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De bonnes nouvelles de l’excellent violoncelliste suisse Christian Poltéra : un très réussi CD Bis Joseph Haydn – Paul Hindemith

23déc

Parmi les assez nombreux excellents violoncellistes d’aujourd’hui,

Christian Poltéra déçoit bien rarement.

À preuve,

ce récent CD Bis SACD 2507 « Haydn Cello Concertos in C & D – Hindemith Trauermusik« ,

dans lequel le violoncelliste suisse _ né à Zurich en 1977 _ dirige aussi, de son violoncelle, le Münchener Kammerorchester.

Bien sûr, ce répertoire, bien connu pour sa qualité, compte pas mal de très bonnes interprétations au disque ;

mais la réalisation, justissime, de Christian Poltéra est sans défaut.

Un avis partagé par Pierre-Jean Tribot, sur le site de Crescendo, en date du 22 août 2022,

en un article intitulé « Haydn revisité en perspective par Christian Poltéra« :

Haydn revisité et en perspective par Christian Poltéra

LE 22 AOÛT 2022 par Pierre Jean Tribot

Joseph Haydn (1732-1809) : Concerto pour violoncelle n°1 en Ut Majeur, Hob.VIIb:1  : Concerto pour violoncelle n°2 en Ré majeur, Hob.VIIB:2 ; Symphonie n°13 en Ré majeur, Hob I:13 (« Adagio« ) ;

Paul Hindemith (1895-1963) : Trauermusik pour violoncelle et orchestre à cordes.

Münchener Kammerorchester, Christian Poltéra.

2021. Livret en anglais, allemand et français. 61’20’.’ BIS-2507.


Le violoncelliste suisse Christian Poltéra poursuit ses pérégrinations à travers le répertoire pour violoncelle _ voilà _ avec une nouvelle étape centrée sur deux piliers du répertoire : les deux concertos de Haydn, mis en perspectives avec la Trauermusik, jouée ici dans sa rare version pour violoncelle, bien moins pratiquée que la version pour alto.

Les concertos pour violoncelle de Haydn comptent parmi les œuvres les plus enregistrées _ en effet _, souvent par des jeunes solistes en quête de notoriété. On pointe trop souvent un concept interprétatif démonstratif et survitaminé qui galvaude en partie l’esprit de ces partitions. Heureusement, avec Christian Poltéra on entre au cœur de l’art de l’interprétation _ voilà. Le musicien impose un climat de musique de chambre (il faut rappeler que l’effectif orchestral est réduit) _ oui _ avec un superbe travail sur les dynamiques, les nuances et les moindres détails des partitions. Haydn scintille ici comme une pierre précieuse dans une _ sereine _ lumière d’été _ oui. Le Münchener Kammerorchester est le partenaire idéal et on apprécie son adaptabilité et sa justesse de ton et de style. Le haut degré technique et la qualité d’écoute mutuelle de ces musiciens font de l’interprétation de ces concertos, une nouvelle référence. Nos oreilles n’avait pas été aussi enthousiastes depuis l’album de Jean-Guihen Queyras pour Harmonia Mundi, il y a déjà près de 20 ans !

Le bonheur est complété par le superbe “Adagio” de la Symphonie n°13 qui met en avant le violoncelle.

Dans Hindemith, le ton est grave, et les musiciens imposent le climat de retenue et de noirceur requis _ c’est sobrement et justement dit. Un CD parfaitement équilibré.

Son : 10 – Livret : 10 – Répertoire : 10 – Interprétation : 10

Pierre-Jean Tribot

Un CD dont je ne voulais pas me passer, et qu’il m’a fallu commander.

Ce vendredi 23 Décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

La parfaite réussite du CD Schumann – Liszt de Jean-Claude Vanden Eynden, au Palais des Dégustateurs : une évidence splendide de travail d’orfèvre à l’admirable fluidité…

11août

Le plus récent CD (PDD 024) du Palais des Dégustateurs,

le CD Schumann -Liszt _ de Schumann, la Fantaisie op. 17 ; de Liszt, la Sonate pour piano _ par Jean-Claude Vanden Eyden,

est une réussite merveilleuse,

pour deux œuvres particulièrement difficiles à saisir dans leur assez étrange complexité, qui réclame infiniment de précision, finesse et justesse d’interprétation ;

comme le signale tout à fait opportunément l’excellente présentation de ces deux œuvres, dans le livret, par Stéphane Friédérich.

