Archives du mois de juin 2020

Musiques de joie : la joie endiablée de l’Intermezzo de la Suite de Hary Janos, op. 15, de Zoltan Kodaly

15juin

Un certain goût pour les musiques d’Europe centrale et orientale

me porte ce jour vers les Danses endiablées de Zoltán Kodály 

(Kecskemét, 16 décembre 1882 – Budapest, 6 mars 1967),

entre lesquelles j’hésite à porter mon choix :

les Danses de Galánta, de 1933,

les Danses de Marosszék, de 1930,

ou bien l’Intermezzo de la Suite pour orchestre, opus 15, de Háry János, de 1927…

J’en écoute plusieurs interprétations ;

et je balance, au final, entre les superbes directions _ toutes deux parfaitement idiosyncrasiques _ de

Ferenc Fricsay (Budapest, 9 août 1914 -Bâle, 20 février 1963),

à la tête de l’Orchestre Symphonique de la Radio Berlinoise,

en un enregistrement de novembre 1961,

sur un CD Kodaly conducts KodalyDeutsche Grammophon 427 408 – 2 ;

et d’István Kertész (Budapest, 28 août 1929 – Herzliya, 16 avril 1972),

à la tête du London Symphonic Orchestra,

en un enregistrement de février 1965,

sur un CD Decca Eloquence 480 4873.

Voici donc un podcast de l’enthousiasmant Intermezzo de la Suite Háry János,

par István Kertész ;

puisque je n’ai pas trouvé sur le web

de podcast de l’interprétation déchaînée de Ferenc Fricsay…

Fricsay, Kertész : deux immenses chefs,

trop précocement disparus,

l’un par maladie, à l’âge de 48 ans,

l’autre par noyade en Méditerranée, à l’âge de 42 ans.

Et Zoltan Kodaly : un magnifique compositeur !

Ce lundi 15 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la joie paradoxale du sombre et incisif Quatuor de Debussy par le Parkanyi Quartet

14juin

Le plutôt ombrageux Claude Debussy (Saint-Germain-en-Laye, 22 août 1862 – Paris, 25 mars 1918)

_ cf aussi l’encre acerbe de son Monsieur Croche _

n’a pas la réputation d’être particulièrement un joyeux,

y compris, et bien sûr d’abord et surtout, en sa musique…

Et encore n’ai-je pas lu les 449 pages du récent ouvrage de Benjamin Lassauzet, paru aux Éditions Hermann au mois de juillet 2019, L’Humour de Claude Debussy


Pourtant sa musique

non particulièrement joyeuse, en effet,

génère beaucoup de joie,

sinon à l’interpréter, pour le musicien ou chanteur

qui vient physiquement l’incarner,

du moins à l’écoute attentive _ et exigeante _ du mélomane…

J’en veux pour exemple

ce chef d’œuvre puissant et subtil qu’est son Quatuor à cordes,

en sol mineur,

créé le 29 décembre 1893 à la Société Nationale de Musique, à Paris.

Alors quelle interprétation au disque choisir ici ?

J’opte, et après écoute de plusieurs CDs,

_ de même que pour mon choix à propos du Quatuor de Ravel _

pour l’incarnation, incisive et puissante, du Párkányí Quartet

_ István Párkányí et Heinz Oberdorfer, violons, Ferdinand Erblich, alto, et Michael Müller, violoncelle _,

enregistrée à Deventer, aux Pays-Bas, en décembre 2003 ;

soit, à nouveau, le superbe CD Praga Digitals PRD 250 312.

Debussy réclame une forte présence d’incarnation.

Si Debussy n’a pas le charme poli, élégant, soyeux, de Ravel,

sa musique, tout autant d’esprit français,

est d’une merveilleuse et constamment inventive _ sans formules à suivre et dérouler, ou répéter _ subtilité

qui nous comble, elle aussi, d’une enivrante puissante joie musicale.

De ce Quatuor en sol mineur de Claude Debussy,

voici aussi un très éloquent podcast, en 1958, par le Budapest String Quartet

_ Joseph Roisman et Alexander Schneider, violons, Boris Kroyt, alto, et Mischa Schneider, violoncelle.

Ce dimanche 14 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la tendresse superlative (et miraculeuse !) du cher Henri Ledroit dans des Motets à voix seule du merveilleux Henri Dumont (1610 – 1684)

13juin

Pour prolonger et dépasser encore

la beauté de l’Introït du Requiem d’André Campra

de mon article hier,

je vais creuser dans les rangées serrées des CDs de ma discothèque,

à la pêche _ miraculeuse ! _ d’un CD d’Henri Dumont, au choix.

Henri Dumont : Looz, 1610 – Paris, 8 mai 1684.

Le maître de la musique d’église française,

juste avant la _ sublime, aussi _ pompe versaillaise…

 

Et voilà que je tombe, parmi une dizaine d’autres CDs,

sur le CD Motets à voix seule de Henri Dumont,

par le Ricercar Consort …et Henri Ledroit !!! ;

soit le CD Ricercar 029004,

enregistré les 25-26 et 27 juillet 1984, en l’église Saint-Jean, de Beauvais, en Belgique.

Vite, vite, sur la platine !

Et là, immédiatement,

le miracle du charme absolu du timbre de la voix, 

et plus encore de l’art divin de chanter

du cher Henri Ledroit,

vient tout combler !

C’est sublimissime de la justissime tendresse qu’il faut !

Et Dumont, et Ledroit !

Hélas, je n’ai pas trouvé sur le web de podcast de cette performance magique…

Il n’y a plus qu’à rechercher dans l’empyrée

cette sublime galette…

Un art _ sans art _ irremplacé…

Á défaut,

mais sans le charme confondant de l’enregistrement avec le Ricercar Consort, en 1984,

cet autre podcast, d’un Memorare de Dumont, avec Henri Ledroit,

et avec Philippe Herreweghe et la Chapelle royale,

enregistré en juillet 1981 en Charente-Maritime :

mais la tendresse confondante _ de Dumont et de Ledroit _ n’y est hélas pas…

C’est qu’il faut aussi un miracle pour qu’un enregistrement soit parfait !!!

Ce samedi 13 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : l’incroyable tendresse, de goût français, de l’Introït du Requiem de Campra…

12juin

La tendresse est décidément un trait marquant

et enchanteur,

de la musique française.

Pour aujourd’hui,

j’ai choisi l’incroyablement envoûtante Berceuse

de l’Introït du Requiem de Campra

(Aix-en-Provence, décembre 1660 – Versailles, 29 juin 1744)

en un CD des Arts Flo

consacré à quelques uns des Grands Motets d’André Campra ;

le CD Virgin Veritas 7243 5 45555 2 7,

paru en 2003. 

Une merveilleuse bienfaisante douceur de paix.

A défaut du style merveilleusement idoine des Arts Flo,

en voici un podcast

dans l’interprétation pas assez versaillaise, du moins à mes oreilles,

de John Eliot Gardiner.

Il y faut bien davantage de douceur, tendresse,

et naturel…

Ce vendredi 12 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : le romantisme radieux de Johannes Brahms (II) : la puissance sidérante du premier Concerto pour Piano, opus 15, par Clifford Curzon et le London Symphony Orchestra dirigé par George Szell en 1962

11juin

Encore une royale et stupéfiante performance

que celle du pianiste Clifford Curzon

(Londres, 18 mai 1907 – Londres, 1er septembre 1982),

et du chef George Szell

(Budapest, 7 juin 1897 – Cleveland, 30-7-1970)

à la tête du London Symphony Orchestra, en mai 1962,

pour le Premier Concerto pour Piano et Orchestre, en ré mineur, opus 15,

de Johannes Brahms

(Hambourg, 7 mai 1833 – Vienne, 3 avril 1897) ;

chef d’œuvre dont la première eut lieu à Hanovre le 22 janvier 1959,

avec Brahms au piano ;

soit le CD Decca 417 641-2,

enregistré à Londres en 1962.

J’ai écouté quelques autres interprétations qui me sont tombées sous la main

dans le désordre de ma discothèque :

Rudolf Serkin et George Szell à Cleveland, hier,

et aujourd’hui Lars Vogt dirigeant du piano l’orchestre du Royal Northern Sinfonia,

ou Adam Laloum et Kazuki Yamada dirigeant le Rundfunk SinfonieOrchester Berlin :

elles n’ont pas la puissance sidérante

et de la plus parfaite évidence

qui convient tant au jeu du piano

qu’à celui de l’orchestre…

C’est somptueux !

Qu’on en juge par la jubilation que procure le podcast

Quel éblouissement…

Ce jeudi 11 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa 

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