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Parmi diverses interprétations du sublime « Speak low », du « One Touch of Venus » (à Broadway en 1943), de Kurt Weill, écouter celle, sublimissime, en 1957, de Lotte Lenya, à coté de celle, encore plus bouleversante si c’est possible, de Kurt Weill lui-même l’essayant en la plus pure simplicité à son piano…

24sept

En mon article «  » d’hier 23 septembre,

j’en suis venu, à propos du désir émis en son bel article « Péchés capitaux »  par Jean-Charles Hoffelé d’écouter cette magnifique chanteuse qu’est Katherine Mehrling maintenant aussi dans les « Songs » de la période américaine (1935 – 1950) _ après sa période française (1933 – 1935) _ de Kurt Weill (Dessau, 2 mars 1900 – New-York, 3 avril 1950),

à propos desquels je me permettais de donner un lien au podcast du sublime « Speak low » de « One Touch of Venus » (composé et créé en 1943, sur un texte d’Ogden Nash), choisi par moi, ici, dans l’interprétation, en 1994, d’Anne Sofie von Otter, qui m’a durablement marqué…

Ce qui m’a incité à récapituler ce jour les CDs de ma discothèque personnelle comportant cette superbissime chanson glamour qu’est « Speak low« …

Voici donc ces CDs retrouvés à portée de ma main qui comportent une interprétation de ce tendrissime »Speak slow » :

_ 3 CDs comportant la même interprétation, de ce « Speak low » d’octobre 1943, par Mary Martin et Kenny Baker _ les créateurs des rôles de « One Touch of Venus« , le 7 octobre 1943, à l’Imperial Theater, à Broadway, à New-York… _  avec le One Touch of Venus Orchestra placé sous la direction de Maurice Abravanel (Salonique, 6 mai 1903 – Salt Lake City, 22 septembre 1993) :

_ soit à la plage 21 du CD Pear GEM 0108 « Kurt Weill from Berlin to Broadway » ;

_ soit à la plage 15 du CD n°2 du double CD GEMM 9189 « Kurt Weill from Berlin to Broadway » ;  

_ et soit à la plage 15 du CD n°9 du coffret de 10 CDs 10 CD Collection LC 1228 « Brecht/Weill » ;

_ le CD Sony Classical MHK 60647  « Lotte Lenya sings Kurt Weill« , avec orchestre et chœur de la Columbia, sous la direction de Maurice Levine, à la plage 5 _ écoutez ici le podcast (d’une durée de 2′ 50) de cette interprétation sublimissime, enregistrée au Studio Columbia de la 30e rue, à New-York, le 5 août 1957, par l’extraordinaire Lotte Lenya (Vienne, 18 octobre 1898 – New-York, 28 novembre 1981 ; l’épouse de Kurt Weill), 7 ans et 7 mois après le décès du compositeur son mari : de loin mon interprétation préférée ! _ ;  

_ le CD Deutsche Grammophon « Speak low – Songs by Kurt Weill » d’Anne Sofie von Otter _ ré-écoutez-ici le podcast (d’une durée de 3′ 59) : c’est superbe de glamour ultra-fondant !.. _, à la plage 21, avec le NDR Sinfonieorchester placé sous la direction de John Eliot Gardiner _ l’enregistrement a eu lieu à Hambourg, au mois de septembre 1993  _ ;

_ le CD Sony Classical SK 63046 « September Songs – the music of Kurt Weill« , par divers interprètes, dont Charlie Haden, à la plage 7 _ écoutez-ici le podcast (d’une duré de 3′ 46) : la prestation de Charlie Haden est d’une douceur étonnante et magnifique ! _ ;

_ le CD BMG 09026  63513 2 « Charming Weill – Dance Band Arrangements » du Palast Orchester, sous la direction de H. K. Gruber, avec le chanteur Max Raabe, à la plage 15 _ écoutez-ici le podcast (d’une durée de 4′ 32) : une interprétation dansante tout à fait emballante ! _

Mais écoutez aussi et surtout linterprétation de « Speak low » par Kurt Weill lui-même enregistré à son piano, un véritable trésor, extrait d’un CD « Tryout » (DRG Records) que je ne possède pas, et dénichée sur youtube _ en cherchant davantage…

En voici le bouleversant podcast (d’une durée de 2′ 09) : très simplement susurrée, c’est la tendresse de la vulnérabilité même qui nous est ici donnée, en sa plus pure et nue simplicité, par le compositeur en personne…

Un document unique !

Et écoutez bien ses paroles _ à la Andrew Marvell ; relire son admirable « To his coy mistress » : « Time’s wingèd chariot hurrying near«  _ sur le passage, « too soon, too soon« , du Temps…

Speak low when you speak love

Our summer day withers away too soon, too soon

Speak low when you speak love

Our moment is swift, like ships adrift, we’re swept apart too soon

Speak low, darling, speak low

Love is a spark, lost in the dark too soon, too soon

I feel wherever I go that tomorrow is near,

Tomorrow is here and always too soon

Time is so old and love so brief

Love is pure gold and time a thief

We’re late, darling, we’re late

The curtain descends, everything ends too soon, too soon

I wait, oh darling, I wait

Will you speak low to me, speak love to me and soon

Soit, en 1943, pour Kurt Weill :

Time is so old and love so brief

Love is pure gold and time a thief

J’adore bien entendu le génie musical, toujours si émouvant, de Kurt Weill !

Ce mardi 24 septembre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un nouvel aperçu critique sur le CD Arcana A 559 des « Four Sonatas for Solo Cello » de Mieczyslaw Weinberg, ce génie musical singulier, par Mario Brunello : une musique d’intense et bouleversante intimité…

02juin

Après mon article «  » du 28 mars dernier à propos du CD Arcana A 559 de Mario Brunello,

c’est maintenant sur le site de Resmusica que le critique Nicolas Mesnier-Nature vient, en date du 26 mai dernier, chroniquer sous le titre de « Les quatre sonates pour violoncelle seul de Weinberg italianisées par Mario Brunello » ce très beau CD consacré à des pièces importantes de ce compositeur que j’apprécie personnellement vraiment beaucoup, Mieczyslaw Weinberg (Varsovie, 8 décembre 1919 – Moscou, 26 févier 1996).

 

Les quatre sonates pour violoncelle seul de Weinberg italianisées par Mario Brunello

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a travaillé sur les manuscrits originaux _ voilà ! _ des quatre sonates pour violoncelle seul de , dont il livre une interprétation _ très heureusement _ engagée et dramatique.

Avec ses quatre sonates pour violoncelle _ seul : leur corpus n’est pas très nombreux… _, Weinberg a réalisé un corpus essentiel _ oui ! _ durant _ pas moins de _ trois décennies de pleine maturité _ oui : en 1960, 1971, 1977 et 1986 _, qui permet de nous confronter à l’aide d’une matière brute et directe, au génie _ rien moins ! _ d’une figure majeure _ même chose ! _ de l’histoire de la musique, bien trop souvent encore évoquée dans l’ombre de son illustre aîné, Chostakovitch _ que personnellement j’apprécie beaucoup moins…

 

Le compositeur s’est littéralement mis à nu _ oui ! _ dans les séries de sonates qu’il a écrites pour instrument à cordes solo : trois pour alto (1964-1979), quatre pour violon (1971-1983), une pour contrebasse (1971) et quatre pour violoncelle (1960-1986) _ voilà : c’est dire l’importance pour lui des œuvres d’intimité, loin des bruits et brouhahas du grand public et des vastes salles (soviétiques)… Rostropovitch est le dédicataire – comme nombre d’autres œuvres du XXᵉ siècle – de la première, Valentin Berlinsky – le violoncelliste du quatuor Borodine – de la seconde et de la quatrième. Notons que le premier enregistrement mondial _ publié par Naxos ; et j’en dispose… _, dû à , de l’intégralité du cycle, date de la fin des années 1990, peu de temps après le décès de l’auteur _ le 26 février 1996.

