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La soufflante complicité de Tanja et Christian Tetztlaff et Lars Vogt, dans les Trios de Dvorak (suite) : une re-découverte !

03nov

Comme en complément inespéré

et merveilleux

à mon article d’hier

_ _,

hommage ce jour

au trio étincelant et profond

que forment la sœur Tanja, violoncelliste,

le frère Christian Tetzlaff, violoniste,

et le pianiste, leur très proche et magnifique complice, Lars Vogt,

cette fois dans les Trios opus 65 et 90 (« Dumky« )

du très grand Antonin Dvorak,

pour le CD Ondine ODE 1316-2.

Quel jeu stupéfiant !!!

Quelle perfection de l’interprétation !

Sans le moindre maniérisme :

seule la profonde intelligence de la musique du maître…

Et comme Lars Vogt a mille fois raison de clamer _ c’est un pur cri du cœur ! _ en page 11 du livret,

en conclusion de l’entretien des trois interprètes avec Friederike Westerhof,

ceci :

« For me Dvorak is the greatest discovery

_ voilà, pour ce qui le concerne, et en son répertoire : classique et romantique principalement _

of the last twenty years ;

the love I have for this incredible genius who speaks to us with such great art

and yet so completely directly

has become deeper and deeper« .

Mélomane, je suis moi aussi venu plutôt tardivement au génie de Dvorak ;

et j’ai d’autant mieux plaisir à lui rendre complètement les armes désormais…

Grâce à de tels interprètes, bien entendu !!!

Ce CD Dvorak par ces trois interprètes

est une réussite absolue !

et une bénédiction pour nous qui l’écoutons

et ré-écoutons…


Ce samedi 3 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa 

Et à nouveau Dvorak via Suk, son gendre : le nouveau brillant et profond CD Spannungen (sessions de juin 2017)

02nov

Et à nouveau Dvorak via Suk, son gendre :

le nouveau CD Spannungen

(pris lors des sessions de juin 2017 de ce merveilleux Festival annuel,

situé en une usine hydro-électrique, au sud-ouest de Cologne :

cf mon article du 14 novembre 2010 : _)

_ soit aujourd’hui, pour ce concert Dvorak-Suk, le CD Avi-Music 8553404 _

frappe une nouvelle fois

magnifiquement juste et très fort musicalement :

 

brillamment, avec un formidable éclat de vie

et quelle profondeur !


Les œuvres données ici prises sur le vif du concert

sont

le Trio pour piano, violon et violoncelle opus 26 d’Antonin Dvorak (1841 – 1904),

interprété par Kiveli Dörken, Maximilian Hornung et Christian Tetzlaff ;

et le Quatuor pour piano, violon, alto et violoncelle opus 1 de Josef Suk (1874 – 1935)

_ une œuvre véritablement essentielle : je ne m’en lasse pas ! _,

interprété par Martin Helmchen, Antje Weithaas, Vicki Powell et Maximilian Hornung :

la flamme de leurs doigts court et illumine tout !

Une très belle chose de musique !

Une grâce rayonnante…

Ce vendredi 2 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une rafale de jouissances musicales : en commençant par quelques classiques du répertoire…

18sept

On connaît le mot percutant de Nietzsche :

« sans la musique, la vie serait une erreur« …

Ne quittent pas ma platine cette belle fin d’été une rafale d’admirables musiques

offertes par le CD ;

avant de présenter des CDs d’interprétations électrisantes (et pionnières !) d’œuvres sortant de sentiers un peu plus battus,

voici d’abord quelques CDs d’interprétations au plus haut degré de perfection d’œuvres presque classiques _ elles devraient du moins l’être ! _ du répertoire, et pour des périodes et styles divers, comme on va en juger :

_ les Sonatas for violin and piano on piano Erard de Robert Schumann (un CD Harmonia Mundi : CD HMC 902048) qu’interprètent, au summum de leur verve ici, les excellents Daniel Sepec et Andreas Steier (les Sonates opus 105, en la mineur, et 121, en ré mineur), avec, en prime, et peut-être avant tout, une sublime version de ce chef d’œuvre absolu que sont les Gesänge der Fruhe (pour piano), l’opus 133 de Robert Schumann (« à la mi-octobre 1853 » : cette « dernière composition pour piano que Schumann ait destiné à la publication » constituant le chant du cygne du compositeur…) ; + une version schumannienne  de la Ciaconna pour violon et piano de Jean-Sébastien Bach, en ouverture de cet excellent programme : le rendu de l’interprétation _ sur un violon Laurentius Storioni, à Crémone, en 1780, pour l’excellent Daniel Sepec ; et un piano Érard, à Paris, en 1837, pour le tout aussi excellent Andreas Staier _ est un absolu de poésie…

Bouleversant en la perfection-justesse de sa simplicité a-rhétorique…


_ un florilège intitulé Le Concert Spirituel au temps de Louis XV (un CD Aliavox : CD AVSA 9877) que nous offre l’incomparable magicien qu’est Jordi Savall _ merveilleux, comme bien peu, dans le rendu du goût français ! _, dirigeant magnifiquement de sa viole de gambe son toujours parfait Concert des Nations : autour de trois œuvres délicieusement jubilatoires de Georg-Philipp Telemann, l’Ouverture avec la Suite en ré majeur pour Viola da Gamba et cordes TWV 55:D6, le Concerto in la minore per Flauto Dolce, Viola di Gamba, Corde e Fondamento TWV 52:a1 et l’Ouverture avec la Suite en mi mineur, Tafelmusik, à deux flûtes et cordes (première production) TWV 55:e1, le concert de ce CD parfaitement délicieux (!!!) s’ouvre par le Concerto Grosso en ré majeur Op. 6, n°4, d’Arcangelo Corelli _ probablement le pionnier du classicisme baroque… _, et se conclut par des Suites des Airs à Jouer (Symphonies) des Indes Galantes, de Jean-Philippe Rameau _ le sommet de la jubilation (dansante) française…

De la pure délectation dans le jouir de la perfection de ces Goûts réunis (à la française !) à Paris sous Louis XV…

_ un programme Karol Szymanowski, Song of the night, admirablement constitué (et donné ! ici…) par Pierre Boulez, dirigeant le Wiener Philharmoniker, avec le violoniste Christian Tetzlaff _ toujours parfait ! _ pour le Concerto pour violon et orchestre n°1, opus 35 (de 1916), et avec le ténor Steve Davislim et le chœur de la Singverein der Gesellschaft der Musikfreunde de Vienne (dirigé par Johannes Prinz) pour la Symphonie n°3 opus 27 (Le Chant de la nuit, Piesn o nocy) : une musique profonde, d’une renversante sensualité !..

Un must de la culture européenne la plus ouverte qui soit aux sensualités envoûtantes de la Méditerranée et de l’Orient, depuis les succulentes vertes plaines de Galicie, sur le versant est des Carpates…

A découvrir si vous ignorez encore ces classiques merveilleux du grand répertoire européen !


Titus Curiosus, ce 18 septembre 2010

Partager les enthousiasmes et déployer les énergies joyeuses

01jan

En forme  de meilleurs vœux pour l’année nouvelle,

la réaffirmation de la  déclaration de « programmes » comme de « style » de ce blog,

en date du 3 juillet 2008 : « le Carnet d’un curieux » :

« ces propositions de curiosité,
découvertes,
enthousiasmes à partager,

qui constitueront les envolées et escapades de ce blog » ;

« en mon style
_ attentif intensif, c’est-à-dire fouilleur,
s’embringuant dans le fourré plus ou moins dense du “réel“ et se coltinant un minimum à l’épaisseur et résistance
en leur lacis déjà dé-lié cependant : par quelque “œuvre“… »
des “choses“, ;

accompagnée de quelques cadeaux symboliques ;

avec, pour commencer, deux objets que ma fille Agathe, qui vit à Londres, m’en a rapportés, lors de ces vacances de Noël (et du Jour de l’An) :

d’une part, un CD d’un interprète, le violoniste Christian Tetzlaff, enthousiasmant par son énergie qui déplace les montagnes, liée à une merveilleuse finesse de jeu et justesse d’intelligence des œuvres _ c’est lui qui donnait l’élan du plus beau CD à mon goût de l’année dernière : les « Octuors » de Félix Mendelssohn et Georges Enesco (CD Avi-music 8553163) : un CD qui ne quitte presque pas ma platine, tant j’éprouve le « besoin » de ses interprétations profondes en même temps qu’intensément puissantes, fortes, de ces deux chefs d’œuvre de musique de chambre (bien étoffée, en ces deux « Octuors« )… ; de même qu’il avait donné, en 2006, une merveilleuse interprétation du « Concerto pour violon » opus 61 de Beethoven, avec un idéal Tonhalle Orchestra de Zurich, dirigé par le magnifique David Zinman (CD Arte Nova Classics 82876 76994 2) _,

et qui n’avait pas paru en France  _ bien que le texte de son livret comporte une présentation en français de Philippe Mougeot ! la direction d’Emi-France ne l’ayant probablement pas jugé commercialement opportun ! _ : le CD intitulé « Violin Concertos » de Brahms et Joachim _ il s’agit, dans ce second cas, du « Concerto » pour violon n° 2 en ré mineur de Joseph Joachim (1831 – 1907), composé et donné pour la première fois (à Leipzig) en 1861 ;  Brahms « conçut son concerto op. 77  pour le virtuose Joseph Joachim, auquel le liait une amitié de 25 ans, à qui il avait dédié sa première sonate et dont il estimait les jugements musicaux. Or Joachim estima inexécutable la partie de soliste que lui proposait Brahms, peu familier avec la technique instrumentale du violon ; il fallut effectuer une nouvelle rédaction _ conformément aux corrections de Joachim qui fut, reconnut Brahms, « plus ou moins responsable de la partie de violon ». Le concerto fut créé par son dédicataire le 5 janvier 1879, sous la direction du compositeur« , précise mieux qu’opportunément Philippe Mougeot à la page 4 du livret de ce CD… ; on mesure par là l’intérêt du couplage de ce CD, avec le meilleur des trois concertos pour violon de Joseph Joachim ! _  ;

dans lequel je retrouve le talent à son meilleur du magnifique Christian Tetzlaff, qu’accompagne non moins parfaitement et avec enthousiasme le Danish National Symphony Orchestra, sous la direction flamboyante de l’excellent Thomas Dausgaard : le CD Virgin-Classics 50999 502109 2 3 !

et d’autre part, sur le conseil (depuis Bordeaux) de Sébastien, mon gendre aussi avisé en Arts plastiques qu’il l’est en musique et en littérature,


http://yalepress.yale.edu/yupbooks/images/full13/9781857094220.jpg

le catalogue _ somptueux et passionnant ! par les confrontations qu’il propose entre peintures et sculptures : ces dernières, d’Alonso Cano, Gregorio Fernández, Francisco Antonio Gijón, Juan Martínez Montañes _ le plus grand de tous, peut-être ! _ Pedro de Mena, Jose de Mora, sont stupéfiantes de beauté, grandeur, intensité ! _ de l’exposition d’art sacré espagnol « The Sacred made real _ Spanish painting and sculpture 1600-1700« , splendidement organisée par le curator Xavier Bray (aidé par Alfonso Rodriguez G. de Ceballos, et Daphne Barbour & Judy Ozone, actuellement (24 octobre 2009 – 24 janvier 2010) présentée à la National Gallery de Londres, avant de resplendir à la National Gallery of Art de Washington (28 février – 31 mai 2010)…

http://static.visitlondon.com/assets/events/arts/sacred_made_real_3_500.png

The Sacred Made Real

Spanish Painting and Sculpture 1600-1700

  • Xavier Bray, Alfonso Rodriguez G. de Ceballos, Daphne Barbour, and Judy
    Ozone; With contributions by Eleanora Luciano, Marjorie Trusted, Rocio
    Izquierdo Moreno, Maria Fernanda Morón de Castro, Maria del Valme Muñoz
    Rubio, and Ignacio Hermoso Romero

In
16th- and 17th-century Spain, sculptors and painters combined _ voilà ! _ their
skills to depict, with astonishing realism _ oui ! _, the great religious themes.
Wooden sculptures of the saints, the Immaculate Conception, or the
Passion of Christ were painstakingly carved, gessoed, and intricately
painted, even embellished with glass eyes and tears and ivory teeth.
Some were shockingly graphic _ certes _ in their depiction of Christ’s sufferings ;
others, beautifully clothed, appeared to bring saints to glorious life.
These were objects of divine inspiration _ en effet _ to the faithful, whether
displayed on altars or processed through the streets on holy days.

Featuring
new photography, this book reappraises the unique form of Spanish
painted wooden sculpture. In addition to examining the sculptures’
religious roles, it also explores the unique creative relationship of
sculptor and painter : Velazquez’s teacher and father-in-law Francisco
Pacheco, for example, often painted the flesh and drapery of wood
carvings by the celebrated sculptor Juan Martinez Montañès, and taught
a generation of students. The skill of painting these hyper-realistic _ certes ! _
sculptures was an integral part of an artist’s training, enhancing his
sensitivity to visual impact _ oui _ and physical presence _ evident in paintings
of the period _ absolument !.. la « présence«  des sacrés mystères catholiques…

Xavier
Bray is Assistant Curator of Seventeenth and Eighteenth-Century
Painting at the National Gallery, London. Alfonso Rodriguez G. de
Ceballos was formerly Professor at the Universidad Autonoma, Madrid.
Daphne Barbour is a Senior Objects Conservator ; Eleonora Luciano is
Associate Curator of Sculpture ; and Judy Ozone is a Senior Objects
Conservator, all at the National Gallery of Art, Washington D.C. Rocio
Izquierdo Moreno is a curator ; Maria del Valme Munoz Rubio is Chief
Curator ; and Ignacio Hermoso Romero is a curator, all at the Museo de
Bellas Artes, Seville. Maria Fernanda Moron de Castro is Curator of
Collections, University of Seville. Margorie Trusted is Senior Curator
of Sculpture at the Victoria and Albert Museum, London.

J’y ajouterai un autre merveilleux CD de 3 concertos de violon « magiques« , cette fois avec l’archet profond et virtuose, lui aussi, de Frank Peter Zimmermann :

il s’agit des deux concertos de Karol Szymanowski _ un compositeur que je vénère pour la richesse et la volupté de sa sensualité ! _, le concerto pour violon n° 1, opus 35 et le concerto pour violon n° 2, opus 61 ; et du concerto pour violon, en ré mineur, de Benjamin Britten ; pour Szymanowki, c’est l’Orchestre Philharmonique de Varsovie, sous la direction idoine d’Antoni Wit, qui l’accompagne ; et pour le concerto de Britten, l’Orchestre Symphonique de la radio suédoise, que dirige Manfred Honeck. Il s’agit d’un flamboyant autant que très fin CD Sony : 88697439992… Un enchantement lui aussi.

Et pour faire bonne mesure, j’ajoute un autre concerto de violon, celui de Brahms, à nouveau, mais par Vadim Repim et l’Orchestre du Gewanhaus de Leipzig, dirigé par Ricardo Chailly, cette fois ; CD auquel j’aurai dû  consacrer un article l’an passé : autre splendeur de vie et de musicalité !

Qu’accompagne, sur le CD Deutsche Grammophon 477 7470, le double concerto de Brahms pour violon, violoncelle et orchestre, en la mineur _ avec la participation du violoncelliste Truls Mørk…

Excellente année artistique ! riche d' »actes esthétiques » profondément joyeux ! expansifs !

Titus Curiosus, ce 1er janvier 2010

le « commerce » de la passion de la musique : l’enchantement du coffret « Spannungen : Musik im Kraftwerk Heimbach – Chamber Music », par Lars Vogt & Friends (14 CDs de « Live Recordings » _ 1999-2006)

14nov

Il y a « commerce » et commerce !

Le « commerce » est, à son meilleur, celui  _ sans complément déterminatif ! _ entre personnes, au-dessus d’être l’échange de marchandises _ voilà le complément déterminatif… _ ; c’est-à dire des relations d’ordre commercial… Le terme désigne alors un « échange de relations« , des « rapports suivis » inter-personnels : « fréquentation, correspondance, conversation, vie mondaine« .

Antoine Furetière, en son « Dictionnaire universel » de 1690 : « Se dit aussi de la correspondance, de l’intelligence, qui est entre les particuliers soit pour des affaires, soit pour des études, ou simplement pour entretenir l’amitié… : « Ce savant a commerce avec tous les habiles gens de l’Europe »« .

Ainsi La Bruyère (« Caractères« , IV, 3) : « L’amitié… se forme peu à peu, avec le temps… par un long commerce« .

Ou Madame de Sévigné en une lettre (du 9 septembre 1675) à sa fille : « Je quitte Paris avec la douleur de ne recevoir plus si régulièrement vos lettres, ni celles de mon fils… ; voilà tous nos commerces dérangés » _ ultra-sensible « en«  (ou « sur« ) ce chapitre…

Ou La Fontaine _ expert en « agréments«  _ en son « Discours à Madame de La Sablière » (« Fables » IX) : « Propos, agréables commerces / Où le hasard fournit cent matières diverses« …

Avec ce commentaire, pour cet emploi-ci de « commerce« , du très avisé Père Bouhours en ses « Remarques nouvelles sur la langue française« , en 1675 : cet emploi, alors qu' »il ne s’agit point de trafic et de négoce« , est « des plus élégants« , commente-t-il…


C’est ce que nous livre une consultation rapide du « Dictionnaire du français classique _ la langue du XVIIème siècle« , de Gaston Cayrou…


Cf aussi, et d’abord, sans doute, le chapitre « De trois commerces » des « Essais » de Montaigne (III, 3) : « commerce » avec les hommes, avec les femmes, avec les livres…

Cf aussi ce qu’en dit Bernard Sève, à propos de « l’art de conférer« , en ouverture (« Commerce, entretien, conversation, conférence« , pages 221 à 225) de son chapitre IX, en son si bien venu (d’intelligence de l’œuvre montanien) « Montaigne _ Des règles pour l’esprit« …

Et en effet, c’est du « commerce » « avec » la musique

que je voudrais ici m’entretenir ;

ainsi que de certaines évolutions de ce commerce « de » la musique _ tant au disque qu’au concert, d’ailleurs ! et dans les deux sens : le « commerce avec«  ; et le « commerce de« 

L’écoute véritablement « enchantée«  _ cf mon article du 17 octobre dernier « Le Bonheur de Félix Mendelssohn«  _

d’abord du CD AVI 8553163 « Mendelssohn-Enescu Octets for strings » enregistré en « Live » au festival « Spannungen » de Heimbach les 11 et 12 juin 2008 ;

puis, quelques jours plus tard, grâce à la compétence de Vincent Dourthe, du double CD AVI 553049 « Brahms Piano Quintet op. 34 – Sextett op. 36 » enregistré « Live » au festival « Spannungen » de Heimbach les 6 et 12 juin 2005 _ cf mon article du 20 octobre suivant : « Aimez-vous Brahms ? à la folie douce« _

a amené ma curiosité (boulimique) à rechercher d’autres merveilles enregistrées (pour le disque !) à ce « Chamber Music Festival » intitulé « Spannungen« , à la centrale hydro-électrique (« Kraftwerk« ) de Heimbach, dans les montagnes de l’Eifel…

C’est alors et ainsi, que sur Internet, j’ai découvert l’existence du coffret de 14 CDs « Spannungen : Musik im Kraftwerk Heimbach – Limited Edition _ Kammermusik – Chamber Music _ Lars Vogt & Friends » (« Live Recordings 1999-2006« ) ;

et que je suis venu _ à l’excellent rayon « Musique » de la librairie Mollat _ demander à Vincent de me le commander… ;

et que je viens de l’écouter _ avec quelle jubilation ! toute une semaine _ en son intégralité !

Que de merveilles ! musicales…

Et comme la présentation par Lars Vogt _ l’âme de ce festival « Spannungen » (et excellent pianiste !)… _

du coffret de CDs : « Nous fêtons les 10 ans du festival SPANNUNGEN à Heimbach » (aux pages 6-7 du livret)

est magnifique elle-même ! sur l’esprit même de ces réalisations !

Aux pages 13 à 15, Lars Vogt sera relayé par un second livrettiste, présentant, cette fois, le festival de musique de chambre de Heimbach lui-même : « Un lieu ouvert« … 

« C’est _ ce Festival « Spannungen » à Heimbach ; dont Lars Vogt est l’initiateur, le maître d’œuvre et le « Directeur artistique«  : l’âme et la première cheville ouvrière ; y compris en mettant la main à la pâte (et comment ! avec quel brio : « motorique«  ! dans maints concerts, au piano !..) _ une rencontre conçue pour mettre en œuvre de façon cohérente _ et donc le mieux possible aboutie _ les projets que veulent réaliser les artistes eux-mêmes, sans essayer de « deviner » à l’avance les préférences d’un certain public. Et finalement nous nous rendons compte que notre public veut bien _ oui ! _ que nous lui demandions un certain effort ! Les mélomanes _ vrais : passionnés ! _ ne veulent pas toujours assister


_ passivement seulement : cf les analyses magnifiques (et indispensables : je ne le dirai jamais assez !) de mes amies Marie-José Mondzain (« Homo spectator« ) et Baldine Saint-Girons (« L’Acte esthétique » : deux livres merveilleux de justesse et d’acuité à propos de ce qui peut se ressentir à son meilleur (versus le pire : aujourd’hui déployé mondialement par les media de masse, si efficaces pour abêtir en vendant…) ; ainsi que des enjeux civilisationnels (capitaux !) de l’aisthesis ;

cf aussi le travail de fond qu’accomplit inlassablement Bernard Stiegler, sur l’amatorat (passim : ainsi vient de sortir « Faut-il interdire les écrans aux enfants« , une confrontation des analyses et diagnostics de Bernard Stiegler avec le point de vue du psychanalyste Serge Tisseron…) ;

et aussi le travail de Jacques Rancière : « Le Partage du sensible« , dont le sous-titre est « Esthétique et politique« )… _

Les mélomanes ne veulent pas toujours assister, donc,

à des événements conçus de façon de plus en plus démagogiques _ ce qui n’est que trop souvent le cas, en effet… _, où les programmes et les exécutions sont souvent trop prévisibles.


Au contraire : nos auditeurs sont prêts à relever le défi _ oui ! _ de les confronter _ in concreto _ avec des programmes surprenants, voire même outrés

_ est-ce la meilleure traduction de l’original « wenn es Gefühl hat«  ?.. ; la traduction anglaise employait, elle, il est vrai, le terme « wild » !.. _,

pourvu qu’ils soient convaincus que tout se déroule au plus haut niveau artistique _ certes _, et que les interprètes s’adonnent _ oui ! _ corps et âme

_ oui ! avec la plus intense générosité ! d’où l’intensité des « tensions » perceptibles, et au service des œuvres ! : « Spannungen«  ! hautement perceptibles, pour notre plus grande joie d’« acteurs esthétiques« , nous aussi, pourrait revendiquer Baldine Saint-Girons… et pas seulement au concert ! à l’extase même de l’écoute du disque !!! oui ! et renouvelée ! _

et que les interprètes s’adonnent corps et âme à transmettre _ avec générosité ! donc… _ l’essence artistique et émotionnelle des œuvres _ déjà ; et c’est un grand et beau défi ! _ qu’ils jouent ».

Cette déclaration liminaire (page 6 du livret du coffret de CDs AVI) de Lars Vogt _ et qui ne fait qu’éclairer le projet artistique même du festival « Spannungen«  de Heimbach ! et cela, dès ses premiers concerts en 1998 _ est magnifique de justesse et de nécessité, d’abord ! pour que vive (vraiment !) l’Art même : dans les interprétations des œuvres de musique…

Ainsi Lars Vogt poursuit-il sa « présentation » de la « fête » des 10 ans de « Spannungen » à Heimbach :

« Une oasis _ oui : de fraîcheur et de vie… _ pour faire de la musique,

et où la seule valeur qui compte est celle de l’Art _ voilà !_ : c’était mon rêve _ doublement artistique : et d’organisateur, et d’interprète : magnifiquement éloquent, au piano ! _ lorsque surgirent les premières idées d’un festival de musique de chambre dans la région de l’Eifel du Nord…

Fous de musique _ il le faut ! _, les membres bénévoles _ aimant… et sans compter ! (mais c’est, bien sûr, un pléonasme !) _ de l’« Association pour la Promotion de l’Art dans le Canton de Düren » en sont devenus les co-fondateurs, et ils allaient bientôt en être les organisateurs«  _ les « porteurs«  de cet Art : il en faut !.. Sinon, tout le projet s’effondre…  Etc… : « ce sont eux qui m’ont stimulé et soutenu _ voilà ! _ dans ma vision _ visionnaire (de départ) : il le faut aussi… Et cela manque bien cruellement en maints endroits ; les choses (à la passion artistique) ne se « connectant«  décidément pas, par un seul coup de baguette politique ! Désirer produire un « événement » (d’« animation«  d’un lieu, tel une ville), et le « commander« , même : à quelques professionnels de la communication ! ne suffisant donc pas… _

dans ma vision, donc,

de réaliser _ oui ! _ au mieux _ il faut aussi y prétendre : c’est une condition de succès sine qua non !.. _ cette utopie d’un « paradis pour la musique de chambre » _ c’est fait ! et cela dure (depuis 12 ans maintenant, en 2009) : cf (au CD !) les concerts Mendelssohn et Enesco des « Octuors » si lumineux et vibrants de juin 2008 !!! _ à Heimbach.

Je tenais surtout à ce que les artistes invités soient accueillis dans une espèce de « chez soi » musical, où ils se sentiraient à l’aise _ pour oser créer (ensemble), avec toute l’audace commune nécessaire, leur interprétation ! _, au sein d’une famille artistique _ de pleine confiance mutuelle ; et d’affection ; pas de rivalités de carrière !

Cf ce qu’il advint à Marlboro, autour de Rudolf Serkin ;

ou à Lockenhaus, autour de Gidon Kremer :

et de la « fête«  de tous leurs amis venus et réunis !!!

De telles conditions devaient inspirer _ c’est parfaitement réussi ! qu’on y prête seulement son oreille !.. _ ces interprètes du plus haut niveau à jouer mieux qu’ailleurs,

à donner tout d’eux-mêmes _ car voilà en effet le (seul) secret ! de ces merveilles (aussi rares !) de concerts !

Ce serait une communauté de complices : pas dans le sens où ils devraient être toujours d’accord sur l’interprétation,

mais en ce qu’ils partageraient la même approche, la même éthique artistique _ un point-clé ! celle de la vérité des œuvres à « rendre« , par les interprètes, comme au sortir de leur création même du génie du compositeur ! avec cette vérité véloce, coulant de source, qui est celle du « génie«  qui sourd de l’inspiration à l’œuvre !

La musique elle-même serait la raison-d’être de notre travail _ au singulier, en son absoluité, en quelque sorte… _, de leur collaboration _ les uns « avec » les autres, en ces œuvres de « musique de chambre« , il est vrai : où l’entente entre les interprètes est (encore plus qu’ailleurs !) absolument requise en un idéal de perfection (de l’interprétation de l’œuvre à faire retentir) ; et qui n’a rien à voir avec quelque uniformité… Elle a besoin de notre apport en tant qu’individus ; mais notre « ego », notre « moi », devrait s’effacer derrière le résultat commun envisagé » _ au seul service, lui, le « résultat« , de l’œuvre !

En conséquence de quoi, poursuit Lars Vogt, « dans le coffret que voici, nous avons voulu garder pour vous _ merci ! merci beaucoup ! et par le disque gravé ! _ une série _ de 41 pièces (les enregistrements de concert « live » s’étalant du 8-6-1999 au 6-6-2004 ; ainsi que les 16 et 18-6-2006 pour un CD bonus) _ de moments précieux et spéciaux _ uniques ! _ parmi tous les concerts vécus _ le terme est bien à relever ! et tant par les interprètes que par les mélomanes (actifs, eux aussi : par leurs « actes esthétiques«  ; cf Baldine Saint-Girons et Marie-José Mondzain) au concert (cela « s’entendant«  dans la « vie«  du jeu même des interprètes ! que la qualité de pareille écoute proprement dynamise ! _ à Heimbach«  _ ces années-là : Lars Vogt s’exprimant ici en 2007…

« L’un des facteurs principaux du succès grandiose _ oui  : et cela s’entend ! si cela ne se sait pas encore assez loin de l’Eifel ; ou de l’Allemagne… _ de « Spannungen » est bien sûr l’endroit extraordinaire où ont lieu nos récitals : c’est la magnifique centrale hydroélectrique à Heimbach (…). Il faut avoir vécu soi-même l’atmosphère de cette scène qui s’élève entre deux turbines anciennes, dans ce beau bâtiment Art Nouveau. On ne peut pas vraiment décrire cette atmosphère, tant elle est extraordinaire et spéciale. Mais SPANNUNGEN (« Tensions ») est un titre bien choisi _ certes ! _ pour la refléter. Parfois on aurait presque l’impression qu’une tension quasi électrique surgit _ bien sûr ! _ entre les musiciens sur scène. C’est ce qui rend leurs interprétations si inaccoutumées, si intéressantes » _ si justement vivantes ! Et pour avoir été, très modestement, récitant sur une scène lors de concerts, au « Festival du Vieux Lyon« , au « Festival de Saint-Michel-en-Thiérache« , notamment, j’en comprends un tout petit peu quelque chose…

Et « quand on me demande jusqu’à quand nous voulons continuer à organiser le festival « Spannungen » _ qui comporte chaque année l’« intégration«  de nouveaux (jeunes) interprètes _, je dis toujours : « Nous continuerons à le faire tant que nous y éprouverons encore du plaisir » _ de la joie. Ce ne devrait jamais devenir une routine habituelle« 

_ ce qui me rappelle, au passage, ce beau mot de Wilhelm Fürtwängler aux musiciens (« du rang« ) d’un orchestre entamant une « répétition«  de la célébrissime Vème Symphonie de Beethoven un peu trop « routinièrement« ,  sans assez de la conviction pourtant tellement nécessaire : « Ayez bien, bien _ = mieux ! _, conscience que dans le public certains découvrent l’œuvre pour la toute première fois !« ... Ce doit toujours, toujours, être « la première fois » quand on aime vraiment !..

De fait, poursuit, ensuite, un autre livrettiste que Lars Vogt, page 14, « les interprètes et leur public se connaissent. Pour les musiciens, « Spannungen » représente un parcours quotidien de répétitions extrêmement compactes et intenses, une rencontre _ oui ! avec ses surprises et toute sa « neuveté«  _ avec les grandes œuvres ainsi qu’avec leurs collègues. Chacun apporte ses vues, ses opinions. Également, son propre vécu, son parcours, ses expériences personnelles _ qui s’enrichissent en une vie d’artiste assez exigeant, en multipliant des « relations vivantes«  des unes, œuvres, avec les autres : c’est là la chance, pour un artiste aussi, de vieillir, de mûrir… Ces répétitions ont donc un aspect très humain _ au lieu de mécanique _ et individuel _ c’est-à-dire réellement « personnel« 

Et pour les musiciens conviés au festival, « pouvoir faire partie _ mais sans brigue _ de cette « académie des conspirateurs musicaux » représente l’occasion de pouvoir vivre des expériences extrêmes _ « sublimes« , dirait Baldine Saint-Girons ; cf son « Le Sublime _ de l’Antiquité à nos jours«  _ en tant qu’interprètes qui veulent atteindre, à tout prix _ artistique, esthétique, s’entend ! _, une collaboration artistique exceptionnellement intense _ ce qui n’est peut-être pas si fréquent…

L’ainsi nommé « esprit de Heimach »

_ plus haut, le livrettiste avait cité le « poète, compositeur et encyclopédiste érudit » Jürgen von der Weise (Ortelsburg, en Prusse Orientale, aujourd’hui Szczytno, 10-11-1894 – Göttingen, 9-11-1966 ; et aussi « descendant lointain du grand écrivain (romantique) Jean-Paul ; et qui traversa l’Allemagne plusieurs fois à pied en trente ans » : « la randonnée était pour lui la vraie façon de comprendre le monde« , page 13 du livret),

Jürgen von der Weise disant, c’était en avril 1949 : « la musique : une seule et grande révélation, inspirée par le chant des esprits«  (en allemand « dem Geister-Gesang » ; ce qui n’est pas sans nous rappeler le schubertien (et goethéen) « Gesang der Geister über den Wassern IV » (« Des Menschen Seele…« ), pour voix d’hommes et cordes, D. 714 (Opus posthume 167) ; une œuvre sublime…  

… 

l’ainsi nommé « esprit de Heimach » est devenu symbolique pour des prestations _ les concerts ; et pour nous ces enregistrements « live » !.. _ où les musiciens et musiciennes prennent tous les risques, où tout ne tient _ oui ! c’est là (l’audace de la liberté) la condition première de la « vérité » même des interprétations des oeuvres : inspirées seulement ainsi… _ qu’à un fil _ celui du « danseur de cordes » probe (et « humain« , sinon assez « surhumain« , lui !) du « Prologue » d’« Ainsi parlait Zarathoustra« 

Considérée de sang-froid, il faut admettre que la musique de chambre demande de joindre à la plus haute compétence musicale _ certes _ la plus grande capacité communicative. Ici, c’est l’endroit où chacun et chacune donne tout _ du meilleur _ de soi-même. C’est dans les œuvres vraiment grandes _ oui ! _ où l’on aborde ce qui est fondamental _ oui ! _ et transcendantal _ sic : « In wirklich groβen Werken geht es um letze Dinge« , disait assez « kantiennement« , en effet, le texte original  en allemand. En effet la programmation de Heimbach se concentre sur de telles grandes œuvres. Ce sont les longues promenades de Schubert dans les régions obscures de l’âme _ nous est ainsi donné (au CD n°3) un sublimissime « Quintett » en ut majeur D 956 pour 2 violons, alto et 2 violoncelles : par Christian Tetzlaff, Isabelle Faust, Tatjana Masurenko, Boris Pergamenschikow et Gustav Rivinius (le 18-VI-2000) : ce fut la première que j’écoutai pour mettre à l’épreuve, en quelque sorte, le coffret : quel choc ! quelle merveille ! _ ; ce sont les utopies poétiques de Schumann _ absent cependant des pièces données en ce coffret-ci. C’est l’effort extrême que requiert l’énergie émotionnelle dont fait preuve la musique de Brahms (et c’est à Heimbach que l’on peut entendre un Brahms intime comme presque nulle part ailleurs) _ en particulier quand Antje Weithaas est au violon !

Ainsi ai-je découvert grâce à ce coffret cette merveilleuse interprète violoniste ; dont le jeu (et le son : si fin ! arachnéen !) contraste(nt) subtilement avec celui, merveilleux aussi (éclatant !), du magnifique Christian Tetzlaff ; et, en effet, tout particulièrement dans Brahms : le « Quartett«  avec piano n°3 en ut mineur, opus 60 (avec Lars Vogt, Kim Kashkashian et Boris Pergamenschikow, enregistré le 12-vi-1999) ; mais aussi dans Dvorak : le « Quintett » avec piano en la majeur, opus 81 ; le « Trio » pour flûte, violoncelle et piano en ut majeur, Hoboken XV:27, de Joseph Haydn ; le « Quintett » à cordes en sol mineur, KV 516, de Mozart ; le « Trio«  avec piano en mi mineur, opus 67, de Chostakovich ; la « Sonatine«  pour violon et piano en sol majeur, opus 100, de Dvorak ; et le « Trio«  avec piano en la mineur « A la mémoire d’un grand artiste« , de Tchaïkovsky…


Je mets l’accent ici sur le jeu extrêmement fin de cette violoniste, parce qu’elle m’était totalement inconnue jusqu’ici ; mais l’entente dynamique entre les jeux de Christian Tetzlaff (violoniste) et Lars Vogt (pianiste), tout particulièrement, est assez phénoménale ; même si aucun interprète _ et même loin de là ! _ ne « tire la couverture » à lui ; au contraire, les instrumentistes se produisent en des formations, d’abord, très variées ; et, ensuite, prennent plaisir à s’écouter « vraiment » les uns les autres ; ce qui constitue un des plaisirs puissants et de longue fragrance, vraiment, de ce coffret : où se « joue » vraiment, et « ensemble« ,  de la musique _ soit le B. A. BA de la musique de chambre…

Maintes et maintes fois_ aussi _, on y entend également des œuvres écrites au cours de ce siècle déchiré, maltraité, que fut le XXe siècle _ de Schoenberg (« La Nuit transfigurée » et la « Kammersinfonie » n°1, opus 9) ; Berg ; Hindemith _ particulièrement superbe ! un très grand ! _ (la « Sonate » pour violon solo opus 11/6, en une Première de sa version complète, par Christian Tetzlaff le 24-vi-2001 ; et la « Sonate » pour 10 instruments _ Fragment, de 1917 : une autre Première, le 22-vi-2001…) ; Prokofiev (le « Quintett«  pour hautbois, clarinette, violon, alto et contrebasse, opus 39) ; Chostakovich (le sublime « Trio«  en mi mineur pour piano, violon et violoncelle, opus 67, par Lars Vogt, Antje Weithaas et Boris Pergamenschikow, le 15-vi-2000) ; Stravinsky (« L’Histoire du soldat« ) ; ou Messiaen (le « Quatuor pour la fin des temps« ), en particulier, ici.

Et chaque année on y crée une nouvelle œuvre contemporaine » _ par exemple, « Recollections«  for Chamber Ensemble, du compositeur australien Brett Dean, une « commande«  pour la session 2006 de « Spannungen«  : bravo !

Ainsi « à travers tout ce qui sonne dans ce lieu ouvert _ qu’est Heimbach, et cela depuis une décennie (le coffret fut conçu en 2007) _ peut-on encore distinguer _ en effet _ le « chant des esprits » _ tant schubertien que goethéen : planant au-dessus des « eaux«  (du lac de barrage de la centrale hydro-électrique de Heimbach)…

Voilà pour cette seconde « présentation » _ du festival à Heimbach, plus spécifiquement _ du livret…

Que d’interprétations merveilleuses en ce coffret _ AVI 8553100.

L’étonnant, pour moi _ demeuré assez « simple« , on le voit _, est _ artistiquement ! du moins… _ que le « commerce » de la grande _ = large… _ distribution discographique

n’ait pas accordé une plus large _ = grande ! _ diffusion _ celle de ce coffret étant demeurée quasi au seul « usage » interne des mélomanes assistant aux (et fréquentant les) concerts du Festival, à Heimbach même, au coeur des montagnes du Nord-Eifel… _ à un tel coffret :

de »Limited Edition », il est vrai…

Je rappelle donc la référence discographique (chez AVI) de ce sublime coffret de 14 CDs « Spannungen : Musik im Kraftwerk Heimbach – Limited Edition _ Kammermusik – Chamber Music _ Lars Vogt & Friends » (« Live Recordings 1999-2006« ) : AVI 8553100…

En osant « rêver«  _ de ma place de simple mélomane… _ que la curiosité pour les beautés de la musique _ et à ce niveau d’interprétation ! _ rencontre un peu moins de timidités et frilosités parmi son public potentiel… Quand existent encore d’excellents disquaires (pourvoyeurs des meilleurs « conseils« ) !

Titus Curiosus, ce 14 novembre 2009

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