dans les Landes), au compositeur merveilleux qu’est Lucien Durosoir (1878 -1955) _ avec l’inauguration d’une statue d’Aitor de Mendizabal honorant l’œuvre de cet extraordinaire compositeur (cf l’article, avec image,  du 9 mai, le lendemain : …) _,

je publiai sur mon blog En cherchant bien un article intitulé , dans lequel je redonnais le texte de mon parcours d’admiration pour l’œuvre de ce compositeur si singulier _ et si discret, si peu mondain _, que je découvrais musicalement peu à peu, au fur et à mesure de la parution des CDs qui ont été consacrés à sa musique _ en commençant par les CDs Alpha 105, 125, 164 et 175 ; aujourd’hui, son œuvre entier est accessible en CDs…

Ce texte, intitulé « L’aventure d’une oreille : la découverte du « continent Durosoir »« , et daté du 6 janvier 2019, se trouve en effet aux pages 64 à 69 du bel album « La Chaîne de création Lucien Durosoir – Aitor de Mendizabal 1919 – 2019« , publié par les Éditions FRAction…

C’est donc aujourd’hui de « l’aventure d’un œil« , un œil de regardeur enthousiaste et passionné _ et pas un œil de photographe _, que je dois maintenant parler pour caractériser mon _ modeste _ parcours de simple regardeur enthousiaste passionné _ et non professionnel _ de l’œuvre photographique de mon ami Bernard Plossu,

comme j’avais parlé de « l’aventure d’une oreille« , l’oreille d’un écouteur enthousiaste et passionné _ et pas une oreille de musicien _, pour caractériser mon _ modeste _ parcours de simple écouteur enthousiaste passionné _ et non professionnel _ de l’œuvre musical de Lucien Durosoir…

En les récits de ces « aventures » de « regardeur » et « écouteur » enthousiaste et passionné -là, j’accomplissais de fait, tout simplement, le programme que je m’étais fixé, en un courriel _ programmatique, donc _ daté du 20 mai 2008, à mon amie Corinne Crabos _ qui m’avait proposé d’ouvrir un tel blog sur le site de la librairie Mollat… _, un mois et demi avant l’ouverture effective de ce blog En cherchant bien, qui eut lieu le 3 juillet 2008, et dont témoigne l’article inaugural de ce blog, intitulé « « …

Un article qui comportait _ déjà ! _ une photo signée Bernard Plossu !

 

Et je dois noter, encore, que mon article du lendemain 4 juillet 2008, intitulé, lui, «  « , était cette fois consacré au sublime CD Alpha 125 des 3 bouleversants _ quel mémorable choc ! à dimension d’éternité !! _ Quatuors à cordes de Lucien Durosoir, par le Quatuor Diotima _ un article qui (ainsi que ses suites) allait me conduire, alors que je ne suis ni musicien, ni musicologue, à donner, trois années plus tard, le 21 février 2011, au Palazetto Bru-Zane, à Venise, 2 contributions au Colloque international « Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878 – 1955) » « Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 – la singularité Durosoir » et  » «  ; « Wow !« , dirait l’ami Plossu…

De même que l’article suivant de ce blog _ daté lui aussi du 4 juillet 2008 _, intitulé « « , était consacré à l’exposition milanaise de ce titre, « Attraverso Milano« , de Bernard Plossu !

Bernard Plossu dont j’avais fait, par hasard, la connaissance le 22 décembre 2006 à la librairie Mollat, à l’occasion de sa signature du merveilleux (!!!) gros album « Bernard Plossu Rétrospective 1963 – 2005« . Je venais d’acheter, peu de temps auparavant, son admirable « L’Europe du Sud contemporaine« , paru en 2000, et dont _ par très grande chance pour moi ! _ un exemplaire demeurait encore sur une étagère du riche rayon Beaux-Arts de la librairie Mollat.

Bernard Plossu, je l’admirais donc déjà…

Or, il se trouve que du mardi 4 avril au lundi 10 avril de cette même année 2006, les membres de notre atelier « Habiter en poète » _ du lycée Nord-Bassin d’Andernos, où j’enseignais aussi la philosophie _, avions séjourné à Rome, arpentée en tous sens, appareil photo à la main, afin d’essayer, mais oui !, chacun _ avec le concours, d’expert, du photographe bordelais le cher Alain Béguerie _ de saisir et rendre par ses propres photos le regard idiosyncrasique sur sa Rome d’Elisabetta Rasy _ j’adore les vraies villes, telle Rome : l’Urbs… _ en son roman autobiographique « Entre nous« , paru en traduction française aux Éditions du Seuil en août 2004 ; et sur lequel nous avions travaillé à nous sensibiliser, le plus près possible, depuis plus d’un an…

