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Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. Retour sur la question du choix de l’image de couverture

19nov

Ce nouveau double retour rétrospectif

à la fois, et surtout,

sur l’ensemble des 80 images de cet admirable « Tirages Fresson » de Bernard Plossu,

mais aussi sur l’ensemble de mes 15 _ et même, ce jeudi matin, 16 _ articles, tous titrés « Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?..« ,

me permet de revenir aussi, au passage, sur la passionnante question que je m’étais posée _ le samedi 7 novembre : « « ) _ du choix de l’image de couverture de ce superbe et si varié album…

Bernard Plossu : tirages Fresson

l’image effectivement choisie par l’auteur et son éditeur n’ayant pas rencontré,

en le regardeur passionné que je suis de l’œuvre photographique de Bernard Plossu,

l’adhésion enthousiaste

qu’avaient immédiatement _ et définitivement : pour jamais ! _ suscitée

et l’image sublimissime _ Wow !!! _ du « Sofa rouge de Carlos Serrano, à Madrid, en 1975« , pour l’album _ somptueux _ « Plossu couleurs Fresson » de 2007, pour le Théâtre de la Photographie et de l’Image, à Nice ;

et l’image superbissime des « Clés de Zanot, à Milan, en 2009 » , pour l’albummerveilleux _ « Couleurs Plossu : séquences photographiques 1956 – 2013 » de 2013, aux Éditions Hazan…

Cette fois-ci,

l’image _ saisie aux environs du Mont Mézenc _ légendée « Ardèche, France, 2012« , présente sur la couverture et en page 13 de ce nouveau _ sublime _ « Tirages Fresson » de 2020, aux Éditions Textuel,

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a commencé, d’abord par sa difficulté-étrangeté d’identification immédiate, par rencontrer mes interrogations   _ ;

renforcées, quant à son choix pour la couverture de l’album, par les plaisirs supérieurs, procurés _ du moins at first sight ! _ par plusieurs autres images,

listées

et dans ma première liste de « 13 images préférées« ,

et dans ma liste complémentaire de 22 autres

_ pour rappel de ces 2 listes : ...

Ma toute première appréciation de cette image des environs du Mont-Mézenc

_ une montagne de 1 753 mètres de hauteur située à la limite des départements de l’Ardèche et de la Haute-Loire _

a probablement pati, en effet, d’une première difficulté d’identification _ d’évidence immédiate _ 

de ce que donne précisément à regarder _ et identifier _ cette plossuienne image,

notamment par rapport à la fulgurance des si poétiques entrées

qu’offrent

et l’éblouissement du rouge _ un filtre merveilleux de la magicienne Circé !.. _ du sofa madrilène de Carlos Serrano, en 1975, à Madrid ;

comme par rapport à la douceur _ tranquille et quotidienne, mais puissante _ du charme poétique très efficace des toutes simples clés milanaises de l’appartement de Francesco Zanot, en 2009, à Milan.

Cependant, après ce premier recul d’adhésion de ma part,

et en revenant regarder un peu mieux cette image,

j’ai fini par reconnaître _ et apprécier _ la formidable finesse des innombrables tiges d’herbe frissonnantes, et jaunissantes _ un motif déjà apparu dans de précédentes somptueuses images de Plossu _, à la lumière d’un probable soleil d’automne, s’agitant sous les caresses un peu rudes du vent probablement glacé balayant ces sommets de montagne…

De même que je me suis à nouveau penché sur le mystère _ tout iconique, lui _,

au centre de l’image,

de cette toute ronde touffe vert sombre,

telle l’aréole d’un beau sein de la montagne même…

_ en pensant aussi à ce vers de Lorca, en 1928 : « Verde, que te quiero verde« 

Demain,

je re-regarderai avec la plus grande attention le détail des images qui auraient pu concurrencer celle-ci pour figurer en couverture de l’album ;

en me demandant ce qui a bien pu plaider, éditorialement, pour celle-ci

et contre celles-là…

À suivre, donc…

Ce jeudi 19 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la splendeur rayonnante de tendresse du Grand Motet lorrain « Lauda Jerusalem » de Henry Desmarest

25avr

La musique française du Grand siècle

est splendide

mais son goût certain de la tendresse fait que l’expression de la joie peut paraître modérée

par rapport à d’autres cultures musicales,

plus extraverties…

J’ai choisi ici un des Grands Motets lorrains de Henry Desmarest

(Paris, février 1661 – Lunéville, 7 septembre 1741),

un compositeur promis _ par sa formation _ aux plus brillants postes à la Cour

de Versailles ;

mais que de malheureux concours de circonstances

_ matrimoniales : il fut condamné à mort sur l’accusation d’avoir enlevé sa seconde épouse… _

conduisirent à l’exil de France :

à Bruxelles, en 1700, auprès du Gouverneur Général des Pays-Bas, l’électeur Maximilien-Emmanuel de Bavière ;

puis à Madrid, auprès du roi Philippe V, jusqu’en 1706 ;

puis à Nancy, à partir de 1707, à la Cour du Grand-Duc de Lorraine Léopold Ier…

Et j’ai choisi plus spécialement

le splendide Motet Lauda Jerusalem

dans l’interprétation des Arts Florissants, en 2000,

sous la baguette de William Christie,

dans le très beau CD Desmarest Grands Motets Lorrains ;

soit le CD Erato 8573 80223-2.

