Posts Tagged ‘vie

En forme de codicille à mon récent article sur le « Galerie des Glaces » de Karol Beffa, ce courriel à lui adressé…

18fév

 

ce courriel à lui adressé :
Cher Karol,
je reviendrai forcément sur ton splendide « Galerie des Glaces »,
en dehors ce ce qui à mon oreille, trop circonstanciellement, a pu l’apparenter d’abord pour moi à la « Musica callada » de Mompou interprétée par Stephen Hough, qui venait en effet de m’impressionner…
 
Car, bien plus fondamentalement, tout est succulent jeu de diffractions et rappels merveilleusement irisés d’amples souvenirs
dans cet assez idiosyncrasique « Galerie des Glaces » aux mille reflets de vie,
en ce simple moment du milieu (en septembre 2020) de ta profuse riche vie…
 
Francis
Soit une splendide musique magnifiquement diffractée,
et qui, comme directement, vient converser en toute simplicité avec nous tous…
Ce samedi 18 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Maxim Emelyanychev et il pomo d’oro en extraordinaire état de grâce dans les Symphonies n°1 (« the beginning ») et n°41 (« the end ») de Mozart : un sublimissime (de vie !) CD Aparté AP 307 ; ou la pressante question de l’énigme de l’idiosyncrasie du style…

04fév

Ce que j’ai, bien à tort _ et gravement, j’en demande pardon ! _, négligé de dire dans mon article d’hier « « ,

c’est que Maxim Emelyanychev, non seulement est absolument magnifique en la grâce ultra-vivante et justissime de son jeu si fin, si vif et si pleinement « mozartien » au pianoforte _ cf la vidéo (de 6′ 39) du sublime adagio du 23e Concerto en la majeur K. 488, achevé de composer le 2 mars 1786 ; interprétation à comparer avec celle de cette vidéo du même adagio par Andreas Staier et Le Concert de la Loge dirigé par Julien Chauvin : l’adagio tendrissime de Maxim Emelyanychev est sans la moindre complaisance pré-romanticissante, encadré qu’il est par deux sublimes (eux aussi) jubilatoires allegros ; quelle merveille !.. _mais qu’il est peut-être plus encore absolument transcendant et magistral dans la conduite si merveilleusement « naturelle » de jubilatoire _ enthousiasmante ! _ évidence de son superbe orchestre d’instruments anciens _ quelle saveur extraordinaire révèle ici chacun des instruments ainsi joués par de tels si magnifiques et parfaits instrumentistes ! _ qu’est ce magique il pomo d’oro…

Ces deux premières symphonies de Mozart données-enregistrées ici, soient la première K. 16, en mi bémol majeur, de 1764, et la quarantième et ultime K. 551, en ut majeur, « Jupiter« , de l’été (août) 1788, n’ont probablement jamais connu jusqu’ici de pareille si juste, vivante et profondément marquante incarnation au disque, en ce magique _ oui ! _ CD Aparté AP 307.

Et ne pas mettre l’accent là-dessus serait la plus terrible injustice à l’égard de ce génial chef si parfaitement musicien qu’est Maxim Emelyanychev ;

ainsi qu’à l’égard aussi, bien entendu, de chacun des membres présents ici de ce formidable ensemble qu’est décidément, CD après CD, cet extraordinaire il pomo d’oro

Le principal et fécondissime apport de ce début de réalisation de ce projet d’exploration symphonique mozartien de Maxim Emelyanychev, est de si bien ici s’approcher, et nous donner à ressentir, bel et bien, en cette recherche interprétative effective _ les enregistrements de ce CD Aparté ont été réalisés sous la direction artistique de Nicolas Bartholomée à Paris, en l’église Notre-Dame du Liban, du 28 au 30 juin 2022 : c’est l’excellent Nicolas Bartholomée qui avait été le directeur artistique de l’enregistrement, à Saint-Michel-en-Thiérache, du CD de la Simphonie du Marais « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« , l’été 1995 : j’étais présent tout au long des séances d’enregistrement ; et cela m’avait, bien entendu passionné ! _, ce qui constitue la génialissime idiosyncrasie mozartienne,

de son départ _ tout du moins pour ce qui concerne ici le volet de l’œuvre symphonique, qui va du K. 16, noté en 1764, au K. 488, noté en 1788… _, à son apogée,

tout du moins pour ce qui concerne le volet symphonique de l’œuvre de Mozart…

C’est-à-dire plus précisément en s’interrogeant, au plus près de la musique symphonique ainsi notée au vol de la composition par Mozart, sur ce qui, en le K. 16 de 1764, anticipe en quelque sorte déjà tout le reste _ symphonique, donc, mozartien _ qui suivra, année après année ;

et, de même, sur ce qui est venu nourrir, infinitésimalement, au fil de la succession des œuvres réalisées, au fil des ans, cet absolu chef d’œuvre symphonique étourdissant-éblouissant qu’est cette radieuse Symphonie « Jupiter » K. 551 d’août 1788…