Une expérience forcément inoubliable, que ce séjour romain consécutif à un tel an et demi _ à raison d’une séance de trois heures par semaine _ de lecture méthodique hyper-attentive de ce très beau roman romain, associée à une initiation très suivie à la pratique de la photographie, pour chacun de ces jeunes apprentis photographes, par Alain Béguerie, présent lui aussi à Rome…

Et le vendredi 7 avril de ce merveilleux séjour romain, après avoir eu un rendez-vous avec l’auteur de ce passionnant roman autobiographique, devant sa maison d’adolescence, Via delle Alpi, nous avions conversé, sur son roman, avec Elisabetta Rasy durant une bonne heure et demie dans le parc, immédiatement voisin, de la Villa Paganini cf l’analyse que je propose de ce superbe roman romain, en annexe de mon article du 22 février 2010, , dans lequel j’ai inséré mon texte intitulé « Sur les chemins de la présence : Tombeau de Bérénice avec jardin« , consacré au magnifique portrait qu’Elisabetta Rasy dresse de sa mère (et de Rome !) dans ce si beau « Tra noi due« … 

Dans l’échange _ immédiatement _ amical que j’eus, chez Mollat, le 22 décembre 2006, avec Bernard Plossu _ au bout de 5 minutes, Bernard s’est mis à me tutoyer _, je lui ai bien sûr parlé, et de mon atelier photographique « Habiter en poète« , et de Rome, et d’Elisabetta Rasy _ ainsi que de Rosetta Loy, autre romaine, que je lisais aussi (et avais rencontré à plusieurs reprises) avec un très grand plaisir… _, et nous avons engagé tout de suite une correspondance frénétique par courriels _ qui a même failli être publiée ! Il faut dire ici que Bernard Plossu, d’une insatiable curiosité, est un fou de littérature italienne contemporaine ! Mon enthousiasme pour ces écrivains italiens m’ouvrait ainsi grandes les portes de sa propre curiosité…

Ainsi est née notre amitié,

dont un des sommets fut notre magnifique entretien (d’une heure) dans les salons Albert-Mollat, le 31 janvier 2014, à propos de « L’Abstraction invisible » de Bernard Plossu ; et  dont est disponible le passionnant _ ultra-vivant ! _ podcast, dont voici un lien

Ce bien trop long préambule est simplement là pour essayer de justifier l’injustifiable audace _ qui est la mienne _ d’oser opérer des choix de « préférences » entre les 80 merveilleuses images que nous offre ce sublime présent « Tirages Fresson » aux Éditions Textuel !  Et cela tout particulièrement en s’adressant directement à l’auteur même de ces images !!! Quelle impudence !

Cependant l’expérience même _ d’analyses et réflexions renouvelées, jour après jour de cet examen… _ de ces déjà 15 articles  

_ en voici  les liens :

que je viens de consacrer aux images, déjà si merveilleusement variées, de ce splendide « Tirages Fresson » de l’ami Bernard Plossu, se révèle déjà riche, en son cheminement, de pas mal d’enseignements, au moins pour moi _ qui suis probablement un des rares, sinon le seul ! à ne pas perdre patience à l’excessive longueur de ces phrases, et plus encore de ces articles si peu synthétiques ! Mais sur ce point, je demeure hélas un incorrigible montanien : « Indiligent lecteur, quitte ce livre«  : ainsi prévient, à très juste titre, et avec humour, l’avertissement inaugural des (labyrinthiques) « Essais«  _ ;

car, si, en ces articles miens, se dégagent, et même se renforcent et s’approfondissent _ heureusement pour l’état présent de ma lucidité de septuagénaire ! _ certaines constantes d’approbation de mes « préférences » d’images initiales,

 

y apparaissent aussi quelques révisions d’appréciations, mais presque toujours positives :

j’apprécie davantage et mieux, en effet, certaines des images, que pour une raison ou une autre _ parfois : trop de beauté ! par exemple pour l’image presque trop belle (!) de la page 80, légendée « Giverny, France, 2010«  _, j’avais placées non pas sur ma liste des 13 premières préférées, mais seulement _ et bien à tort ! pour cette image de la page 80… _ sur ma liste complémentaire de 22 (cf mon article du jeudi 5 novembre : ) ;

alors que cette image-là de Giverny, de Plossu, est bien, in fine pour moi, en son équilibre ouvert, un absolu miracle de sublime splendeur… 

