Posts Tagged ‘chef d’oeuvre

Ecouter ce chef d’oeuvre sidérant (et déchirant) de la musique du XXe siècle qu’est la Chamber Symphony n° 4, avec clarinette solo, Op. 153 (en 1992) de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 1919 – Moscou, 1996)…

04mai

Ce n’est qu’assez tardivement que se manifeste aux oreilles du grand public l’extraordinaire génie musical de Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 1919 – Moscou, 1996) ;

et tout spécialement de  son chef d’œuvre ultime, en 1992, la Symphonie de chambre n°4, Op. 153,

avec de déchirants soli de clarinette _ klezmérisante _ que vous ne serez pas près d’oublier…

L’interprétation qu’en a donnée, à Riga, les 9 et 10 juin 2015, la Kremerata Baltica (de Gidon Kremer), sous la direction de Mirga Grazynyte-Tyla, et avec les soli _ éblouissants _ de Mate Bekavac, à la clarinette (et Andrei Pushkarev, au triangle), est absolument magistrale,

dans le double CD ECM New Series 2538/39 4814604, paru en 2017.

Mais ce chef d’œuvre saisissant vient se rappeler à nouveau à notre écoute avec la très belle interprétation que vient d’en donner, à Gand, du 28 juin au 1er juillet 2021, l’ensemble Les Métamorphoses, sous la direction de Raphaël Feye, avec Jean-Michel Charlier à la clarinette (et Koen Plaetinck, au triangle),

dans le CD Evil Penguin Classic 2022 EPRC 0045, qui vient de paraître ce mois d’avril 2022.

Et en voici l’interprétation accessible par podcast, par l’Umea Symphony Orchestra, sous la direction du chef Thord Svedlund…

Une découverte qui vous sidérera…

Ce mercredi 4 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ré-écouter de Frederic Mompou (1893 – 1987) les quatre « Cuadernos » (1959, 1962, 1965 et 1967) de sa sublime « Musica callada »… Et le génie de l’interprétation du merveilleux Josep Colom…

23avr

De l’extraordinaire Frederic Mompou (Barcelone, 13 avril 1893 – Barcelone, 30 juin 1987),

le couronnement de l’œuvre si singulier _ et si profondément émouvant, en sa lumineuse sobriété _,

est probablement réalisé par les quatre « Cuadernos » (de 1959, 1962, et 1967) _ en vingt-huit (9 + 7 + 5 + 7) pièces brèves… _, de sa prodigieuse « Musica callada » _ sous l’inspiration fulgurante du « Cantique spirituel entre l’âme et le Christ, son époux«  de Saint-Jean-de-la-Croix (1542 – 1591).

J’en étais jusqu’ici resté aux interprétations magiques, d’abord de Frederic Mompou lui-même, enregistrées en 1974 au Casino de l’Alianca del Poblenou, disponibles au sein d’un coffret de 4 CDs Brilliant 6515 ;

mais aussi du magnifique pianiste catalan _ lui aussi _ Josep Colom _ né à Barcelone le 11 janvier 1947 _, enregistrées en décembre 1991 et février, mars et juin 1992, disponibles au sein d’un coffret de 4 CDs Mandala MAN 5021/24…

Or voici que je m’aperçois qu’est assez récemment paru un nouveau CD de cette sublimissime « Musica callada« , par ce même Josep Colom, cette fois enregistrée les 16 et 17 avril 2019, à l’Auditorio de Zaragoza, publié pour le label Eudora, le CD Eudora SACD 2101.

Sur l’œuvre si singulière et si intensément vibrante et touchante, en sa terrible discrétion, de Mompou,

je ne veux surtout pas manquer de renvoyer ici au merveilleux « Le Message de Mompou » de Vladimir Jankélévitch,

aux pages 157 à 172, de son excellentissime « La Présence lointaine _ Albeniz, Séverac, Mompou » paru en 1983 aux Éditions du Seuil, et qui vient de reparaître, le 12 mai 2021, en Points-Seuil…

Une finesse d’analyse d’une justesse indispensable !

Et à propos de cet admirable interprète qu’est décidément Josep Colom,

il me faut ajouter que c’est lui qui, en 1995, m’a fait découvrir _ en une écoute impromptue absolument émerveillée sur mon auto-radio, sur la route en partant au travail, d’une émission de France-Musique qui diffusait un extrait de cette musique, dont je n’avais hélas pas perçu le nom du compositeur, qu’il m’avait ensuite fallu rechercher ; et que j’avais heureusement trouvé alors ! Et j’avais donc pu commander ce CD à ma chère libraie Mollat ; et Vincent Dourthe ne l’a pas oublié !… _, ce tout à fait extraordinaire compositeur, si singulier, lui aussi, qu’est Manuel Blasco de Nebra (1730 – 1784).

Ce qui, consécutivement, a aussi fait de la librairie Mollat _ et sur une très longue durée : tant que ce stupéfiant CD a été distribué et disponible… _, le meilleur vendeur en France de ce magistral CD _ écoutez-le ici ! Il est miraculeux de poésie… _ des « Pièces pour clavier » de Manuel Blasco de Nebra par Josep Colom, enregistré à Paris en 1995, le CD Mandala MAN 4847 :

tellement la diffusion au magasin du moindre extrait de cette merveilleuse musique sur la platine du magasin, avait pour immédiat effet (de séduction !) de déclencher l’achat, ou la commande, de ce CD par quiconque l’entendait et l’écoutait et tombait sous son charme si prenant…

Le charme idéalement conjugué de la rencontre enregistrée de l’œuvre du compositeur, Manuel Blasco de Nebra, et de son interprète ici, le tout simplement merveilleux Josep Colom !

Cf, dans la série de mes articles consacrés à des »musiques de joie » _ durant la période de confinement de la pandémie de Covid _mon article du 10 avril 2020, qui s’en faisait l’écho toujours ébloui :

« « …

Cette « quintessence acérée et voluptueuse de l’intime« , écrivais-je ce jour-là,

et alors que j’ignorais, et pour cause, les formulations si heureuses, de cet extraordinaire si juste « écouteur de musique« , qu’est l’incomparable Vladimir Jankélévitch…

De Manuel Blasco de Nebra (1730 – 1784) à Frederic Mompou ()1893 – 1987),

l’interprète splendide qu’est Josep Colom (1947) est bien le plus magique passeur…

Écoutez et ré-écoutez pour votre propre joie la joie rayonnante et discrète que l’interprétation, en ces CDs _ tant de Frederic Mompou, par deux fois, en 1991-92 et 2019, que de Manuel Blasco de Nebra, en 1995 _ de Josep Colom, nous donne si généreusement à recevoir et partager…

Ce samedi 23 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Du « Duo pour violon et violoncelle » Op. 7 de Zoltan Kodaly, l’été 14, comparer diverses interprétations discographiques _ ou la plus grande proximité avec la voix humaine…

16avr

Pour continuer mon aperçu d’hier même,

j’ai cherché à confronter à l’interprétation du « Duo pour violon et violoncelle » Op. 7 de Zoltan Kodaly _ ici le podcast de l’interprétation de Josef Gingold et Janos Starker, en 1973 ; et ici celui de l’interprétation, à Hollywood, par Jascha Heifetz et Gregor Piatigorsky, en 1960 ; et, mieux encore, celui, à Prague,par Josef Suk et André Navarra, en 1964… _, par Barnabas Kelemen et Nicolas Altstaedt dans le superbe CD Alpha 737 _ dont voici une brève vidéo de présentation _, enregistré à la Pfarrkirche de Lockenhaus en juillet 2020 _ de cette merveilleuse interprétation, écouter le podcast accessible en mon article du lundi 4 avril dernier : _,

à d’autres interprétations de ce chef d’œuvre dont dispose ma discothèque personnelle :

_ celle des frères Jean-Marc Phillips-Varjabédian et Xavier Phillips, dans le CD Harmonia Mundi HMC 905265, enregistré en l’église luthérienne de la Villette, à Paris, en mars 2004 ;

_ et celle d’Antje Weithaas et Julian Steckel, dans le CD Avi-Music 8553272, enregistré à la Kammermusiksaal Deutschlandfunk de Cologne au mois de janvier 2018 _ cf mon article du 3 septembre 2019 :

….

Et voici que va paraître ces jours-ci un tout nouveau CD Kodaly comportant ce chef d’œuvre de l’Opus 7 de Kodaly,

dans l’interprétation, cette fois, de Barnabas Kelemen et Marc Coppey, pour le CD Audite 97.794,

ainsi que vient de me l’apprendre, avant-hier jeudi 14 avril, un article intitulé « Le violoncelle parle » de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia :

LE VIOLONCELLE PARLE

La grande Sonate pour le seul violoncelle _ Op. 8 _ où Kodály réfugia son art durant la Première Guerre mondiale aura fait de la grande caisse un monde en soi. Bach n’est pas son modèle, le grand soliloque crée son propre univers, défiant les possibilités de l’instrument, l’archet doit être une voix humaine, et émouvoir autant qu’elle, les pizzicatos sont des sursauts d’âme, tout un discours du sensible doit s’y transmuer en un espressivo constant, et c’est merveille d’entendre Marc Coppey en saisir l’urgence comme les méditations, faire résonner les registres si différents, habiter les pianissimos insondables (où semblent s’annoncer ceux des Quatuors de Chostakovitch), et conduire l’ascension irrépressible du Finale si héroïquement.

Belle idée, regrouper sur le disque tout ce que Kodály aura confié à ce qui fut son instrument favori _ le violoncelle, donc. J’admire l’éloquence ténébreuse avec laquelle Coppey ouvre la Sonate _ pour violoncelle et piano, Op. 4 _ créée à Paris en 1910, œuvre magique par sa fantaisie introspective pimentée d’hungarismes que le piano de Matan Porat savoure : il faut entendre l’animation qu’ils mettent à la danse si inventive de l’Allegro con spirito.

Un chef-d’œuvre en cache ici un autre : le Duo, Op. 7, plein de paysages et de chants, merveille qui adosse l’un à l’autre le violon de Barnabás Kelemen, un peu tzigane, et le violoncelle de Marc Coppey, un opus majeur qui atteint les sommets d’inspiration et d’invention que Ravel trouva lui aussi pour sa Sonate. À eux deux ils font ici un vrai petit orchestre, magique simplement.

LE DISQUE DU JOUR

Zoltán Kodály (1882-1967)


Sonate pour violoncelle seul, Op. 8
Sonate pour violoncelle et piano, Op. 4
Sonatine pour violoncelle et piano
Duo pour violon et violoncelle, Op. 7

Marc Coppey, violoncelle
Matan Porat, piano
Barnabás Kelemen, violon

Un album du label Audite 97.794

Photo à la une : le violoncelliste Marc Coppey – Photo : © DR

Le violoncelle n’est-il pas, ainsi que cela se dit parfois, l’instrument le plus proche de la voix humaine ?

Ce samedi 16 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir et ré-écouter ce chef d’oeuvre intensément bouleversant qu’est le « Duo pour violon et violoncelle » Op. 7 de Zoltan Kodaly, composé l’été 1914 : dans l’interprétation de Nicolas Altstaedt et Barnabas Kelemen…

15avr

La très marquante puissance d!interprétation du violoncelle de Nicolas Altstaedt dans le CD Alpha 627 comportant le « Concerto pour violoncelle » d’Esa-Pekka Salonen et la »Sonate pour violon et violoncelle » de Maurice Ravel _ deux œuvres émotionnellement très puissantes… _, m’a immédiatement porté à un très intense désir d’écouter, et par le même violoncelle de Nicolas Altstaedt, ce bouleversant chef d’œuvre _ de début de guerre _ qu’est le « Duo pour violon et violoncelle«  Op. 7 de Zoltan Kodaly ;

ainsi qu’en témoignait mon article du 4 avril dernier « « …

J’ai donc commandé le CD Alpha 747 comportant cette interprétation-ci de ce chef d’œuvre-là, par Nicolas Altstaedt, violoncelle, et Barnabas Kelemen, violon,

accompagné ici du fameux « Trio avec Piano N° 4« , Op. 90, de Dvorak, dit « Dumky« ,

toujours par le même Nicolas Altstaedt, avec toujours Barnabas Kelemen, et rejoints alors par le Piano d’Alexander Lonquich…

Et ce jour en possession de cette merveilleuse galette,

j’ai eu tout le loisir d’écouter et réécouter cette interprétation exaltante de ce bouleversant chef d’œuvre de Kodaly...




Ce vendredi 15 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter le sublime bouleversant Duo pour violon et violoncelle Op.7 de Zoltan Kodaly, composé l’été 1914, dans la sublime interprétation de Barnabàs Kelemen et Nicolas Altstaedt au Festival de Lockenhaus le 11 juin 2021 (CD Alpha 737) : un chef d’oeuvre absolument déchirant de temps de guerre…

04avr

Simplement écouter

le sublime « Duo pour violon et violoncelle » Op.7 de Zoltán Kodály, composé l’été 1914 à Feldkirch, puis Budapest, immédiat après le déclenchement de la guerre _ une musique particulièrement de circonstance ce difficile lundi 4 avril 2022 _,

dans la sublime _ merveilleusement inspirée _ interprétation de Barnabàs Kelemen, violon, et Nicolas Altstaedt, violoncelle,

enregistrée le 11 juin 2021 à Lockenhaus, dont Nicolas Altstaedt est désormais le directeur du Festival,

 

et publiée dans le CD Alpha 737.

Un chef d’œuvre absolu et déchirant !

Duo for Violin and Violoncello, Op. 7 : I. Allegro serioso, non troppo (7′ 32″)

Duo for Violin and Violoncello, Op. 7 : II. Adagio – Andante (7′ 40″)

Duo for Violin and Violoncello, Op. 7 : III. Maestoso e largamente, ma non troppo lento – Presto (7′ 55″)

Une bouleversante sublime vision de la guerre !!!

Ce lundi 4 avril 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

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