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Un récapitulatif commode de mes 106 « Musiques de joie » pour situation de confinement : du dimanche 15 mars au dimanche 28 juin 2020

29juin

Sous forme de courriels à certains de mes amis

avec lesquels je me suis initié à la recherche (et découverte !) de circonstances extra-musicales méconnues de la création musicale,

voici un récapitulatif commode de liens à mes 106 articles de « Musiques de joie« ,

au départ du dimanche 15 mars, premier tour des Élections Municipales 2020,

au dimanche 28 juin, second tour ;

pour temps de confinement…

Chers vous,
 
cette collection de 106 « Musiques de joie »
_ d’un dimanche d’Élections à un autre dimanche d’Élections,
avec cette expérience rare de confinement prolongé, qui m’a permis de mettre mieux (ou enfin !) à profit le trésor désordonné des piles de CDs de ma discothèque personnelle _
constitue, bien sûr, et forcément, un choix partiel et subjectif,  que j’espère cependant pas trop arbitraire.
 
Une sorte de vagabondage heureux à travers l’histoire, assez hiératique et imprévue, non calculée en tout cas, de la formation assez variée de mes goûts de mélomane vraiment curieux,
à défaut d’être effectivement musicien ;
ou comment retourner (un peu) à son profit les insuffisances rédhibitoires de sa formation…
 
Ce qui m’a offert d’étonnantes et bien belles rencontres, totalement imprévues et improgrammées, que j’ai appris aussi à cultiver avec passion en même temps que recul, de cette place un peu étrange et atypique, me semble-t-il, de mélomane inlassablement curieux, ouvert et …passionné !
 
Voilà pourquoi je tenais à inclure en ce bouquet de « Musiques de joie » ce qui a aussi marqué ce parcours personnel _ et atypique _ de réelles découvertes,
à travers l’attention méthodique que j’ai pu porter par exemple à La Fontaine et Marc-Antoine Charpentier, ou à Lucien Durosoir…
 
Ce qui a enrichi considérablement ce que j’ai naguère nommé « l’aventure d’une oreille »…
Et qui est aussi le charme d’une vie (un peu philosophique) épanouie à sa façon…
 
Avec reconnaissance,
 
Francis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10) mardi 24 :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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         73) mardi 26 :    

 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Réjouissez-vous !

Ce lundi 29 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la joie oxymorique de l’hommage très admiratif au défunt et à son oeuvre : la sublime méditation du « Tombeau sur la mort de M. le Comte de Losy arrivée en 1721″ de Silvius Leopold Weiss, par Jakob Lindberg

14avr

Pour fêter,

au sein du superbe CD Bis CD1534 de l’extraordinaire luthiste suédois Jakob Lindberg,  intitulé Silvius Leopold Weiss Lute Music II,

un CD paru en 2009,

une bouleversante _ et pourvoyeuse d’une intense très profonde joie _ sublime interprétation du sublime lui-même Tombeau sur la mort de M. le Comte de Losy arrivée en 1721

même si la joie de quelque Tombeau que ce soit semble a priori plutôt oxymorique…

Et pourtant l’espèce encore humaine _ pas tout à fait déshumanisée, veux-je dire _ se fait un devoir de donner à ses morts une vraie sépulture,

sous quelque forme tant soit peu méritoire, même humble, que ce soit…

Et un Tombeau de musique, ce peut être vraiment très beau ;

et même sublime.

Et c’est le cas ici,

de l’œuvre de Silvius Leopold Weiss

comme de l’interprétation de Jakob Lindberg.

Parmi les joies ayant donné lieu à de belles, voire sublimes, « musiques de joie« ,

existent ainsi des joies au premier abord oxymoriques,

telles celles, forcément, des « Tombeaux«  …

« Tombeaux » de musique donc, donnés initialement et en tout premier lieu

_ et je commencerai, ici, par cette donnée historique-là _

par quelques luthistes, en France, un peu avant le mitan du XVIIe siècle,

tels Denis Gaultier (1603 – 1672), dit Gaultier le jeune,

pour un Tombeau de Lenclos, soit le luthiste Henri de L’Enclos (1592 – 1631) _ le père de la célèbre Ninon… _,

pour un Tombeau de M. de Blancrocher, soit le luthiste Charles Fleury (1605 – 1652), 

ainsi que pour un Tombeau de Raquetteprobablement Charles Racquet (1598 – 1664), qui fut organiste de Notre-Dame de 1618 à 1643 ; à moins qu’il ne s’agisse du père de celui-ci, Balthazar Racquet (ca. 1575 – 1630),

et Ennemond Gaultier (1575 – 1651), dit le vieux,

pour un Tombeau de Mézangeausoit le luthiste René Mézangeau (1568 – janvier 1638),

Parmi les luthistes français auteurs _ et initiateurs _ de tels Tombeaux

il faut aussi relever les noms de :

François Dufaut (1604 – 1672),

Jacques de Saint-Luc (1616 – 1708) _ bruxellois, mais qui séjourna un moment à Paris _,

Charles Mouton (1617 – 1710),

Jacques Gallot (1625 – 1696),

Jean de Sainte-Colombe (1640 – 1700),

Laurent Dupré, dit Dupré d’Angleterre (1642 – 1709),

Robert de Visée (1650 – 1725)…

Le genre du Tombeau

est très vite repris, des luthistes, par leurs amis clavecinistes

tels

le grand Johann-Jakob Froberger (1616 – 1667) _ présent à Paris en 1652 _,

auteur d’un célébrissime et merveilleux Tombeau de M. de Blancrocher ;

de même que, tout aussi beau, son ami Louis Couperin (1626 – 1661) ;

ainsi que Jean-Henri d’Anglebert (1629 – 1691),

et Jean-Nicolas Geoffroy (1633 – 1694)

Puis, ce sont les violistes qui s’emparent à leur tour du Tombeau, tels

Marin Marais (1656 – 1728),

Sainte-Colombe le fils (1660 – 1720),

Charles Dollé (1710 – 1755).

L’immense luthiste silésien Silvius Leopold Weiss

(Breslau, 12 octobre 1687 – Dresde, 15 octobre 1750)

a composé un bouleversant

et sublimissime

Tombeau sur la mort de M. le Comte de Losy arrivée en 1721

_ Johann Anton Losy von Losinthal (Steken, 1650 – Prague, 3 septembre 1721) _

qu’interprète idéalement le luthiste suédois Jakob Lindberg

en un admirable CD Bis 1534 _ enregistré et publié en 2009.

Jakob Lindberg vient de publier, en 2019 cette fois, toujours chez Bis,

un magnifique CD _ Bis 2462 _ intitulé Jan Antonin Losy note d’oro

qui nous donne à savourer la merveilleuse délicatesse de l’art du Comte Losy,

en 6 Suites, un Menuet et une Chaconne.

L’oxymore consiste en l’intensité _ sublime ! _ de joie intensément profonde

que donne un tel Tombeau,

ainsi interprété, aussi.

Voilà.



Ce mardi 14 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un CD de trois Suites de Louis Couperin (c. 1626 – 1661) par Rinaldo Alessandrini

26juil

Au panthéon

de mes compositeurs préférés,

avec Johann-Jakob Froberger (1616 – 1667) _ ils furent amis _,

Louis Couperin (c. 1626 – 1661).

Rinaldo Alessandrini vient de réaliser un CD  _ Naive OP 30577 _

comportant trois Suites pour clavecin _ en la mineur, en fa majeurur, en ré mineur _

que je vais écouter avec la plus grande attention…


Ce vendredi 26 juillet 1019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un excellent « Rêve de France » à propos du splendide CD Ricercar des Sonates en Trio de Philipp Heinrich Erlebach, par L’Achéron et François Joubert-Caillet

06mar

Une nouvelle fois,

ce jour,

un très pertinent article _ très justement intitulé Rêve de France _ de Jean-Charles Hoffelé

sur son blog Discophilia _ sur le site Artamag _,

à propos du splendide CD

de l’ensemble L’Achéron, dirigé par François Joubert-Caillet,

Complete Trios Sonatas

de Philipp Heinrich Erlebach (1657 – 1714),

le CD Ricercar RIC 393.

Cf mes remarques _ bien trop rapides et succintes _ en mon article _ déjà ! il y a presque deux mois ! _ du 11 janvier dernier

 :

« un magnifique CD Erlebach Complete Trio Sonatas, par L’Achéron, dirigé par François Joubert-Caillet, toujours très musical _ il s’agit d’un CD Ricercar, RIC 393 ; et qui paraît ce jour même. Philipp-Heinrich Erlebach (1657 – 1714) est vraiment un excellent compositeur, proche de Buxtehude et Reincken (= le stylus fantasticus), en un peu plus apaisé. C’est un vrai régal de musique !

Qui me fait penser à un merveilleux CD Alpha _ le CD Alpha 018 _, Zeichen in Himmel, de l’ensemble Stylus Fantasticus, dirigé par l’excellente Friederike Heumann, et avec la basse Victor Torres : une révélation de ce compositeur ! ».

L’article de ce jour de Jean-Charles Hoffelé creuse _ très opportunément et avec une splendide justesse ! _ bien plus profond :

Rêve de France

RÊVE DE FRANCE

1694, Philipp Heinrich Erlebach publie un recueil de six Sonates mariant le violon italien et la viole française. Les goûts réunis ?

L’Allemand penche entièrement _ ou du moins pas mal… _ du côté de la France, même si le vocabulaire réemploie certains traits importés _ oui, bien sûr ! _ de l’autre côté des Alpes par _ les virtuposissimesCarlo Farina et Biagio Marini : mais la noblesse des sujets _ oui ! _, la passion de la danse _ oui ! oui ! c’est parfaitement justement ressenti ! _ qui transforment ces Sonates _ le mot est italien _ en de vraies Suites _ à la française !!! _ avec Courante, Sarabande, Gigue, l’invention impertinente _ oui _ de l’harmonie, la vivacité des rythmes _ sans la moindre lourdeur ou trop pesante insistance _ sont entièrement français, de cœur, d’esprit, de notes _ absolument !

Quelle belle découverte _ oui _ que ce trésor oublié de la musique instrumentale de la fin du XVIIe siècle que sont allés dénicher François Joubert-Caillet et ses amis de L’Achéron. En marge de leur périple chez Marin Marais, l’allégresse française de ces musiques, la délicate nostalgie dont elles s’ombrent _ mais oui _ ne pouvait que s’incarner dans la profusion de leur harmonie, la variété de leurs couleurs pleines, l’élégance piquante des ritournelles, au point que j’écoute ce disque en boucle _ moi aussi _ depuis deux semaines _ moi, presque deux mois _, musique pour m’accompagner dans la fin du jour _ sans une once de complaisante nostalgie, à l’anglaise. Nous sommes plus proches de François Couperin (1668 – 1733) ; ou de son oncle Louis (ca. 1626 – 1661).

Alors il faut continuer _ mais oui ! _, d’abord en gravant les douze Sonates _ publiées en 1693 _ de Johann Philipp Krieger _ 1649 – 1725 ; un compositeur qui jusqu’ici semble avoir échappé sinon à ma curiosité, du moins à ma mémoire vive ! A rafraîchir !!! _, mêlant aussi le violon et la viole, réponse d’amitiés _ voilà ! _ adressée à Erlebach sur laquelle _ page 17 du très riche et passionnant livretJérôme Lejeune attire notre attention dans son excellente _ comme toujours ! _ notice, mais aussi en nous offrant enfin une version parfaite du génial _ comme c’est juste !!!Hortus Musicus de Johann Adam Reincken _ 1643 – 1722. Quel chef d’œuvre !

LE DISQUE DU JOUR

Philipp Heinrich Erlebach(1657-1714)


Les Sonates en trio (Intégrale)

L’Achéron
François Joubert-Caillet, viole et direction

Un album du label Ricercar RIC393

Photo à la une : © Ricercar


Une musique (et une interprétation au CD) de très grand prix !

Ce mercredi 6 mars 2019, Titus Curiosus – Francis Lippa

Partager le plaisir du superbe CD Reincken de Clément Geoffroy, à L’Encelade

04nov

Ce dimanche,

réalisant ma petite recension matinale sur le net

des articles parus cette nuit,

voici,

sur le site de Res Musica,

cet excellent article de Cécile Glaenzer  

REINCKEN L’ÉTINCELANT PAR CLÉMENT GEOFFROY

dont les analyses rejoignent tout à fait les miennes

_ cf mes deux articles des 17 et 25 octobre derniers :

 

et   _ ;

et Johann Adam Reincken, ce magnifique compositeur,

comme Clément Geoffroy, cet excellent jeune claveciniste,

méritent parfaitement

pareille unanime reconnaissance

et de leur génie, et de leur talent !

 

REINCKEN L’ÉTINCELANT PAR CLÉMENT GEOFFROY

Johann Adam Reincken (c.1640-1722) :

Toccata en la majeur, Ballett, Toccata en sol mineur, Fugue en sol mineur, Suite en do majeur, Höllandische Nachtigall, Die Meierin, Praeludium en do majeur (transcription par Johann Sebastian Bach BWV 966), Suite anonyme en la mineur.

1 CD Encelade.

Enregistré en décembre 2017 à l’église Sainte-Aurélie de Strasbourg.

Livret français et anglais.

Durée 73:00
Geoffroy-Reincken


Quel bonheur _ mais oui ! _ que cet enregistrement ! Tout y est _ en effet ! _ somptueux : la musique de Reincken _ que oui !!! _, le jeu tour à tour brillant et sensible _ parfaitement ! _ de Clément Geoffroy et le son ample _ oui, en totale concordance avec le faste de cette musique _ du clavecin d’Émile Jobin. Une fois de plus, L’Encelade _ oui, oui, oui ! _ nous offre une pépite.

On connaît trop mal _ comment le comprendre ? quelle profonde injustice ! _ Johann Adam Reincken, organiste de l’église Sainte-Catherine de Hambourg dans la deuxième moitié du XVIIesiècle, et fondateur dans cette ville de la première maison d’opéra d’Allemagne _ rien moins… De son vivant, seules les six sonates composant son Hortus musicus ont été publiées. Mais certaines de ses compositions pour l’orgue et pour le clavecin ont été heureusement copiées par ses contemporains, car sa renommée était immense _ mais oui !!!! _ dans toute l’Europe du Nord. C’est ainsi qu’elles sont parvenues jusqu’à nous et leur grande qualité _ l’expression est encore trop modeste _ atteste du bien-fondé de la réputation de leur auteur. Dans cet enregistrement, Clément Geoffroy a choisi d’ajouter quelques pièces dont l’attribution est douteuse, dont une suite en la mineur qui pourrait être de la main de Johann Pachelbel. Johann Sebastian Bach lui-même a transcrit certaines sonates de l’Hortus musicus pour clavier, et nous en entendons ici un exemple méconnu.

Le jeu inspiré du jeune claveciniste fait merveille _ oui _ dans ce répertoire, tant dans la virtuosité propre au stylus fantasticus _ bien sûr : flamboyant ! _ que dans l’écriture à la française _ oui : Hambourg était un riche port hanséatique en communication avec toute l’Europe ; dont la France rayonnante de Louis XIV… _ des allemandes et sarabandes où son toucher sensible rend parfaitement les qualités expressives _ merveilleuses _ du compositeur. Une toute petite réserve, cependant, est appelée par la vélocité parfois un peu inutilement nerveuse, comme dans la fugue en sol mineur. Deux sommets dans ce programme : deux airs à variations, le premier intitulé Ballett et le deuxième sur l’air de La Meierin, emprunté à Johann Jakob Froberger _ (1616 – 1667) : autre compositeur sublime !, que dis-je, sublimissime !!! et passé par Paris ; et grand ami du génial  Louis Couperin (1626 – 1661). Cette dernière grande partita nous offre dix-huit variations admirables qui rappellent les variations de son ami Buxtehude _ 1637 – 1707 _ sur La Capricciosa et préfigurent les Variations Goldberg de Bach _ oui : une tradition majeure !!! On y admire, à chaque reprise, la science de l’ornementation de l’interprète, d’un goût très sûr _ oui.

Le choix du clavecin, un instrument d’Émile Jobin s’inspirant de la facture flamande des Rückers, est parfait _ en effet _ : un son éclatant et précis _ oui ! _ au service du _ très riche et soigné _ contrepoint de Reincken. L’accord au tempérament inégal (Lambert-Chaumont) lui confère une palette de couleurs très riche _ mais oui. Quant à la notice du livret, signée par Clément Geoffroy lui-même, elle témoigne de la grande culture et de la curiosité féconde _ c’est très important _ de ce jeune claveciniste qui nous emmène avec bonheur _ oui, oui, oui _ hors des sentiers battus _ et là, c’est entièrement de notre faute.

Courez vite vous nourrir de l’enchantement

de ce CD Johann Adam Reincken : Toccatas, Partitas & Suites,

L’Encelade ECL 1705.

Ce dimanche 4 novembre 2018, Titus Curiosus – Francis Lippa

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