Le jeu pianistique de Jean-Claude Vanden Eynden est de la délicatesse et équilibre parfait qui leur convient, sans jamais nulle outrance, en une admirable fluidité

_ ce qui est assez rare pour ces deux œuvres si singulières dans le parcours même de création de ces deux compositeurs assez audacieux dans leur démarche inventive, que sont Robert Schumann et Franz Liszt….

Une parfaite réalisation artistique et discographique, donc,

dont il faut remercier tous les responsables, au premier chef desquels, bien sûr, le premier maître d’œuvre de ce CD, Eric Rouyer.

Ce mercredi 11 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Pour commencer, les images de nature : montagnes, déserts, campagnes, forêts…

08nov

Bernard Plossu est un adepte bien connu de marches-randonnées dans la nature _ plus ou moins sauvage… _ :

montagnes, déserts, hauts-plateaux, voire grandes prairies,

campagnes, et même jardins,

ainsi que sous-bois et forêts…

En ce chapitre-ci d’une « nature » au sein de laquelle cheminer, sac au dos

_ et appareil-photo à portée immédiate de main, tel le large filet pour le collecteur de papillons (cf ici Vladimir Nabokov…)… _,

un peu à l’aventure,

au moins 7 images (sur 80) de ce « Tirages Fresson« 

sont consacrées à des images disons _ et pour bien mal le résumer _ « vertes« ,

je veux dire peu ou prou « écologiques« ,

avec des degrés d’ailleurs fort divers entre sauvagerie et civilisation,

entre nature quasi vierge _ « wilderness«  américaine (cf Catherine Larère…) _, et culture _ européenne _ un tant soit peu peignée…

En ce « Tirages Fresson » qui vient de paraître,

au moins 7 images de « nature » se trouvent aux pages

13 (« Ardèche, France, 2012« ),

15 (« Taos Mountain, Nouveau-Mexique, États-Unis, 1978« ),

29 (« Californie, États-Unis, 1977« ),

30-31 (« Cantal, France, 2014« ),

53 (« Port-Cros, France, 2011« ),

69 (« Sud du Nouveau-Mexique, États-Unis, 1980« )

La librairie Artazart, sur les bords du Canal Saint Martin à Paris, vous propose de venir à la rencontre du photographe Bernard Plossu pour la parution de son album Western Colors, ce jeudi 23 juin à partir de Nouveau Mexique, Photographie Couleur, Onirique, Peinture, Rencontre, Yeux, Photographie Numérique, Photographie De Voyage, Les Photos Noir Blanc

et 80 (« Giverny, France, 2010« ).

On remarquera au passage l’imprécision _ bien évidemment par force ! _ de localisation _ quelque part… _ des sites

où ont été saisies ces images… 

Ce qui donne, cette fois au sein de ma liste de 13 images entre toutes préférées,

pour ce qui concerne le chapitre de l' »extérieur-nature« ,

le fait que j’ai retenu 2 images proprement sidérantes, à mon œil,

les images des pages 30-31 (« Cantal« )

_ peut-être un poil trop majestueuse (spectaculaire !) et photogénique, celle-ci, pour pouvoir servir véritablement d’emblème de la singularité extraordinaire du mode de faire, foncièrement modeste, aux antipodes du « m’as-tu vu« , de Plossu…,

et servir, du moins à mon goût personnel, pardon !, de couverture à l’album :

mais quelle infiniment tendre sensualité caressante se dégage des courbes, au premier plan, de cette merveilleuse « vue verte«  surplombante d’un très vaste, quasi infini, panorama cantalien, en Auvergne…

Bernard Plossu n’est pas l’homme des bien trop époustouflants vertigineux à-pics des Dolomites… _

et 53 (« Port-Cros« )

_ celle-ci (peut-être une image inédite ; à moins, et c’est plus vraisemblable !, qu’elle n’ait déjà paru, en 2013, en un album que je ne possède hélas pas !« L’Incertaine apparence de Port-Cros«  de Bernard Plossu et François Carrassan, paru aux Éditions de l’Égaré, en 2013 : un album probablement tiré alors à très peu d’exemplaires…) est, entres toutes, ma préférée : celle que j’aurais personnellement encouragé à choisir pour la couverture !