Ou encore,

puisque, selon l’intuition justissime de ce contemporain de Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – 5 décembre 1791) qu’a été Buffon (7 septembre 1707 – 16 avril 1788) _ son magnifique « Discours sur le style » a été prononcé à l’Académie française le jour de sa réception, le 25 août 1753 _« le style, c’est l’homme même« ,

qu’est ce donc qui constitue et crée l’essence la plus fondamentale et si reconnaissable _ quasi instantanément à l’écoute ! _ de ce miraculeux rayonnant _ mais pas jusqu’à l’insolence… _ style mozartien _ tel qu’a pu en baver de jalousie le moins génial, plus laborieux, Antonio Salieri, comme est venu le figurer l‘ »Amadeus » de Milos Forman, en 1984… 

Nul doute, déjà, que Maxim Emelyanychev, dans Mozart, ici, comme en d’autres de ses explorations du champ musical, nous réserve encore maintes merveilleuses découvertes et surprises de révélations _ mais oui, à ce point ! _ des œuvres, par sa si vivante et jubilatoire interprétation…

Mais, déjà, et pour aujourd’hui :

« Chapeau, Messieurs, bien bas, à vous tous, superbes interprètes » de ce grand « PETIT DISQUE ROUGE » d’Aparté…

….

Ce samedi 4 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Julien Chauvin et son Concert de la Loge, décidément au sommet de l’Olympe avec leur éblouissant CD Vivaldi « Concerti per violino X Intorno a Pisendel » (Naïve OP 7546), après leur si merveilleux CD Mozart « simply Mozart » n°2 (Alpha 875)…

02nov

En nécessaire suite à mon dithyrambe du 22 octobre dernier « « 

pour le tout récent CD Mozart Alpha 875 de Julien Chauvin et son infiniment délié _ olympique ! _ Concert de la Loge,

voici ce 2 novembre un égal dithyrambe

pour le tout récent lui aussi CD Vivaldi Naïve OP 7546 « Concerti per Violino X Intorno a Pisendel  » de ce même Julien Chauvin et son Concert de La Loge,

en forme décidément supra-olympique, et pour un tout autre répertoire ;

et avec Julien Chauvin lui-même, éblouissant au violon…

Et Vivaldi et Mozart ont été rarement aussi bien servis _ et dépoussiérés d’encombrants oripeaux qui les alourdissaient _ au disque, avec une aussi suprême élégance, et autant de justesse de goût, et de sublimité de vie.

Ce mercredi 2 novembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le Mozart merveilleusement vivant, ressuscité en sa bondissante et fluide jeunesse, par le jeu clair et lumineux comme jamais de Julien Chauvin et son décidément excellent Concert de la Loge…

22oct

Ce sont deux écoutes successives, la première sur France-Musique (et mon auto-radio) le 30 septembre dernier en route vers Saint-Jean-de-Luz, tôt le matin, et qui fit découvrir le Mozart si véloce, si clair et si parfaitement juste _ comme jamais entendu ainsi aussi bien servi par une interprétation au disque… _, de Julien Chauvin et son Concert de la Loge dans la Symphonie n°40 en sol mineur K. 550 (joliement baptisée ici « La Dodécaphonique«  _ j’avais retenu ce détail _),

puis une autre fois, toujours sur mon auto-radio (et sur France-Musique), en un autre extrait de ce CD « Simply Mozart » Alpha 875,

qui m’ont fait me précipiter, à sa sortie, sur ce CD Alpha 875,

qui comporte aussi l’Ouverture de Don Giovanni K. 527 ;

ainsi qu’un magnifique Concerto pour piano et orchestre n° 23, en la majeur, K. 488, idéalement servi, aussi, au pianoforte, par un plus que jamais splendide Andreas Staier…

Grand merci ! et Bravo !!! à ces interprètes

si magnifiquement inspirés…

Ce samedi 22 octobre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un atelier familial Bach jubilatoirement effervescent : ce que nous en révèle de merveilles en gestation le flamboyant CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach » du magnifique magistral Francesco Corti

07mai

C’est le double CD « Winged Hands _ The Eight Great Suites & Overtures _ George Frideric Handel » Arcana A499 _ enregistré à Lonigo en février 2021 _,

qui m’a fait _ enfin ! _ découvrir _ comment avait-il échappé jusqu’alors à mon attention ?.. _ et admirer ce prodigieux musicien _ un génie de l’interprétation la plus vivante et la plus juste ! _ qu’est l’arétin Francesco Corti _ toscan, il est né à Arezzo en 1984.

Et le très vif plaisir de ce splendide CD Handel m’a conduit à rechercher illico presto à me procurer le précédent CD _ enregistré à Crema en mai 2019 _ de ce claveciniste toscan, paru peu avant, lui aussi, chez Arcana :

le CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach« , soit le CD Arcana A480.

