Posts Tagged ‘Federico Mompou

En poursuivant ma lecture enchantée du « Livre des amis » de Jean Clair, en son écriture splendide de lucidité, justesse et poésie…

23fév

En poursuivant ma lecture enchantée du « Livre des amis » de Jean Clair,

dont j’avais dernièrement rendu compte en mon article du 11 février dernier « « 

_ mes articles précédents dataient du 24 janvier « « , du 26 janvier «  » et du 28 janvier « « ... _,

je viens, ce vendredi 23 février 2024, d’en lire 8 nouveaux articles,

et dans cet ordre-ci de lecture :

_ l’article absolument magnifique (!), de 1993, « Équilibres et envols« , consacré à l’œuvre de la sculptrice Roseline Granet (1936)

_ le très bel article, mâtiné de mélancolie, de 2011, « Philippe Roman en Engadine« , consacré à l’œuvre du peintre Philippe Roman (1927 – 1999)

_ l’article assez intrigant, de 1992, « Speculum mundi« , consacré à l’œuvre du peintre Paolo Vallorz (1931 – 2017)

_ l’article, de 2018, « Les Vies silencieuses », consacré à l’œuvre du peintre Xavier Valls (1923 – 2006) _ et qui m’évoque l’extraordinaire, et catalan, lui aussi, Federico Mompou, un compositeur à nul autre pareil…

_ le passionnant et très éclairant article, de 1981, « Réflexions sur la sculpture à propos et en l’honneur de Joseph Erhardy« , sculpteur (1928 – 2012), 

_ l’article, de 2008, « La Brûlure de l’encre« , consacré à l’œuvre du peintre Pierre Alechinsky (1921)

_ l’article, une analyse magnifique, de 2003, « Kairos. La notion de moment décisif dans l’œuvre de Cartier-Bresson« , consacré à Henri Cartier-Bresson (1908 – 2004), photographe 

_ l’article, de 1982, « Petite métaphysique de la photographie« , consacré lui aussi à l’œuvre de Henri Cartier-Bresson (1908 – 2004)

L’écriture de Jean Clair y est constamment splendide de lucidité , de poésie, et, bien sûr, de justesse…

À suivre…

Ce vendredi 23 février 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

A propos de Mompou : rechercher des interprétations enthousiasmantes de ses « Cançons » de braise glacée…

29déc

L’enthousiasme suscité avant hier _ cf mon article « «  _ par l’interprétation par Marianne Crebassa, mezzo-soprano, en son CD Erato « Séguédilles« , du merveilleux radieux « Combat del somni« ,

m’a incité à aller fouiller dans les coins et recoins des rangées et piles de ma discothèque personnelle afin de re-dénicher quelque interprétation d’autres « Cançons » de Federico Mompou…

Et de fait, j’ai réussi à mettre la main au moins sur le CD Naxos 8.573099 « Mompou – Complete Songs -1 » _ un CD paru le 1er février 2015 _, interprété par la soprano Martha Mathéu et le pianiste Jordi Maso, tous deux catalans,

dont fait partie, en ouverture même de ce CD, ce chef d’œuvre marquant qu’est ce sublime « Combat del somni« .

Hélas,

l’incarnation fait ici assez cruellement défaut à l’interprétation de la chanteuse, Martha Mathéu, dont le filet de voix manque par trop de chair, et dont l’intonation demeure bien confuse.

Et c’est rédhibitoire.

À quand donc une intégrale satisfaisante, que dis-je ? entousiasmante !, de cet important volet-voix de l’œuvre si singulière et profonde, si prenante en sa manifeste humilité et sobriété _ de braise quasi glacée… _, du sublime Mompou ?.. 

Et l’on comprend que le barcelonais Federico Mompou (1893 – 1987) ait pu mettre en musique quelques beaux poèmes de son voisin _ et contemporain _ sensuel sétois Paul Valéry (1871 – 1945) :

« Ce toit tranquille où marchent des colombes« …

Ce vendredi 29 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Federico Mompou, compositeur aussi de mélodies : le « Combat del somni » du superbe album « Séguédilles » de Marianne Crebassa…

27déc

Non, Federico Mompou (Barcelone, 16 avril 1893 – Barcelone, 30 juin 1987) n’a pas composé seulement des œuvres pour piano, mais, par exemple, aussi, et notamment, des mélodies, tout aussi splendides et singulières que sa très marquante subtile musique pour piano,

tel le transcendant « Musica callada » _ cf en tout dernier lieu, cet été, mon article « « , en date du 4 juillet 2023…

Or, échangeant hier mardi 26 décembre avec mon disquaire préféré au rayon « Musique » de la librairie Mollat, Vincent Dourthe, à propos de Federico Mompou,

voilà que celui-ci me demande si Mompou a composé d’autres musiques que celle pour piano…

Je lui réponds : oui, notamment des mélodies…

Et sur le champ alors Vincent se souvient de celle, « Combat del somni » _ sur un poème de Josep Janés _, que Marianne Crebassa a magnifiquement donnée en un très bel album Erato, paru en 2021 _ aux plages 12 à 16 de l’album… _, et qu’aussitôt Vincent me déniche parmi les rayons de CDs.

Celui-ci _ l’album Erato n° 0190296676895, avec l’Orchestre national du Capitole de Toulouse dirigé par Ben Glassberg _ s’intitule « Séguédilles » ;

et en voici, à écouter ici-même, les podcasts suivants :

_ plage 12, « Damunt de tu només les flors » (5′) ;

_ plage 13, « Aquesta nit un mateix vent » (2′ 59) ;

_ plage 14, « Jo et pressentia com la mar » (2′ 03)  ;

_ plage 15, « Fes-me la vida transparent » (3′ 22) ;

_ et plage 16, « Ara no sé si et veig encar » (3′ 37) …

La voix profonde et grave de la mezzo-soprano qu’est Marianne Crebassa contraste étonnamment avec son allure d’adolescente frêle et taquine…

Mais quelle superbe charnelle incarnation de ce qui est ici interprété en cet album « Séguédilles » ;

que sans Vincent, et ces mots échangés sur le vif, je ne me serai jamais procuré !!!

Et écoutez aussi, en bonus, en ce même CD « Séguédilles« , cette superbissime Carmen :

_ plage 2 : « L’amour est un oiseau rebelle » (4′ 50) ;

_ et plage 10 : « Près des remparts de Séville » (4′ 44) _ avec Stanislas de Barbeyrac, Don José.

Bravissimo, Madame !

Je ne l’oublierai pas.

Ce mercredi 27 décembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Francesco Piemontesi une fois encore au sommet : en un magistral double album Pentatone « Liszt Transcendantal Etudes & Piano Sonata » _ ou la perfection de l’interprétation la plus subtilement incarnée d’un immense compositeur…

19sept

Le merveilleux pianiste Francesco Piemontesi _ né à Locarno le 7 juillet 1983  _ nous conduit à nouveau au sommet en un magique magistral double album Pentatone PTC 5187 052 « Liszt Transcendantal Etudes & Piano Sonata« , enregistré à Lugano en avril-mai 2021,

et tout juste paru le 1er septembre dernier…

Les titres de mes 6 précédents articles sur le génie _ mais oui ! _ d’interprétation de Francesco Piemontesi témoignent de ma constante superlative admiration pour son piano, dans Mozart, Schubert, comme Liszt _ et aussi Debussy _ :

_ le 26 décembre 2018 : «  » ;

_ Le 6 juin 2019 : «  » ;

_ le 27 juin 2019 : «  » ;

_ le 25 septembre 2019 : «  » ;

_ le 29 octobre 2019 : «  » ;

_ et le 24 octobre 2020 : «  » ;

C’est l’article de Jean Lacroix, très justement intitulé « Franz Liszt et Francesco Piemontesi : des affinités qui coulent de source« , paru avant-hier 17 septembre, sur le site de Crescendo, qui m’a appris l’existence _ ignorée jusqu’alors ! _ de ce double CD publié par l’excellent label Pentatone ; et m’a fait me précipiter chez mon disquaire préféré  pour me le procurer _ ce double CD « Liszt – Transcendantal Etudes & Piano Sonata – Francesco Piemontesi«  du label Pentatone, d’ailleurs, ne se trouvait pas sur la table des nouveautés, mais était tout simplement rangé, et en tête, sur une étagère au rayon « Liszt«  ; je n’ai donc pas eu de peine à le dénicher…

Voici donc cet article efficace et très juste, « Franz Liszt et Francesco Piemontesi : des affinités qui coulent de source« , de Jean Lacroix :

Franz Liszt et Francesco Piemontesi : des affinités qui coulent de source

LE 17 SEPTEMBRE 2023 par Jean Lacroix

Franz Liszt (1811-1886) :

Études d’exécution transcendante S. 139 ; Sonate pour piano en si mineur S. 178.

Francesco Piemontesi, piano. 2021.

Notice en anglais et en allemand.

96.00.

Un album de deux CD Pentatone PTC 5187 052.

Depuis sa troisième place au Concours Reine Elisabeth 2007, remporté cette année-là par Anna Vinnitskaya, le pianiste suisse Francesco Piemontesi (°1983) a fait son chemin, ô combien ! Né à Locarno, il a étudié à Hanovre avec Arie Vardi, mais a aussi pu travailler avec Alfred Brendel, Murray Perahia ou Alexis Weissenberg. Crescendo a suivi son parcours de façon régulière (lire l’entretien avec Pierre-Jean Tribot du 21 octobre 2020 _ publié sous le titre « Francesco Piemontesi, pianiste réflexif et discophile« … _). Piemontesi a enregistré pour plusieurs labels (Avanti, Naïve, Claves), notamment des pages de Mozart, Debussy, Dvořak ou Schumann. Pour Pentatone, il a gravé des œuvres de Schubert, un « Bach Nostalghia », ou un programme qui regroupait Schoenberg, Messiaen et Ravel. Avec ce dernier label, il prolonge son exploration du répertoire de Liszt, entamée avec brio pour Orfeo en 2017 _ cf mes propres articles des 26 décembre 2018 et 6 et 27 juin 2019 auxquels je viens de donner ci-dessus les liens… _ par les deux premières Années de pèlerinage et Deux Légendes, deux albums élégants agrémentés par des DVD, dont un documentaire aux superbes images, signé par Bruno Monsaingeon. Le nouveau programme Pentatone est non seulement alléchant, il est aussi audacieux.

La genèse des Études d’exécution transcendante s’étend sur près de vingt-cinq ans, cinq lustres au cours desquels, au fil du temps, Liszt a creusé la technique, fait des choix et insisté sur le développement. La vision aboutit en 1851 à un résultat fascinant : ces douze pages sont devenues un redoutable exercice de virtuosité, nourri du bagage littéraire et poétique que le génie hongrois du piano a accumulé. Tout ici est de haut vol _ et pas seulementent l’exécution qu’a en donner l’interprète… _, des frénétiques et mystérieux Feux follets (n° 5), à une valeureuse Chasse sauvage (n° 8) aux rythmes syncopés, ou encore, aux Harmonies du soir (n° 11). C’est l’étude la plus célèbre du recueil, une véritable incarnation poétique remplie de paix, de bonheur spirituel, de cohérence contemplative qui fait penser à la plénitude lamartinienne ; une musique d’une grande pureté _ voilà. On n’oubliera pas non plus la quatrième étude, Mazeppa, dédicacée à Victor Hugo, magistrale _ oui _ évocation d’un poème des Orientales ; très dramatique, c’est la substance du futur poème symphonique du même titre, et d’une version pour deux pianos et à quatre mains. Avant la découverte de l’ensemble sous les doigts de Piemontesi, il faut aller en plage 11 du premier disque et s’enivrer de ces Harmonies du soir pour se persuader que le pianiste suisse, technicien impeccable, possède le sens de la couleur, la fluidité des accents habités, l’élégance généreuse et la capacité expressive, le tout mêlé à une concentration de jeu phénoménale _ tout cela est de la plus haute justesse.

En 1964, lorsqu’il écrivait sa biographie sur Liszt pour les éditions Seghers (n° 5 de la collection « Musiciens de tous les temps »), Alfred Leroy avait souligné à quel point les Études d’exécution transcendante sont redoutables pour ceux qui s’affrontent à ce monument d’une durée dépassant l’heure : Elles doivent être exécutées avec un art fait de sensibilité, de nuances, de demi-teintes habilement ménagées, de grandioses orchestrations et de colorations délicates. Point d’acrobaties spectaculaires et vaines, point d’inutiles et fausses apparences, mais une pénétration de tout ce que ces Études enclosent de raffinement et de subtilité _ oui. À cette ligne directrice, qui convient tout à fait _ parfaitement _ à la vision de Piemontesi, le musicologue aurait pu ajouter, s’il avait connu le Suisse, des qualités qui sont les siennes : l’art des contrastes qui apparaît dès le Prélude et le Molto vivace qui suit, le dépouillement tendre ou rêveur _ c’est là un trait de jeu très présent chez ce subtil et magistral interprète _ qui parcourt le Paysage (n° 3) ou la Vision (n° 6), l’atmosphère entre ombre et lumières, proche de l’improvisation _ oui _, qui saupoudre la Ricordanza (n° 9). Piemontesi invite l’auditeur à un parcours exaltant, avec un piano très présent, capté à Lugano au printemps 2021 dans l’Auditorium Stelio Molo de la Radio Suisse Italienne (RSI). Lorsque le voyage s’achève sur le Chasse-neige, ce tableau d’un lyrisme si parfait qui marque la fin d’une aventure vécue intensément avec un artiste à la sensibilité épanouie _ oui ! _, on éprouve une vraie tristesse à le quitter… On n’oublie pas les versions déjà historiques de Claudio Arrau, Lazar Berman, Alfred Brendel ou György Cziffra, pour ne citer qu’elles, ni des signatures plus récentes, celles de Bertrand Chamayou, Marie-Claire Le Guay, Vesselin Stanev ou Gabriel Stern. Mais la vision de Francesco Piemontesi ne peut que susciter d’absolus éloges _ parfaitement ! Notre plaisir d’écoute est de cette hauteur d’intimité et grandeur à la fois…

Autre monument, autre réussite, la Sonate en si mineur, achevée à Weimar le 2 février 1853, qui occupe seule le deuxième disque _ écouter et regarder aussi cette superbe prise vidéo (d’une durée de 29′ 35) de Francesco Piemontesi interprétant cette célèbre Sonate en si mineur en concert à Prague le 1er novembre 2020, au magnifique Rudolfinum ; le double CD Pentatone, lui, a été enregistré, 6 mois plus tard, à l’Auditorio Stelio Molo de la Radiotelevisione Svizzera (RSI) à Lugano en avril et mai 2021… La dimension introvertie _ assez stupéfiante ! _ avec laquelle Piemontesi entame _ et l’oreille et le goût doivent aussitôt s’y adapter !.. _ ce long propos met en place une architecture qui va peu à peu _ oui _ installer un climat où la virtuosité, la véhémence, la dynamique et la netteté _ elle est très importante, et m’enchante dans le jeu d’interprète ultra-exigeant envers le respect le plus grand de la partition qui est celui de Francesco Piemontesi… _ vont s’imposer. Cette musique à couper le souffle _ en effet _ prend sous les doigts du pianiste suisse un caractère qui allie la sidérante beauté plastique _ voilà _ imaginée par le génie lisztien à une tension qui ne se relâche pas _ voilà. Ce piano peut se nimber d’une grande pudeur _ oui, et tendresse _, comme se réclamer d’un appel à une dimension grandiose _ vers le sublime _ au sein de laquelle la démesure _ aussi _ se laisse libre cours. Mais Piemontesi n’oublie jamais, et c’est en cela qu’il nous séduit, de veiller à conserver une sonorité qui sait combiner le murmure (Andante sostenuto) à une intense réflexion _ oui. Il manie les plans sonores avec une habile science des contrastes _ jamais artificielle ni poussée _ et une noble sensibilité _ c’est essentiel ! _, qui va conclure la sonate comme si elle s’effaçait, à la manière d’un baisser de rideau.

Ici aussi, la discographie est riche. On chérit les grandes réussites d’Argerich, Arrau, Brendel, Cziffra, Horowitz et ses sorcelleries, Pogorelich, Pollini, Richter, Rubinstein trop oublié, Zimerman… Mais on s’attarde aussi à de plus proches de nous : Colom _ cet immense pianiste catalan que j’apprécie énormément (c’est lui qui, en 1995, m’a fait découvrir et adorer la merveilleuse musique à nulle autre pareille de Manuel Blasco de Nebra ; et écouter un Mompou aussi beau qu’interprété par Federico Mompou lui-même : cf notamment mon article « «  du 23 avril 2022…) _, Dalberto, Grosvenor, Hamelin, Hough ou Yundi Li. Francesco Piemontesi rejoint cette pléiade qualitative en servant _ voilà ! _ Liszt avec toute la passion et la grandeur qu’il mérite. Pour la petite histoire, on signalera que la notice de ce superbe _ oui, oui, oui _ double album est signée par Nike Wagner, arrière-arrière-petite-fille de Liszt et fille de Wieland Wagner _ en effet.

Son : 9  Notice : 7  Répertoire : 10  Interprétation : 10

Jean Lacroix

À nouveau,

une merveilleuse et indispensable réalisation discographique du décidément parfait, chaque fois, Francesco Piemontesi.

Ce mardi 19 septembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

En hommage à l’idiosyncrasie musicale singulière d’Ottorino Respighi, et en la situant, via Gian-Francesco Malipiero, dans le contexte précis de son époque de création (entre 1900 et 1920), une somptueuse réalisation de Norberto Cordisco Respighi…

25juil

Avec ce CD « Italian Piano Music 1900-1920 – Respighi – Malipiero » du pianiste Norberto Cordisco Respighi _ le CD Evidence EVCD 087, enregistré en octobre 2021 à la Salle Colonne à Paris, pour Little Tribeca _,

ce n’est pas le premier CD de ce pianiste _ descendant d’Ottorino Respighi (Bologne, 9 juillet 1879 – Rome, 18 avril 1936), Norberto Cordisco Respighi est né le 4 août 1984 ; et Gian-Francesco Malipiero (Venise, 18 avril 1882 – Trévise, 1er aoûtt 1973) … _ que je viens chroniquer ici, sur ce blog « En cherchant bien » :

déjà, en mon article «  » du 10 mai 2018,

je m’étais penché sur le très beau CD de piano à quatre mains « Respighi Piano Four Hands – Pines of Rome – Fountains of Rome – Ancient Airs and Dances » par les pianistes Giulio Biddau et Norberto. Respighi _ le CD Evidence EVCD 035, enregistré à Paris en janvier 2017, pour Little Tribeca… Écouter (et regarder) Norberto Cordisco Respighi présenter ce très beau CD de piano à 4 mains en cette brève vidéo de 2’39 enregistrée le 29 août 2017. Au passage, remarquer la ressemblance physique frappantec entre Norberto et Ottorino Respighi… Regarder et écouter aussi cette vidéo un peu plus longue (15′ 50) de Giulio Biddau et Norberto Cordisco Respighi interprétant en concert au studio 106 de la Maison de la Radio à Paris, le 27 novembre 2017, un extrait des « Fontaines de Rome«  ; ainsi que, en ce même concert, celui-ci (de 20′ 03) des « Pins de Rome« 

C’est à un travail musical (et pianistique) passionnant _ et absolument superbe !!! _ que, en ce nouveau CD « Italian Piano Music 1900-1920 – Respighi – Malipiero« , se livre ce décidément excellent pianiste qu’est Norberto Cordisco Respighi, qui s’attache à nous faire très clairement (et poétiquement) admirablement percevoir l’idiosyncrasie musicale de son aïeul Ottorino Respighi (1879 – 1936) _ dont l’œuvre musical est « le résultat de sa vision du monde » grande ouverte sur ses objets… _, en la contextualisant et comparant à celle de son contemporain et ami proche Gian-Francesco Malipiero (1882 – 1973), à l’univers musical davantage auto-centré sur soi _ « un reflet direct de sa personnalité« , écrit très finement Norberto Cordisco Respighi, à la page 12 du livret de ce CD… _, et plus sombre, aussi…

Un pianiste,

ainsi qu’auteur _ cf son « Ottorino Respighi«  et son « Giacomo Puccini«  respectivement parus aux Éditions Bleu nuit le 9 février 2018 et le 19 août 2022… _,

décidément à suivre :

un très authentique passeur d’esthétique singulière, à l’oreille et au doigté ultra-fins…

Mais d’abord, un admirable merveilleux CD, à ne surtout pas laisser passer !!!

Une réalisation discographique véritablement somptueuse…

Qui vous touchera vous aussi, en plein cœur, en son intimité

_ qui n’est pas sans personnellement m’évoquer, en quelque recoin de ma sensibilité, celle, sublime aussi (et heureuse, pareillement, en sa tranquille humilité), du très pudique catalan Federico Mompou de « Musica callada« , une musique bien plus tardive dans le siècle…

Par-delà les singularités essentielles,, rayonnent aussi de discrètes profondes micro-affinités, pour reprendre un concept qu’affectionne François Noudelmann, philosophe mélomane et pianiste, à l’ultra-fine sensibilité (cf par exemple son superbement subtil « Penser avec les oreilles« , en plus de son, mieux connu, « Le toucher des philosophes : Sartre, Nietzsche et Barthes au piano« )…

Respighi, Mompou… ; Ravel, et même Debussy aussi.

En l’éclat paisible et pacifié, doucement irisé et heureux, de leurs monades musicales bien distinctes…

Ce mardi 25 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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