Quel infiniment doux plaisir sensuel de cheminer-s’enfoncer sans se perdre sur (ou dans) le chemin de ce vert sous-bois à la fois un peu sombre et combien chaleureusement lumineux d’Eden méditerranéen, accueillant, où vagabonder à l’envi sans jamais risquer de se perdre… Le paradis est juste là ! Et l’on s’y meut, en une île ! cette île de Port-Cros…

Port-Cros, Porquerolles, l’ïle du Levant : le paradis même du « Pierrot le fou » de Godard, dont Bernard avait si justement saisi les orgasmiques « ambiances«  en quelques magiques images de son si beau Plossu Cinéma, en 2010 (aux Éditions Yellow now) ; cf mon article du 27 janvier 2010 : … _ ;

ainsi que, aussi,

et cette fois dans ma liste supplémentaire de 22 autres images, cette fois,

_ il est si difficile de réduire le nombre de ses choix ! _,

les 2 images, encore,

des pages 69 (« Sud du Nouveau-Mexique« )

_ ici encore un chemin, ou plutôt cette fois une route pierreuse, mais désertique, sec et aride, celui-ci ! Et cette fois encore, un Plossu emblématique, et presque trop, pour le coup, pour que j’eusse choisie cette image-ci comme couverture… Et, à dire vrai, ma préférence, très subjective, bien sûr (et injuste !), va au Plossu européen, et même, assez souvent (mais pas exclusivement non plus : cf ici même son extraordinairement beau « Giverny« , de la page 80, ou, et à propos des villages, son admirable « Bourgogne« , de la page 81…), au Plossu méditerranéen… _

et 80 (« Giverny« )

_ une nature superbement peignée, cette fois, mais surtout pas trop, non plus, ici chez Monet : une merveille de classicisme (français, je le constate…) ouvert, à la fois retenu et déboutonné, et hyper-détendu, idéalement paisible, en sa respiration, pleine de fantaisie, amusée, et en même temps d’une idéale sérénité ; paradisiaque encore, mais d’une autre façon : apollinienne, dirai-je, cette fois, plutôt que dionysiaque (comme était le si chaleureux « Port-Cros« ) : quelle sublimissime renversante image, que ce « Giverny« – là, en son tendre délicatissime équilibre-déséquilibre (à la Marivaux), si français !..

Mais on comprend très bien aussi le degré d’embarras de choix de Bernard Plossu à sa table de travail,

face aux nécessaires choix éditoriaux à réaliser, à la profusion fastueuse de ses images, offertes, là, sous ses yeux ;

disponibles images, parmi _ et au sein de _ ses innombrables richissimes planches-contact _ qui les recèlent et les conservent _ ;

Bernard Plossu en face de ses milliers de somptueuses images saisies, qui, beaucoup d’entre elles, méritent vraiment, les unes ou les autres

_ et surtout celles au tout premier abord apparemment les plus « ratées«  ! _,

une nouvelle chance de parvenir à paraître, au moins une fois, quelque jour à venir, à nos yeux de regardeurs, à notre tour :

en quelque prochain nouvel album, ou quelque prochaine nouvelle exposition.

Oui, parmi les images qui n’ont pas été retenues cette fois-ci, pour ce « Tirages Fresson« -ci,

des centaines, probablement, l’archi-méritaient _ et méritent toujours _ pleinement,

mille fois davantage même, peut-être parfois, que celles sur lesquelles a porté, ce jour-là, le magnifiquement judicieux choix, déjà !, de leur auteur-capteur-saisisseur-receveur-partageur, à sa table de La Ciotat _ comme je l’y ai vu procéder, le 22 juillet 2008, pour son « Plossu Cinéma« , assis que j’étais auprès de Michèle Cohen et de Pascal Neveux, présents là pour ce tout premier choix…

Mais, et soyons-en certains,

ce n’est, pour ces belles endormies, sommeillant, pour le moment encore, en leurs planches-contact,

que partie remise, pour la prochaîne occasion de publication d’un album, ou d’une exposition ;

et grâce, bien sûr aussi, à la médiation féérique, décisive, elle aussi, du tirage de l’image,

par les doigts de fées de magiciens

tels que, ici, de père en fils _ Pierre, Michel, Jean-François _, les Fresson, à Savigny-su-Orge…

Car Bernard Plossu sait mieux que personne tout ce qu’il doit à la perfection infiniment soignée du travail de ses tireurs d’images préférés,

son épouse, Françoise Nunez, et Guillaume Geneste ;

et, ici, pour ces fabuleux tirages-couleurs-Fresson,

Pierre, Michel et Jean-François Fresson, à Savigny-sur-Orge… ;

dont la perfection infiniment soignée _ pardon de la répétition !, mais il faut y insister, comme le fait d’ailleurs lui-même, et à nouveau,  après le « Plossu couleurs Fresson » de 2007, le titre si justement reconnaissant de cet album de 2020 : « Tirages Fresson« … _ de ce travail de tirage

