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Ecouter enfin l’interprétation du Trio avec Piano de Maurice Ravel par le Trio Hélios en leur CD « D’un matin de printemps »…

20août

Il m’a fallu attendre la journée d’hier samedi 19 août pour recevoir enfin le CD Mirare MIR 544 intitulé « D’un matin de printemps – Saint-Saëns – Ravel – Boulanger » par le Trio Hélios (constitué de Camille Fonteneau, violon, Raphaël Jouan, violoncelle, et Alexis Gournel, piano),

un CD paru en 2021, et enregistré à Caen du 19 au 23 décembre 2020,

dont m’avait découvrir l’existence un article assez laudatif de Jean-Charles Hoffelé, intitulé « Les deux mondes« , publié sur son site Discophilia le 5 juilllet 2023 _ un article rédigé à propos de la toute récente parution d’un nouveau CD du Trio Hélios, le CD « Bohemia » (Mirare MIR 662), consacré cette fois à des Trios de trois compositeurs tchèques : de Vítězslav Novák, le Trio pour piano No. 2 en ré mineur, Op. 27 « Trio quasi una ballata » ; de Zdeněk Fibich, le Trio pour violon, violoncelle et piano en fa mineur ; et de Bedřich Smetana, le Trio avec piano en sol mineur, Op. 15, JB 1:64 ;

mais qui traitait aussi du précédent CD des Hélios, paru en 2021, « D’un matin de printemps – Saint-Saëns – Ravel – Boulanger«  :

« Les Hélios avaient, pour ce qui fut je crois bien leur premier disque _ disait ainsi Jean-Charles Hoffelé _, assemblé un programme tout français autour du Trio de Ravel, le détaillant à loisir, y infusant une poésie de tous les instants qui emportait l’auditeur loin dans les paysages océaniques du Modéré avant de faire danser la poésie épicée du Pantoum en la décorant d’arabesques un peu mauresques. Magnifique version qui ose vraiment interpréter l’œuvre, lui donne des affects, des reliefs, et un art de chanter… », disait Jean-Charles Hoffelé de ce premier CD des Hélios en son article… _ ;

et pour lequel j’avais ce même 5 juillet dernier, à mon tour rédigé sur mon blog « En cherchant bien« , un article, probablement trop prématurément intitulé «  « …

Car cette interprétation du Trio avec Piano en la mineur M. 67 de Maurice Ravel par le Trio Hélios, pâtit passablement de la comparaison _ réalisée par moi ce dimanche 20 août _ avec la transcendante interprétation de ce chef d’œuvre majeur, mais jusqu’ici mal aimé, du compositeur de Ciboure _ l’œuvre a été composée par Ravel l’été 1914 à Saint-Jean-de-Luz _ qu’est ce Trio en la mineur M. 67, par le merveilleux Linos Piano Trio

_ cf mes articles d’hier 19 août « « , et des 13 «  » et 14 juillet «  » derniers…

« Formidablement expressive« , écrivais-je ainsi prématurément le 5 juillet dernier,

mais pas assez nette, ni assez tranchante en sa renversante humble douceur,

comme savait l’être l’écriture musicale, toujours extrêmement précise, en sa tendre et transcendante vigueur _ aux antipodes du flou et du vaporeux… _, sous son humilité discrète première, jamaix spectaculaire ni exhibitionniste, de Maurice Ravel, en son génie singulier…

C’est donc vers le Linos Piano Trio qu’il faut diriger son écoute _ écoutez ici les podcaste des quatre mouvements (Modéré, Pantoum, Passacaille et Final) de l’œuvre interprétés par eux : 1, 2, 3 et 4 _ pour approcher de _ et peut-être accéder à _ la lumière singulière unique, en sa clarté incisive, de Maurice Ravel, en ce singulier si beau Trio avec Piano en la mineur

Ce dimanche 20 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une bien belle année discographique Ravel 2023 : 6 passionnants articles du Discophilia de Jean-Charles Hofffelé, qui m’ont porté à me procurer les CDs ainsi superbement chroniqués…

02août

Découvrir au jour le jour les récentes parutions discographiques, n’est pas chose forcément très aisée…

En plus de magazines tels que « Diapason » ou « Classica« ,

et en plus, biensûr, de fréquents passages _ et entretiens avisés et ultra-compétents : de confiance ! _ chez mon disquaire préféré _ Vincent Dourthe a l’oreille musicale quasi infaillible !!! Et nous nous trouvons vraiment très rarement en désaccord… _,

existent les sites accessibles sur le web,

tels le Discophilia (d’Artamag), de Jean-Charles Hoffelé, ArsMusica ou Crescendo, que je consulte quotidiennement…

Aujourd’hui,

je tiens à saluer la qualité d’excellence des régulières chroniques de la discographie ravélienne de Jean-Charles Hoffelé ;

dont je vais ici donner les liens à 6 articles, parus entre le 14 mai dernier et le dernier, tout récent, à la date d’hier 1er août 2023 :

_ l’article « Nocturnes« , en date du 1er août 2023, à propos du CD « Correspondances Enescu Ravel Scott » (le CD Antartica Records AR 043),

par le pianiste Christian Sandrin,

et comportant de Maurice Ravel « Miroirs«  M. 43 ;    

_ l’article « Poèmes et Contes« , en date du 19 juillet 1023, à propos du CD « Poétiques de l’instant II Ravel Mantovani » (le CD Alpha 933),

par le Quatuor Voce, ainsi que Juliette Hurel, flûte, Rémi Delangle, clarinette, et Emmanuel Ceysson, harpe,

et comportant de Maurice Ravel le « Quatuor à cordes en fa majeur » M. 35, ainsi que « Ma mère l’oye » M. 60, et « Introduction et Allegro » M. 46, en transcriptions pour septuor d’Emmanuel Ceysson ;        

_ l’article « Pour le disque« , en date du 12 juillet 2023, à propos du CD « Hough, Dutilleux & Ravel String Quartets » (le CD Hyperion CDA68400),

par le Quatuor Takacs,

et comportant de Maurice Ravel le « Quatuor à cordes en fa majeur » M. 35 ;       

_ l’article « Les deux mondes« , en date du 5 juillet 2023, à propos du CD « D’un matin de printemps Saint-Saëns Ravel Boulanger » (le CD Mirare MIR 564),

par le Trio Hélios,

et comportant de Maurice Ravel le « Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur » M. 67 ;    

_ l’article « Fantaisie française« , en date du 16 juin 2023, à propos du CD « Maurice Ravel L’Heure espagnole Bolero » (le CD Harmonia Mundi HMM 905361),

par Les Siècles sous la direction de Fançois-Xavier Roth,

et comportant de Maurice Ravel « L’Heure espagnole » M. 52 et le « Bolero » M. 81 ;      

_ et l’article « En trio« , en date du 24 mai 2023, à propos du CD « Maurice Ravel In search of Last Dance » (le CD CAvi music 8553526),

par le Linos Piano Trio,

et comportant de Maurice Ravel le « Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur » M. 67, et, en transcriptions pour trio avec piano, la « Pavane pour une infante défunte » M 19 et « Le Tombeau de Couperin » M. 68.     


De telles très heureuses interprétations renouvellent ainsi magnifiquement notre réception, de mieux en mieux acérée, de la musique plus que jamais merveilleuse de Maurice Ravel,

en nous offrant, par leur jeu subtil, profond, et juste, une perception toujours plus raffinée et précise de l’idiosyncrasie _ en la plénitude de sa verve la plus pure, et en chaque œuvre si diverse… _ du génie musical du compositeur (1875 – 1937) cibourien…

Et de telles médiations, qu’elles soient par la lecture d’articles pertinents, ou par de vivants entretiens et de vivantes écoutes de CDs, constituent un indispensable maillon de la curiosité, et de la qualité juste et affinée de l’écoute et de la réception esthétique…

Et sans ces maillons-là, la culture vraie s’asphyxie…

Au profit du désert et de la barbarie.

Ce mercredi 2 août 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ravel ravelissime ! L’enchantement du sublime CD « Maurice Ravel In search of Lost Dance », du Linos Piano Trio…

13juil

Supérieur encore aux  promesses dont je faisais état en mon article du 5 juillet dernier « « , à propos de l’interprétation du Trio en la mineur de Ravel par le Trio Helios

_ « regarder et admirer cette admirable interprétation-ci (de 26′ 33), en concert, le 28 septembre 2019, au Festival de Musique de Chambre de Trondheim, de ce sublime Trio de Ravel« , écrivais-je alors… _ ;

et consécutivement au très prometteur article « En Trio » de Jean-Charles Hoffelé, le 24 mai précédent _ lui aussi emploie le mot d’« enchantement«  _,

et venant de recevoir ce jeudi 13 juillet ce CD « Maurice Ravel In search of Lost Dance » par le Linos Piano Trio, soit le CD Avi Music 8553526 _ enregistré à Baden-Baden au mois de septembre 2022 _, que j’avais pris soin de commander, lui aussi, à mon disquaire préféré,

ce magique CD Ravel, ravelissime, du Linos Piano Trio _ appréciez cette trop brève vidéo de 1′ 22 ; ainsi que celle-ci de 4′ 48… _, est d’une écoute enchanteresse…

Il comporte,

outre le Trio avec Piano en la mineur de Maurice Ravel _ jamais entendu, pour ma part, à ce niveau d’incarnation-engagement ! _,

de sublimes arrangements, par le Linos Piano Trio lui-même, de la Pavane pour une Infante défunte et du Tombeau de Couperin :

des interprétations à tomber par terre de bonheur !

Le Linos Piano Trio : un ensemble à suivre de très près…

Ce jeudi 13 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir l’interprétation formidablement expressive du Trio Helios dans le sublime Trio en la mineur de Maurice Ravel…

05juil

C’est l’article, ce matin du mercredi 5 juillet 2023, de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia, intitulé « Les deux mondes« ,

à propos de la parution récente du CD « Bohemia » (Mirare MIR 662) _ consacré à des Trios de Vítězslav Novák, le Trio pour piano No. 2 en ré mineur, Op. 27 « Trio quasi una ballata », de Zdeněk Fibich, le Trio pour violon, violoncelle et piano en fa mineur, et Bedřich Smetana, le Trio avec piano en sol mineur, Op. 15, JB 1:64 _

qui m’a fait découvrir l’existence d’un précédent CD de ce Trio Helios, intitulé, lui, « D’un matin de printemps« , soit le CD Mirare MIR 564, paru, lui, le 22 avril 2021,

qui comportait surtout le merveilleux Trio en la mineur M.67 de Maurice Ravel :

un chef d’œuvre absolu !…

Une interprétation superlativement expressive _ par Camille Fonteneau, violon, Raphaël Jouan, violoncelle et Alexis Gournel, piano _ de ce chef d’œuvre de Ravel…

Voici donc cet article précieusement révélateur _ merci à Jean-Charles Hoffelé ! _,

lu ce matin même :

LES DEUX MONDES

Le piano égrène le motif de petite ronde qui ouvre l’œuvre, violon et violoncelle s’y joindront, quasi sotto voce, archet de soie, clavier soudain en tempête, quelle introduction pour ce chef-d’œuvre.

Les Hélios avaient, pour ce qui fut je crois bien leur premier disque, assemblé un programme tout français autour du Trio de Ravel, le détaillant à loisir, y infusant une poésie de tous les instants qui emportait l’auditeur loin dans les paysages océaniques du Modéré avant de faire danser la poésie épicée du Pantoum en la décorant d’arabesques un peu mauresques. Magnifique version qui ose vraiment interpréter l’œuvre, lui donne des affects, des reliefs, et un art de chanter que l’on retrouve au long d’un Premier Trio de Saint-Saëns sauvé du salon, soudain plus proche de l’ouvrage de Ravel que je ne m’en serais jamais douté.

L’esprit français sans doute, ce partage d’une même écriture claire et infiniment mobile _ voilà. En coda, deux poèmes de Lili Boulanger, la sombre élégie D’un soir triste où le violoncelle de Raphaël Jouan se fait baryton – comme cet archet met des mots derrière les notes ! –, puis métamorphosant le même thème après les abrasions harmoniques augmentées par le violon à la fin de la première pièce du diptyque, le fin soleil D’un matin de printemps, danse un rien hypnotique que les trois amis animent avec d’infinies subtilités.

Second opus en Bohème, et des plus saisissants. Le ton rhapsode donné au Trio de Smetana, l’abrasion des cordes portées par un piano symphonique, un Finale exultant d’une prodigieuse vigueur rythmique, c’est une tout autre sonorité d’ensemble que dévoilent ici les Hélios, comme l’envers des subtilités, du raffinement de leur album français. Ils ont tous gagné en corps, leur jeu s’est fait plus athlétique _ mais déjà ils l’étaient magnifiquement, et combien ! dans le Trio de Ravel ! _  dès l’énigmatique Deuxième Trio que Vítězslav Novák note « quasi una ballata », poème d’une seule coulée dont l’écriture aventureuse leur va comme un gant.

Et le Trio de Zdeněk Fibich ? Chef-d’œuvre méconnu de son auteur, rarement joué en dehors de la Tchécoslovaquie, c’est une symphonie à trois, ténébreuse et tendre à la fois, où la lyrique bouleversante du compositeur trouve un espace que ses pièces pour le seul piano ne lui offraient pas souvent. Magnifique version d’une partition à la discographie particulièrement mince, je n’en connais que deux autres versions assez loin du fini de celle-ci.

Si les Hélios veulent poursuivre leur voyage en Bohème, les trois Trios de Bohuslav Foerster leur font déjà les yeux doux.

LE DISQUE DU JOUR

D’un matin de printemps

Camille Saint-Saëns
(1835-1921)


Trio pour violon, violoncelle et piano No. 1 en fa majeur,
Op. 18, R. 113


Maurice Ravel(1875-1937)


Trio pour violon, violoncelle et piano en la mineur, M. 67


Lili Boulanger(1893-1918)
D’un soir triste
D’un matin de printemps

Trio Hélios
Camille Fonteneau, violon
Raphaël Jouan, violoncelle
Alexis Gournel, piano


Un album du label Mirare MIR564

Bohemia

Vítězslav Novák(1870-1949)


Trio pour piano No. 2 en ré mineur, Op. 27 « Trio quasi una ballata »


Zdeněk Fibich(1850-1900)


Trio pour violon, violoncelle et piano en fa mineur


Bedřich Smetana(1893-1918)


Trio avec piano en sol mineur, Op. 15, JB 1:64

Trio Hélios


Un album du label Mirare MIR662

Photo à la une : les membres du Trio Hélios – Photo : © Lyodoh Kaneko

Et par ce magnifique Trio Helios,

regarder et admirer cette admirable interprétation-ci (de 26′ 33), en concert, le 28 septembre 2019, au Festival de Musique de Chambre de Trondheim, de ce sublime Trio de Ravel :

une lecture somptueusement vivante et profonde, en toute sa subtile poésie, de ce chef d’œuvre, composé à Saint-Jean-de-Luz aux mois de juin, juillet et août 1914 !!.. _ sur les circonstances de cette composition, lire les passionnantes pages 371 à 397 de L’Intégrale de la Correspondance de Maurice Ravel, publiée par l’ami Manuel Cornejo…

Ce mercredi 5 juillet 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

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