Par contre, je n’ai toujours pas « retenues« ,

ni l’image page 51 légendée « Giverny, France, 2011 » ; ni l’image page 52 légendée « Île d’Houat, France, 2003 » ;  soient deux images avec fleurs rouges _ qui, pardon !, manquent d’un peu, à mes yeux, de singularité _ ;

pas davantage, même si cela fut avec un peu plus d’hésitation, l’image page 50, avec parterres et arbre verts, en partie derrière des persiennes, légendée « Giverny, France, 2010«  _ cette image possède un charme certain, mais probablement pas tout à fait assez singulier, lui non plus, ni assez puissant, pour me retenir, du moins personnellement, vraiment… _,


L’image, page 62, légendée « San Francisco, Californie, États-Unis, 1968« , fait, pour moi, partie d’une autre catégorie, encore :

celle des images singulières possédant une incontestable puissance, avec le très fort _ mais presque aveuglant ici ! et à mes yeux excessif… _ contraste de ses couleurs (blanc / noir / rouge), qui lui confère un je ne sais quoi de répulsif, trop violent…

Et je dois dire que je ne ressens, en général _ existent aussi des exceptions ! _, aucun tropisme positif envers la plupart des images américainessouvent trop brutales, ou trash, pour mon goût d’européen ; ou encore un peu trop datées à mes yeux _ et sans assez de cette toute simple dimension d’éternité qui me bouleverse…

Je leur préfère, et de beaucoup, la douceur et délicatesse, sereines, des plus récentes images européennes, qui possèdent, elle, ce doux et très léger coefficient d’éternité que j’admire ; surtout celles de la plus pure quotidienneté du réel, qu’elles ont su _ comme magiquement, avec une folle aisance… _ si admirablement saisir…

Est-ce là une affaire d’ancrage civilisationnel personnel _ subjectif _ de ma part ? _ c’est possible…

Ou cela tient-il aussi à une certaine évolution, dans le temps, du preneur-auteur même de ces images ? _ lui-même, Plossu, désormais plus apaisé, plus serein, et qui en aurait transfusé quelque chose à son regard ; à ses cadrages ; et ainsi à ses images… Peut-être…

À suivre…

Ce mercredi 18 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Pour continuer, les images de villages

09nov

Pour ma seconde journée d’exploration de mes 13 images préférées du magnifique « Tirages Fresson » de Bernard Plossu,

que viennent de publier ce mois de septembre les Éditions Textuel,

je vais me consacrer maintenant aux admirables (!!!) images de villages

_ Bernard Plossu appréciant tout particulièrement ces tranquilles villages, un peu perdus, sommeillant bienheureusement à l’écart des grandes routes, et surtout des circuits touristiques, qui les abiment tellement, et détruisent si vite leur plus subtile vraie poésie, au profit de misérables clichés vendeurs !!!.. _

de cet album ;

images qui sont au nombre de trois,

pour ce qui est mon tout premier choix de 13 :

1) à la page 68 : « Purroy, Aragon, Espagne, 2018« 

3) aux pages 90-91 : « Île de Capraia, Italie, 2014 » 

auxquelles j’adjoindrai une quatrième,

issue, elle, de ma liste complémentaire de 22 autres images admirées :

à la page 92 : « Obón, Espagne, 2013« .

XYPflEVA

 

Bernard Plossu aime spécialement saisir de tendres _ le plus souvent, mais pas toujours ; il est aussi de plus rudes ! _ images de villages anciens, aux humbles mais solides architectures vernaculaires,

et presque chaque fois vierges de toute figure humaine _ les habitants, pour l’heure de la saisie de l’image, sont demeurés chez eux, ou ailleurs que dans ces petites rues ou placettes… _,

dont il sait nous montrer, à l’occasion, l’admirable « ambiance » de sérénité heureuse ;

ainsi que la beauté obstinément résistante d’architectures vernaculaires _ que la modernité n’a pas trop touchées _,

présentées parfois

(« Purroy, 2018 » _ aux admirables couleurs pastel : le bleu tendre d’une porte couleur de ciel ; le rose un peu délavé des tuiles des toits ; et le léger déglingué dansant des formes des bâtiments, posés là de bric et de broc, au gré du relief montueux de ce petit village si délicieusement pentu et accueillant… : quel absolu chef d’œuvre ! ici encore une merveille de couverture possible pour ce si beau « Tirages Fresson«  _,

