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Parmi l’offre discographique ravélienne (plus ou moins) récente, deux CDs de réunions d’oeuvres bien spécifiques : orchestrales, par John Wilson ; et pour violon et piano, par Elsa Grether et David Lively… Ou l’éloge du medium disque…

01sept

Ce soir du jeudi 1er septembre 2022, 

faisant une petite revue d’intéressantes _ ou enthousiasmantes ! _ productions discographiques ravéliennes des huit premiers mois de 2022,

je remarque d’une part le CD « Ravel Ma mère l’Oye Boléro (Premières recordings of original ballets) » du Sinfonia of London sous la direction de John Wilson _ le CD Chandos CHSA 5280  _

et d’autre part le CD « Ravel Complete Works for violin and piano » d’Elsa Grether, violon, et David Lively, piano et direction _ le CD Aparté AP295.


Pour le premier, c’est, en effet, un article de Bertrand Balmitgere, « Les Œuvres orchestrales de Ravel chez Chandos : le choc John Wilson« , paru sur le site Crescendo le 20 février 2022,

et pour le second, un article de Jean-Charles Hoffelé, « Paradis Ravel« , paru sur le site Discophilia, ce jour même, 1er septembre 2022,

qui ont sollicité et retenu ici mon attention _ mais j’aime tant Ravel…

Les œuvres orchestrales de Ravel chez Chandos : le choc John Wilson

LE 20 FÉVRIER 2022 par Bertrand Balmitgere

Maurice Ravel(1875-1937) :

La Valse, Ma Mère l’Oye (version ballet), Alborada del Gracioso, Pavane pour une infante défunte, Valses nobles et sentimentales, Bolero (version ballet 1928).

Sinfonia of London, John Wilson. 2021.

Livret en français, anglais et allemand.

83’45.

Chandos. CHSA 5280

 

La musique peut tout entreprendre, tout oser et tout peindre pourvu qu’elle charme et reste enfin, et toujours, de la musique. Comment ne pas penser à ces mots essentiels de Maurice Ravel _ restant à interroger ce que Ravel dit bien avec son expression de « rester enfin, et toujours, de la musique«  ; et ne pas devenir autre chose de parasite… _ alors que nous allons évoquer le dernier enregistrement consacré à une partie _ seulement _ de ses œuvres orchestrales par l’excellent chef britannique John Wilson à la tête du Sinfonia of London. Ce disque est une véritable tempête musicale et bouleverse _ voilà _ notre regard sur un pan essentiel _ oui ! _ du répertoire occidental du XXe siècle.

A qui doit-on ce bonheur ? A La fidèle restitution des intentions du compositeur par la Ravel Edition, à un orchestre en fusion ou au regard neuf que nous apporte Wilson ? En tout cas la rencontre de ces trois ambitions fait des merveilles pour ne pas dire des étincelles… Pour compléter notre propos nous vous renvoyons à l’interview très éclairante donnée _ à Pierre-Jean Tribot, pour Crescendo _ par le chef il y a quelques semaines _ le 22 janvier 2022 _ au sujet de cet opus _ discographique du label Chandos.

Armé d’une légitimité musicologique grâce au travail des équipes de François Dru _ je le connais et l’apprécie (et l’ai rencontré, au moment de ses très remarquables travaux pour Jean-Paul Combet et Alpha, il y a déjà pas mal d’années : il nous a même interviewés une heure durant pour France-Musique lors de célébrations musicales à Versailles, pour le dixième anniversaire du CMBV, en 1997)… _, Wilson peut laisser aller toute sa virtuosité et son allant qui n’ont de pair que celles de sa formation. Quel tandem !

Commençons notre tour d’horizon de ce qui est sûrement le disque de l’année 2022 _ rien moins ! C’est dire le niveau de l’enthousiasme de Bertrand Balmitgere … _avec Bolero (dans la version originale et inédite ballet 1928) qui est hors norme et justifie à lui seul _ voilà ! _ l’achat de cet album _ et c’est fait désormais. On en prend plein les oreilles pendant près de quinze minutes, une véritable invitation à la danse qui ne laissera personne stoïque. On en redemande !

Le plus dur est fait !? C’est que ce l’on peut se dire après une telle réussite, mais Wilson et ses Londoniens ne s’arrêtent pas là ! La Valse est renversante (c’est le principe vous me direz mais c’est tellement rare…) ! Un tourbillon de sonorités et d’émotions entremêlées, bien servi par des cordes tout simplement hallucinantes. Nous avons rarement entendu cela ces dernières années. Il faut également encenser la prise de son _ de Ralph Couzens _ qui est superlative et participe à la totale réussite de ce projet.

Le ballet intégral Ma Mère l’Oye (dans sa version originale inédite telle que restituée par la Ravel Edition _ et c’est bien sûr à relever aussi… _), les Valses nobles et sentimentales et Alborada del gracioso ne sont pas en reste, mais c’est Pavane pour une infante défunte qui achève de nous convaincre. Le rythme lent, élégiaque, sensuel nous étreint littéralement pendant six minutes. Les hautbois chantent, la douceur des harpes, la retenue des cordes, la grâce flûtes tout est là. C’est parfois si beau la tristesse et la mélancolie _ tout particulièrement chez Ravel…

Son : 10 – Livret : 10 – Répertoire : 10 – Interprétation : 10

Bertrand Balmitgère

PARADIS RAVEL

Une Sonate avec un Blues, une autre Sonate qui regarde Debussy dans les yeux, un hommage à Fauré, un éblouissant numéro de virtuosité qui n’en est pas un (Tzigane), voilà tout ce que Ravel aura destiné au violon _ voilà _, capturant dans son écriture absolument originale les possibilités de l’instrument dont il magnifie les ondoiements et les griffes de chat.

Cette poésie fugace, cette opulence des couleurs, Elsa Grether les saisit du bout de l’archet, féline _ elle-même, donc, en son jeu _, subtile, d’une élégance sans failles, ravélienne absolument _ voilà _, et chantant comme les grands archets français, de Zino Francescatti à Jeanne Gautier, de Jacques Thibaud à Michèle Auclair, y auront chanté.

Le piano de David Lively n’est pas du genre à accompagner, d’ailleurs Ravel ne le lui permet pas : à lui l’imaginaire des timbres, soit gamelan, soit cymbalum, toujours impertinent, et poète aussi, et surtout un piano qui n’est pas qu’en noir et blanc : des couleurs, des respirations, des accents, du grand soleil et des sfumatos. Magnifique !, je rêve qu’il nous grave tout le piano solo, et les Concertos tant qu’à faire, car il a la sonorité naturellement ravélienne.

Tzigane fabuleux car jamais déboutonné, Première Sonate d’une eau de rêve, Sonate majeure pleine de fantasque, petites pièces parfaites (et de l’émotion dans les Mélodies hébraïques, même étranglées de pudeur), deux ajouts inédits, le songe du Concerto en sol pudiquement (et minimalement) arrangé par Samazeuilh _ je me souviens de lui aux derniers jours de sa vie (Bordeaux, 2 juin 1877 – Paris, 4 août 1967) : Gustave Samazeuilh, grand Monsieur très digne et extrêmement cultivé, était en effet un fidèle des conférences de la Société de Philosophie de Bordeaux, auxquelles il venait assister à l’Amphi Alline de la Faculté des Lettres, Cours Pasteur à Bordeaux, quand j’y étais étudiant… _, le Foxtrot de L’Enfant transformé café-concert par Asselin, quelle belle fête au cœur de l’été _ quel enthousiasme en cet article aussi…

LE DISQUE DU JOUR

Maurice Ravel (1875-1937)
L’Œuvre complète pour violon et piano

Concerto pour piano et orchestra en sol majeur, M. 83 (extrait : II. Adagio assai – arr. pour violon et piano : Samazeuilh)


Sonate pour violon et piano No. 2, M. 77

Pièce en forme de Habanera, M. 51 (arr. pour violon et piano : Théodore Doney)

Sonate pour violon et piano No. 1, Op. posth., M. 12

Berceuse sur le nom de Gabriel Fauré, M. 74

Five o’Clock Foxtrot (d’après “L’Enfant et les sortilèges, M. 71”)
(arr. pour violon et piano : André Asselin)


Kaddisch (arr. pour violon et piano : André Asselin)


L’Énigme éternelle (arr. pour violon et piano : Lucien Garban)


Tzigane, M. 76 (Rapsodie de concert)

Elsa Grether, violon
David Lively, direction

Un album du label Aparté AP295

Photo à la une : la violoniste Elsa Grether et le pianiste David Lively – Photo : © DRà 

Réussir à saisir et donner, au concert comme au disque, l’extrême subtilité, si discrète, de la singulière magie enveloppante de l’infini profond mystère ravélien, au-delà de son extrême précision artisanale et étonnamment lumineuse clarté,

n’est certes pas donné à tous les interprètes…

Il nous faut donc rendre infiniment grâce à ceux-ci,

et remercier aussi le disque de nous permettre d’approfondir la découverte et l’enchantement de ces musiques ainsi interprétées à chaque ré-écoute et re-découverte, oui ! _ pour peu que nous y soyions nous-mêmes assez réceptifs : cela varie aussi… _, à loisir, de ces œuvres, telles qu’eux-mêmes, les interprètes, les ont rencontrées, ressenties, et ainsi données à en partager l’écoute, lors des prises des séances d’enregistrement en studio, ou du live du concert,

grâce à la permanence un peu durable _ et renouvelable, améliorable surtout, en s’affinant… _, pour nous, mélomanes, de l’objet disque, ainsi écouté et ré-écouté…

La gratitude est grande…

L’enchantement _ miraculeux, ces rares fois-là, il faut le reconnaître, des prises de tels enregistrements (et j’en ai eu l’expérience personnelle : réussir les prises est toujours infiniment délicat et assez difficile)… _ étant à même ensuite, là, à notre écoute et ré-écoute du disque, de se renouveler et, mieux encore, enrichir, affiner, venir nous surprendre et ré-enchanter _ l’expérience-épreuve de la ré-écoute étant à la fois nécessaire, et l’indice-preuve (résistante) confirmant, ou venant infirmer, cela arrive, la qualité supérieure de l’interprétation de la musique…

Merci à de tels disques !

Ce sont eux que nous attendons et désirons avec ardeur…

Ce jeudi 1er septembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Partage d’enthousiasme pour cette merveille qu’est le coffret des 3 CDs de l’Intégrale des Mélodies pour voix seule de Gabriel Fauré par Cyrille Dubois, ténor, et Tristan Raës, au piano

06août

Le 3 juin dernier,

dès mon achat du coffret « Complete Songs » de 3 CDs des Mélodies pour voix seule de Gabriel Fauré, par le ténor Cyrille Dubois, et son complice attitré au piano Tristan Raës, pour le label Aparté _ AP284 _,

je n’ai pas ménagé mon enthousiasme

en mon article « « 

Or voici que ce 6 août 2022, sur le site de ResMusica,

Matthieu Roc exprime à son tour son parfait enthousiasme

en un superbe article intitulé, lui, « Dans son Intégrale des Mélodies de Fauré, Cyrille Dubois surclasse tous ses prédécesseurs » :

on ne saurait mieux dire !!!

Voici donc cet article

dont je partage pleinement la satisfaction pour le travail éblouissant, et si simple et évident à l’écoute, de Cyrille Dubois et Tristan Raës :

Le duo ristan Raës et Cyrille Dubois a déjà montré de quelles merveilles il était capable, dans Boulanger et dans Liszt _ 2 CDs dans lequel j’ai personnellement pu, moi aussi, les admirer : cf mes articles du 2 mars 2020 « «  et du 25 novembre 2019 : « «  Chanter Fauré n’était pas sans risque, mais avec tant de talents et de simplicité _ voilà _, la réussite est encore une fois éclatante.

Ce n’est _ certes _ pas la première intégrale des mélodies de Fauré, ni même la première à être entièrement chantée par des artistes français ou francophones « native speaker ». Mais c’est la première à être confiée entièrement à un seul chanteur _ voilà ! _, au risque de quelques discrètes transpositions, qui ne dérangeront pas _ du tout _ les mélomanes. Le choix d’une présentation en trois concerts, un par CD, avec une progression chronologique interne est adroite, et permet d’éviter le didactisme. Mais c’est un peu une précaution inutile : le charme de cette interprétation est tel qu’en écoutant chaque mélodie, on en oublie laquelle vient avant ou après, et même qui l’a déjà chantée, tant est bluffant le « miracle Cyrille Dubois » _ c’est dit !

Il faut expliciter ce miracle… On connait toutes les qualités conjuguées du ténor et du pianiste. L’émission claire et simple du premier (pas opératique du tout _ en effet… ; et c’est bien sûr très heureux ici… _), la délicatesse _ discrète comme il sied _ du second, la fluidité _ oui ! _ de leurs phrasés conjoints, la douceur des timbres _ oui, oui ! _, le raffinement _ parfait _ de leurs couleurs et de leurs nuances, tout cela confère aux mélodies une transparence totale _ d’un naturel parfait ! _ : transparence des lignes, transparence des textures, et transparence du texte _ soit l’idéal de la clarté française ! Tout est fin, tout est clair, tout est évident _ exactement… Les impressions, les climats se créent avec justesse _ comme il le faut absolument ! _ dans chaque mélodie et dans chaque cycle. Mais ce qui est qui est porté à un niveau exceptionnel, c’est la diction _ oui _ de Cyrille Dubois. Sans jamais être ni surarticulée, ni floutée, ni affectée _ en rien, jamais _ , elle restitue à l’oreille de l’auditeur une immédiateté de perception _ et intelligence, et saveur idéale _ des textes admirables de Verlaine, de Renée de Brimont, de Sully Prudhomme, etc. Cette immédiateté a la vertu de recentrer complètement le texte au cœur de chaque mélodie _ voilà _, au cœur de notre émotion _ aussi _, qui devient alors autant littéraire que musicale _ parfaitement. Fini, l’ _ insupportable et rédhibitoire _ effort de l’auditeur pour comprendre un texte qui se surimprimerait à la musique : il apparait immédiatement. Souvent même, on a l’impression que la prosodie de la poésie engendre la musique _ oui… _ au moment-même qu’on l’écoute (Au bord de l’eau ! Lydia !) _ et c’est dire là tout le suprême de l’art de mélodiste de Gabriel Fauré lui-même... Ça, personne encore ne nous l’avait donné, avant Cyrille Dubois et Tristan Raës.

C’est donc avec joie, et même un certain étonnement, que nous redécouvrons _ voilà _ les mélodies de Fauré et les poésies sur lesquelles elles ont été bâties. Les Cinq mélodies « de Venise » et le Clair de Lune de Verlaine expriment à merveille le sentiment amoureux et tous ses sous-entendus d’espoir et d’angoisse. Le lyrisme contenu mais rempli de tendresse de La bonne chanson fait mouche, lui aussi. La luxuriance virginale de La chanson d’Eve, et sa prémonition de la mortalité à venir sont magnifiques _ rien moins ! Tout n’est pas élégiaque, et notre tandem est capable d’emportement, voire de violence dans Fleur jetée. La douleur du lamento de T. Gautier Chanson du pêcheur est glaçante de désespérance. Après un rêve, plus extatique qu’érotique, est riche comme jamais de seconds degrés ambigus. Les célèbres Berceaux, apanage des grandes voix sombres (Denise Scharley, José Van Dam…) qui savent y donner les échos d’une tragédie intense, trouvent ici une distanciation au-delà de l’émotion, mais d’une empathie extraordinaire _ voilà. Une lecture différente, mais tout aussi prenante.

Aucune des 103 mélodies de Fauré n’échappe à ce ré-éclairage, à cette revitalisation littéraire et délectable _ oui _ opérée par Cyrille Dubois et Tristan Raës. C’est toute l’intégrale qui est ré-authentifiée, comme si elle était chantée pour la première fois dans _ l’intimité chaleureuse et hyper-attentive de _ notre salon _ tout à fait. Certes, on pourrait trouver quelques très rares et minuscules reproches techniques à leur faire. Certes, ils ne nous feront pas oublier Régine Crespin, Berthe Montmart… Maurane, Souzay, Panzéra… Mais parmi les très honorables intégrales gravées existant déjà – et qui recèlent d’authentiques trésors – il est évident qu’ils occupent désormais la toute première place _ oui _, et sans doute pour longtemps. Dans le monde richissime mais toujours peu fréquenté de la mélodie française, c’est un évènement, si non un avènement _ c’est là parfaitement exprimé.

Gabriel Fauré (1845-1924) : intégrale des mélodies.

Cyrille Dubois, ténor ; Tristan Raës, piano.

3 CD Aparté.

Enregistrés en juillet et aout 2020, et en juin 2021, salle Colonne à Paris.

Présentation en anglais et en français.

Textes des poèmes français fournis, avec traduction en anglais.

Durée totale : 3h 52′

Un événement discographique majeur, donc, que ce coffret si idéalement réussi des Mélodies de Fauré

par l’art parfait de Cyrille Dubois et Tristan Raës !

Ce samedii 6 août 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

La pudeur la plus intime de l’idiosyncrasie de Reynaldo Hahn miraculeusement incarnée par le piano délicat sublimissime de Pavel Kolesnikov…

02juil

Ainsi que l’indique Pavel Kolesnikov lui-même dans la notice du livret du CD « Reynaldo Hahn Poèmes & Valses« , le CD Hyperion CDA 68383 qui vient de paraître ce mois de juin 2022,

ce fut l’expérience du confinement du COVID-19 « qui bouleversa le monde dans tous ses agissements » qui constitua « le moment idéal » pour le pianiste de se mettre à affronter _ enfin _, dans la perspective très concrète d’un enregistrement, « l’incroyable corpus de pièces pianistiques » de Reynaldo Hahn, qui avait provoqué, lors de sa première découverte par lui, quelques années auparavant, un « trouble initial : à première vue, j’ai eu _ alors _ du mal à appréhender ces œuvres, à entrer _ vraiment _ dedans.« 

Et « Ce fut Éros caché dans les bois et particulièrement sa sonorité _ assez extraordinaire, en effet _ qui agirent _ lors de la découverte initiale du piano de Reynaldo Hahn par Pavel Kolesnikovcomme éléments déclencheurs. Il y avait là quelque chose d’intrigant, de programmatique et pourtant d’un peu abstrait. Il est singulier qu’une œuvre puisse à ce point s’inscrire dans l’empire du doute, la scène n’étant réellement ni de ce monde ni d’un autre monde et n’appartenant ni au domaine des dieux ni à celui des vivants.« 

« Passé ce premier sentiment, je me suis _ alors _ laissé gagner par la musique, qui est elle-même à la fois vague et précise. Voilà comment je suis passé d’une œuvre l’autre, comme un enfant tenant un sac de bonbons dont le niveau baisse à mesure que sa faim de sucre se déchaîne. Certaines pièces me laissèrent indifférents, mais d’autres _ nombreuses _ me renvoyaient à ma première impression de mystère, là où l’auditeur est à la lisière de ce qui lui est familier.« 

Mais cette musique _ si rare en la puissante mais si discrète étrangeté de son idiosyncrasie _ décidément résistait…

Ce n’est que « les années passant _ que _ j’ai compris qu’il y avait un temps pour tout, et qu’il ne fallait jamais forcer une adhésion. Je me suis fait confiance, et j’ai rangé le recueil, pour mieux y revenir ensuite« .

De fait, au moment de la sidération si puissante de l’expérience de l’enfermement pour le COVID-19,

ce fut « la torpeur du temps distendu, une grosse biographie de Proust dans les mains, et _ surtout _ ce vaste champ de réflexion qui se dégageait par contrainte dans ma vie, _ qui _ apparurent comme des ingrédients _ paradoxalement _ providentiels.

Après avoir procrastiné pendant quelques jours, je pris mon courage à deux mains et je me suis mis à imaginer l’enregistrement _ à réaliser. L’idée de départ était relativement simple et en grande harmonie avec mon précédent projet d’enregistrement des Variations Goldberg (CDA 68338) : tenter de construire les sons sur la base d’une présence imaginaire de l’interprète _ chose impossible au concert vu qu’il se tient physiquement devant les auditeurs _ et offrir de s’ouvrir _ soi, pleinement _ à une sorte d’écoute intérieure. Surtout ce qui me plut par-dessus tout fut d’adopter une esthétique de travail que j’avais appliquée à la musique de Bach et de la confronter désormais à une œuvre réputée aux antipodes de celle-ci.« 

Mais « comment _ donc _ y pénétrer par un _ si _ minuscule trou de serrure ? C’est la qualité insulaire de l’œuvre de Hahn : ses beautés fragiles sont comme protégées par des océans d’incertitudes, où tout est vague et protège son expression, à la fois minuscule et expressive.« 

Et de fait « il y a quelque chose de très apaisant dans la manière dont Hahn observe et agence les minuscules touches d’émotion : nulle arrogance architecturale, mais seulement de la tendresse, une grande tendresse. J’y vois presque quelque chose d’enchanteur, un funambulisme entre la clarté, l’élégance et la liberté d’expression _ voilà tout Hahn en sa singulière et si rare idiosyncrasie… C’est l’art d’habiter sa musique sans volonté de la posséder« .

Et c’est ainsi que « en ce début de crise _ pour Pavel Kolesnikov confiné alors à son domicile londonien _Reynaldo Hahn fut ma planche de salut« …

Le résultat,

cet enregistrement-ci de 19 des 53 pièces « Rossignol éperdu« , et de 6 des 11 « Premières Valses » de Reynaldo Hahn,

est un prodigieux miracle d’intelligence de la sensibilité de ce compositeur si fin, si racé, si pudique…

De ces œuvres pour piano seul de Reynaldo Hahn,

ma discothèque comprenait déjà

d’une part le double CD « Le Rossignol éperdu » (Passavant Music PAS 114273), des 53 pièces de ce recueil, par Bernard Paul-Reynier, enregistré en mai 2014 ;

et d’autre part, le CD « Reynaldo Hahn Piano Works » (Pro Piano 224538), comprenant les 11 « Premières Valses« , par Laure Favre-Kahn, enregistré à New-York le 11 mars 2003.

Mais l’interprétation sublimissime de délicatesse de Pavel Kolesnikov, ici, emporte tout !

Cf aussi mon article du 22 mars dernier : « « ,

rédigé au moment de ma lecture passionnée de « L’Autre XXe siècle musical » de l’ami Karol Beffa, à l’oreille et au goût si magnifiquement perspicaces…

À la page 55 de ce livre important, Karol Beffa résume ce qu’il qualifie de « grand secret » de Reynaldo Hahn, « celui du charme« .

Et « par ce charme _ prévenait-il _, on ne saurait entendre le mignon, le joli, le mignard complaisant, mais le charme au sens de carmen, qui désigne en latin le sortilège.

Hahn le charmeur est un enchanteur, un sorcier« .

On ne saurait mieux dire.

Et ce merveilleux CD enchanteur « Reynaldo Hahn _ Poèmes & Valses » de Pavel Kolesnikov, nous fait approcher au plus près de la magie unique de ce sortilège singulier de l’art si « naturel » de Reynaldo Hahn,

si puissant et pénétrant en sa pudeur si délicate et presque fragile…

Ce samedi 2 juillet 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

Question : lesquels des « Tirages Fresson » de Bernard Plossu, sont ceux que je préfère ?.. L’aventure, aussi, d’un oeil de regardeur…

18nov

Le 8 mai 2019, à l’occasion d’une cérémonie d’hommage, à Belus (chez lui, dans les Landes), au compositeur merveilleux qu’est Lucien Durosoir (1878 -1955) _ avec l’inauguration d’une statue d’Aitor de Mendizabal honorant l’œuvre de cet extraordinaire compositeur (cf l’article, avec image,  du 9 mai, le lendemain : …) _,

je publiai sur mon blog En cherchant bien un article intitulé , dans lequel je redonnais le texte de mon parcours d’admiration pour l’œuvre de ce compositeur si singulier _ et si discret, si peu mondain _, que je découvrais musicalement peu à peu, au fur et à mesure de la parution des CDs qui ont été consacrés à sa musique _ en commençant par les CDs Alpha 105, 125, 164 et 175 ; aujourd’hui, son œuvre entier est accessible en CDs…

Ce texte, intitulé « L’aventure d’une oreille : la découverte du « continent Durosoir »« , et daté du 6 janvier 2019, se trouve en effet aux pages 64 à 69 du bel album « La Chaîne de création Lucien Durosoir – Aitor de Mendizabal 1919 – 2019« , publié par les Éditions FRAction…

C’est donc aujourd’hui de « l’aventure d’un œil« , un œil de regardeur enthousiaste et passionné _ et pas un œil de photographe _, que je dois maintenant parler pour caractériser mon _ modeste _ parcours de simple regardeur enthousiaste passionné _ et non professionnel _ de l’œuvre photographique de mon ami Bernard Plossu,

comme j’avais parlé de « l’aventure d’une oreille« , l’oreille d’un écouteur enthousiaste et passionné _ et pas une oreille de musicien _, pour caractériser mon _ modeste _ parcours de simple écouteur enthousiaste passionné _ et non professionnel _ de l’œuvre musical de Lucien Durosoir…

En les récits de ces « aventures » de « regardeur » et « écouteur » enthousiaste et passionné -là, j’accomplissais de fait, tout simplement, le programme que je m’étais fixé, en un courriel _ programmatique, donc _ daté du 20 mai 2008, à mon amie Corinne Crabos _ qui m’avait proposé d’ouvrir un tel blog sur le site de la librairie Mollat… _, un mois et demi avant l’ouverture effective de ce blog En cherchant bien, qui eut lieu le 3 juillet 2008, et dont témoigne l’article inaugural de ce blog, intitulé « « …

Un article qui comportait _ déjà ! _ une photo signée Bernard Plossu !

 

Et je dois noter, encore, que mon article du lendemain 4 juillet 2008, intitulé, lui, «  « , était cette fois consacré au sublime CD Alpha 125 des 3 bouleversants _ quel mémorable choc ! à dimension d’éternité !! _ Quatuors à cordes de Lucien Durosoir, par le Quatuor Diotima _ un article qui (ainsi que ses suites) allait me conduire, alors que je ne suis ni musicien, ni musicologue, à donner, trois années plus tard, le 21 février 2011, au Palazetto Bru-Zane, à Venise, 2 contributions au Colloque international « Un Compositeur moderne né romantique : Lucien Durosoir (1878 – 1955) » « Une poétique musicale au tamis de la guerre : le sas de 1919 – la singularité Durosoir » et  » «  ; « Wow !« , dirait l’ami Plossu…

De même que l’article suivant de ce blog _ daté lui aussi du 4 juillet 2008 _, intitulé « « , était consacré à l’exposition milanaise de ce titre, « Attraverso Milano« , de Bernard Plossu !

Bernard Plossu dont j’avais fait, par hasard, la connaissance le 22 décembre 2006 à la librairie Mollat, à l’occasion de sa signature du merveilleux (!!!) gros album « Bernard Plossu Rétrospective 1963 – 2005« . Je venais d’acheter, peu de temps auparavant, son admirable « L’Europe du Sud contemporaine« , paru en 2000, et dont _ par très grande chance pour moi ! _ un exemplaire demeurait encore sur une étagère du riche rayon Beaux-Arts de la librairie Mollat.

Bernard Plossu, je l’admirais donc déjà…

Or, il se trouve que du mardi 4 avril au lundi 10 avril de cette même année 2006, les membres de notre atelier « Habiter en poète » _ du lycée Nord-Bassin d’Andernos, où j’enseignais aussi la philosophie _, avions séjourné à Rome, arpentée en tous sens, appareil photo à la main, afin d’essayer, mais oui !, chacun _ avec le concours, d’expert, du photographe bordelais le cher Alain Béguerie _ de saisir et rendre par ses propres photos le regard idiosyncrasique sur sa Rome d’Elisabetta Rasy _ j’adore les vraies villes, telle Rome : l’Urbs… _ en son roman autobiographique « Entre nous« , paru en traduction française aux Éditions du Seuil en août 2004 ; et sur lequel nous avions travaillé à nous sensibiliser, le plus près possible, depuis plus d’un an…

Une expérience forcément inoubliable, que ce séjour romain consécutif à un tel an et demi _ à raison d’une séance de trois heures par semaine _ de lecture méthodique hyper-attentive de ce très beau roman romain, associée à une initiation très suivie à la pratique de la photographie, pour chacun de ces jeunes apprentis photographes, par Alain Béguerie, présent lui aussi à Rome…

Et le vendredi 7 avril de ce merveilleux séjour romain, après avoir eu un rendez-vous avec l’auteur de ce passionnant roman autobiographique, devant sa maison d’adolescence, Via delle Alpi, nous avions conversé, sur son roman, avec Elisabetta Rasy durant une bonne heure et demie dans le parc, immédiatement voisin, de la Villa Paganini cf l’analyse que je propose de ce superbe roman romain, en annexe de mon article du 22 février 2010, , dans lequel j’ai inséré mon texte intitulé « Sur les chemins de la présence : Tombeau de Bérénice avec jardin« , consacré au magnifique portrait qu’Elisabetta Rasy dresse de sa mère (et de Rome !) dans ce si beau « Tra noi due« … 

Dans l’échange _ immédiatement _ amical que j’eus, chez Mollat, le 22 décembre 2006, avec Bernard Plossu _ au bout de 5 minutes, Bernard s’est mis à me tutoyer _, je lui ai bien sûr parlé, et de mon atelier photographique « Habiter en poète« , et de Rome, et d’Elisabetta Rasy _ ainsi que de Rosetta Loy, autre romaine, que je lisais aussi (et avais rencontré à plusieurs reprises) avec un très grand plaisir… _, et nous avons engagé tout de suite une correspondance frénétique par courriels _ qui a même failli être publiée ! Il faut dire ici que Bernard Plossu, d’une insatiable curiosité, est un fou de littérature italienne contemporaine ! Mon enthousiasme pour ces écrivains italiens m’ouvrait ainsi grandes les portes de sa propre curiosité…

Ainsi est née notre amitié,

dont un des sommets fut notre magnifique entretien (d’une heure) dans les salons Albert-Mollat, le 31 janvier 2014, à propos de « L’Abstraction invisible » de Bernard Plossu ; et  dont est disponible le passionnant _ ultra-vivant ! _ podcast, dont voici un lien

Ce bien trop long préambule est simplement là pour essayer de justifier l’injustifiable audace _ qui est la mienne _ d’oser opérer des choix de « préférences » entre les 80 merveilleuses images que nous offre ce sublime présent « Tirages Fresson » aux Éditions Textuel !  Et cela tout particulièrement en s’adressant directement à l’auteur même de ces images !!! Quelle impudence !

Cependant l’expérience même _ d’analyses et réflexions renouvelées, jour après jour de cet examen… _ de ces déjà 15 articles  

_ en voici  les liens :

que je viens de consacrer aux images, déjà si merveilleusement variées, de ce splendide « Tirages Fresson » de l’ami Bernard Plossu, se révèle déjà riche, en son cheminement, de pas mal d’enseignements, au moins pour moi _ qui suis probablement un des rares, sinon le seul ! à ne pas perdre patience à l’excessive longueur de ces phrases, et plus encore de ces articles si peu synthétiques ! Mais sur ce point, je demeure hélas un incorrigible montanien : « Indiligent lecteur, quitte ce livre«  : ainsi prévient, à très juste titre, et avec humour, l’avertissement inaugural des (labyrinthiques) « Essais«  _ ;

car, si, en ces articles miens, se dégagent, et même se renforcent et s’approfondissent _ heureusement pour l’état présent de ma lucidité de septuagénaire ! _ certaines constantes d’approbation de mes « préférences » d’images initiales,

 

y apparaissent aussi quelques révisions d’appréciations, mais presque toujours positives :

j’apprécie davantage et mieux, en effet, certaines des images, que pour une raison ou une autre _ parfois : trop de beauté ! par exemple pour l’image presque trop belle (!) de la page 80, légendée « Giverny, France, 2010«  _, j’avais placées non pas sur ma liste des 13 premières préférées, mais seulement _ et bien à tort ! pour cette image de la page 80… _ sur ma liste complémentaire de 22 (cf mon article du jeudi 5 novembre : ) ;

alors que cette image-là de Giverny, de Plossu, est bien, in fine pour moi, en son équilibre ouvert, un absolu miracle de sublime splendeur… 

Par contre, je n’ai toujours pas « retenues« ,

ni l’image page 51 légendée « Giverny, France, 2011 » ; ni l’image page 52 légendée « Île d’Houat, France, 2003 » ;  soient deux images avec fleurs rouges _ qui, pardon !, manquent d’un peu, à mes yeux, de singularité _ ;

pas davantage, même si cela fut avec un peu plus d’hésitation, l’image page 50, avec parterres et arbre verts, en partie derrière des persiennes, légendée « Giverny, France, 2010«  _ cette image possède un charme certain, mais probablement pas tout à fait assez singulier, lui non plus, ni assez puissant, pour me retenir, du moins personnellement, vraiment… _,


L’image, page 62, légendée « San Francisco, Californie, États-Unis, 1968« , fait, pour moi, partie d’une autre catégorie, encore :

celle des images singulières possédant une incontestable puissance, avec le très fort _ mais presque aveuglant ici ! et à mes yeux excessif… _ contraste de ses couleurs (blanc / noir / rouge), qui lui confère un je ne sais quoi de répulsif, trop violent…

Et je dois dire que je ne ressens, en général _ existent aussi des exceptions ! _, aucun tropisme positif envers la plupart des images américainessouvent trop brutales, ou trash, pour mon goût d’européen ; ou encore un peu trop datées à mes yeux _ et sans assez de cette toute simple dimension d’éternité qui me bouleverse…

Je leur préfère, et de beaucoup, la douceur et délicatesse, sereines, des plus récentes images européennes, qui possèdent, elle, ce doux et très léger coefficient d’éternité que j’admire ; surtout celles de la plus pure quotidienneté du réel, qu’elles ont su _ comme magiquement, avec une folle aisance… _ si admirablement saisir…

Est-ce là une affaire d’ancrage civilisationnel personnel _ subjectif _ de ma part ? _ c’est possible…

Ou cela tient-il aussi à une certaine évolution, dans le temps, du preneur-auteur même de ces images ? _ lui-même, Plossu, désormais plus apaisé, plus serein, et qui en aurait transfusé quelque chose à son regard ; à ses cadrages ; et ainsi à ses images… Peut-être…

À suivre…

Ce mercredi 18 novembre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

L’enchantement du réalisme légèrement décalé des merveilleux « Tirages Fresson » en couleur de Bernard Plossu ; ou le miracle de saisir l’aura la plus vraiment poétique du réel d’apparence le plus prosaïque

30oct

Ce midi, le facteur sonne et me donne un paquet :

il s’agit d’un livre de dimension 23,5 x 31, 6.

Je l’ouvre : il s’agit du « Tirages Plossu« , aux Éditions Textuel,

dont j’avais annoncé la parution le 22 octobre dernier :

J’en parcours une première fois les 100 pages et 80 images,

sans commencer par lire les deux textes de présentation :

« Sentir le vent et la pluie qui circule« , par Bernard Perrine ;

et « Du noir et blanc en couleur« , par Jeanne Fouchet-Nahas ;

que je viens juste maintenant de regarder : ils sont parfaitement justes !..

Parce qu’immédiatement je rédige un fervent courriel d’admiration

à l’ami Bernard Plossu , que je lui adresse à 12h 50.

Je l’intitule (a posteriori, et en m’étant relu) :

« le réalisme légèrement décalé de tes « Tirages Fresson » : un pur enchantement, de la part d’un Plossu un tout petit peu différent…« 

Le voici tel quel :

Pour moi, tes « Fresson » sont un pur enchantement !

 

 
Je peux comprendre ce que je ressens parfois, à écouter ou lire ce qu’il t’arrive d’en laisser échapper (à la volée), comme une sorte de très légère réticence , de ta part, à leur égard ;
ou du moins un souci de les considérer _ et plus encore faire considérer _ comme tout de même un peu « en marge » de ton travail principal…
Comme une sorte de « fantaisie » que tu t’accorderais…
 
Cela, d’ailleurs, au moins de la part de ceux qui les critiquent, me rend ces « tirages Fresson » encore plus chers ;
car une « aura » de très intense et surtout formidablement délicate vraie « poésie » vient les nimber à mes yeux…
 
Nous sommes alors certes assez loin du « réalisme » photographique le plus courant.
Alors que c’est pourtant une autre vraie réalité (dans les couleurs plutôt estompées qui sourdent de ces « tirages ») qui se révèle vraiment à nous qui les regardons, ici…
 
Il n’y a là absolument rien du tout d’artificiel, de fabriqué, ou de truqué…
Et tu me sembles alors, en ton regard photographique, assez proche du regard (tout à fait « réaliste » ! et pas du tout « surréaliste »…) de peintres si attentivement regardeurs tels que Monet, ou Corot…
Regardeurs si fidèles au réel qui leur fait face
qu’ils font sourdre de leurs regards, via le medium de leurs pinceaux, le pur merveilleux du réel le plus prosaïque _ à mille lieues du rêve et de l’imaginaire, que je n’apprécie pas.
 
Bravo !!!
Et merci !
 
Francis
 
P. s. :
il me semble que le moment (de cette terrible pandémie tueuse, qui nous confine entre nos murs)
devrait pouvoir aider à faire trouver à ces « Tirages Fresson » un accueil favorable et même enthousiaste
de la part du public qui pourra, via le livre (ou via quelques expos autorisées), y accéder…

Voilà.

Ce nouvel opus de l’œuvre Plossu

est tout simplement un cadeau magnifique que nous fait

ce passionnément attentif au réel qu’il arpente, qu’est Bernard Plossu.

Ce vendredi 30 octobre 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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