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Le fabuleux concert Bach (BWV 593, 528, 530 et 564) de l’exceptionnel Benjamin Alard à l’orgue Dominique Thomas de l’église Saint-Vincent de Ciboure le dimanche 6 octobre dernier…

16oct

C’est un très inopiné concours de circonstances _ une panne de voiture et une réparation qui a pris 12 jours… _ qui m’a contraint à d’un peu forcées vacances luziennes, mais qui m’a permis, entre autres plaisirs de ce séjour automnal en ce si beau pays basque, d’assister _ en compagnie de mon ami d’enfance (et très mélomane) Bernard Brevet, qui réside à Bidart, après un délicieux repas en une ferme-auberge, Auzkia, située aux Aldudes, un peu plus loin que Saint-Étienne-de-Baïgorry, là où à l’invitation de l’organiste titulaire de l’orgue Rémi Mahler (inauguré en 1999), Jean-Claude Zehnder (1941 – 2021), Benjamin Alard a enregistré son beau CD Hortus 045 « Andreas Bach Buch« , du 27 au 31 octobre 2005 ; ce CD comportait aussi des œuvres pour clavecin ; tout cela en présence aussi des organistes Jesus et Françoise Martin-Moro et de mon amie claveciniste Élisabeth Joyé, je le remarque… _ à un enchanteur concert de Benjamin Alard à l’orgue Dominique Thomas _ construit en 2014 _ de l’église Saint-Vincent de Ciboure _ et à la très excellente initiative de l’Association Les Orgues d’Urrugne, et Françoise Martin-Moro présentant lumineusement le concert… _ consacré à un superbe programme excellemment constitué de 4 œuvres passionnantes de Johann-Sebastian Bach :

_ le Concerto (d’après Antonio Vivaldi) en la mineur BWV 593, qui ouvre en ivresse jubilatoire le concert ;

_ la Sonate en trio n°4 en mi mineur BWV 528, d’une difficulté phénoménale destinée à la formation, par son père, du fils aîné Wilhelm-Friedemann Bach ;

_ la Sonate en trio n°6 en sol Majeur BWV 530 _ remarque similaire _ ;

_ la Toccata, Adagio et Fugue en ut majeur BWV 564 _ probablement l’acmé sublime de beauté, et très originale, avec cet Adagio glissé entre la Toccata et la Fugue, de ce concert de Benjamin Alard ce soir-ci à Ciboure…

Le public, nombreux et très attentif dans la nef faisant face à l’autel baroque de l’église, et tournant donc le dos à l’orgue situé au fond de l’église, à l’étage, bénéficie, face à lui, un peu en avant de l’autel, d’un grand écran sur lequel il suit, absolument fasciné, en plus de la splendeur magistrale de la musique ainsi que de l’instrument idoinement adéquat de Dominique Thomas _ construit en 2014 _, par la gestuelle ultra-virtuose des mains et des pieds virevoltants de l’organiste au seul service _ et c’est sur cela qu’il faut bien sûr absolument insister ! _ du naturel le plus immédiatement évident et enthousiasmant, jubilatoire, de ces profondément belles œuvres de Bach _ que Benjamin Alard a très gentiment pris soin aussi de très simplement présenter, l’une après l’autre, au préalable, en leur détail… _ :

admiration éperdue !!!

Un concert inoubliable !!!

 

En conclusion duquel Benjamin Alard a dédié le choral de Bach « Aus Tiefer Not » BWV 686, sur le thème du « De Profundis« , à Jean-Claude Zehnder (Winterthur, 31 décembre 1941 – 7 juillet 2021)…

Ce mercredi 16 octobre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

En post-scriptum à cet article,

ce courriel-ci adressé cet après-midi même de mon retour à Bordeaux en remerciement à Benjamin Alard :

Cher Benjamin,

 
c’est seulement ce mercredi 16 octobre que, de retour à Bordeaux, ma voiture enfin réparée,
je retrouve mon ordinateur et vous écris,
avant de rédiger un compte-rendu plus précis de ce fabuleux concert d’orgue Bach à l’église Saint-Vincent de Ciboure, du dimanche 6 octobre dernier…
Je recopie le courriel que je viens d’adresser à une amie qui m’a demandé de l’aider à la relecture d’un roman autobiographique présentement en chantier.
Simplement parce que je lui parle de vous _ elle est aussi mélomane _ et de ce magique concert de Ciboure !
Voici donc ce passage qui vous concerne :
«  Et puis merveilleuse surprise d’un fabuleux concert d’orgue Jean-Sébastien Bach à l’église Saint-Vincent de Ciboure dimanche 6 octobre par le fabuleux Benjamin Alard…
 
En allant prendre mon café au Bar de la Marine, Place Louis XIV à Saint-Jean-de-Luz, vers 8h le dimanche matin, mon regard croise une affiche annonçant ce concert d’orgue pour 18h à Ciboure ce dimanche-là !!!
 
À ce concert, plusieurs caméras filmaient les mains et les pieds de cet extraordinaire claviériste, ajoutant l’image à son jeu musical fabuleux.
Un des plus beaux concerts auquel il m’a été donné d’assister : grâce à cette miraculeuse panne de voiture qui m’a inopinément immobilisé à Saint-Jean-de-Luz…
J’avais manqué Benjamin Alard qui tenait l’orgue de Sainte-Croix de Bordeaux aux obsèques de Jacques Merlet, le jeudi 7 août 2014.
Cf ce que j’en disais, au passage, en mon article du 31 août 2014 «  » :
« J’ai aperçu Benjamin Alard au moment où il allait monter à la tribune, mais, si je ne lui ai pas parléil filait vers l’escalier… _,

je dois dire que j’ai beaucoup aimé son hommage musical, splendide sur cet orgue Dom Bedos,
pour la renaissance duquel Jacques a pas mal œuvré
 _ et c’est là un euphémisme…


J’en dirai un mot à l’amie Elisabeth Joyé
 »…

Je suis donc allé saluer Benjamin Alard à la fin de ce merveilleux concert de Ciboure ce 6 octobre dernier,
je me présente à lui, lui parle de son premier producteur de CDs (Alpha), notre ami Jean-Paul Combet _ j’ai été de l’aventure d’Alpha créé par Jean-Paul, dès 1997-98… _,
et de sa professeur de clavecin, notre amie Élisabeth Joyé
_ je tournais les pages des partitions d’Élisabeth à Saint-Michel-en-Thiérache au mois d’août 1995, pour le CD Virgin Veritas « Jean de La Fontaine – Un Portrait musical » de La Simphonie du Marais et Hugo Reyne.
Pendant que Pierre Hantaï, sur un clavicorde, berçait leur fils dans un couloir de l’abbaye qui nous accueillait… Que de somptueux souvenirs !
J’étais à 90 % l’auteur du programme de ce CD La Fontaine, et à 100% l’auteur du texte du livret…
Et quelle est ma surprise quand Benjamin me répond qu’il se souvient bien qu’Élisabeth lui a parlé plusieurs fois de moi
_ plusieurs fois, en effet, j’avais prié Elisabeth de saluer de ma part Benjamin Alard, que j’admire tout particulièrement ; outre les articles que je consacre régulièrement sur ce blog « En cherchant bien«  à ses merveilleux coffrets Bach pour Harmonia Mundi, voici un lien à ce bref article-ci, en date du 17 janvier 2023 : « «  _ ;
et qu’Élisabeth se trouve présentement au Japon, et rentre à Paris le jeudi 10 octobre…
Benjamin est aussi sympathique et simple dans la vie qu’il est splendide de naturel et d’évidence au concert comme au disque
_ il en est au 9e coffret de son intégrale des claviers (clavecin, orgue, clavicorde) de J-S Bach… »
 
 
Voici aussi un lien au podcast de mon entretien avec Marcel Pérès au salon Albert Mollat le 12 décembre 2015 « Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet », d’une durée de 64′ :

Marcel Pérès, Les Muses en dialogue _ hommage à Jacques Merlet (64’), le 12 décembre 2015.
Même si Marcel Pérès y parle trop peu, à mon goût, de Jacques Merlet
Jean-Paul Combet et moi-même avions rendu visite à Jacques Merlet au tout début de son traitement, à Bordeaux-Eysines, après son AVC…
Voilà pour commencer
Avant l’article que je vais bien sûr consacrer sur mon blog à ce fabuleux concert Bach de Ciboure
Bien à vous, cher Benjamin,
Francis Lippa, à Bordeaux

L’Ensemble Diderot de Johannes Pramsohler et le label Audax poursuivent hyper-brillamment leur exploration audacieuse et magnifiquement incarnée du répertoire de chambre du Baroque du XVIIIe siècle : aujourd’hui, leur très beau CD « J. G. Goldberg – W. F. Bach – Trio Sonatas »…

13déc

Sans nulle annonce médiatique parue à ce jour,

l’Ensemble Diderot, de Johannes Pramsohler _ constitué ici de Johannes Prahmsohler et Roldan Bernabé, violons, Gulrim Cho, violoncelle, et Philippe Grisvard, clavecin _  et le label Audax, poursuivent très brillamment leur exploration audacieuse et magnifiquement incarnée du répertoire de chambre du Baroque du XVIIIe siècle européen

_ cf mes 11 articles précédents des 13 mai 2018 (« « ), 2 août 2018 (« « ), 26 juin 2019 (« « ), 14 juillet 2019 (« « ), 11 août 2019 (« « ), 15 octobre 2020 (« « ), 7 décembre 2021 (« « ), 31 décembre 2021 (« « ), 13 juillet 2022 (« « ), 16 juillet 2023 (« « ) et 29 octobre 2023 (« « )… _ :

leur tout récent CD « J. G. Goldberg – W. F. Bach – Trio Sonatas » _ le CD Audax ADX 11203, avec quatre Sonates en Trio de Johann-Gottlieb Goldberg (Dantzig, 14 mars 1717 – Dresde, 13 avril 1756), et une Sonate en Trio de Wilhelm-Friedemann Bach (Weimar, 22 novembre 1710 – Berlin, 1er juillet 1784) ; un CD enregistré à Toblach du 12 au 15 janvier 2022 _ est une nouvelle réussite musicale et discographique absolue :

quels Goldberg !

Un superbe travail de fond !!!

Ce mercredi 13 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un atelier familial Bach jubilatoirement effervescent : ce que nous en révèle de merveilles en gestation le flamboyant CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach » du magnifique magistral Francesco Corti

07mai

C’est le double CD « Winged Hands _ The Eight Great Suites & Overtures _ George Frideric Handel » Arcana A499 _ enregistré à Lonigo en février 2021 _,

qui m’a fait _ enfin ! _ découvrir _ comment avait-il échappé jusqu’alors à mon attention ?.. _ et admirer ce prodigieux musicien _ un génie de l’interprétation la plus vivante et la plus juste ! _ qu’est l’arétin Francesco Corti _ toscan, il est né à Arezzo en 1984.

Et le très vif plaisir de ce splendide CD Handel m’a conduit à rechercher illico presto à me procurer le précédent CD _ enregistré à Crema en mai 2019 _ de ce claveciniste toscan, paru peu avant, lui aussi, chez Arcana :

le CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach« , soit le CD Arcana A480.

Et je dois dire que, à l’écoute en boucle de cette nouvelle galette discographique, je suis confondu d’admiration devant, ici et à nouveau, autant de présence, de vie…

ainsi que de la plus parfaite justesse de compréhension tellement intime des œuvres si merveilleusement interprétées

par ce splendide maître _ d’à peine 35 ans lors de l’enregistrement de ce sublime CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach« _ qu’est Francesco Corti.

Vite, vite, découvrir de précédentes réalisations discographiques de cet interprète prodigieux !!!

Quels sont donc les secrets de cette subjuguante maestria musicale de Francesco Corti ?…

Et pas seulement dans l’interprétation de Bach

que, déjà, j’éprouve _ jusqu’à ce point ! _ la bien peu banale impression de percevoir en vérité pour la première fois ! _ rien moins !..

Voilà ! 

Avec ce naturel, cette fluidité, cette joie

à la fois si profonde en même temps que très légère, en sa douce mais magistralement affirmée si juste intensité…

Et c’est vraiment stupéfiant de ressentir cela,

et à ce degré et hauteur-là…

Quelle maestria,

mais qui s’efface complètement au plus grand service de l’œuvre elle-même ! Et rien qu’elle !

Comme quoi le medium de l’interprétation, ici musicale _ et que ce soit au concert ou au disque _,

constitue un décisif maillon déclencheur et passeur de la rencontre-perception vraie avec une œuvre

demeurée, elle, et jusqu’à nous, sur du simple et fragile _ et quasi muet, pour qui ne sait pas, ou sait mal, le lire vraiment _ papier…

Magique transfiguration-réincarnation de l’interprétation quand elle sait confiner au génie…

_ et sans le moindre m’as-tu vu – l’ai-je bien descendu ?, que l’on m’entende bien !..

Une dernière remarque à propos de ce stupéfiant et si évident CD « Little Books _ Johann-Sebastian Bach » de Francesco Corti :

au-delà de la magistrale grâce inouïe de cette interprétation de Francesco Corti ;

et du choix de l’instrument lui-même, un magnifique clavecin du facteur Andrea Rastelli (de Milan, en 1998) d’après un Christian Vater  (de Hanovre, en 1738)

_ et sans rien dire de la parfaite prise de son de ce CD Arcana _ ;

il me faut ici souligner que c’est l’art même de composer le programme (inédit) de ce disque

qui lui aussi est tout simplement merveilleux :

en plus de 5 chefs absolus d’œuvre de Johann-Sebastian Bach lui-même en son atelier de musique,

que sont les BWV

815a (un Prélude _ à visionner et écouter ici _),

815 (un tout premier état de la Suite française n°4 en mi majeur),

998 (un Prélude, Fugue et Allegro en mi majeur),

992 (le Capriccio sopra la lontananza del fratello dilettissimo en si majeur)

et 691 (la transcription du chant « Wer nun den lieben Gott lasst walten« )

Francesco Corti a admirablement choisi aussi,

pris au sein de ces si précieux pour nous « Petits Livres » de musique manuscrits constitués par Johann-Sebastian Bach pour son propre usage et celui des membres de sa famille _ au premier chef son fils aîné Wilhelm-Friedemann, et sa seconde épouse Anna-Magdalena, mais bien d’autres encore… _,

les superbes pièces suivantes de compositeurs qui ont retenu, à un titre ou un autre, mais toujours musicalement, l’attention de Bach :

de son prédécesseur à Saint-Thomas de Leipzig Johann Kuhnau (1660 – 1722) :

la très belle et inspirante Suonata Quarta (extraite des 6 Sonates bibliques) « Hiskia agonizzante  e risanato » ;

de Johann-Adolf Hasse (1699 – 1783) :

l’amusante et distrayante _ »une chansonnette« , disait fort justement Bach… _ Polonaise en sol majeur BWV-Appendice 130 ;

de son maître, à Lunebourg, le grand Georg Böhm (1661 – 1733) :

le grandiose et éblouissant Prélude en sol mineur,

suivi ici de la Fugue et du Postlude qui l’accompagnent ;

de l’admiré maître français François Couperin (1668 – 1733) :

le tendre Rondeau « les Bergeries », extrait du « Second Livre des Pièces de Clavecin« , en si majeur BWV Ans. 183 ;

et de son très cher ami _ et parrain de Carl-Philipp-Emanuel…Georg-Philipp Telemann (1681 – 1767), transcrite ici, et merveilleusement, par Bach pour le clavecin seul :

cet autre chef d’œuvre absolument splendide et rayonnant de joie qu’est l’Ouverture pour orchestre en mi majeur TWV 55:Es4.  

Chapeau, l’artiste,

Francesco Corti !!!

Tout coule de source _ la source Bach… 

Et bien sûr à suivre…

Ce samedi 7 mai 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un voyage dans l’Allemagne baroque musicale, de Johann-Kaspar Fischer (1656 – 1746) à Johann-Balthasar Kehl (1725 – 1778)

30août

Ce soir, l’actualité discographique nous donne l’occasion d’un très intéressant voyage musical dans l’Allemagne baroque du XVIIIème siècle…

Avec un CD du label Encelade _ ECL 2002 _ intitulé « Ich schlief, da träumte mir« , par la claveciniste Anne-Marie Dragosits ;

que nous présente, sur son site Discophilia, un article de Jean-Charles Hoffelé, intitulé, lui, « Visages du sommeil« ,

 

autour d’œuvres de 7 compositeurs,

allant de Johann-Kaspar Fischer (1656 – 1746) à Johann-Balthasar Kehl (1725 – 1778),

en passant par Johann Kuhnau (1660 – 1722), Christoph Graupner (1683 – 1760),

et Johann-Sebastian Bach (1685 – 1750) et ses fils Carl-Philipp-Emanuel (1714 – 1788) et Wilhelm-Friedemann (1710 – 1784)

VISAGES DU SOMMEIL

Les rêves tendres, la mort, les voluptés du repos, les abîmes des songes noirs, Anne Marie Dragosits conduit les splendeurs de son grand Clavecin Zell dans le monde entre baroque et Aufklärung, où se pressent toutes les contradictions _ ou variétés _ du XVIIIe siècle.

L’idée même de sommeil renvoie à la tragédie lyrique  _ dont l’Atys de Lully... _ et à l’omniprésence du style français _ oui ! _ dévié de l’art des luthistes _ oui _ qui se prolonge dans les œuvres des clavecinistes allemands, Christoph Graupner en tête, dont l’abondante œuvre de clavecin mériterait _ assurément ! _ d’être plus courue, et qui fait entendre cette persistance dont son Sommeille de la Suite « Febrarius » ou dans celui de la Partita VII, alors que Johann Kuhnau, dans sa Sonata quarta compose un lamento qui pourrait être tiré d’une cantate italienne : cette Hiskia agonizante e risanato semble venir d’une autre planète, anticipant sur les sonates narratives qui feront la fortune de Dussek.

Entre deux mondes donc, cette claveciniste sensible et brillante dévoile les feux du grand clavecin signé par Zell en 1728 et restauré par Martin Skowroneck en 1973 – l’instrument est pieusement conservé au Musée de Hambourg -, éblouissant ce répertoire rare de ses couleurs si vives, faisant chanter les polyphonies dans ses registres contrastés, animant dans le foisonnement de sa richesse harmonique les libertés et les inventions _ en effet _ de tout un pan de l’histoire de la littérature du clavecin.

Si elle goûte tant la variété que lui autorisent ces disques aux programmes transversaux, oserait-elle revenir à un album monographique ? – après tout, elle l’a bien fait voici quelques lustres pour Froberger – et toujours sur ce Zell miraculeux, elle pourrait nous offrir tout un disque consacré à Johann Caspar Fischer ? La grande Passacaille de la Suite « Uranie », qu’on croirait tirée d’un opéra de Lully, le commande _ Johann-Kaspar Fischer étant un des tout premiers compositeurs allemands à diffuser en Allemagne le grand style des tragédies lyriques de Lully.

LE DISQUE DU JOUR

Ich schlief, da träumte mir

Carl Philipp Emanuel Bach(1714-1788)
La Stahl & La mémoire raisonnée (Nos. 25 & 30, extraites des « Petites Pieces per il cembalo solo, Wq. 117 »)
An den Schlaf, Wq. 202
Variations sur « Ich schlief, da träumte mir »


Wilhelm Friedemann Bach (1710-1784)
Réveille, F. 27
Fantasia, F. 15


Christoph Graupner (1683-1760)
Sommeille (extrait de la Suite « Febrarius », GWV 110)
Sommeille (extrait de la Partita VII, GWV 107)


Johann Kaspar Fischer (1656-1746)
Musicalischer ParnassusSuite No. 9 « Uranie »
(3 extraits : I. Toccata, IV. Sarabande, XI. Passacaglia)


Johann Sebastian Bach (1685-1750)
Praeludium (Harpeggiando) en ut majeur, BWV 921
Komm süßer Tod (extrait du „Musicalisches Gesang-Buch, de Schemelli, 1736)


Johann Kuhnau (1660-1722)
Suonata quarta, « Hiskia agonizzante e risanato »


Johann Balthasar Kehl (1725-1778)
Wie schön leuchtet der Morgenstern

Anne Marie Dragosits, clavecin…

Un album du label L’Encelade ECL2002

Photo à la une : la claveciniste Anne Marie Dragosits – Photo : © DR

Ce lundi 30 août 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

La musique d’harmonie de Haydn et des fils Bach, aussi jubilatoire que celle de Mozart

29juil

La musique d’harmonie de Mozart est _ toute entière ! _ enthousiasmante.

Celle des fils Bach _ ici Wilhelm Friedemann et Carl Philipp Emanuel _ 

et celle de Joseph Haydn, aussi.

Tout particulièrement quand elles sont interprétées,

comme en ce double CD Trios for Oboe, Bassoon and Piano,

le double CD  Sony 19075820812,

par Maurice Bourgue, hautbois, Sergio Azzolini, basson, & Kimiko Imani, piano.

Les instruments ne sont certes pas des instruments anciens,

mais la rythmicité très entraînante du jeu des trois instrumentistes _ et tout spécialement celui de la pianiste _

emporte très juyeusement notre pleine adhésion…

A nouveau un disque épatant,

de rafraîchissante et allègre fête d’été…

Ce dimanche 29 juillet 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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