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Parmi diverses interprétations du sublime « Speak low », du « One Touch of Venus » (à Broadway en 1943), de Kurt Weill, écouter celle, sublimissime, en 1957, de Lotte Lenya, à coté de celle, encore plus bouleversante si c’est possible, de Kurt Weill lui-même l’essayant en la plus pure simplicité à son piano…

24sept

En mon article «  » d’hier 23 septembre,

j’en suis venu, à propos du désir émis en son bel article « Péchés capitaux »  par Jean-Charles Hoffelé d’écouter cette magnifique chanteuse qu’est Katherine Mehrling maintenant aussi dans les « Songs » de la période américaine (1935 – 1950) _ après sa période française (1933 – 1935) _ de Kurt Weill (Dessau, 2 mars 1900 – New-York, 3 avril 1950),

à propos desquels je me permettais de donner un lien au podcast du sublime « Speak low » de « One Touch of Venus » (composé et créé en 1943, sur un texte d’Ogden Nash), choisi par moi, ici, dans l’interprétation, en 1994, d’Anne Sofie von Otter, qui m’a durablement marqué…

Ce qui m’a incité à récapituler ce jour les CDs de ma discothèque personnelle comportant cette superbissime chanson glamour qu’est « Speak low« …

Voici donc ces CDs retrouvés à portée de ma main qui comportent une interprétation de ce tendrissime »Speak slow » :

_ 3 CDs comportant la même interprétation, de ce « Speak low » d’octobre 1943, par Mary Martin et Kenny Baker _ les créateurs des rôles de « One Touch of Venus« , le 7 octobre 1943, à l’Imperial Theater, à Broadway, à New-York… _  avec le One Touch of Venus Orchestra placé sous la direction de Maurice Abravanel (Salonique, 6 mai 1903 – Salt Lake City, 22 septembre 1993) :

_ soit à la plage 21 du CD Pear GEM 0108 « Kurt Weill from Berlin to Broadway » ;

_ soit à la plage 15 du CD n°2 du double CD GEMM 9189 « Kurt Weill from Berlin to Broadway » ;  

_ et soit à la plage 15 du CD n°9 du coffret de 10 CDs 10 CD Collection LC 1228 « Brecht/Weill » ;

_ le CD Sony Classical MHK 60647  « Lotte Lenya sings Kurt Weill« , avec orchestre et chœur de la Columbia, sous la direction de Maurice Levine, à la plage 5 _ écoutez ici le podcast (d’une durée de 2′ 50) de cette interprétation sublimissime, enregistrée au Studio Columbia de la 30e rue, à New-York, le 5 août 1957, par l’extraordinaire Lotte Lenya (Vienne, 18 octobre 1898 – New-York, 28 novembre 1981 ; l’épouse de Kurt Weill), 7 ans et 7 mois après le décès du compositeur son mari : de loin mon interprétation préférée ! _ ;  

_ le CD Deutsche Grammophon « Speak low – Songs by Kurt Weill » d’Anne Sofie von Otter _ ré-écoutez-ici le podcast (d’une durée de 3′ 59) : c’est superbe de glamour ultra-fondant !.. _, à la plage 21, avec le NDR Sinfonieorchester placé sous la direction de John Eliot Gardiner _ l’enregistrement a eu lieu à Hambourg, au mois de septembre 1993  _ ;

_ le CD Sony Classical SK 63046 « September Songs – the music of Kurt Weill« , par divers interprètes, dont Charlie Haden, à la plage 7 _ écoutez-ici le podcast (d’une duré de 3′ 46) : la prestation de Charlie Haden est d’une douceur étonnante et magnifique ! _ ;

_ le CD BMG 09026  63513 2 « Charming Weill – Dance Band Arrangements » du Palast Orchester, sous la direction de H. K. Gruber, avec le chanteur Max Raabe, à la plage 15 _ écoutez-ici le podcast (d’une durée de 4′ 32) : une interprétation dansante tout à fait emballante ! _

Mais écoutez aussi et surtout linterprétation de « Speak low » par Kurt Weill lui-même enregistré à son piano, un véritable trésor, extrait d’un CD « Tryout » (DRG Records) que je ne possède pas, et dénichée sur youtube _ en cherchant davantage…

En voici le bouleversant podcast (d’une durée de 2′ 09) : très simplement susurrée, c’est la tendresse de la vulnérabilité même qui nous est ici donnée, en sa plus pure et nue simplicité, par le compositeur en personne…

Un document unique !

Et écoutez bien ses paroles _ à la Andrew Marvell ; relire son admirable « To his coy mistress » : « Time’s wingèd chariot hurrying near«  _ sur le passage, « too soon, too soon« , du Temps…

Speak low when you speak love

Our summer day withers away too soon, too soon

Speak low when you speak love

Our moment is swift, like ships adrift, we’re swept apart too soon

Speak low, darling, speak low

Love is a spark, lost in the dark too soon, too soon

I feel wherever I go that tomorrow is near,

Tomorrow is here and always too soon

Time is so old and love so brief

Love is pure gold and time a thief

We’re late, darling, we’re late

The curtain descends, everything ends too soon, too soon

I wait, oh darling, I wait

Will you speak low to me, speak love to me and soon

Soit, en 1943, pour Kurt Weill :

Time is so old and love so brief

Love is pure gold and time a thief

J’adore bien entendu le génie musical, toujours si émouvant, de Kurt Weill !

Ce mardi 24 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

A tirer des larmes, un ultime double sublimissime CD Brahms (les Quatuors à cordes avec piano n° 2, Op. 26, et n° 3, Op. 60) avec Lars Vogt, qui nous pétrifie de bonheur musical…

21sept

Comme pour compléter, et en musique s’il vous plaît !, mes articles «  » du 4 novembre 2023, et  «  » du 7 novembre 2023, qui tous deux mettent le doigt sur l’absolue fibre brahmsienne du piano de Lars Vogt,

ainsi que le salutaire récapitulatif «  » du 1er janvier 2024,

voici que l’excellent label Ondine nous fait l’inestimable et inattendu cadeau de publier encore, ce mois de septembre 2024, un double album ODE 1448-2D « Brahms – Piano Quartets N0s 2 & 4«  _ « Lars Vogt’s Last Recordings«  _ de Christian Tetzlaff, violon, Barbara Buntrock, alto, Tanja Tetzlaff, violoncelle, et Lars Vogt, piano,

enregistrés,

le n°2, Op. 26 en La Majeur, en studio à Brème, les 3 et 4 mars 2022 _ de cet Op. 26, écouter ici lAllegro non troppo (15′ 17), le Poco Adagio (11′ 14), le Scherzo – Poco allegro (11′ 14) et le Finale : Allegro (10′ 18)… ;

et le n°3, Op. 60 en do mineur, Live à Heimbach, le 26 juin, au Festival ‘Spannungen’ qu’a fondé et que dirigeait de sa radieuse humanité le merveilleux Lars Vogt _ de cet Op. 60, écouter ici l’Allegro non troppo (9′ 51), le Scherzo – Allegro (4′ 20), l’Andante (4′ 57) et le Finale : Allegro comodo (10′ 24)… 

Et le temps a hélas manqué à Lars Vogt pour enregistrer aussi _ ne serait-ce que, lui aussi, en Live, mais Lars Vogt était trop épuisé en cette fin juin 2022 !.. _, avec ses très chers amis, si complices, Tetzlaff, le Quatuor avec Piano n°1, Op. 25 en sol mineur…

Voici donc de sublimissimes _ ultimes _ interprétations brahmsiennes de Lars Vogt _ quel idoine toucher !!! Et dans quel contexte personnel, et à Heimbach : c’est poignant et déchirant de parvenir à ce parfait jeu-là… _ et ses amis Tetzlaff _ du cancer dont il souffrait et qui finira par avoir raison de sa vitalité solaire, Lars Vogt, né à Düren le 8 septembre 1970, devait, en effet, décéder, à Erlangen, le 5 septembre 2022 ; soit 2 mois et 9 jours après cet ultime Brahms Live à Heimbach du 26 juin… _ qui nous tirent des larmes…

Brahms était probablement _ mais je n’ai que trop conscience, en affirmant cela, de dévaloriser si peu que ce soit ses sublimissimes aussi Schubert, Mozart, Mendelssohn… _ le compositeur idéal de Lars Vogt _ ré-écoutez ceci

Le solaire piano de Lars Vogt _ et  jusqu’en les ultimes déchirements de son souffle vital indéfectiblement tendu, en son irréfragable élan, irrésistible, vers l’atteinte de l’essentiel… _, était bien l’incarnation _ et la trace qui demeure, tel un inépuisable legs de son infinie générosité… _ de la musique même…

Ce samedi 21 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Reconnaissance de l’enthousiasmant bouleversant CD « Vol. Four – Weinberg – String Quartets N° 6, 13 and 15 » par l’Arcadia Quartet : une merveille de réalisation au disque…

21août

Comme en confirmation de mon article de samedi 17 août dernier « « 

à propos de l’enthousiasmant et bouleversant CD Chandos CHAN 20281 « Vol. Four – Weinberg – String Quartets N° 6 13 and 15 » par l’Arcadia Quartet _ enregistré à Dunwich, Suffolk, du 7 au 9 juillet 2023, et paru le 18 juillet dernier… _, un Quatuor constitué d’Ana Török et Rasvan Dumitru, violons, Traian Boalaaito, et Zsolt Török, violoncelle,

l’excellent magazine belge Crescendo publie ce mercredi 21 août 2024, et sous la plume très avisée de Jean Lacroix, un justissime article intitulé « Quatrième volet de l’intégrale des Quatuors de Weinberg par les Arcadia« ,

qui vient idéalement abonder à mon sens,

et que voici : 

Quatrième volet de l’intégrale des Quatuors de Weinberg par les Arcadia

LE 21 AOÛT 2024 par Jean Lacroix

Mieczyslaw Weinberg (1919-1996) : Quatuors à cordes n° 6 en mi mineur op. 35, n° 13 op. 118 et n° 15, op. 124.

Quatuor Arcadia. 2023.

Notice en anglais, en allemand et en français.

75’ 43’’.

Chandos CHAN 20281.

Lorsqu’il aura mené à terme son projet d’une intégrale des quatuors de Weinberg, qui doit compter six albums _ voilà, pour l’ensemble des 17 Quatuors de Mieczyslaw Weinberg… _, le Quatuor Arcadia rejoindra dans la discographie ses prédécesseurs : le Quatuor Danel (CPO, 2014 _ 6 volumes _) et le Quatuor Silésien (Accord, 2022). Fondé en 2006 par des étudiants de l’Académie de Musique Gheorge-Dima, sise à Cluj-Napoca, dans le nord-ouest de la Roumanie _ voilà _, le Quatuor Arcadia (Ana Török et Rasvan Dumitru, violons ; Traian Boala, alto, et Zsolt Török, violoncelle) s’est distingué en 2008 avec une intégrale des quatuors de Bartók (Chandos). Celle qui est consacrée à Weinberg en est _ ce jour _ à son quatrième volume. Nous avons présenté le troisième le 26 septembre 2023 _ Troisième volet des Quatuors de Weinberg par les Arcadia. Onze numéros sont désormais disponibles : 1, 2, 4 à 8, 11, 13, 15 et 16.

Ce quatrième album propose des partitions d’époques différentes, un choix déjà opéré antérieurement _ pour les volumes précédents. On ne reviendra pas sur la biographie tourmentée _ ravagée même _ de Weinberg _ Mieczyslaw Weinberg : Varsovie, 8 décembre 1918 – Moscou, 2 février 1996 _, désormais bien documentée. Lorsqu’il compose son Quatuor n° 6, entre le 20 juillet et le 24 août 1946, il le dédie à son ami compositeur Georgui Sviridov (1915-1998) qu’il a connu dans l’entourage de son autre ami, Chostakovitch. Deux ans plus tard _ en 1948, donc _, l’œuvre, au langage radical, figure au nombre des compositions que le régime soviétique _ de Staline _ classe parmi les « non conformes » _ aïe, aÏe, aïe… La notice de David Fanning, auteur d’un ouvrage _ Mieczyslaw Weinberg: In search of freedom (Hofheim, 2010) _ sur Weinberg en 2010, rappelle que, malgré la levée assez rapide de l’interdiction, celle-ci marquera le compositeur, qui ne produira pas de quatuor au cours des onze années qui suivront _ de 1948 à 1959. Il _ ce Quatuor n° 6, donc _ n’a pas été non plus joué de son vivant, semble-t-il, et ne sera donné pour la première fois qu’en janvier 2007, à Manchester, par le Quatuor Danel.

De vastes dimensions, quasi symphoniques (trente-cinq minutes), ce n° 6 se révèle audacieux dans sa conception en six mouvements. Très virtuose, l’ensemble, inclassable, est d’une grande difficulté technique et nécessite une maîtrise rigoureuse des couleurs sonores. Entre fluidité et sauvagerie _ voilà ! _, présentes dans les parties extrêmes, avec des moments lugubres, on découvre aussi deux mouvements dramatiquement brefs, avant un Adagio travaillé et un Moderato comodo à la fois passionné puis apaisé, avec des arpèges bruissants. Une partition qui demande aux interprètes de grandes facultés de concentration et de discipline collective, des qualités que possèdent au plus haut point _ oui ! _ les Arcadia.

Les quatuors n° 13 (composé entre mai et mi-juillet 1977) et n° 15 (l’écriture occupera les deux premiers mois de 1979) sont postérieurs au décès de Chostakovitch _ survenu le 9 août 1975 _ ; on peut les considérer dans la lignée des partitions de ce dernier, avec aussi des liens bartokiens _ oui. Ils ont une caractéristique commune : ils ne comportent pas d’indications expressives, mais bien métronomiques. En un seul élan de moins de quinze minutes (le plus court de Weinberg), le treizième, dédié au Quatuor Borodine, se révèle d’une grande complexité émotionnelle, avec des phases atonales onduleuses, un discours tantôt angoissant dans un échange entre le violoncelle et le premier violon, tantôt fusionnel, tantôt fiévreux, mais toujours d’un lyrisme concentré _ oui. Une page difficile _ mais imposante, grandiose _, tout comme l’est le quinzième quatuor, riche de neuf mouvements brefs, pour une durée de vingt-six minutes, au cours desquelles les sourdines sont utilisées dans plusieurs mouvements, dont le caractère, rythmé et passionné _ voilà ! _, adopte à chaque fois une texture propre. Ce quatuor est dédié à quatre lauréates russes de concours qui formeront ensuite le Quatuor à cordes de Moscou.

Le Quatuor Arcadia interprète, dans un engagement incisif et âpre _ idoine et superbissime ! _, ces pages dans lesquelles, selon une déclaration commune, il voit une musique pareille à une chaude lumière cernée par l’obscurité de l’inconnu. Toute la complexité de la structure et tout le poids émotionnel qui y est attaché, est traduit, comme dans l’album précédent, par des accents énergiques et une tension ravageuse _ énergie et tension ravageuse, d’une profonde intimité aussi… Les Arcadia prennent ces partitions à bras-le-corps, dans un investissement souvent bouleversant _ parfaitement ; du niveau de l’œuvre sublime de Beethoven, ai-je dit pour ma part… On attend les deux derniers albums à venir avec un _ très, très _ vif intérêt _ impatient et passionné. Mais il est déjà certain que la lecture globale des Arcadia, au style rigoureux et intensément lyrique _ oui ! _, va devenir une _ très _ solide référence pour ce _ sublime _ corpus weinbergien.

Son : 9  Notice : 10  Répertoire : 10  Interprétation : 10

Jean Lacroix

Des merveilles d’interprétation par les Arcadia

pour des chefs d’œuvre sublimissimes de musique de chambre de Mieczyslaw Weinberg. 

Ce mercredi 21 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Les merveilleuses surprises des soldes : un sublimissime CD « Mozart-Arien – Peter Schreier », avec Otmar Suitner dirigeant la Staatkapelle de Dresde à Berlin en 1967 ! Une pure merveille de chant mozartien…

13juil

Les merveilleuses surprises des soldes (suite) :

et ce jour un sublimissime « Mozart-Arien – Peter Schreier« , avec Otmar Suitner (Innsbruck, 16 mai 1922 – Berlin, 8 janvier 2010) dirigeant à Berlin la Staatskapelle de Dresde en 1967 !, réédité en 2016 par le label Berlin Classics : 0300754BC.

Peter Schreier (Gauernitz, 29 juillet 1935 – Dresde, 25 décembre 2019) chantant des airs de Belmonte de L’Enlèvement au Sérail ; de Tamino, de La Flûte enchantée ; de Ferrando de Cosi fan tutte ; de Don Ottavio de Don Giovanni ; et de Titus, de La Clémence de Titus

Une pure merveille : écoutez ici

En forme d’hommage musical à nos très proches chères amies Marie-Claude et Sylvie, décédées le jeudi 4 juillet et ce samedi 13 juillet 2024…

Ce samedi 13 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Puissance et génie de deux chefs d’oeuvre incisifs de deux compositeurs éblouissants du XXe siècle : le Quatuor n°3 (de 1934) de Lucien Durosoir et le Quatuor n°1 (de 1954) de György Ligeti, par un stupéfiant d’intelligence et sensibilité Quatuor Tana pour un très marquant concert « Durosoir invite Ligeti » au Festival Lucien Durosoir (Mai musical 2024) en Chalosse… Une révélation pour beaucoup et un émerveillement pour chacun !

19mai

C’est d’un éblouissant concert du plus-que-parfait Quatuor Tana _ Antoine Maisonhaute, Ivan Lebrun, violons ; Takumi Nozawa, alto ; Jeanne Maisonhaute, violoncelle : merveilleux d’incisivité et grandeur-puissance tragique ; cf aussi cette éclairante présentation de leur travail d’Ensemble, réalisée par Antoine Maisonhaute, et intitulée « Des Racines pour horizons nouveaux« , en date du 7 avril 2017… _ que je rentre ce soir, de Saint-Lon-les-Mines _ au château de Mombet _, non loin de Belus, en Sud-Chalosse

_ cf mon article de présentation de ce « Mai musical Lucien Durosoir » en pays d’Orthe, en date du 16 mars dernier : « «  _,

comblé de sublimissime transcendante musique ; et avec quelle merveille d’interprétation lumineuse !, incarnation splendidissime, devrais-je dire, de la part de ces musiciens absolument investis, intelligents et sensibles, et si magistralement justes en leur compréhension des œuvres, du Quatuor Tana :

le Quatuor n°3 (de 1934 _ écoutez-ici le podcast (de 9′ 52) de son formidablement survolté et décapant premier mouvement par le Quatuor Diotima en son CD pionnier des 3 « Quatuors à cordes » de Lucien Durosoir, le génial CD Alpha 125, enregistré à La Borie en Limousin en décembre 2007 ; et cf là-dessus mon article de découverte éblouie « Musique d’après la guerre«  en date du 4 juillet 2008… _) de Lucien Durosoir (Boulogne-sur-Seine, 5 décembre 1878 – Belus, 4 décembre 1955),

associé _ « en miroir«  : sur une géniale intuition de Luc Durosoir lui-même… _ au Quatuor n°1 (de 1954 _ écoutez-ici le podcast (de 20′ 41) de ce magistral Quatuor n°1 « Métamorphoses nocturnes » dans l’enregistrement de l’Arditti String Quartett, à Londres du 13 au 15 juillet 1994… ; les péripéties subies par cette œuvre magistrale de Ligeti avant de pouvoir être enfin publiée, n’étant pas sans me rappeler l’extraordinaire récit « Le Refus«  d’Imre Kertesz (Budapest, 9 novembre 1929 – Budapest, 31 mars 2016), cet écrivain majeur, Prix Nobel de Littérature en 2002, auquel j’ai consacré sur mon blog de nombreux détaillés articles, dont mon très long travail « Lire « Liquidation » d’Imre Kertész » (cf mon article «  » du 8 novembre 2022 _) de György Ligeti (Dicsőszentmárton, 28 mai 1923 – Vienne, 12 juin 2006) :

deux chefs d’œuvre intensément puissants _ quelle hauteur de stature !!! _ de la musique du XXe siècle.

Avec, en généreux bis par les Tana, les très belles Variations n°5 (« Blood Oath« ) du Quatuor n°3 « Mishima » (de 1985) de Phil Glass (Baltimore, 31 janvier 1937), et comme pour conclure un peu plus en douceur (!) ce magistral programme _ cf ici une vidéo (de 3′ 02) de ce morceau par les Tana en date du 21 juin 2019…

Des Tana, je possède personnellement leurs 2 CDs consacrés aux Quatuors de Phil Glass :

le double CD Megadisc Classics « Philip Glass – Seven String Quartets by Tana Quartett » (n°1 à n°7)enregistré à La Grande des Villarons et paru en 2018, et le CD SND 22020 « Philip Glass – Tana Quartet » enregistré à Arras en septembre 2020, et comportant les Quatuors n°8 et n°9 « King Lear », ce dernier spécialement composé pour les Tana par Philip Glass…

Ainsi que le CD Megadisc classics MDC 7877 « Steve Reich – WTC 9/11 – Different trains« , enregistré au Studio Acoustique en juin 2016.

À mon modeste avis,

cette brillantissime performance des Tana, ce dimanche après-midi du 19 mai 2024 au Château Mombet de Saint-Lon-les-Mines (Landes), dépasse en puissance et beauté celles des enregistrements fondateurs des Diotima, en 2007, et Arditti String Quartett, en 1994 !..

En forme de confirmation, en quelque sorte, que ces deux extraordinaires chefs d’œuvre de Lucien Durosoir (de 1934) et György Ligeti (de 1954), sont bel et bien devenus désormais rien moins que de très évidents classiques du XXe siècle…

Le public nombreux, extrêmement attentif et investi en son écoute, et transporté par cette génialissime musique, et tout particulièrement conquis par cette double somptueuse révélation (Durosoir – Ligeti) de cette extraordinaire réalisation si merveilleusement incisive des Tana_ quel cadeau ! _était aux anges…

Ce dimanche 19 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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