Comme bien souvent avec Weinberg, les enregistrements auxquels se référer restent très limités en matière de quantité _ faute de notoriété (et curiosité) suffisante(s) jusqu’ici à l’Ouest… Mais heureusement pour nous, les artistes qui osent s’investir dans son impressionnant corpus _ en effet _ font preuve d’un réel engagement artistique. C’est le cas ici avec le violoncelliste italien . Si on veut le confronter avec , le premier à les avoir enregistrées, on pourra dire que celui-ci est beaucoup plus lisse et pédagogique que son collègue italien, ce qui est somme toute logique puisque Brunello a travaillé d’après les manuscrits originaux _ voilà ! _ de Weinberg. La Sonate n°2 est d’ailleurs très différente de la version révisée donnée par Brunello, et donc parfaitement complémentaire. De son propre aveu, Brunello théâtralise _ les deux parents de Mieczyslaw Weinberg étaient familiers des théâtres d’Europe centrale, de la Moldavie et l’Ukraine à la Pologne… _ les sonates, les imaginant « comme quatre histoires, comédies, récits qui explorent à fond et de façon autonome la personnalité d’un personnage hypothétique. » Idée qui se défend, et dont le côté narratif, « libéré » en quelque sorte des éventuelles contraintes qu’il peut y avoir lors d’une première mondiale, est bien perçu pendant l’écoute. Le violoncelle Maggini du début du 17è siècle, enrichit par son anachronisme, les couleurs d’une écriture qui donne un nouveau langage _ oui  _ à l’instrument : c’est le cas notamment dans les mouvements entiers (un par sonate) joués avec sourdine en continu.

Si l’ombre de Bach plane sur de nombreux pans du répertoire solo du violoncelle, Weinberg a quant à lui su s’en émanciper définitivement, pour notre plus grand bonheur _ et je suis bien d’accord…

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Mieczysław Weinberg (1919-1996) :

Les 4 sonates pour violoncelle seul.

1 CD Arcana. Enregistré du 21 au 27 mars 2022 à Antiruggine, Vallà (Italie).

Notice de présentation en anglais, français et italien. Durée : 87:25

Des œuvres d’un immense très grand compositeur, et une interprétation d’un remarquable interprète,
qui valent très assurément le détour discographique…

 

Ce dimanche 2 juin 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un magnifique double CD « Antonio Vivaldi – Concerti per una vita », du violon jubilatoire et sensible de Théotime Langlois de Swarte et son véloce et fruité Ensemble Le Consort…

24fév

Ainsi qu’il l’avait récemment annoncé,

Théotime Langlois de Swarte _ avec son excellent ensemble fruité, véloce et sensible, Le Consort _, nous propose un magnifique double CD (de 148′) de « Violin Concertos » dAntonio Vivaldi _ le double album Harmonia Mundi HMM 902373.74 _,

comportant un très significatif _ et très réussi _ choix de 12 Concerti complets _ les Concertos RV 37a, 171, 237, 250, 252, 256, 267a, 278, 315, 356, 569, 813 _ accompagné d’un riche choix d’autres mouvements empruntés à d’autres Concerti pour violon _ et même d’autres instruments _, d’autres œuvres de Vivaldi _  principalement et surtout lui… _,

afin de nous faire bien ressentir, en un très judicieux programme, la très intéressante évolution des styles infiniment variés, toujours renouvelés, issus de l’invention jaillissante si merveilleusement féconde de ce compositeur génial tout au long de sa vie (Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741)…

Le génie musical d’Antonio Vivaldi (Venise, 4 mars 1678 – Vienne, 28 juillet 1741) est à entendre entre, en amont, celui de Claudio Monteverdi (Crémone, 15 janvier 1567 – Venise, 19 novembre 1643) _ et le chainon proprement vénitien que constitue Giovanni Legrenzi (Clusone, près de Bergame, 12 août 1626 – Venise, 27 mai 1690)et, en aval, celui de Joseph Haydn (Rohrau, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1802) _ ainsi, si l’on veut, que celui de Mozart (Salzbourg, 27 janvier 1756 – Vienne, 5 décembre 1791).

Avec entretemps le génie musical de ses exacts contemporains, eux, Johann-Sebastian Bach (Eisenach, 21 mars 1685 – Leipzig, 28 juillet 1750) et Jan-Dismas Zelenka (Lomovice, 16 octobre 1679 – Dresde, 23 décembre 1745) _ lesquels, s’ils n’ont physiquement pas fait le voyage de Venise, non plus que celui de Vienne, étaient parfaitement informés, et même imbibés, de ce qui s’y faisait de musicalement génial…

Auxquels j’ajouterai, un peu en amont, le génie musical _ violonistique _ d’Heinrich-Ignaz-Franz Biber (Wartemberg, 12 août 1644 – Salzbourg, 3 mai 1704), et, plus tard, un peu en aval, celui _ zelenkien, si l’on veut… _ de Frantisek Tuma (Kostelec, 2 octobre 1704 – Vienne, 3 février 1774)…

Quant au travail de Théotime ici, et avec Le Consort,

il s’agissait pour lui, après ses précédents abords discographiques de l’œuvre (de concertos pour violon) vivaldien _ le Concerto « Madrilesco«  RV 129  dans le CD « 7 Particules » du label B Records LBM 014, enregistré live à Deauville le 21 avril 2018 à Deauville avec, déjà, Le Consort ; et puis les Concerti RV 179a et RV 384, cette fois avec Les Ombres de son frère Sylvain Sartre et Margaux Blanchard, dans le CD « Vivaldi – Leclair – Locatelli – Violin Concertos » du label Harmonia Mundi HMM 902 649, enrefistré à l’Arsenal de Metz en avril-mai 2021 _, d’apporter au public mélomane un panorama consistant et profond qui soit le sien ;

avec, aussi, les enregistrements des ultimes Concertos pour violon de Vivaldi qui étaient encore jusqu’ici demeurés inédits au disque (!) :

soient les RV 37a (tout juste redécouvert en 2022), 250, 252, 267a et 315 (pour la version de Gênes), ainsi que le Recitativo du RV 212, la Ciaconna du RV 370, et l’Adagio du RV 768 _ et j’ignore pour quelles raisons précises ces 3 Concertos-là ne sont pas donnés ici en leur intégralité : n’en demeure-t-il donc que ces seuls fragments ? Ou bien s’agit-il d’un choix esthétique de la part de nos interprètes ? Ou bien encore d’une question de durée de disponibilité  de ce double album Harmonia Mundi ? Je ne le sais pas…

Ensuite,

pour les Concerti pour violon seul non inédits au disque, que sont les RV 171, 237, 256, 278, 356, 569 et 813,

il reste à éventuellement confronter à l’oreille cette interprétation-ci de Théotime Langlois de Swarte et Le Consort avec de précédentes interprétations, et notamment et surtout celle du magnifique Giuliano Carmignola, avec divers orchestres.

Il va me falloir m’y atteler, en recherchant ces CDs en ma discothèque vivaldienne personnelle…

Et nous verrons bien alors ce qui en résultera.

Mais ce que je peux déjà avancer, c’est que l’approche jubilatoirement vivaldienne jusqu’en la bouleversante tendresse, mâtinée d’une ombre douce, voilée, de tragique, des sublimes Adagios de Vivaldi _ un des traits capitaux des souffles idiosyncrasiques de sa géniale musique _, de Théotime et du Consort, m’emballe ! Dès la première écoute. Et c’est déjà beaucoup…

Ce samedi 24 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Et à nouveau retrouvés en cherchant mieux dans les recoins de ma discothèque, comme hier, deux autres merveilleux CDs, d’oeuvres sublimissimes d’Adriaen Willaert (le CD « Vespro della Beata Vergine » de la Capilla Flamenca de Dirk Snellings) et Cipriano de Rore (le CD « Doulce Mémoire » du Laudantes Consort de Guy Janssens)…

27août

Toujours à la recherche de CDs, jusqu’ici un peu trop bien cachés en ma discothèque personnelle, tant d’Adriaen Willaert (1490 – 1562) que de son disciple et successeur _ les années 1562 à 1564  _ à Saint-Marc de Venise, Cipriano de Rore (1515 – 1565),

et tout comme hier samedi (cf mon article « « …),

ce dimanche 27 août je viens de mettre aussi la main,

sur un CD de chacun de ces deux merveilleux compositeurs que sont Willaert et de Rore :

d’une part, sur le sublime CD « Doulce Mémoire » de Cipriano de Rore, par le Laudantes Consort avec à sa tête Guy Janssens, enregistré à Beaufays en décembre 2014, et publié par le label Sonamusica en 2015 _ soit le CD SONA 1504 _ ;

un CD que je savais posséder puisque je lui avais consacré l’article «  » sur mon blog « En cherchant bien » en date du 14 juillet 2018 ;

et, d’autre part, sur le très réussi, lui aussi, CD « Vespro della Beata Vergine » d’Adriaen Willaert, par la Capilla Flamenca sous la direction de son chef Dirk Snellings (1959 – 2014) ; soit le CD Ricercar RIC 325, enregistré à Gijzegem, au mois de février 2012, et à San Petronio de Bologne, au mois de mars suivant ; et paru en 2012

De cette sublimissime Missa « Doulce Mémoire » de Cipriano par le Laudantes Consort de Guy Janssens enregistrée en 2014, écoutez ici les podcasts merveilleux du Kyrie (3′ 57), du Sanctus (5′ 27), de l’Agnus dei (5′ 30) ;

et de ces très marquantes « Vespro della Beata Vergine » d’Adriaen Willaert par la Capilla Flamenca de Dirk Snellings, enregistrés en 2012, écoutez-ici les podcasts eux aussi impressionnants du « Deus in adioturium » (1′ 02),  du « Benedicta es » (7′ 05), du « Dixit Dominus » (6′ 31), du « Laudate Pueri » (3′ 54), du « Laetatus sum » (6′ 50), du « Nisi Dominus » (5′ 22), du « Lauda Jerusalem » (4′ 45), de l' »Ave maris stella » (7′ 42), du « Magnificat » (8′ 27) _ c’est-à-dire des œuvres qui ont très directement inspiré certains des chefs d’œuvre parmi les plus transcendants de Monteverdi (Crémone, 1567 – Venise, 1643, tels ses propres (et admirables) « Vespro della Beata Vergine« , publiées à Venise en 1610,qui ont probablement été composées par Monteverdi, alors encore en poste à Mantoue, afin d’obtenir le prestigieux poste de maître de chapelle de la basilique saint Marc… ; regardez et écoutez cette magistrale vidéo (de 90′ 44) de ces sublimes « Vespro«  de Claudio Monteverdi, enregistrées en concert à la cathédrale Saint-Marc de Venise en 1990 par le Monteverdi Choir et les English Baroque Soloists, sous la direction de leur chef John Eliot Gardiner), au XVIIe s!écle, et, au XVIIIe siècle,

de Vivaldi (Venise, 1678 – Vienne, 1741 ; regardez et écoutez, cette vidéo (de 28′ 42), de son « Dixit Dominus » en un concert à Vienne, au Palais Lichtenstein,, le 23 septembre 2021, de l’excellent Ensemble Collegium 1704 dirigé par son chef, Václav Luks),