« Capraia, 2014 » _ autre merveille,

qui, tant par ses formes (celles chères aux peintres-cubistes) que par ses étranges couleurs, n’est pas sans me rappeler étrangement la fantastique ruelle en impasse, à l’intérieur du château de Prague, où Franz Kafka se rendait pour écrire au calme, en une minuscule maisonnette, à flanc de rempart… _)

dans ce que ces images captées peuvent offrir de formes appréciées des cubistes,

voire des abstraits (« ) ;

ou en une atmosphère voisine de l’univers à la fois paisible et bien tenu, de Chardin (« Bourgogne, 2010« 

_ encore une autre admirable composition (et encore un absolu chef d’œuvre !), très française, ici, et splendide en son humilité un peu cossue (nous sommes ici en l’opulente, Bourgogne, et pas dans le très pauvre Aragon de la province de Huesca, pour l’admirable (!!!) « Purroy, 2018« …), qui ne se pousse, en tout cas, pas du col, dans un splendide camaïeu tendre de nuances d’ocre rose pour les maisons, solidement ancrées sur le sol, en une sorte de sublime puzzle un peu anguleux, plutôt à la Cézanne… ;

et sans précision supplémentaire de localisation, pour ce village de parfait équilibre (à la Poussin, ou à la Couperin ; avec juste, et à peine, les infimes menues dissonances harmoniques qui manqueraient, sinon !..) ;

une précision géographique qui n’intéresse pas outre mesure le saisisseur de l’image : le nom de la Province, « Bourgogne« , lui suffisant largement ; et probablement pas mal d’autres villages de cette assez riche contrée pourraient-ils lui fournir d’assez voisines images, avec un coefficient assez apparenté de pure poésie… _ ),

ou du solide aixois Cézanne _ nous sommes assurément bien là en France…

Ce lundi 9 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?..

03nov

Pour commencer,

et avant de répondre précisément à la question savoureuse _ et délicate _ de mon titre annoncé,

voici, en ouverture de mon « propos« ,

une sorte d’Avant-propos,

afin de situer un peu ce nouvel opus plossuien, de 2020, consacré à ses si fascinants « tirages Fresson« ,

en une série

comportant déjà, au moins

_ d’autres m’échappant possiblement, voire probablement !.. _

deux autres albums qui m’avaient, en 2008 et 2013,

ébloui,

fasciné,

enthousiasmé,

enchanté ;

et dont les exemplaires comportent chacun, de la main de Bernard, une dédicace personnelle :

« Pour mon ami Francis,

ces 41 années en couleur » ;

et « Pour Francis et sa famille,

with love et en couleur« …

Le voici donc, ce petit Avant-propos : 

En regardant bien soigneusement les 80 images du merveilleux « Tirages Fresson » de Bernard Plossu,

qui vient tout juste de paraître aux Éditions Textuel, ce mois de septembre 2020,

j’ai à la fois repris

le splendide « Plossu Couleurs Fresson » (catalogue d’exposition, à Nice, au Théâtre de la Photographie et de l’Image, en décembre 2007)

et le magnifique « Couleurs Plossu _ séquences photographiques 1956 – 2013 » (aux Éditions Hazan, en juillet 2013),

à des fins, déjà, de confrontation des images ;

et, surtout, je me suis demandé lesquelles de ces images,

et pour quelles raisons,

je préférais,

entre toutes, en ce nouveau somptueux opus-Plossu…

Bernard Plossu lui-même se méfie pas mal des critères d’appréciation des images _ et des siennes, aussi, forcément… _,

rejetant le critère _ bien trop esthétisant (à la Sebastiaõ Salgado…) _ des « belles images« ,

au profit des « bonnes images » ;

qu’il prend soin, d’ailleurs, aussi, et tout aussitôt, de relativiser _ il me semble l’entendre le dire ! _ :

car de « mauvaises images« 

peuvent bien s’avérer mille fois plus intéressantes,

saisissantes,

que les « bonnes« , et a fortiori _ bien trop _ « belles« …

Car c’est la vertu de vérité poétique _ invisible, pudique, cachée, et donc inaperçue jusqu’alors _ du réel _ le plus prosaïque ou quotidien, pas du tout spectaculaire… _ qu’il s’agit,

et presque par hasard, et même par _ génial _ ratage,

qu’il s’agit d’aider à _ lui-même, ce réel ; et paradoxalement sans soi (= sans narcissisme, ou exhibitionnisme aucun, de la part du photographe) _ se manifester,

