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Réécouter encore le Chopin merveilleux de Tatiana Shebanova : un goût palpable d’éternité…

27sept

Le coffret de 14 CD du label de l’Institut Frédéric Chopin de Varsovie NIFCCCD121-134

dont j’ai chroniqué déjà la parution le 6 septembre dernier,

fait à nouveau l’objet d’un article très justement infiniment reconnaissant envers l’art proprement merveilleux de Tatiana Shebanova ;

ici,

sous la plume de Jean-Charles Hoffelé, sur son excellent site Discophilia.

Voici l’article intitulé « Adieux à Chopin« …

ADIEUX À CHOPIN

Son cancer s’était déclaré, faisant fondre ses muscles, l’épuisant, mais lorsqu’une ultime rémission parue, Tatiana Chebanova n’eut de cesse de revenir à Chopin.

L’Institut Frédéric Chopin de Varsovie avait acquis un magnifique Erard _ oui ! _ daté de 1849 sur lequel il allait faire enregistrer une intégrale à divers pianistes. Dès 2009, Tatiana Chebanova se mêla à l’aventure, et le producteur de la série, comme l’équipe technique, décidèrent _ très heureusement !!! _ de lui laisser enregistrer tout ce qu’elle souhaitait. Elle engrangea sur douze mois entre 2009 et 2010 toute l’œuvre pour piano, à l’exception de quelques pièces mineures ; ainsi que les opus pour piano et orchestre dans l’accompagnement historiquement informé de l’Orchestre du XVIIIe siècle dirigé par Frans Brüggen. Les mélodies et les partitions de musique de chambre devaient suivre, mais elle n’en eut _ hélas _ pas le loisir, la mort la prenant le 1er mars 2011, date anniversaire _ en effet… _ de la naissance de Chopin 201 ans auparavant.

Signe du destin, car Chopin fut l’objet _ oui _ de sa vie de pianiste _ russe, née à Moscou, elle avait épousé un pianiste qui était polonais _, et le sujet de son art _ voilà. Ceux qui connaissent sa splendide intégrale sur piano moderne publiée chez DUX Records, s’émerveilleront de voir comment elle renouvelle son approche à la faveur des couleurs et du mécanisme de cet Erard qui lui inspire une poésie et une fantaisie supplémentaires _ voilà ! _, des tendresses de phrasés, un plaisir à savourer les harmonies, des rythmes vifs et piquants ainsi qu’une nostalgie légère où jamais rien de sinistre ne paraît _ tout cela est magnifiquement juste…

Cf aussi la série des articles que j’ai consacrés sur ce blog à ces CDs Chopin de Tatiana Shebanova :

_ le 30 juin 2012 :  

_ le 20 juin 2020 : 

_ le 6 septembre 2021 : 

Cette danse partagée avec Chopin au bord même de la mort de la pianiste _ oui _ est fascinante, émouvante et enivrante à la fois _ oui : sublime ! _, ultime témoignage d’une fabuleuse artiste _ oui ! _ dont Melodiya serait bien inspiré de nous rendre les premiers microsillons consacrés déjà à Chopin, mais aussi à Debussy.

Un goût palpable d’éternité…

LE DISQUE DU JOUR

Frédéric Chopin
(1810-1849)
L’Œuvre pour piano seul et pour piano et orchestre

 

Tatiana Chebanova, piano (Instrument : Érard 1849)
Orchestra of the 18th Century
Frans Brüggen, direction

Un coffret de 14 CD du label de l’Institut Frédéric Chopin de Varsovie NIFCCCD121-134

Photo à la une : Tatiana Chebanova, à gauche, qui fut Second Prix au Concours de piano Frédéric Chopin en 1980. On reconnait aussi le pianiste Dang Thai Son au centre, devant – Photo : © Institut Frédéric Chopin

Ce lundi 27 septembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’enchantement du réalisme légèrement décalé des merveilleux « Tirages Fresson » en couleur de Bernard Plossu ; ou le miracle de saisir l’aura la plus vraiment poétique du réel d’apparence le plus prosaïque

30oct

Ce midi, le facteur sonne et me donne un paquet :

il s’agit d’un livre de dimension 23,5 x 31, 6.

Je l’ouvre : il s’agit du « Tirages Plossu« , aux Éditions Textuel,

dont j’avais annoncé la parution le 22 octobre dernier :

J’en parcours une première fois les 100 pages et 80 images,

sans commencer par lire les deux textes de présentation :

« Sentir le vent et la pluie qui circule« , par Bernard Perrine ;

et « Du noir et blanc en couleur« , par Jeanne Fouchet-Nahas ;

que je viens juste maintenant de regarder : ils sont parfaitement justes !..

Parce qu’immédiatement je rédige un fervent courriel d’admiration

à l’ami Bernard Plossu , que je lui adresse à 12h 50.

Je l’intitule (a posteriori, et en m’étant relu) :

« le réalisme légèrement décalé de tes « Tirages Fresson » : un pur enchantement, de la part d’un Plossu un tout petit peu différent…« 

Le voici tel quel :

Pour moi, tes « Fresson » sont un pur enchantement !

 

 
Je peux comprendre ce que je ressens parfois, à écouter ou lire ce qu’il t’arrive d’en laisser échapper (à la volée), comme une sorte de très légère réticence , de ta part, à leur égard ;
ou du moins un souci de les considérer _ et plus encore faire considérer _ comme tout de même un peu « en marge » de ton travail principal…
Comme une sorte de « fantaisie » que tu t’accorderais…
 
Cela, d’ailleurs, au moins de la part de ceux qui les critiquent, me rend ces « tirages Fresson » encore plus chers ;
car une « aura » de très intense et surtout formidablement délicate vraie « poésie » vient les nimber à mes yeux…
 
Nous sommes alors certes assez loin du « réalisme » photographique le plus courant.
Alors que c’est pourtant une autre vraie réalité (dans les couleurs plutôt estompées qui sourdent de ces « tirages ») qui se révèle vraiment à nous qui les regardons, ici…
 
Il n’y a là absolument rien du tout d’artificiel, de fabriqué, ou de truqué…
Et tu me sembles alors, en ton regard photographique, assez proche du regard (tout à fait « réaliste » ! et pas du tout « surréaliste »…) de peintres si attentivement regardeurs tels que Monet, ou Corot…
Regardeurs si fidèles au réel qui leur fait face
qu’ils font sourdre de leurs regards, via le medium de leurs pinceaux, le pur merveilleux du réel le plus prosaïque _ à mille lieues du rêve et de l’imaginaire, que je n’apprécie pas.
 
Bravo !!!
Et merci !
 
Francis
 
P. s. :
il me semble que le moment (de cette terrible pandémie tueuse, qui nous confine entre nos murs)
devrait pouvoir aider à faire trouver à ces « Tirages Fresson » un accueil favorable et même enthousiaste
de la part du public qui pourra, via le livre (ou via quelques expos autorisées), y accéder…

Voilà.

Ce nouvel opus de l’œuvre Plossu

est tout simplement un cadeau magnifique que nous fait

ce passionnément attentif au réel qu’il arpente, qu’est Bernard Plossu.

Ce vendredi 30 octobre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter d’excellentes interprétations du Concerto en sol Majeur pour piano et orchestre de Maurice Ravel : avec brillance, expressivité et pudeur, selon le témoignage de Cédric Tiberghien

12août

Ce mercredi 12 août 2020,

le site de ResMusica se fait l’écho d’une interview _ par Pierre-Jean Tribot _ du pianiste _ excellent ! _ Cédric Tiberghien,

déjà donnée sur le site de Crescendo Magazine, le 26 janvier dernier,

donnée à l’occasion de la réception par le pianiste d’un prix pour son CD _ excellent ! _avec la violoniste _ non moins excellente ! _ Alina Ibragimova,

de Sonates de Franck, Vierne et Ÿsaÿe (le CD Hyperion CDA 68204)

_ cf mon article du 17 avril 2019 :

Et Cédric Tiberghien était alors interrogé aussi, au passage, sur le Concerto pour piano en Sol Majeur de Maurice Ravel :

« Vous avez participé à la nouvelle édition critique du Concerto pour piano et orchestre de Maurice Ravel pour la Ravel Edition.

Que représente Ravel pour vous ?« .

Cédric Tiberghien, entre les sonates de César Franck et Louis Vierne

Ce mercredi 12 août 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : les jubilatoires Suites-Ouvertures de Johann-Friedrich Fasch, par Paul Dombrecht et Il Fondamento

21mai

Dans la lignée des SuitesOuvertures pour orchestre (à 8) de l’ami Georg-Philipp Telemann
(Magdebourg, 14 mars 1681 – Hambourg, 25 juin 1767),
voici ce jour les jubilatoires, à leur tour,
Ouvertures de Johann-Friedrich Fasch
(Büttelstadt, 15 avril 1688 – Zerbst, 5 décembre 1758) ;
et dans l’interprétation idéale de Paul Dombrecht
dirigeant son _ parfait en tous points _ Ensemble Il Fondamento ;
soit, ici, le CD Fuga Libera FUG 502, de 2004 ;
comportant les Ouvertures
à 3 hautbois, basson, cordes et continuo, en sol mineur, FWV K: g 2 ; 
à 2 hautbois, basson, cordes et continuo, en ré mineur, FWV K: d 4 ;
et à 3 hautbois basson, cordes et continuo, en Sol Majeur, FWV K: G 15.
La musique _ de style français _ de Fasch, en ces SuitesOuvertures,
est tout aussi ouverte et lumineuse que celle de Telemann ; 
ce qui n’est pas un mince compliment !
Ce dont permet de se rendre merveilleusement compte, en ce CD
comme en ce podcast-ci,
l’interprétation idéale de fantaisie
et parfaite justesse tant d’esprit que de réalisation _ au cordeau ! _
de l’Ensemble Il Fondamento,
sous la direction épatante du chef et hauboïste Paul Dombrecht.
Ce samedi 2 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Enfin une interprétation enthousiasmante des Variations Diabelli : par Andreas Staier, enchanteur diabolique, sur un pianoforte

09jan

Je désespérais de trouver enfin une version à mon goût

des Variations Diabelli, de Beethoven :

ni Ronald Brautigam

_ en son coffret Bis de Variations de Beethoven _,

ni Stephen Kovacevich

_ en son coffret Philips repris par Decca de l’intégrale des œuvres pour piano de Beethoven  _

ne m’avaient convaincu.

Ni, non plus, les assez récents CDs de Filippo Gorini et de Martin Helmchen

_ les CDs Alpha 296 et 386.

Etait-ce donc à l’œuvre même que je résistais ainsi ?..

Après tout, il y a tout un monde entre les Goldberg de Bach

_ que je porte au pinacle ! _

et les Diabelli de Beethoven.

Et la forme ludique,

ou même fantaisiste _ ou fantastique _,

du jeu débridé des Variations,

appartient surtout à ce qui se libère dans la pratique d’invention-composition au moment du Baroque…

Même si les diverses Variations de Mozart

et les diverses Variations de Haydn

s’écoutent aussi _ encore _ avec beaucoup de plaisir…

¨¨

Eh bien,

en rangeant une partie de mes piles de CDs,

je suis tombé sur le CD des Diabelli par Andreas Staier

_ dont je n’avais nul souvenir d’écoute… :

un CD Harmonia Mundi, HMC 902091, enregistré en 2010 et publié en 2012 _,

dont venait de me parler, pour me le recommander chaleureusement, Elisabeth, chez Mollat :

une interprétation sur un pianoforte d’après un modèle de Conrad Graf.

Un jeu extrèmement expressif et vivant, et formidablement ludique,

en effet !

Enchanteur !!!

Et diabolique…

Ce jeudi 9 janvier 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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