ainsi que Haendel (Halle, 1685 – Londres, 1759 ; celui-ci ayant durablement séjourné à Venise au cours de ses années italiennes (1706 – 1710) ; ainsi est-il présent au Teatro San Giovanni Grisostomo le 26 décembre 1709 à la création de son opéra « Agrippina » ; écoutez les podcasts (en suivant) du double CD (d’une durée totale de 120′ 39) de ses « Carmelite Vespers » des Taverner Players sous la direction de leur chef Andrew Parrot, un double CD EMI 7 49749 2, enregistré au Festival de Bath le 22 mai 1987 ; en un double CD qui m’a beaucoup impressionné !) ;

soit un siècle (pour Monteverdi)  et deux siècles (pour Vivaldi et Haendel) plus tard quAdriaen Willaert (Roeselare, 1490 – Venise, 1562), qui a été le maître de chapelle de la basilique Saint-Marc durant 35 ans, de sa nomination à ce très prestigieux poste en 1527 , à son décès, à Venise, le 7 décembre 1562 ; un poste prestigieux auquel lui a succédé deux années durant, jusqu’en 1564, son cher et immensément talentueux lui aussi disciple Cipriano de Rore (Ronse-Renaix, 1515 –  Parme, 1565)…

Tout se tient…

Même si de nos jours Willaert et de Rore n’ont (pas encore) la célébrité de Monteverdi, Vivaldi et Haendel, dont ils sont pourtant, et sans le moindre conteste, les égaux en génie musical…

Deux CDs tout simplement merveilleux

Ce dimanche 27 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Retour, ce jour, à élargir la connaissance la plus sensible de l’oeuvre musical d’Adriaen Willaert (suite 3) : des podcasts et des vidéos très prenants, ainsi que quelques précieuses précisions sur les diverses performances (vidéos et podcasts de concerts, disques vinyle, CDs, vidéos de pièces diverses disponibles seulement sur le web…) par l’excellentissime Ensemble Dionysos Now ! de Tore Tom Denys, et sa grâce miraculeuse…

09août

 

En continuant dans le sillon de mes précédents articles « « ,

« « ,

« »,

« « ,

« «

et « « ,

je désire revenir, ce jour mercredi 9 août 2023, apporter des précisions _ et aussi un peu d’ordre _ sur les diverses performances de l’Ensemble Dionysos Now ! _ « With the wise words of Winston Churchill in mind « Never waste a good crisis », Denys started studying the scores of his fellow townsman Adriaen Willaert during the lockdown and so he rediscovered the wonderful music of this Venetian chapel master over the past few months. A new initiative was born : Dionysos Now! Vienna is a brand new project that aims to spread the magnificent heritage of Adriaen Willaert. With Dionysos Now!, Tore would like to demonstrate that Renaissance vocal polyphony is very captivating music that deserves to be appreciated by a wider audience » déclare significativement Tore Tom Denys, son créateur, en 2020, en une intéressante présentation de ce projet qu’il construit depuis pièce à pièce… _,

performances jusqu’ici diversement accessibles _ bien trop incommodément !, cela frôlant même de près l’absurdité éditoriale ! _, et toutes consacrées à des œuvres (Messes, Passion, Motets, Villanesche, Madrigaux, Chansons…) d’Adriaen Willaert (Roeselare, ca. 1490, Venise, 7 décembre 1562) :

_ soit matériellement en disques vinyle :

les disques « Adriano 1 » (Evil Penguin EPRC 0041), « Adriano 2 » (EPRC 0043), et « Adriano 3 »  (EPRC 0047) ;

_ ou matériellement encore  _ et c’est plus commode ! _ en CD : le CD « Adriano 4 » (EPRC 0054) ;