par la médiation la plus fine et légère possible,

et instantanée _ l’espace d’un éclair ! _,

de la capacité d’acuité du regard du photographe qui vient la « prendre« , la « capter« ,

la « cueillir« , « accueillir » et « recueillir« , sur la pellicule elle-même très fine de son appareil-photo, 

avec la plus grande douceur, pour ne pas la briser _ la heurter, lui faire violence… _,

cette « vérité poétique » de l’image réelle approchée et ainsi entr’aperçue, 

en son mystère secret,

à la volée _ dansante _ miraculeuse de son fulgurant geste photographique…

Il y faut beaucoup d’attention-concentration,

et sérénité…

D’où la puissance d’émotion _ poétique, elle-même aussi, à son tour : venant partager un petit quelque chose de ce que vient proposer de follement délicat et ténu, mais incroyablement puissant, pour qui s’y penche, l’image contemplée… _ du regardeur

_ là, sur la page du livre ou sur la cimaise d’exposition, s’offrant, en un présent intense, à son regard de regardeur de ces images disposées là et offertes _,

de cette improbable, et modeste, nécessairement humble _ et dénuée de brusquerie : j’ai déjà parlé de la « douceur Plossu«  _, image :

qui nous saisit, nous, regardeurs de ces images,

d’étrange heureuse admiration…

Ce mardi 3 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la sérénité vibrante de vie du dernier Quatuor à cordes op. 135 de Beethoven

23juin

Pour le 101 ème article de mes « Musiques de joie« 

honneur au sublime Beethoven _ apollinien _ de l’ultime Quatuor à cordes, en Fa Majeur, opus 135,

composé de juin à septembre 1826, et créé, posthume, en septembre 1827.

Ludwig van Beethoven,

né à Bonn le 16 décembre 1770, est en effet décédé à Vienne le 26 mars 1827,

sans avoir assisté à l’interprétation de son dernier Quatuor au concert.

De cet ultime Quatuor de Beethoven,

j’aime tout particulièrement la sérénité

conquise de toute une vie de créations très souvent titanesques

en même temps que vibrante d’un incroyable _ et constant, et renouvelé _ frémissement de vie.

Je dois dire aussi que j’ai eu le privilège d’assister, à Marseille,

à la Friche La Belle de Mai,

aux électriques répétitions d’une pièce de François Cervantes et Francine Ruel

intitulée Le Dernier Quatuor d’un homme sourd,

qui met en scène les difficultés d’entente musicale _ et autres _ des partenaires d’un Quatuor,

durant les séances de travail musical de ce dernier Quatuor de Beethoven.


J’ai choisi, ici, l’interprétation très vivante en même temps qu’équilibrée, enregistrée en concert

_ au Concertgebouw d’Amsterdam, le 14 mars 2008 _,

du Quatuor Prazák _ Václav Remeš et Vlatismil Holek, violons ; Josef Kluson ; et Michal Kanka, violoncelle _,

en un superbe CD Praga Digitals PRD/DSD 350 045, paru en 2008.


Et le génie de Beethoven nous y est rendu très sensible…

En voici le podcast d’une interprétation, en 1981, par le Quatuor Alban Berg.


Ce mardi 23 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la lumière tendre et vive du second Quintette à cordes avec Piano, opus 115, de Gabriel Fauré, en 1921

09juin

Si joie il y a dans la musique de Gabriel Fauré

(Pamiers, 12 mai 1845 – Paris, 4 novembre 1924),

c’est une joie lumineuse

de vie bien employée, musicalement épanouie,

en ce Quintette à cordes avec piano n° 2, en ut mineur, opus 115,

achevé en 1921.

Et tout particulièrement dans l’interprétation rayonnante

qu’en ont donnée

Éric Le Sage et ses partenaires du Quatuor Ébène

_ Pierre Colombet et Gabriel Le Magadure, violons, Mathieu Herzog, alto, et Raphaël Merlin, violoncelle _,

en l’Intégrale (en 5 CDs) de la Musique de Chambre avec Piano, de Fauré,

qu’en a proposée Éric Le Sage, pour Alpha, en un superbe coffret Alpha 228,

enregistré en 2010, 2011 & 2012,

sur une initiative de Jean-Paul Combet.


Nous voici dans l’intimité _ paisible _ du cœur battant du plus intime de la tradition française

d’infinie tendresse.

Avec la battue _ sereine, vivante et assumée _ du piano.

Á défaut de disposer d’un podcast ou d’une vidéo

de cette si belle réalisation,

voici un podcast de l’œuvre par l’Ensemble Schubert.

Ce mardi 9 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur