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Musiques de joie : la grâce lumineuse et tendre des Suites anglaises de Johann-Sebastian Bach, par l’évidence du jeu d’un parfait Christophe Rousset

02juin

Depuis mon article du 25 mai dernier

Musiques de joie : la sérénité heureuse des Suites françaises, de Johann-Sebastian Bach, pour sa jeune épouse Anna-Magdalena, à Coethen, en 1722

j’avais hâte de poursuivre l’exploration-jouissance

des délices des Recueils de Suites pour clavier de Johann-Sebastian Bach ;

et passer de ses Suites dites françaises (BWV 812 à 817) _ présentes pour cinq d’entre elles dans le Petit Livre de Clavier d’Anna-Magdalena Bach, en 1721 _

aux antérieures Suites dites anglaises  _ car « pour les Anglois« , selon une inscription ajoutée de la main de Bach lui-même... _ (BWV 806 à 811),

un peu plus développées et ornementées

et donc un peu plus complexes à jouer pour Anna-Magdalena…

Après un peu d’hésitation pour le choix des CDs

et de l’interprète :

entre Christophe Rousset et Pierre Hantaï,

et, bien sûr, après écoute exhaustive des CDs,

j’ai préféré

à l’interprétation un peu cérébrale _ à mon goût tout du moins : pardon ! _ de l’ami Pierre Hantaï,

en son CD Mirare MIR 251, en 2014, des Suites anglaises n° 2 et n° 6 (BWV 807 et 811),

l’interprétation plus chaleureuse et lumineuse _ à mon goût ! _,

plus tendre et rayonnante _ sans excès : à la Couperin !

et comme il convient à des œuvres de style fondamentalement français, comme celui de ces Suites _,

et dans l’évidence du plus parfait naturel  _ soit, bien sûr, le comble de l’Art ! _

de Christophe Rousset,

magistral en l’élégance somptueuse, vierge de la moindre mièvrerie et maniérisme, de ce style éminemment français d’inspiration…

Pour en apprécier l’écoute et en juger soi-même,

voici le podcast de la Suite n° 2 ;

et le podcast de la Suite n° 6

en ce double CD Ambroisie AMB 9942, enregistré en février 2003 au Musée d’Art et d’Histoire de Neuchâtel, sur un clavecin signé Johannes Ruckers, daté de 1632 et 1745, et restauré en 1987 par Reinhard von Nagel…

Ce sont là de purs bijoux !


Nous pouvons compléter cette confrontation de jeux d’interprétation de ces Suites BWV 807 et 811 par Christophe Rousset et Pierre Hantaï

par cette vidéo

de l’interprétation de la Suite anglaise n° 2 (BWV 807) par Pierre Hantaï, prise lors d’un concert donné à l’abbaye de Fonfroide, au mois de juillet 2015 ;

et par cette autre vidéo,

de l’interprétation, toujours par Pierre Hantaï, de la Suite anglaise n°6 (BWV 811)

_ précédée, comme en son CD Mirare de 2014, enregistré à Haarlem, aux Pays-Bas, du Choral Wer nur den lieben Gott lässt walten BWV 691 _

prise lors d’un concert donné à la Cité de la Musique, à la Villette (date non spécifiée)…

Quelle qualité de joie nous offrent ces Suites

en pareilles interprétations !

Ce mardi 2 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ré-écouter au CD la grandissime voix de Dmitri Hvorostosky : une compilation de live avec l’Orchestre de l’Opéra de Vienne

31déc

Dmitri Hvorostovsky,

baryton magnifique,

né le 16 octobre 1962 à Krasnoïarsk,

nous a quittés _ si tôt _ le 22 novembre 2017, à Londres.

Or voici qu’Orfeo publie

une magnifique compilation d’enregistrements live,

soit le CD Orfeo C 966 181 B,

tous avec l’Orchestre de l’Opéra de Vienne,

saisis entre mai 1994 et novembre 1916,

avec différents chefs :

Placido Domingo, dans Les Puritains, de Bellini ; Simone Young, dans Le Barbier de Séville, de Rossini ; Seiji Ozawa, dans La Dame de Pique, de Tchaikovsky ; Vjekoslav Sutej, dans Don Carlo, de Verdi ; Michael Güttler, dans Rigoletto, de Verdi ; Kirill Petrenko, dans Eugène Onéguine, de Tchaikovsky ; Marco Armiliato, dans Simon Boccanegra, de Verdi ; Speranza Scappuci, dans La Traviata, de Verdi ; et Jesus Lopez Cobos, dans Un Bal Masqué, de Verdi.

Soient de purs moments d’éternité.

Voici ce que,

le 27 décembre dernier

Jean-Charles Hoffelé, en son blog Discophilia,

en disait,

en un très bel article d’hommage

intitulé Baryton absolu :


BARYTON ABSOLU


Le public de l’Opéra de Vienne l’adulait, faisait un triomphe à son Posa, à son Rigoletto, il y aura chanté plus qu’ailleurs le répertoire italien, baryton Verdi qu’il était de ligne, de timbre, de souffle comme chez nous l’est aujourd’hui Ludovic Tézier. Et évidemment, il fut à Vienne l’Onegin et le Yeletsky absolus.


De tout cela, le disque nous aura plus ou moins bien entretenu, mais les captations en scène que dévoile aujourd’hui l’Opéra de Vienne augmentent considérablement des rôles connus que le théâtre vivant _ enregistré live _ transfigure : Dmitri Hvorostovsky était en représentation un athlète de physique, de voix, donnait à ses personnages une incarnation subtile _ voilà _, une présence ensorcelante _ et là est toute la magie du grand art ! _, l’entendre dans l’élan _ oui _ de l’action revient à se souvenir de cette emprise _ oui _ qu’il avait sur vous dès qu’il paraissait et même avant d’avoir proférer le moindre son : cet œil _ de braise _ , ces épaules, ce maintien _ puissants _ reparaissent dans la nature même de sa voix _ voilà le miracle de la présence charnelle de telles (très rares) voix.


Tout ici rayonne _ oui _ de cette sombre splendeur _ oui _, mais une incarnation subjugue _ entre toutes _, tardive pourtant : le 4 juin 2016, Dmitri Hvorovstovsky reprenait son Simon Boccanegra étrenné sur la même scène quatre années plus tôt : la grande scène du Conseil à l’Acte I (« Plebe, Patrizi Poppolo ») qui le montre dans un entourage si relevé – l’Amelia de Barbara Frittoli, le Gabriele de Francesco Meli, le Fiesco de Ferruccio Furnaletto, plaide pour qu’Orfeo édite la représentation au complet.


LE DISQUE DU JOUR


Vincenzo Bellini (1801-1835)
Ah! Per sempre io ti perdei(extrait de “I puritani”)
Gioacchino Rossini
(1792-1868)
All’idea di quel metallo(extrait de “Il barbiere di Siviglia”)
Piotr Ilyitch Tchaikovski(1840-1893)
Ya vas lyublyu(extrait de “La Dame de Pique, Op. 68, TH 10”)
Vi mnye pisali … Kogda bi zhizn domashnim krugom
(extrait de “Eugène Onéguine, Op. 24, TH 5”)
Giuseppe Verdi (1813-1901)
Alzati … Eri tu che macchiavi(extrait de “Un Ballo in Maschera”)
Pari siamo !(extrait de “Rigoletto”)
Plebe ! Patrizi ! Popolo !(extrait de “Simon Boccanegra”)
Pura siccome un angelo(extrait de “La Traviata”)
Signora ! Per vostra maestà(extrait de “Don Carlo”)…

Dmitri Hvorostovsky, baryton


avec :
Patrizia Ciofi, Barbara Frittoli, Violeta Urmana, Marina Rebeka, Olga Guryakova, sopranos
Francesco Meli, Michael Schade, Ramón Vargas, ténors
Ferruccio Furlanetto, basse

Orchester und Chor der Wiener Staatsoper
Marco Armiliato, Plácido Domingo, Jesús López Cobos,
Seiji Ozawa, Kirill Petrenko, Simone Young, direction

Un album du label Orfeo C966181B

Photo à la une : le baryton Dmitri Hvorostovsky – Photo : © Pavel Vaan & Leonid Semenyuk


Le CD conserve
et nous transmet pour toujours
l’éclat de ces transfigurés moments de lumière-là…
Merci ! 

 

Ce mardi 31 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Ecouter l’art justissime de Nicolaï Gedda, à partir de ses interprétations de Berlioz

24déc

Le goût du chant berliozien

que viennent de raviver, à mon écoute, les interprétations de La Damnation de Faust et des Troyens

de Michael Spyres (en Faust et en Énée),

sous la direction de John Nelson,

m’a provoqué le très vif désir de ré-écouter

la magie enchanteresse

du lumineux et tendre Nicolaï Gedda (1925 – 2017).

J’ai ainsi vite retrouvé dans ma discothèque

La Damnation de Faust que dirigea Georges Prêtre

(avec Gedda, Janet Baker et Gabriel Bacquié _ excusez du peu ! _ ;

et je me suis procuré le _ merveilleux _ coffret Icon _ un trésor ! _ de Nicolaï Gedda,

qui comporte 11 CDs…

Quel bonheur d’un tel art

et d’une telle voix…

Quelle fête ! C’est somptueux

_ et sans le moindre infime soupçon d’un quelconque maniérisme, jamais.

Tout resplendit dans le plus parfait naturel…

Ce mardi 24 décembre 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Admirable « Regina Bastarda : The virtuoso viola da gamba in Italy around 1600″, par Paolo Pandolfo et La Pedrina

19mai

Comme pour poursuivre l’enchantement du CD que j’ai célébré hier même

_  _,

voici ce jour la grâce du CD

de Paolo Pandolfo, à la viola bastarda, et de La Pedrina,

soient les chanteurs Gabriel Jubin, Paolo Borgonovo, Matthias Deger, Raitis Grigalis et Matteo Bellotto,

sous la direction de Francesco Saverio Pedrini,

Regina Bastarda _ The virtuoso viola di gamba in Italy around 1600

_ soit le CD Glossa GCD 922519 _,

qui nous offre un florilège de variations virtuoses _ avec diminutions _ sur la viola bastarda

de divers compositeurs

_ Oratio Bassani, Francesco Rognoni, Riccardo Rognoni, Diego Ortiz, Aurelio Virgiliano et Vincenzo Bonizzi _

de chansons et madrigaux

d’autres compositeurs leurs contemporains

_ Giovanni Pierluigi da Palestrina, Cipriano de Rore, Girolamo dalla Casa, Thomas Crecquillon, Pierre Sandrin, Orlando di Lasso et Adrian Willaert _

en Italie,

au tournant de la Renaissance et du pré-Baroque.

C’est à nouveau une splendeur

d’un ravissement _ d’une très grande intimité _ rare.

La nuit en est illuminée.

Ce dimanche 19 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Une plus qu’admirable « version » d’un absolu étourdissant chef d’oeuvre : les bachiennes « Variations Goldberg » par les cordes du Trio Zimmermann

10mai

Quel musicien ne rêve

d’interpréter sur « son » instrument de prédilection

un chef d’œuvre écrit pour un autre instrument que le sien ?

Mais Frank-Peter Zimmermann, Antoine Tamestit et Christian Poltéra

refusent de parler ici de « transcription » de l’œuvre qu’ils jouent ;

et préfèrent à ce mot celui, simple, de « version« ,

pour ce qu’ils nous donnent

sur les cordes de leurs violon, alto et violoncelle,

en ce sublime CD SACD Bis – 2347,

des merveilleuses Variations dites Goldberg,

ou Aria mit Verschiedenen Variationen (Clavierübung IV)

de Johann-Sebastian Bach (BWV 988)…

Alors : foncez chez votre disquaire !

Ce CD SACD est prodigieux

de vie et beauté !!!

en ce qu’il nous fait percevoir de ce chef d’œuvre déjà sublime

que sont les Goldberg

Vous ne pourrez plus le quitter !

ni le sortir, lui et sa lumière,

pour quelque autre, de votre platine !


Ce vendredi 10 mai 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

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