_ soit informatiquement en vidéos de concerts enregistrés, accessibles sur le web seulement :

la saisissante vidéo (d’une durée de 26’05) _ ou son alternative (d’une durée de 26’14) _, d’un enregistrement sans public, à l’occasion de la tenue, en l’église Saint-Jacques, à Gand, de l’exposition Honoré d’O, de l’admirable « Missa  »Mittit ad virginem »« , le 27 décembre 2020,

dont les 7 interprètes sont : Terry Wey, superius ; Bernd Oliver Frölich, alto-tenor ; Jan Petryka, tenor ; Julian Podger, tenor ; Tore Tom Denys, tenor ; Tim Scott Whiteley, baritone ; et Joachim Höchbauer, bass ;

ainsi que le film-vidéo intitulé « Live in Venice » (d’une durée de 59’50) comprenant surtout le concert enregistré, en public cette fois _ et en une acoustique hélas moins précise, plus confuse _, à la Scuola grande di San Marco, de Venise,

dont les 7 interprètes sont : Filip Damec, countertenor ; Bernd Oliver Frölich, ténor ; David Munderloh, tenor ; Julian Podger, tenor ; Tore Tom Denys, tenor ; Tim Scott Whiteley, bass-baritone ; et Simon Whiteley, bass ;

_ soit informatiquement encore en podcasts accessibles sur le web de diverses pièces chantées : Motets, Canzoni Villaresche, Madrigaux, d’Adriaen Willaert _ en de très précieuses prises pas toutes disponibles, et c’est dommage !, sur les disques vinyle (« Adriano 1« , « Adriano 2« , « Adriano 3« ), ni sur le CD (« Adriano 4« ), tels qu’ils ont été publiés jusqu’ici par le label Evil Penguin Records Classical ;

dont je possède, par ailleurs, de lumineux CDs Weinberg !..

Sur le CD « Adriano 4 » (EPRC 0054),

dont les 7 interprètes sont : Franz Vitzhum, countertenor ; Bernd Oliver Frölich, tenor ; Jan Petryka, tenor ; Tore Tom Denysn tenor ; Tim Scott Whiteley, bass-baritone ; Pieter Stas, bass ; et Joachim Höchbauer, bass ;

sont présentes 4 œuvres, accessibles aussi en podcasts sur le web :

d’une part, la splendide « Passio Domini nostri Jesu Christe secundum Joannem » (d’une durée de 49’30), et, d’autre part, 3 Motets : « Tristis est anima mea » (3’26), « Ecce lignum crucis – Crux fidelis » (5’39) et « Da pacem Domine » (2’24).

Mais, absents de ce CD _ pour des raisons qui m’échappent ! _,  sont cependant accessibles en podcasts sur le web, 3 autres Motets : « Infelix ego«  (6’45), « Flete oculi » (4′ 12) et « Dulces exuviae » (3’50).

Du disque vinyle « Adriano 1 » (EPRC 0041), sont accessibles sur le web les 10 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la magnifique Missa « Mittit ad virginem »  : 1. Kyrie Eleison (3’42) ; 2. Gloria (4’45) ; 3. Credo (8’05) ; 4. Sanctus – Benedictus (5’36) ; 5. Agnus Dei (5’55) ;

celui du « Choral Hymnus Mittit ad virginem » (3’38) ;

ainsi que ceux de 4 Motets : « Mittit ad virginem » (9′ 53) ; »O Gloriosa Domina » (4’47) ; « Ave Maria » (4’09) ; et « Beata Viscera » (3’51).

Du disque vinyle « Adriano 2 » (EPRC 0043), sont accessibles sur le web les 14 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la Missa « Sex vocum super Benedicta«  : 1. Kyrie Eleison (3’36) ; 2. Gloria (5’22) ; 3. Credo (7’24) ; 4. Sanctus (5’37) ; 5. Agnus Dei (3’35) ;

celui du « Kyrie cunctipotens Genitor Deus » (5’58) ;

et ceux des Motets : « Regina coeli » (1’11) ; « Maria Mater Domini » (6’36) ; « In diebus illis » (5’05) ; et « Venator lepores » (5’21) ;

ainsi que ceux des Villanesche : « O dolce vita mia » (5’10) ; et « A quand’a quand’haveva » (2’32) ; ainsi que ceux du madrigal « Passa la nave » (4’39) et de la chanson « A la fontaine du prez » (2’24).

Du disque vinyle « Adriano 3 » (EPRC 0047), sont accessibles sur le web les 11 podcasts suivants,

dont les 5 premiers nous font écouter la Missa « Ippolito«  : 1. Kyrie (3’23) ; 2. Gloria (4’47) ; 3. Credo (7’16) ; 4. Sanctus (6’17) ; 5. Agnus Dei (4’23) ;

ceux des Motets : « Adriacos numero » (5’02) ; « Si rore Aonio » (5’47) , « Haud aliter pugnans » (2’43) ; et « Victor Io salve » (5’23) ;

et ceux des Chansons : « Quando di rose d’oro » (2’29) ; « Qui boyt et ne reboyt » (0’55).

J’y joins aussi quelques précieuses vidéos _ peut-être en existe-t-il d’autres que je n’ai pas su dénicher jusqu’ici sur le web… _  de pièces prises aussi en concert par Evil Penguin TV :

_ « A quand’a quand’haveva una vicina » (d’une durée de 2’43).

_ « O dolce vita mia » (d’une durée de 5’36).

Des réalisations assurément marquantes : très prenantes musicalement par leur intime, directe, et transcendante intensité :

à écouter et regarder ici-même, par ces divers liens en rouge

Et le lien tout spécial qui unit le chef et chanteur très inspiré et très juste qu’est Tore Tom Denys _ né à Roeselare, en Belgique, en 1973, et installé à Vienne, en Autriche, depuis 1998 _, au génie musical d’Adriaen Willaert,

tient peut-être à leur commun lieu de naissance _ flamande _, à Roselaere-Roulers _  une cité située à mi-chemin entre Bruges, Gand et Lille…

D’où la probable décision de Tore Tom Denys de ne plus se contenter de chanter au sein de l’Ensemble Cinquecento, dont il est un des membres fondateurs, à Vienne, en 2004, et auquel il demeure fidèle,

et dont il est très activement partie prenante, spécialement dans le très beau et passionnant _  lire aussi son très précis livret, aux pages 11 à 16, rédigé par Katelijne Schiltz, en 2010… _ CD Hyperion CDA67749 « Adrian Willaert Missa Mente tota & Motets » _ la « Missa Mente tota » à six voix pourrait avoir été écrite par Willaert durant son séjour à Rome, en 1514-1515, lorsque celui-ci était au service du cardinal Ippolito I d’Este (Ferrare, 1479 – Ferrare, 1520) ; et à partir du Motet à quatre voix « Mente tota« , de Josquin des Prez, composé par Josquin en sa période milanaise, des années 1480 (présent à la plage 1 de ce CD, et d’une durée de 4’04) ; quant aux 5 motets de Willaert présents sur ce vraiment passionnant CD, il s’agit des Motets « Laus tibi, sacra rubens« , « Creator omnium, Deus« , « O iubar, nostrae specimen salutis« , « Verbum bonum et suave » et « Quid non ebrietas ? » dont les durées respectives sont, en ce CD, de 4’41, 3’16, 11’34, 7’08 et 1’56... _, enregistré à St Wolfgang-bei-Weitra, en Autriche en juin 2009 _ les 5 autres chanteurs de ce CD, en plus de lui-même, étant Terry Wey, Jakob Huppmann, Thomas Künne, Tim Scott Whiteley et Ulfried Staber _,

mais de créer aussi, au moment des confinements pour le Covid en 2020, et tout spécifiquement pour chanter Adriaen Willaert, un ensemble ad hoc, qu’il a jubilatoirement intitulé « Dionysos Now ! » _ consultez cette page ! _, pour des programmes exclusivement consacrés à la musique d’Adriaen Willart, qu’il a très simplement baptisés : « Adriano 1« , « Adriano 2« , « Adriano 3« , « Adriano 4« , et bientôt « Adriano 5« , etc.

Et en osant espérer que tous ces enregistrements _ d’œuvres d’Adriaen Willaert, par l’ensemble Dionysos Now ! _, véritablement sublimes qu’ils sont !, seront prochainement disponibles, et en entier, aussi en CDs…

Ce mercredi 9 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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