Posts Tagged ‘radieux

Au bonheur des trouvailles (suite), la joie radieuse pure du classicisme apollinien de Joseph Haydn : le double CD Hyperion « Haydn String Quartets Op. 50″ du London Haydn Quartet, paru en 2016… Une douceur et une tendresse vraies qui font du bien…

16juil

En un moment bien difficile de deuil de mes amis les plus proches, Philippe, à Bordeaux, et Bernard, à Bidart,

et dans la pensée de la présence radieuse _ pour toujours, à jamais… _ de Marie-Claude et de Sylvie qui viennent physiquement de nous quitter,

le double CD Hyperion CDA 68122 « Joseph Haydn – String Quartets Op. 50 ‘Prussian’ » par The London Haydn Quartet _ enregistré à Dunwich (Suffolk) du 24 au 28 octobre 2014, par Catherine Manson et Michael Gurevich, violons, James Boyd, alto, et Jonathan Manson, violoncelle ; et paru pour Hyperion le 26 février 2016 _, vient apporter son un peu réconfortante douce et tendre compagnie musicale apollinienne, qui aide à un peu mieux respirer ce jour…

Presque comme illustration pratique de mon modeste article d’hier «  » sur ce que peut venir apporter d’un peu de douceur et de tendresse vraies la compagnie de la musique quand celle-ci est tout à fait à son meilleur…

Joseph Haydn (Rohrau-sur-la-Leitha, 31 mars 1732 – Vienne, 31 mai 1809) :

le bon pain de la vie, d’humeur positive souriante toujours égale _ tout spécialement en ses splendidement radieux Quatuors à cordes…

Ami fidèle, toujours présent. 

Les 6 Quatuors à cordes Op. 50, dits aussi « Quatuors Prussiens » :

écrits en 1787 et publiés la même année simultanément chez Forster à Londres et chez Artaria à Vienne _ l’édition de décembre 1787, à Vienne, est celle ici suivie par The London Haydn Quartet.

Et le dédicataire en a été le roi de Prusse Frédéric-Guillaume II, violoncelliste de talent.

De ce double radieux album Hyperion de ces 6 Quatuors Prussiens par The London Haydn Quartet

écouter ces extraits-ci (5′ 06) _,

m’enchantent tout spécialement

le n°1 en Si bémol majeur

et le n°6, dit « The Frog« , en Ré majeur.

Une musique apaisante et radieuse qui fait vraiment du bien…

Ce mardi 16 juillet 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un passionnant CD « Vers la flamme » de Severin von Eckardstein, avec un somptueux radieux comme jamais Opus 111, la 32e et dernière Sonate pour piano de Beethoven…

21déc

Ce jour,

découverte d’un passionnant CD « Vers la flamme » de Severin von Eckardstein _ le CD CAvI-Music 8553531 ; regarder et écouter (en allemand) ici le trailer de présentation de ce CD (d’une durée de 5′ 45) par l’interprète lui-même, quasi timidement et d’une voix douce…avec surtout un somptueux, très impressionnant, et radieux Opus 111, la 32e Sonate pour piano, en ut mineur, de Beethoven…

Cf, notamment, ce commentaire déjà significatif il y a deux jours, et sous le titre de « Transsubstantiation«  _ entre l’interprète à son piano et les successifs compositeurs à l’œuvre (dont lui-même pour une brève Improvisation de 3′ 26…), probablement… _, de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia :

TRANSSUBSTANTIATION

Autour de l’Opus 111, qui est un monde en soi _ c’est formidablement juste ! Quelle splendissime œuvre finale de Beethoven au piano !, déjà… _, Severin von Eckardstein organise une savante cosmogonie qui vécut d’abord comme programme de concert. Après l’épreuve de la scène, l’un des plus saisissants maîtres contemporains de l’instrument _ rien moins ! _ sera donc entré au b-sharp Studio de Berlin pour confier aux micros de Martin Kistner ce voyage équilibré entre deux pôles d’une même amplitude, l’ultime Sonate de Beethoven et son échappée cosmique, le propre arrangement par l’artiste _ en effet ! _ du moins idéalement pianistique des poèmes de Richard Strauss, Tod und Verklärung.

Pour le second pari gagné, l’élévation spirituelle encore un peu lisztienne du premier thème, le grand macabre de l’agonie où le pianiste fait entrer tout l’orchestre dans son piano, sont, sous son œil, saisissants _ voilà. Pour l’Opus 111, dès le Maestoso, le ton prophétique, puis l’éther _ génialissime _ de l’Arietta, proclament qu’il est peut-être temps pour lui, qui est si peu l’homme des intégrales, d’embrasser _ il en a la puissance comme titanesque, lui pourtant timide en sa parole… _ tous ces mondes que _ le titanesque explorateur en sa composition-créationBeethoven a réuni dans un univers.

Mais le piano ! Ce Bechstein _ D 282 _ à l’aigu à la fois criard et palot qui dépare les dernières mesures de Vers la flamme, il ne le transcendera vraiment que dans les proclamations et les anges rugissants du Regard de l’Eglise d’amour ou dans son improvisation méphistophélique qui semble répondre à Messiaen. Parfois trop d’idées nuisent à la musique.

LE DISQUE DU JOUR

Vers la flamme

Alexandre Scriabine
(1872-1915)


Vers la flamme, Op. 72


Richard Strauss (1864-1949)


Tod un Verklärung,
Op. 24, TrV 158 (arr. pour piano seul : Eckardstein)


Olivier Messiaen (1908-1992)


Regard de l’Eglise d’amour


Severin von Eckardstein (né en 1978)


Improvisation


Ludwig van Beethoven (1770-1827)


Sonate pour piano No. 32 en ut mineur, Op. 111

Severin von Eckardstein, piano

Un album du label CAvi-Music 8553531

Photo à la une : le pianiste Severin von Eckardstein – Photo : © Irène Zandel

Mais quel somptueux, radieux et tout à fait irrésistible Opus 111, nous est donné ici !..

Ce jeudi 21 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Post-scriptum :

Voici aussi le texte (en anglais) qui accompagne le trailer de présentation de ce CD par Severin von Eckardstein lui-même :

In this album I combine several important works from different eras that poignantly address the transition from the earthly to the transcendent _ tel est ainsi le propos. The title of the album is based on Scriabin’s small composition « Vers la flamme« . This work is contrasted with my arrangement of Richard Strauss’ orchestral work « Tod und Verklärung« , Messiaen’s « Regard de l´Eglise d’amour » and an improvisational transition _ par Severin von Eckardstein lui-même _ to Beethoven’s Sonata op. 111.

Scriabin had a fascination with “fire” and often used it as an image of how one should experience art. In his opinion, every musical event should trigger a kind of “firestorm” that leads people to salvation. What’s particularly exciting for me as a pianist is that Scriabin writes few dynamic symbols into the score, and he basically gives the pianists a lot of freedom _ voilà. That’s why I decided to record the ending “pianissimo”. This logically develops directly from Scriabin’s message : After an outsized power of sound in the introduction to the finale, Scriabin slowly begins to reduce this dense, powerful earthly resonance. To loosen the grounding…

I see Beethoven’s last sonata as the work of an old man who is marked by life and who at the same time draws a final conclusion from it _ oui. The work appears to be age-related and therefore quite compact and authoritative _ en effet. On the other hand, it was precisely through this deep gray seriousness and mercilessness that Beethoven reached a point at which he suddenly freed himself _ voilà _ from his typical objective monumentality _ oui _ and, almost unintentionally – or at least intentionally, we don’t know – granted a deep insight into him as a human being. It seems to me like a fusion of the personal and the impersonal on a higher level. That’s exactly what I’m trying to achieve in terms of sound. It is about inner distance and yet a compact, uncompromising access.

For Strauss, unlike Beethoven, it is not about sublimity, but about earthly struggle, about extreme situations. In the orchestra there are these strongly energetic Sturm und Drang phases and then this sudden collapse. This is all very clearly described. It is dark and tragic, these are elements that particularly appeal to me. I like these obscure tones on the piano. With this transcription I wanted to add something very personal of myself _ voilà _ to this program.

Messiaen fascinated me from the start with his natural but never aggressive sound power. Similar to Beethoven, even in the 20th century he was able to use an universal, almost impersonal sound language to create a large, clear space in which cardinal human emotions could unfold unadulterated. The “Contemplation on the Church of Love” is a mental condensation of the previous cycle. Almost like Mahler, the piece begins with a depiction of the rough, primal elements of nature and their anarchy, but at the same time under the control of a benevolent superior power (may it be God), from which an indescribable pull emanates, into which we humans can almost let ourselves fall. You can feel right from the start that the chaotic image already has a huge unifying force that continues to assert itself.

Maxim Emelyanychev en état de grâce, sur un pianoforte Conrad Graf, dans le 23e Concerto K. 488 de Mozart, avec son plus que jamais magnifique orchestre il pomo d’oro…

03fév

C’est un Maxim Emelyanychev en véritable état de grâce, sur un splendide pianoforte Conrad Graf, dans le 23e Concerto K. 488 de Mozart, et conduisant son décidément merveilleux orchestre il pomo d’oro,

que vient nous proposer un transcendant album inaugural _ Aparté AP 307 _, intitulé « the beginning and the end », d’une mieux que prometteuse intégrale à venir des 41 Symphonies de Mozart _ avec ici la (toute première)  Symphonie n°1 K. 16 et la (dernière) Symphonie n°41 (« Jupiter« ) _,

comportant aussi, pour chaque parution de 2 Symphonies, un bonus,

tel ici ce sublime, radieux et merveilleusement intime tout à la fois, Concerto n°23 ;

à preuve, ici, cette extraordinaire vidéo (de 6′ 39) du sublime adagio…

Avec aussi l’assentiment de Jean-Charles Hoffelé, en son excellent article « Le petit disque rouge » d’avant-hier 1er février : 

LE PETIT DISQUE ROUGE

On n’y prendrait pas garde, l’éditeur ayant fait abus de discrétion, mais c’est bien le premier volume d’une nouvelle intégrale _ voilà! _ des symphonies de Mozart que je tiens dans mes mains, petit disque rouge logué d’un M graphique.

Surprise, Nicolas Bartholomée a confié ce projet au génie polymorphe de Maxim Emelyanychev, aussi à l’aise chez Haendel (sa Theodora, ici) que chez Beethoven : pour le même label, rappelons sa stupéfiante Eroica.

Sa battue vive, son sang neuf _ oui ! _ irrigue la première et la dernière symphonie, la K. 16 jouée comme une ouverture d’opéra, donne le signal d’un disque festif _ c’est cela ! _, dont l’apothéose, une Jupiter tonnante _ oui _, créera la stupeur.

Pourtant, la perle du disque _ nous y voici ! _ est ailleurs, pas une symphonie, mais un concerto. Dans sa note d’intention, Maxim Emelyanychev indique qu’à chaque volume une œuvre choisie hors du corpus symphonique viendra faire diversion _ si l’on peut dire ainsi…

Le voilà qui s’assoit au clavier de la belle copie d’un Conrad Graf signée par Chris Maene pour envoler _ voilà ! _ un jouissif _  oui !23e Concerto, solaire _ oui _, irrésistible d’élan _ oui ! _ et de fantaisie _ et de tendresse aussi _, Allegro élégant, brodé de nostalgies, Andante tendre _ voilà ! _ avec des airs de sérénade, Finale qui court la poste _ comme cela se doit… _ et où bondit Cherubino, quelle fête ! _ fête splendide, voilà !

Vite la suite, et d’autres concertos !

LE DISQUE DU JOUR

Wolfgang Amadeus Mozart(1756-1791)


The Symphonies, Vol. 1: the beginning and the end


Symphonie No. 1 en mi bémol majeur, K. 16
Concerto pour clavier et orchestre No. 23 en la majeur, K. 488
Symphonie No. 41 en ut majeur, K. 551 « Jupiter »

il pomo d’oro
Maxim Emelyanychev, pianoforte, direction

Un album du label Aparté AP307

Photo à la une : le pianofortiste et chef Maxim Emelyanychev – Photo :
© DR

Un CD de bonheur mozartien tout simplement magistral !

Et qui vient nous extraire, au moins le temps de son écoute, de la morosité adipeuse de ce pauvre hiver-ci…

Un CD indispensable, donc !!!

Ce vendredi 3 février 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

La soie charnelle des Wesendonck Lieder de Jessye Norman en concert à Salzbourg, le 6 août 1991

05sept

Le 22 août dernier, sur son site Discophilia, Jean-Charles Hoffelé chroniquait,

sous le titre JESSYE CHEZ MOZART (MAIS SANS MOZART),

le CD Orfeo C 926 161 B,

d’un récital, à Salzbourg, le 6 août 1991, de la superbe Jessye Norman,

accompagnée au piano par le chef James Levine.

Le programme de ce récital est excellent,

mais son clou est sans conteste l’interprétation par la grande Jessye Norman

des cinq sublimes Wesendonck Lieder, de Richard Wagner.

Voici l’article :

JESSYE CHEZ MOZART (MAIS SANS MOZART)

All mein Gedanken qui ouvre ce récital salzbourgeois _ chez Mozart, donc… _ est une surprise : la grande voix essaie de s’y faire légère, mais non, même surveillée, la petite vocalise manque du piquant qu’une Hilde Güden lui donnait. Pourtant, comment ne pas entendre que les gloires du timbre, la pulpe des mots, les lignes radieuses _ oui, oui, oui _ trouvent aussi toute la lyrique de Richard Strauss ?

Le plus beau de ce concert _ oui !!! _ reste les Wesendonck-Lieder, James Levine infusant dans son piano des sortilèges maritimes qui inspirent à Jessye cette Isolde qu’elle n’osa pas.

Pour elle comme pour lui, des retrouvailles avec le Festival de Salzbourg qui les avait déjà accueillis pour une autre soirée placée sous le signe de Wolf, mais égrénant aussi quelques Debussy : c’est que Jessye ne résistait pas au plaisir de chanter en français, et cette fois, elle aura été chercher le très rare avec cinq des six mélodies de l’Opus 65 de Tchaikovski, merveille si peu courue.

Puis elle ose les charges et les fantaisies salées des Brettl-Lieder du Schönberg de cabaret, cycle qu’elle chérissait, et il faut entendre comment Levine lui accompagne cela ! Deux bis, Zueignung, radieux, puis façon ogresse, la Habanera de Carmen.

On en redemande ! _ oui.

LE DISQUE DU JOUR


Richard Strauss
(1864-1949)


All mein Gedanken, mein Herz und mein Sinn, Op. 21 No. 1
Nachtgang, Op. 29 No. 3
Du meines Herzens Krönelein, Op. 21 No. 2
Allerseelen, Op. 10 No. 8
Ständchen, Op. 17 No. 2
Zueignung, Op. 10 No. 1

Piotr Ilyitch Tchaikovsky (1840-1893)


6 Mélodies, Op. 65, TH 108 (4 extraits : Nos. 1-3, 6)


Richard Wagner (1813-1883)


5 Gedichte für eine Frauenstimme, WWV 91 “Wesendonck-Lieder”


Arnold Schönberg (1874-1951)


Brettl-Lieder


Georges Bizet (1837-1875)


L’amour est un oiseau rebelle (extrait de « Carmen, WD 31 »)

Jessye Norman, soprano
James Levine, piano


Enegistré à Salzbourg le 6 août 1991

Un album du label Orfeo C926161B

Photo à la une : la soprano Jessye Norman – Photo : © DR

 

Ce samedi 5 septembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le romantisme radieux du Concerto pour violon de Johannes Brahms par David Oistrakh et Franz Konwitschny dirigeant la Staatskapelle de Dresde en 1954

11juin

En hommage à notre amie Simone Rey, née Spéraber

(Poudenx, 1919 – Guéthary, 2 décembre 2014).

C’est notre chère amie luzienne, Simone Rey,

excellente pianiste et très fine mélomane,

qui m’a fait découvrir, sur disque noir,

l’interprétation radieuse du magique Concerto pour violon en ré Majeur, opus 77, de Johannes Brahms

(Hambourg, 7 mai 1833 – Vienne, 3 avril 1897),

par l’impérial David Oistrakh

(Odessa, 30 septembre 1908 – Amsterdam, 24 octobre 1974)

et la Staatskapelle de Dresde

dirigée par le très grand Franz Konwitschny

(Fulnek, en Moravie, 14 août 1901 – Belgrade, 28 juillet 1962) ;

soit le CD DG 423 399-2,

enregistré à Berlin en février 1954.

Une merveille d’interprétation

de ce chef d’œuvre de la musique romantique ;

composé par Brahms pour son ami le violoniste virtuose Joseph Joachim,

achevé l’été 1878,

et créé à Leipzig le 1er janvier 1879 par Joseph Joachim, au violon,

et Johannes Brahms lui-même à la tête de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig.

En voici le podcast.

Une impériale splendeur !

Ce mercredi 10 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Chercher sur mollat

parmi plus de 300 000 titres.

Actualité
Podcasts
Rendez-vous
Coup de cœur