Une façon d’accéder à l’éclat de la jubilation française du Grand Siècle,

par un de ses plus brillants représentants…

Ce samedi 25 avril 2005, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : Luigi Boccherini, le trésor de la joie paisible

07avr

Luigi Boccherini (Lucques, 19 février 1743 – Madrid, 28 mai 1805)

est un compositeur étrangement mésestimé du grand public ;

alors qu’il est,

avec son quasi exact contemporain Joseph Haydn (Rohrau am Leitha, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809),

le fondateur merveilleux de la musique de chambre _ classique _ européenne.

Humble, et d’humeur paisible,

Boccherini a _ loin de tout, à Las Arenas de San Pedro _ créé une musique d’une extraordinaire vie tranquille,

rayonnante de joies douces et variées,

toujours extrêmement attachantes.

Pour saisir ici un peu de la vive saveur singulière de cette si belle musique,

j’ai choisi le double album _ ce sont des rééditions de 2 CDs parus en 2001 et 2003 _ Virgin Veritas 50999 0 96339 2 6, publié en 2011,

intitulé Boccherini String Quintets Guitar Quintets

d’Europa Galante sous la direction de Fabio Biondi ;

qui comporte le magnifique Quintette à cordes avec guitare « La Ritirata di Madrid », en ut majeur ;

ainsi que le piaffant Quintette à cordes avec guitare _ et castagnettes _ « Fandango », en ré majeur ;

et même le _ un peu trop _ fameux Menuet,

extrait du Quintette à cordes Op. 11 N°5 :

dont le _ petit _ malheur est focaliser sur lui seul l’œuvre entier si riche

de ce compositeur singulier

et tranquille…

Ce mardi 7 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Pierre Hantai : le connaisseur approfondi du monument considérable des Sonates de Domenico Scarlatti _ une réincarnation du génie musical du compositeur

13sept

Le CD Scarlatti. Sonates/6 de Pierre Hantaï

_ le CD Mirare  MIR422 _,

avec les 17 nouvelles sonates de Domenico Scarlatti (1685 – 1757)

qu’il nous offre,

est non seulement une nouvelle merveille discographique pour l’interprétation de la musique de ce compositeur vraiment extraordinaire,

mais un apport irremplaçable,

de la part de Pierre Hantaï lui-même

_ du fait de la profondeur de l’expérience acquise auprès de son arpentage minutieux (et génial !), année après année, des 555 Sonates en question _,

à la connaissance fouillée de cet étrange monument

_ en l’absence d’indications laissées par le compositeur lui-même, en accompagnement de ses Sonates (à la notable exception des 30 publiées (avec soin) par le compositeur à Londres en 1738, sous le titre d’Essercizi _

que constitue le presque massif de ces 555 Sonates,

par la note très détaillée _ signée de Pierre Hantaï _ qui nous est proposée aux pages 7 à 9 du livret,

sous le titre _ éminemment modeste _ de Quelques remarques sur la chronologie de l’œuvre de Scarlatti.

Pierre Hantaï y reprend et développe des analyses et constatations commencées à donner par lui-même dans les déjà très précieux livrets de ses précédents CDs scarlattiens :

C’est peu à peu et lentement en son œuvre, en effet, que la musique de Scarlatti s’épanouit et laisse de mieux en mieux éclater son irradiant génie _ qu’un Chopin (1810 – 1849) aura bien su relever et noter, comme le souligne Pierre Hantaï.


Pierre Hantaï, à la page précédente du livret, page 6, n’aura pas manqué d’étayer sa thèse d’une rencontre parisienne, « au printemps 1724, puis à l’été 1725 » entre Domenico Scarlatti et Jean-Philippe Rameau (1683 – 1764)

_ avec, à l’appui de ce fait, l’usage, par Rameau, de quelques brillantes et idiosyncrasiques innovations scarlatiennes, dans L’Egyptienne, La Poule ou Les Trois mains

Alors que Scarlatti, en sa sonate K 547, « intègre à profusion le fameux thème des Cyclopes » de Rameau…

Nul n’est besoin de préciser, en sus, que le génie de Domenico Scarlatti brille de mille feux sous les doigts merveilleux _ sans virtuosité gratuite ! _ de Pierre Hantaï en cette nouvelle pierre d’hommage au compositeur.


Comme si Domenico Scarlatti avait trouvé en Pierre Hantaï une incarnation nouvelle de son génie musical multiforme…

Ce vendredi 13 septembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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