lui permet, à lui _ le rencontreur passionné d’images à faire sourdre-surgir, de ce réel inattendu à apprendre à vraiment, et vraiment presque partout, surprendre et percevoir vraiment (il faut insister aussi, et toujours, sur ce très profond souci de vérité de Bernard Plossu à toutes les étapes de son travail, et son refus absolu et même forcené du moindre trucage falsificateur !), en un clin d’œil, sur le champ, décisif ; et saisir, pour l’éternité désormais, par ses images photographiques qui vont être engrangées, conservées, tirées et publiées… _,

de vraiment se consacrer quasi exclusivement _ voilà ! c’est simplement un gain de temps et d’énergie à répartir (de confiance !)… _ à la pure rencontre _ miraculeuse _ offerte de ce si vaste réel à parcourir,

ce réel tout à la fois le plus normal et quotidien possible _ et ce peut-être celui-là même de sa propre maison à La Ciotat, comme jadis à Grenoble ; comme celui d’absolument le plus banal n’importe où (telle la plus simple chambre d’hôtel)… _et en même temps fantastiquement riche, et à quasiment inépuisable profusion _ pour qui sait, « sur le motif » d’abord, et c’est bien sûr le principal, le percevoir (puis, une fois « pris« , « saisi » sur la pellicule photographique et conservé, bien sûr encore apprendre à le reconnaître et identifier, très a posteriori, à sa table de travail), en sa merveilleuse fulgurance poétique iconique _, de formidables fabuleuses surprises ;

dont, Kairos aidant, et hic et nunc,

lui va pouvoir réaliser, l’éclair d’un clic instantané sur la pellicule photographique, ces fantastiques images vraies

qui vont demeurer à partager _ en une admirable œuvre réalisée _ pour jamais :

le défi, quasi permanent alors _ en ces très intenses autant que très sereines (de concentration paisible, vierge de tout parasite…) chasses aux papillons iconiques « sur le motif«  _, est immense…

Que de merveilleux trésors de poésie _ déjà réalisés, mais encore en partie dormants, en attente qu’ils sont de « réalisation finale«  lors du tirage sur du papier adéquat… _ attendent donc, encore,

dans les inépuisables rangements de planches-contact de Bernard Plossu, chez lui, à La Ciotat,

la grâce de lumière d’un tirage parfait enfin réalisé ;

puis d’un livre édité, ou d’une exposition exposée !

Et,

tout en bout de course, et presque accidentelle _ et assez pauvre en nécessité _,

la découverte émerveillée, consécutive,

par nous,

de nos regards éblouis de spectateurs _ de ces images, dans le livre, ou à l’exposition _ attentifs admiratifs,

infiniment reconnaissants de ces sublimes éclats si merveilleusement bienfaisants

de lumière

que nous recevons instantanément alors, tout en bout de course, en cadeau…

Car ces couleurs nous font vraiment du bien…

Ce dimanche 8 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’excellente Leila Schayegh dans les Concerti per violino Opp. 7 et 10 de Jean-Marie Leclair (1697 – 1764)

09mar

L’excellente Leila Schayegh

_ avec son ensemble La Cetra Barockorchester Basel _

vient de nous offrir

un second volume (sur trois) des Concerti per violino Opp. 7 et 10 _ publiés en 1739 et 1745 _ de Jean-Marie Leclair

(Lyon, 10 mai 1697 – Paris, 22 octobre 1764)

_ le CD Glossa GCD 924202 (avec les Concerti n°1 et 3 des deux Œuvres),

après le premier volume Glossa GCD 924202 (avec les Concerti n°2 et 6 des deux Œuvres) ;

cf à ce propos mon article du 10 novembre 2019 : _,

magnifiquement réussi

en son équilibre délié

entre fougue italienne et élégance française.

Peu d’intégrales de ces Concerti per violini de Leclair jusqu’ici :

celle de Simon Standage et du Collegium 90, chez Chandos _ en 1994 et 1995 _ ;

et celle _ très récente _ de Igor Ruhadze et l’Ensemble Violini Capricciosi, chez Brilliant Classics.

Et pas vraiment satisfaisantes.

Leila Schayegh et son Ensemble

tiennent un merveilleux équilibre

entre l’inspiration italienne _ auprès du virtuose Somis, à Turin _

et le classicisme du Baroque français

de ces Concerti

_ un genre italien…

Nous attendons donc

avec gourmandise

le troisième et dernier volume,

avec les Concerti n° 4 et 5 des Opp. 7 et 10 !

Ce lundi 9 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa 

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