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Et à nouveau Bohuslav Martinu de mieux en mieux célébré : son « écriture échevelée », son « orchestre solaire », à toujours mieux redécouvrir, savourer et saluer…

09avr

Au chapitre de mon tropisme tchèque,

et tout spécialement le cher Bohuslav Martinu _ cf par exemple mon article «  » en date du 14 janvier dernier, cela va bientôt faire trois mois… _,

voici que je relève, en date d’hier,

et à nouveau consacré au CD SACD Bis 2657 « Stravinsky – Bartok – Martinu » du splendide violoniste Frank-Peter Zimmermann, accompagné du Bamberger Symphoniker sous la direction de Jakub Hrusa,

cet article-ci très sobrement intitulé « Bohuslav« , de Jean-Charles Hoffelé sur son très fiable site Discophilia :

BOHUSLAV

Revenu à Paris après ce qui sera (mais il ne le sait pas encore) son ultime séjour en Bohème, Bohuslav Martinů s’attela à la « Suite de danse » qu’il avait promise à Samuel Dushkin : on était en août 1938. Une année plus tard, Martinů quittait Paris dans la débâcle, trouvant refuge en en zone libre.

Entre temps la « Suite de danses », commencée par une Toccata assez jazzy, très dans la verve des musiciens de l’École de Paris (tous des immigrés d’Europe centrale _ en effet ! _) sera devenue cette Suite concertante que le compositeur finira par orchestrer en 1941, ayant perdu tout espoir de revoir jamais sa Bohème. Une nostalgie prégnante s’est installée dans la grand déploiement de l’Andante, mais la suractivité rythmique des années parisiennes endiable un Scherzo un brin méphistophélique, et fait flamboyer un Final virtuose qui siérait à merveille pour un grand concerto : écriture échevelée, orchestre solaire _ voilà, voilà _, que Frank Peter Zimmermann, Jakub Hrůša et ses Bamberger magnifient _ voilà ! Cf aussi cette très émouvante vidéo (de 23′ 28) de Frank-Peter Zimmermann en cette même superbe œuvre-ci de Martinu, mais cette fois avec l’Elbphilharmonie Orchester placé sous la direction de Manfred Honeck, le 18 novembre 2021… _, ajout majeur à leur album _ précédent, en 2020 _ des deux Concertos pour violon et orchestre de Martinu _ le très beau CD SACD Bis 2457 ; cf mon article «  » en date du 28 janvier 2023…

Si demain Frank Peter Zimmermann, s’adjoignant Martin Helmchen, allait regarder du côté du Concerto pour violon et piano (H. 342) _ sur cette splendide œuvre de 1953, cf mon article enthousiaste du 14 décembre 2023 «  » à propos de l’irrésistible CD Supraphon SU 4330-2 de Josef Spacek, violon, Miroslav Sekera, piano, et Petr Popelka dirigeant le Prague Radio Symphonie Orchestra, en 2023… _ , il pourrait poursuivre sa saga Martinů qui est l’atout majeur _ voilà ! _ de ce nouvel album.

Son impeccable lecture du Concerto de Stravinski (une redite, il l’avait enregistré jeune homme avec Gianluigi Gelmetti _ soit le CD 17 du coffret Warner Classics « Frank-Peter Zimmermann – The Complete Warner Recordings » de 40 CDs, que je possède : un CD enregistré en 1990… _), ses Rhapsodies de Bartók si tenues, plus pensées que jouées, se font voler la vedette par cette Méditation que Martinů composa en 1945 et qui devait prendre place dans la version définitive de la Suite : un requiem de six minutes

_ avec, j’ajoute ici, ces utiles précisions-ci de la musicologue Rebecca Schmid, telles que mentionnées à la page 24 du livret de ce CD : « En plus de la Suite (H 276 II) telle qu’elle a été achevée en 1945, cet enregistrement propose le troisième mouvement de cette deuxième version (H 276 I), intitulé MéditationCette courte pièce (de 6′ 08) met en valeur le soliste, avec une écriture lyrique qui se manifeste par des effets subtils de l’orchestre. Lorsque le violon s’élève dans la stratosphère, la musique devient une réflexion spirituelle ou une méditation, comme l’indique le titre. Bien que le mouvement soit tonalement clair, Martinu introduit également ses cadences moraves caractéristiques« 

LE DISQUE DU JOUR

Igor Stravinski (1882-1971)


Concerto pour violon et orchestre en ré majeur,
K053


Béla Bartók (1881-1945)


Rhapsodie pour violon No. 1, Sz. 87, BB 94 (version orchestrale)
Rhapsodie pour violon No. 2, Sz. 90, BB 96 (version orchestrale)


Bohuslav Martinů
(1890-1959)


Suite concertante en ré majeur, H. 276a

Frank Peter Zimmermann, violon
Bamberger Symphoniker
Jakub Hrůša, direction

Un album du label BIS Records 2657

Photo à la une : le violoniste Frank Peter Zimmermann –
Photo : © Irène Zandel

Bohuslav Martinu :

un génie _ tchèque _ assez singulier à toujours mieux redécouvrir, et savourer, et célébrer..

Ce mardi 9 avril 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

La merveille discographique des deux Rhapsodies pour violon et orchestre de Bela Bartok, idéalement endiablées par le violon magique de Frank-Peter Zimmermann et le parfait orchestre symphonique (presque pragois) de Bamberg sous la direction idoine du chef tchèque Jakub Hrusa…

14jan

C’est une véritable merveille discographique que les deux Rhapsodies pour violon et orchestre (Bb 94b et 96b) de Bela Bartok, idéalement endiablées par le violon profond et transcendant  de Frank-Peter Zimmermann et le parfait orchestre symphonique (presque pragois) de Bamberg sous la direction idoine du chef tchèque Jakub Hrusa,

que vient nous servir, en un somptueux CD « Stravinsky- Bartok -Martinu«  _ le CD Bis SACD 2657 _ le très ecellent label Bis…

Et si je mets ici en exergue l’interprétation transcendante des deux « Rhapsodies pour violon et orchestre » de Bela Bartok _ écoutez cette entame ; et sa suite _,

c’est seulement et simplement du fait de mon très fort tropisme personnel bartokien ;

et en rien pour diminuer la jubilation éprouvée aussi à l’écoute, en ce CD, du « Concerto pour violon et orchestre » de Stravinsky, un pur chef d’œuvre ;

ni celle pour l’œuvre un peu moins courue qu’est la « Suite concertante » de Bohuslav Martinu, en sa seconde version ;

complétée d’ailleurs ici par une « Méditation » issue la version originale de cette « Suite concertante« .

Une merveille de réalisation !

Qui nous transporte…

Et avec quelle prise de son ! 

Ce dimanche 14 janvier 2024, Titus Curiosus – Francis Lippa

Découvrir un chef d’oeuvre (de 1925) d’Erwin Schulhoff (1894 – 1942), dans l’interprétation électrisante (en 2021) de Josef Spacek, violon, et Tomas Jamnik, violoncelle…

09nov

C’est à la fois mon goût pour les compositeurs _ Leoš Janáček, Bohuslav Martinú, etc. ; Antonín Dvořák, Josef Suk aussi… _ ainsi que les interprètes _ ici le violoniste Josef Špaček et le violoncelliste Tomáš Jamnik ; et d’autres fois, le pianiste Ivo Kahánek, la hautboïste Anna Paulová, le chef d’orchestre Jakub Hrůša, etc. (cf par exemple mes articles du 5 mars 2020 « «  et du 12 août 2023 « « ) : toute une nouvelle génération d’interprètes hyper-talentueux, voire géniaux… _ tchèques,

qui,

suite à mon audition du CD « Martinu – Concerto for Violin – Piano and Orchestra – Violin Sonata N°3 – Five Short Pieces« , soit le CD Supraphon SU 4330-2, par le violon de Josef Špaček, le piano de Miroslav Sekera et le Prague Radio Symphony Orchestra dirigé par Petr Popelka,

m’a fait aussitôt commander à mon disquaire préféré le CD, paru en mai 2022, « Paths – Janáček – Schulhoff – Klein – Martinú« , soit le CD Supraphon SU 4304-2

_ regarder et écouter ici cette éloquente vidéo de présentation (de 3′ 20) de ce très marquant CD « Paths«  par Josef Špaček et Tomáš Jamnik ; une vidéo dont j’avais donné un accès en mon article « «  du 17 octobre dernier ; et qui m’avait amené à commander immédiatement de CD « Paths » qui, de fait, m’enchante formidablement aujourd’hui, à sa réception

Un CD tout bonnement magnifique,

tant par les musiques _ un arrangement pour violon et violoncelle, par Jiri Kabat, du « Quatuor n°1, d’après la « Sonate à Kreuzer » de Tolstoï » (de 1923) de Leoš Janáček (1854 – 1928) ; le « Duo pour violon et violoncelle«  (de 1925) d’Erwin Schulhoff (1894 – 1942) ; le « Duo pour violon et violoncelle«  (de 1941) de Gideon Klein (1919 – 1945) ; et les « Duos pour violon et violoncelle n°1« , H 157 (de 1927) et « n°2« , H 371 (de 1958) de Bohuslav Martinú (1890 – 1959)  _

que par leur interprétation, merveilleusement électrisante (!), du violon de Josef Špaček (né à Třebíč le 17 octobre 1986) et du violoncelle de Tomáš Jamnik (né à Prague le 3 mars 1985) :

quels musiciens stupéfiants tous les deux !!!

Jusqu’ici, mon attention ne s’était jamais vraiment portée sur ce compositeur, Erwin Schulhoff (Prague, 8 juin 1894 – Wülzburg, 18 août 1942) ;

et cela alors même que, de ce « Duo pour violon et violoncelle » de 1925, ma discothèque personnelle comporte au moins deux interprétations :

_ l’une, elle-même magnifique, en 1986 au Festival de Lockenhaus, dans un superbe coffret de 5 CDs ECM New Series 2190-94  476 4509 « Gidon Kremer Edition Lockenhaus« , par le violon de Philip Hirschhorn et le violoncelle de David Geringas _ et en voici justement le podcast (de 17′ 16)… _ ;

_ l’autre, je dirais honorable, en 2003, dans le CD « Schulhoff – Chamber Music for Strings – Concertino » Praga Digitals PRD-DGD 250 203, par le violon de Pavel Hůla et le violoncelle de Michel Kaňka…

Mais le jeu de Josef Špaček et Tomáš Jamnik, et pas seulement pour ce « Duo » d’Erwin Schulhoff, mais pour les 4 autres œuvres _ de Leoš Janáček, Gideon Klein et Bohuslav Martinú _ ici si magistralement interprétées, est absolument transcendant : follement enthousiasmant !

Au point que je désire ardemment, à partir de ce chef d’œuvre de 1925 de Schulhoff aussi magistralement interprété ici par Josef Špaček et Tomáš Jamnik, découvrir au plus vite, et si possible par d’aussi transcendants interprètes que ces deux-ci, tout l’œuvre de ce génial et très singulier compositeur qu’est Erwin Schulhoff

À suivre…

Ce jeudi 9 novembre 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le violon plus-que-parfait de Frank-Peter Zimmermann : à explorer en toute sa palette avec délectation…

29jan

En mon article du mercredi 25 janvier dernier, « « ,

je disais tout le bien que je pensais de l’admirable jeu musical de Frank-Peter Zimmermann.

Ce qui m’a incité à faire emplette

à la fois de son CD Martinu/Bartok Bis 2457 SACD des 2 Concertos pour violon de Bohuslav Martinu (avec le Bamberger Symphoniker sous la direction du chef tchèque Jakub Hrusa) et de la Sonate pour violon seul de Bela Bartok _ un CD qui, alors que je m’intéresse particulièrement aussi à tout l’œuvre de Bohuslav Martinu, avait échappé à mon attention à sa sortie, en 2020 : un CD transcendant ! ; cf l’excellent compte-rendu très détaillé (et avec extraits musicaux !) qu’en donne le 27 décembre 2020 Colin Clarke sur le site classicalexplorer.com _ ;

mais aussi de son récent coffret de 30 CDs de ses « Complete Warner Recordings » Warner 0190296317880 _ d’enregistrements pour EMI entre 1984 et 1997 (plus un CD Ligeti pour Teldec, enregistré en 2001) : né à Duisburg le 27 février 1965, Frank-Peter Zimmermann avait tout juste 19 ans en 1964, et 32 ans en 1997. Le mois de février prochain, il aura donc 58 ans accomplis…

Cf le très bel et très juste article « Zimmermann, la jeunesse«  que Jean-Charles Hoffelé a consacré à ce si riche coffret, le 18 septembre dernier, 2022…

En me convainquant ainsi,

avec l’appui de la plus éclatante évidence de la réussite absolue _ oui ! _ de tous ses CDs réalisés pour l’excellent label suédois Bis _  ainsi en ai-je ré-écoutés la plupart, et en particulier aussi  ceux avec Antoine Tamestit et Christian Poltéra, eux aussi musiciens magnifiques !.. _ ;

de l’extraordinaire précocité d’émergence de son lumineux talent, du temps, déjà, de ses enregistrements pour EMI _ entre les 19 et 32 ans de sa prime jeunesse… _, en ce généreux splendide coffret de 30 CDs que vient de proposer, cet automne 2022, le label Warner :

par exemple, en la réussite éclaboussante de ses quatre CDs de Sonates pour violon et piano de Mozart, avec le magnifique Alexandre Lonquich _ enregistrés aux mois de mai 1987 et mai 88, pour les deux premiers (les CDs 7 et 8), et juillet 1989 et juin 1990 pour les deux autres (les CDs 14 et 15) ; et toujours avec la naturelle complicité éminemment musicale d’Alexander Lonquich, mais, en un bien différent registre musical de leurs talents, le CD 11 de ce copieux coffret Warner comporte les deux superbes Sonates pour violon et piano de Sergei Prokofiev, enregistrées en novembre et décembre 1987…

Quel talent déjà si jeune muri et accompli !

Et quel parcours d’excellence si musicalement épanoui pour atteindre l’absolu des transcendantes merveilles d’interprétation d’aujourd’hui _ pour le label Bis tout spécialement…

C’est donc avec pas mal d’impatience que j’attends le Volume II _ est-il ou pas déjà enregistré ? _ de ses Sonates & Partitas pour violon seul (BWV 1001, 1002 et 1005) de Bach, ce chef d’œuvre lui aussi absolu, que Frank-Peter Zimmermann a atteint d’avoir un tel âge pour oser enfin y confronter son propre accomplissement de très humble _ mais très exigeant à l’égard de soi-même aussi _ interprète, comme sont les vrais grands …

Ce samedi 28 janvier 2023, Titus Curiosus – Francis Lippa

Le jeu infiniment poétique d’Ivo Kahanek dans des Concertos pour piano d’Antonin Dvorak et Bohuslav Martinu

05mar

Il existe pas mal de très belles versions

du Concerto pour Piano et Orchestre en sol mineur Op. 33 d’Antonin Dvorak _ de 1876 ;

dont au moins deux versions par Rudolf Kirkusny, une avec George Szell (en 1954), l’autre avec Vaclav Neumann (en 1991) ;

celle par Sviatoslav Richter avec Carlos Kleiber (en 1963) ;

ou celle par Pierre Laurent Aimard avec Nikolaus Harnoncourt (en 2001)... _ ;

alors que les Concertos pour piano de Bohuslav Martinu

sont bien moins courus par les pianistes,

même tchèques

_ dans le coffret Rudolf Firkusny (Sony 19075922812) The Complete RCA and Columbia Album Collection, se trouvent les Concertos n° 2, 3 et 4 de Martinu en un enregistrement de 1993 ;

cf mes articles Firkusny du 29 septembre 2019 et du 21 février 2020 :  et  _ ;

et notamment le Concerto n° 4 « Incantation » _ de 1956,

soit 80 ans plus tard…

C’est pourquoi je tiens à saluer la performance d’Ivo Kahanek

_ il est né le 23 mai 1979 à Frydek-Mistek,

près d’Ostrava et Hukvaldy, la ville natale de Leos Janacek _

en ce très beau CD Supraphon SU 4236-2,

avec le Bamberger Symphoniker, dirigé par Jakub Hrusa, en 2017…

Et je rejoins ici l’appréciation de Maciej Chiżyński,

le 11 octobre 2019,

sur le site de Res Musica,

en un article intitulé

Ivo Kahanek dans les Concertos pour piano de Dvorak et Martinu

Ivo Kahánek dans les concertos pour piano de Dvořák et Martinů

Ce jeudi 5 mars 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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