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Sur l’enthousiasmant CD « Johan Helmich Roman – A Violino solo » de Sue-Ying Koang : une unanimité critique…

31oct

Dans la continuité de mon article «  » du 18 septembre dernier,

qui relayait déjà l’article « Diapason d’or pour Sue-Ying Koang ! » de Loïc Chahine dans le numéro de Diapason du 9 septembre précédent,

voici maintant un nouvel article enthousiaste intitulé « Sue-Ying Koang transcende Johan Helmich Roman, le Vivaldi du Nord« , sous la plume cette fois de Jean-Marc Petit dans la livraison du 27 octobre dernier, il y a 4 jours, sur le site de ResMusica :

une interprétation de la violoniste et une œuvre du compositeur décidément à retenir par les mélomanes…

Sue-Ying Koang transcende Johan Helmich Roman, le Vivaldi du Nord

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La violoniste consacre un disque splendide aux œuvres en solo du méconnu compositeur suédois baroque (1694-1758), musicien voyageur et violoniste virtuose.

Des œuvres pour violon seul de l’époque baroque nous connaissions la Passacaille de Biber (extraite des Sonates du Rosaire), les _ diverses, pour divers instrumentsSonates de Telemann, les Caprices de Locatelli, et bien sûr _ forcément ! _ les inégalables Sonates et Partitas de Jean-Sébastien Bach. Mais nous n’avions jamais entendu parler _ à nuancer… _ de (1694-1758), considéré pourtant comme le père de la musique suédoise, et comme virtuose du violon, un peu l’équivalent d’un Vivaldi du Nord. Le grand _ enfin…Fabio Biondi a été l’un des premiers à enregistrer l’œuvre encore largement inédite de ce compositeur. Saluons donc l’initiative de la violoniste qui nous révèle un nouveau pan de cette œuvre réellement fascinante _ en effet ! Et avec quelle interprétation !

Grand voyageur _ de par l’Europe entière _, s’est perfectionné à Londres, mais également Paris, Naples, Rome, Bologne, Venise et Dresde. Autant de lieux où il s’est nourri des musiques de Georg Friedrich Haendel, Francesco Geminiani, Pergolèse, Vivaldi, Pisendel _ voilà.

Ce sont toutes ces influences que l’on retrouve dans ses Övning (« exercice » ou « étude ») et Assagi (« essai » ou « suite de mouvements ») que ressuscitent . La ligne est claire, l’archet souple et chantant _ oui _, les ornementations discrètes, le jeu toujours d’une fluidité parfaite, malgré la multiplicité des accords (jusqu’à neuf notes pour un violon seul !) _ voilà ! _, les arpèges rapides, les battements, etc. Bref, toute la palette du violoniste virtuose _ mais sans maniérisme de l’interprète ; au seul service vraie de la musique.

L’exploit est renouvelé dans les transcriptions pour violon seul par Johan Helmich Roman de deux mouvements du célèbre Stabat Mater de Pergolèse. Rendre au violon seul la complexité contrapuntique de deux voix principales et d’un orchestre tient un peu du prodige. Sue-Ying Koan maintient la ligne avec toujours la même clarté _ voilà.

Bien sûr, ce disque s’apprécie à dose relativement homéopathique. La succession de ces exercices, études et suites pouvant s’avérer quelque peu répétitive en une écoute continue.

Il faut savourer au cas par cas la densité rythmique de l’Övning en ut mineur BeRI 339, la grâce de l’Assagio en mi mineur BeRI 312, ou encore la nostalgie de l’Övning en mi mienur BeRI 347. Quelles que soient ces pages Sue-Ying Koang y est rayonnante _ absolument.

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Johan Helmich Roman (1694-1758) « A violino Solo » : Övning BeRI 339, 332, 348, 337, 347, 336 ; Assagio BeRI 312, 313, 317.

Giovanni Battista Pergolesi (1710-1736): Stabat Mater, Amen, Fac ut ardeat cor meum (arr. J.H. Roman).

Sue-Ying Koang, violon solo.

1 CD Indésens Calliope Records.

Enregistré en mai 2023 en l’église protestante de Pampigny (Suisse).

Notice de présentation en français et en anglais.

Durée : 67:29

Une réalisation discographique qui fait date, pour un maître compositeur à redécouvrir et vraiment mieux explorer…

Ce jeudi 31 octobre 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Jouir à l’occasion du rare génie, fantasque, du cher Carl-Philipp-Emanuel Bach (1714 – 1788) à travers une interprétation idoine de Leila Schayegh et Jörg Halubek en un CD « Works for keyboard & violin » enregistré en 2013, et déniché parmi les CDs soldés de mon disquaire préféré…

20août

Oui,

c’est le CD Pan Classics PC 10305 « CPE Bach -Works for keyboard & violin » de Leila Schayegh et Jörg Halubek _ enregistré à Stuttgart au mois de septembre 2013 _, déniché ce jour parmi les bacs de CDs soldés, cet été, par mon disquaire préféré,

qui vient une fois encore m’enchanter du rare génie _ fantasque ! _ du cher Carl-Philipp-Emanuel Bach (Weimar, 8 mars 1714 – Hambourg, 14 décembre 1788)…  

Un CD qui avait échappé alors, à sa parution, à ma vigilance pourtant passionnée…

Qu’on consulte à son propos cette détaillée critique discographique de Johann van Veen  »Carl Philipp Emanuel BACH (1714 – 1788): Music for keyboard and violin« , parue en 2014 sur son site musica Dei donum…

Ainsi que cette autre-ci « Diapason d’or de l’année 2016 : Bach par Leila Schayegh et Jörg Halubek«  de la plume _ plus rapide _ de Gaëtan Naulleau, pour le magazine Diapason, en date du 21 décembre 2016 …

Et qu’on jette une oreille à ce podcast-ci d’une durée de 7′ 49, pour se convaincre…

Quel talent d’interprétation _ on pourrait même penser avoir affaire à tout un orchestre ! _

pour ces splendides œuvres d’humeur si fantasque du cher Carl-Philipp-Emanuel…

Et quelle prise de son !

Pour un pareil voyage…

Ce mardi 20 août 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le Ravel à fuir (!!!), glacial et d’âge glaciaire, du piano trop mécanique de Keigo Mukawa : faire le test comparatif de l’enlevé et merveilleux « Rigaudon » du délicat et délicieux « Tombeau de Couperin »…

30mai

Ce n’est bien sûr pas tout à fait pour rien qu’en sa notice intitulée « L’homme Ravel : une dualité séduisante« , aux pages 13 à 16 de son double album Etcetera KTC 1816 « Keigo Mukawa – Maurice Ravel – Complete Works for Solo Piano«  _ enregistré au Chichibu Muse Park Music Hall  _,

Keigo Mukawa prononce rien moins que 6 fois le bien significatif qualificatif de « froid« ,

et qu’il utilise aussi 2 fois l’image éminemment répulsive de « sculpture de glace » pour qualifier son abord personnel du génie ravélien :

« À l’âge de treize ans, j’ai commencé à travailler sa « Sonatine« , c’était la première œuvre de Ravel que j’étudiais, et l’impression que me faisait sa musique _ voilà ! _ était celle d’une « sculpture de glace froide« . Probablement était-ce la texture de la musique, si précise, si réglée comme une mécanique parfaite _ voilà _, ou bien cette sonorité ferme construite avec des accords dissonants si bien calculés _ voilà encore _, qui m’ont évoqué cette sensation de froideur.

Plus tard, je suis entré au conservatoire de Paris en 2014 , là même où Ravel avait fait ses classes. J’ai pu étudier ses œuvres, en profondeur, et les jouer de nombreuses fois lors des concerts. Et même si Ravel est devenu le compositeur pour lequel j’éprouve le plus de sympathie, cette image de sculpture de glace n’a pas varié« …

Mais cette fâcheuse impression ne quitte pas hélas non plus l’auditeur que je suis de ce double CD de Keigo Mukawa, que, sur la foi malencontreuse de divers critiques musicaux _ par exemple Émilie Munera et Rodolphe Bruneau Boulmier, en leur émission En pistes ! de France Musique, ou Bénédict Hévry, le 7 mai dernier, sur le site de ResMusica en un article laudatif intitulé « Keigo Mukawa dans une éminente et fervente somme ravélienne«  ; mais aussi Bertrand Boissard, à la page 98 du numéro du mois de mai 2024 de Diapason ; ou encore Gérard Belvire, à la page 93 du numéro du mois de juin de Classica… _ je désirais vivement découvrir et connaître, et écouter :

or l’impression tout bonnement désastreuse que j’en ai à l’audition, est d’être livré ici à la tronçonneuse glacée et sans esprit de Glenn Gould débitant à la furibonde décérébrée les fugues mécaniques de Jean-Sébastien Bach, ou, pire encore, massacrant sans pitié les délicieuses délicates sonates pour piano, vives d’esprit, de Mozart…

J’ai donc procédé à un test comparatif _ qui a tant plu à mon petit-fils Gabriel, très fan de ce Rigaudon de Ravel… _ du preste et à jamais juvénile « Rigaudon » (dédié aux frères luziens Pierre et Pascal Gaudin _ beaux-frères de la cousine de Maurice : Magdeleine Hiriart-Gaudin… _) de cette merveille de finesse qu’est « Le Tombeau de Couperin » :


_ voici donc à écouter ici ce qu’y donne, en un podcast de 3′ 28, l’Assez vif de ce Rigaudon sous les doigts un poil balourds et mécaniquement tricotteurs _ sans esprit, et dénués de charme, et de fantaisie et malices et humour, si raveliens…  _, et surtout incomparablement trop lents pour la prestesse enjouée et mutine d’un rigaudon de ce basque mince et bondissant, et infiniment vif d’esprit, qu’était Maurice Ravel _ comparez avec les autres interprètes choisis ci-après… _, de Keigo Mukawa… 

_ et maintenant, sous les doigts bien plus justement mutins _ à la luzienne ! j’aime beaucoup, beaucoup ! _ de Martin James Bartlett, en ce podcast de 3′ 05…

_ ou encore, par Alexandre Tharaud, en un podcast magnifiquement preste et juvénile _ bravo ! bravissimo ! c’est à la perfection senti ! _ de 3′ 01…

_ et aussi par Bertrand Chamayou_ pas mal du tout non plus ! _ en un podcast de 3’06…

_ et encore par l’excellent Steven Osborne, en un podcast bien preste et alerte, lui aussi _ et comme il le faut !.. _, de 3’01…

Et maintenant faites votre choix !!!


Maintenant, en y réfléchissant encore un peu,

il me semble que cette approche trop strictement mécanique (et froide) du piano de Ravel de la part du jeune Keigo Mukawa, tient à sa pourtant juste principielle obsession (de métier) d’atteindre la perfection technique nécessaire, en effet, à servir l’idéal d’interprétation la plus juste possible des œuvres tout spécialement de Ravel, mais qui, pour le moment du moins de son propre parcours d’interprète très justement exigeant à l’égard de lui-même _ Ravel lui-même n’ayant jamais été, lui, un parfait interprète, ni au piano, ni à la baguette de chef, de ses propres génialissimes œuvres… _, passe encore, pour le moment du moins, à côté de l’objectif absolument fondamental, et rédhibitoire sinon, de l’interprétation ravelienne : servir l’esprit le plus fin, tendre, chaleureux, insidieusement torride même, voilà, de l’œuvre de Ravel, par la médiation seulement, si je puis le dire ainsi, de la parfaite maîtrise obligée, certes, en effet, de la technique, mais qui n’en qu’un nécessaire moyen, un étai, et qu’il faut absolument, à l’interprète, apprendre à dépasser-transcender, faire complètement oublier à l’auditeur ; sinon l’interprète, encore besogneux, malhabile, en reste, en effet, à une rédhibitoire réfrigérante « sculpture de glace » de cette musique subtilissime de Ravel, au-delà de son obligée perfection technique ; en ne réussissant pas, lui interprète, à atteindre et surtout faire s’envoler-virevolter-tournebouler dans le charme le plus pur et aérien, l’esprit ludique, finement sensuel et même érotique, de la sublime fantaisie narquoise du génie français absolu de Maurice Ravel compositeur ; dans l’esprit, mine de rien très audacieux et moderne, franchement rieur et léger, leste (car délesté…), d’un Couperin, d’un Rameau, mais aussi d’un Mozart, et même encore du jeune Mendelssohn _ par-delà, à la Nietzsche, le tragique fatal de toute vie, qui s’y perçoit bien sûr aussi, en filigrane estompé d’un constant et bien présent arrière-fond, sensible à l’horizon rosé des plus beaux soirs d’été…

Ce jeudi 30 mai 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Au clavecin comme à l’orgue, à Cortone, en 2022, le magicien Francesco Corti en un double CD « Music in Golden-Age Florence 1250-1750) », avec La Morra et Teatro dei Cervelli, en un superbe double CD Ramée…

03avr

Au clavecin comme à l’orgue, enregistré à Cortone en 2022,

une nouvelle fois le magicien Francesco Corti illumine de son jeu transcendant (!!!) un superbe double CD « Music in Golden-Age Florence 1250-1750« , avec les ensembles La Morra et Teatro dei Cervelli, Ramée 2206, consacré à un très réussi panorama de cinq siècles de musique à Florence…

Et à la page 94 du n°732 du magazine Diapason de ce mois d’avril 2024,  le critique Frédéric Degroote commente très justement ce passionnant double CD Ramée, assurément marquant ;

et bien sûr, pas seulement _ et loin de là, même ! _ par les plages de clavecin et d’orgue que joue Francesco Corti sur ce double CD :

quel très grand plaisir de retrouver en effet ainsi ici des compositeurs marquants tels que

Luca Marenzio (1553/54 – 1599), dans « Se nelle voci nostre » (2′ 35),

Philippe Verdelot (c. 1480/85 – 1530/32), dans « Si bona suscepimus » (5′ 29,

Emilio de’ Cavaleri (c.1550 – 1602), dans « Godi turba mortal » (1′ 55),

Marco da Gagliano (1582 – 1643), dans « Sull’affricane arene » (2′ 40),

ou encore Domenico Zipoli (1688 – 1726), dans, par exemple, « Canzona » (3′ 49),

tous ayant bien sûr quelque lien à la musique à (et pour) Florence entre 1250 et 1750,

tels qu’ils sont étudiés dans le livre important d’Anthony M. Cummings « Music in Golden-Age Florence 1250-1750 – From the Priorate of the Guilda to the End of the Medici Grand Duchy« , publié à the University of Chicago Press, Chicago & London, en 2023…

Ècoutez-ici l’Aria di Fiorenza, de Girolamo Frescobaldi (d’une durée de 2’57),

ou encore l’Aria di Fiorenza de Giovanni-Battista Ferrini (de 4′ 02), au clavecin ;

ou bien plutôt le Ricercar del Primo Tuono del Zazzerino, de Jacopo Peri (de 4′ 01), à l’orgue de Cortone,

par ce prodigieux musicien-magicien qu’est Francesco Corti…

….

Mais c’est, et j’y insiste, tout ce double CD « Music in Golden-Age Florence 1250-1750 » de 162′ qui est absolument passionnant…

Ce mercredi 3 avril 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Comparer deux interprétations de la Suite pour orchestre n° 2 en si mineur BWV 1067 de Johann-Sebastian Bach : par d’une part The Orchestra of the Eighteenth Century, en 2021, et d’autre part Les Muffatti, en 2023…

30mar

Le vif plaisir éprouvé à l’écoute toute récente du CD Glossa GCD 921134 « Carl-Philipp-Emanuel Bach – The Hamburger Symphonies Wq 182 » par le décidément toujours épatant Orchestra of the Eighteenth Century _ cf mon article «  » du 17 mars dernier _, m’a conduit à commander très vite les dernières réalisations de cet orchestre, dont le CD Glossa GCD 921130 « The Hidden Reunion« …

Or ce CD comporte notamment la « Suite pour orchestre en si mineur n° 2 BWV 1067 » de Johann-Sebastian Bach.

Et il se trouve que mes disquaires préférés m’ont chaudement recommandé le CD Ramée RAM 2301 « Bach Triple » réalisé par Les Muffatti ; lequel CD se trouve comporter cette même « Suite pour orchestre en si mineur n° 2 BWV 1067 » de Johann-Sebastian Bach…

De fait, la comparaison de ces deux interprétations, la première enregistrée au mois d’août 2021, et la seconde au mois de mai 2023, se proposait donc à moi.

Eh bien ! la première, par un ensemble de 25 musiciens _ avec Marc Destrubé, au violon concertmaster _, s’impose d’elle-même, par sa vie, sa fluidité, son élégance et sa joie pure _ la toute simple évidence du bonheur de se retrouver afin de jouer ensemble ; écoutez-en ici la Badinerie finale… _, sur la seconde, plus lourde et même triste, par un ensemble pourtant de 15 musiciens seulement…

Et dans le n° 732 de ce mois d’avril 2024 du magazine Diapason, chroniquant ce CD Ramée « Bach Triple » des Muffatti, à la page 73, Loïc Chahine déclare ceci, à propos spécialement de leur interprétation _ regardez-ici cette vidéo de la Polonaise _ de cette Suite en si mineur :

« Tout augurait du meilleur. Il faut pourtant passer sur une Suite en si mineur décevante – lecture assez scolaire, en mal d’imagination : écoutez le Rondeau, systématique, la Badinerie plus vainement agitée que badine. La flûte, curieusement paraît plus d’une fois à la peine.« 

Et c’est là exactement ce que j’ai moi aussi éprouvé.

Dans ce CD Ramée RAM 2301 « Bach Triple » des Muffatti, comme l’estime lui aussi en son article de Diapason Loïc Chahine, c’est bien le triple Concerto pour Traverso, Violon, Clavecin, Cordes  et Basse Continue en la mineur BWV 1044, qui fait l’intérêt majeur de cet enregistrement de l’Ensemble des Muffatti, avec Frank Theuns, au Traverso, Sophie Gent, au violon et Bertrand Cuiller au clavecin ; 

et c’est fort justement que Loïc Chahine parle à propos de cette œuvre-ci de Bach « d’un impérieux sens du tragique« , et à propos de son interprétation en ce CD des Muffatti, de « sommet de l’album » :

« À son meilleur, l’orchestre déploie des teintes sombres, inquiétantes dans le redoutable BWV 1044, et alimente un dialogue soutenu. Carl-Philipp-Emanuel Bach n’est pas loin, comme en témoigne l’allure empfindsam de l’Adagio ma non tanto e dolce auquel le violon de Gent , presque « altisant », confère une couleur automnale très en rapport avec les cieux tourmentés des deux autres mouvements. Sommet de l’album, distillant mystères et angoisses, cette version offre une alternative de choix à celle, plus vive, du Café Zimmermann (Alpha)« . C’est fort bien vu.

Et pour ma part,

à ce programme choisi par Les Muffatti comportant cette « Suite pour orchestre en si mineur n°2 BWV 1067 » de Johann-Sebastian Bach,  je préfère l’esprit bien plus ludique, fluide et heureux de naturel animant le choix du programme, comme de l’interprétation, du CD « The Hidden Reunion » de l’Orchestra of the Eighteenth Century _ heureux tout simplement de se retrouver pour jouer de nouveau ensemble après les confinements de l’épidémie de Covid… _,

associant, lui, à cette belle « Suite n°2 BWV 1067« , ainsi qu’au « Concerto brandebourgeois n° 6 BWV 1051« , de Johann-Sebastian Bach, la lumineuse et tendre « Suite pour viole de gambe et cordes en ré majeur TWV 55:D6  » de _ l’heureux de tempérament ! _ Georg-Philipp Telemann _ le parrain de Carl-Philip-Emanuel Bach, dont Georg-Philipp fera l’héritier de son poste à Hambourg… _,

un Telemann jamais aussi épanoui et splendide que dans ses inventives et généreuses Suites pour orchestre, d’esprit de civilisation ludique et accompli, en douceur et naturel, si français…

Dont acte.

Ce samedi 30 mars 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

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