Et je dois dire que, à l’écoute en boucle de cette nouvelle galette discographique, je suis confondu d’admiration devant, ici et à nouveau, autant de présence, de vie…

ainsi que de la plus parfaite justesse de compréhension tellement intime des œuvres si merveilleusement interprétées

par ce splendide maître _ d’à peine 35 ans lors de l’enregistrement de ce sublime CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach« _ qu’est Francesco Corti.

Vite, vite, découvrir de précédentes réalisations discographiques de cet interprète prodigieux !!!

Quels sont donc les secrets de cette subjuguante maestria musicale de Francesco Corti ?…

Et pas seulement dans l’interprétation de Bach

que, déjà, j’éprouve _ jusqu’à ce point ! _ la bien peu banale impression de percevoir en vérité pour la première fois ! _ rien moins !..

Voilà ! 

Avec ce naturel, cette fluidité, cette joie

à la fois si profonde en même temps que très légère, en sa douce mais magistralement affirmée si juste intensité…

Et c’est vraiment stupéfiant de ressentir cela,

et à ce degré et hauteur-là…

Quelle maestria,

mais qui s’efface complètement au plus grand service de l’œuvre elle-même ! Et rien qu’elle !

Comme quoi le medium de l’interprétation, ici musicale _ et que ce soit au concert ou au disque _,

constitue un décisif maillon déclencheur et passeur de la rencontre-perception vraie avec une œuvre

demeurée, elle, et jusqu’à nous, sur du simple et fragile _ et quasi muet, pour qui ne sait pas, ou sait mal, le lire vraiment _ papier…

Magique transfiguration-réincarnation de l’interprétation quand elle sait confiner au génie…

_ et sans le moindre m’as-tu vu – l’ai-je bien descendu ?, que l’on m’entende bien !..

Une dernière remarque à propos de ce stupéfiant et si évident CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach » de Francesco Corti :

au-delà de la magistrale grâce inouïe de cette interprétation de Francesco Corti ;

et du choix de l’instrument lui-même, un magnifique clavecin du facteur Andrea Rastelli (de Milan, en 1998) d’après un Christian Vater  (de Hanovre, en 1738)

_ et sans rien dire de la parfaite prise de son de ce CD Arcana _ ;

il me faut ici souligner que c’est l’art même de composer le programme (inédit) de ce disque

qui lui aussi est tout simplement merveilleux :

en plus de 5 chefs absolus d’œuvre de Johann-Sebastian Bach lui-même en son atelier de musique,

que sont les BWV

815a (un Prélude _ à visionner et écouter ici _),

815 (un tout premier état de la Suite française n°4 en mi majeur),

998 (un Prélude, Fugue et Allegro en mi majeur),

992 (le Capriccio sopra la lontananza del fratello dilettissimo en si majeur)

et 691 (la transcription du chant « Wer nun den lieben Gott lasst walten« )

Francesco Corti a admirablement choisi aussi,

pris au sein de ces si précieux pour nous « Petits Livres » de musique manuscrits constitués par Johann-Sebastian Bach pour son propre usage et celui des membres de sa famille _ au premier chef son fils aîné Wilhelm-Friedemann, et sa seconde épouse Anna-Magdalena, mais bien d’autres encore… _,

les superbes pièces suivantes de compositeurs qui ont retenu, à un titre ou un autre, mais toujours musicalement, l’attention de Bach :

de son prédécesseur à Saint-Thomas de Leipzig Johann Kuhnau (1660 – 1722) :

la très belle et inspirante Suonata Quarta (extraite des 6 Sonates bibliques) « Hiskia agonizzante  e risanato » ;

de Johann-Adolf Hasse (1699 – 1783) :

l’amusante et distrayante _ »une chansonnette« , disait fort justement Bach… _ Polonaise en sol majeur BWV-Appendice 130 ;

de son maître, à Lunebourg, le grand Georg Böhm (1661 – 1733) :

le grandiose et éblouissant Prélude en sol mineur,

suivi ici de la Fugue et du Postlude qui l’accompagnent ;

de l’admiré maître français François Couperin (1668 – 1733) :

le tendre Rondeau « les Bergeries », extrait du « Second Livre des Pièces de Clavecin« , en si majeur BWV Ans. 183 ;

et de son très cher ami _ et parrain de Carl-Philipp-Emanuel…Georg-Philipp Telemann (1681 – 1767), transcrite ici, et merveilleusement, par Bach pour le clavecin seul :

cet autre chef d’œuvre absolument splendide et rayonnant de joie qu’est l’Ouverture pour orchestre en mi majeur TWV 55:Es4.  

Chapeau, l’artiste,

Francesco Corti !!!

Tout coule de source _ la source Bach… 

Et bien sûr à suivre…

Ce samedi 7 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur