Quand les messages des bouteilles lancées à la mer rencontrent des destinataires et offrent de merveilleux retours…
26sept
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26sept
09sept
Véronique Gens poursuit vaillamment sa passionnante exploration des beaux airs de l’opéra baroque français des XVIIéme et XVIIIéme siècles
_ ici le XVIIéme siècle, pour des airs créés de 1665 (pour le Ballet de la naissance de Vénus, de Lully) à 1694 (pour la Circé de Desmarets) _,
avec un nouveau CD Alpha,
le CD « Passion » Alpha Classics 747 ;
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comme nous en informe l’article intitulé Dire de Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia.
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L’Opéra du Grand Siècle est _ oui ! _ l’un des objets favoris de l’art de Véronique Gens, déjà illustré _ en effet _ par deux albums _ intitulés « Tragédiennes » en 2006 et 2009 ; et même un troisième, en 2011 _ pour Virgin. Elle change de cavalier, le geste vif et le son coupant de l’Ensemble les Surprises succédant aux magnificences des Talens Lyriques.
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Sujet principal, le grand style _ oui ! _ des emplois à baguette (Magiciennes, Reines) comme Lully (1632 – 1687) les aura une fois pour toute imposées _ oui ! _ au genre _ magnifique _ de la tragédie lyrique. Il avait ses héroïnes _ interprètes _, Melle Saint-Christophe, Marie Le Rochois, qui auront posé les canons de la déclamation noble _ voilà ! _ alliée à une puissance dramatique _ en effet ! _ où le mot de Quinault (1635 _ 1688) disait autant _ en effet ! et on ne le soulignera jamais assez ! _ que les notes de Lully.
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Dès le sombre air d’Arcabonne tiré d’Amadis (1684), le ton de l’album est donné, Véronique Gens restera une souveraine diseuse _ oui, et c’est bien là une nécessité absolue en ce magnifique répertoire _ pour tout ce qui, dans ce programme constituant un opéra imaginaire, ressort de Lully (la grande scène de Cérès tirée de Proserpine (1680)), mais les pures merveilles seront les découvertes, la Junon de l’Achille et Polyxène (1687) de Collasse _ merveilleux compositeur (1649 – 1709), bien incompréhensiblement méconnu et joué… _, le grand air de caractère de l’Eolie pris dans la Circé (1694) de Desmarets (maître absolu du genre décidément trop peu documenté _ lui aussi (1661 – 1741)… _ au disque)
_ que l’on écoute les 2 CDs de La Simphonie du Marais, que sont Un Portrait musical de Jean de La Fontaine (paru en 1995), avec l’air sublime du suicide d’Astrée, de L’Astrée (1691) de Pascal Collasse sur un livret de La Fontaine (cf mon article détaillé du 3 juillet 2020 : De Philis à Psyché, ou la découverte, 24 ans plus tard, d’une licence poétique dans le CD (de 1996) dans le CD « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine », dans l’Air de cour « Tout l’univers obéit à l’amour » de Michel Lambert et Jean de La Fontaine, de 1659) ; ainsi que La Diane de Fontainebleau (paru en 1998), de Henry Desmarets, sous la direction de Hugo Reyne…
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Deux sommets : sa Cybèle d’Atys (1676) où entendre son grand dessus se saisir d’Espoir si cher et si doux fait songer à Jennifer Smith, et l’air et la scène de fureur de la Médée (1693) de Charpentier (1643 – 1704). Belle présence des Chantres (le sommeil de La Diane de Fontainebleau (1686)), direction sentie de Louis-Noël Bestion de Camboulas (les Canaries du Bourgeois gentilhomme (1670)), est-ce l’amorce d’une nouvelle série d’albums où Véronique Gens continuerait d’herboriser la tragédie lyrique, allant vers des ouvrages plus en aval ? Qui sait.
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Airs et pièces d’orchestre de Jean-Baptiste Lully (Amadis, LWV 63 ; Proserpine, LWV 58 ; Ballet du temple de la paix, LWV 69 ; Atys, LWV 53 ; Ballet de la naissance de Vénus, LWV 27 ; Le Bourgeois gentilhomme, LWV 43 ; Armide, LWV 71 ; Persée, LWV 60 ; Le triomphe de l’amour, LWV 59 ; Alceste, LWV 50), Pascal Collasse (Achille et Polyxène, Thétis et Pélée), Henry Desmarets (Circée ; La Diane de Fontainebleau), Marc-Antoine Charpentier (Médée, H. 491)
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Véronique Gens, soprano
Les Chantres du Centre de Musique Baroque de Versailles
Ensemble Les Surprises
Louis-Noël Bestion de Camboulas, direction
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Un album du label Alpha Classics 747
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Photo à la une : la soprano Véronique Gens – Photo : © DR
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Ce jeudi 9 septembre 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
16juin
Ce mercredi,
après pas mal de journées passées en recherches patientes _ souvent fastidieuses ; et qui pourront s’avérer, in fine, des culs-de-sac _ un peu tous azimuts
_ et s’orienter dans ce maquis quasi infini des connexions qu’offre le web, constitue aussi un jeu plein de surprises ; et il s’agit de ne pas risquer de passer à côté de (et manquer !) le moindre indice susceptible d’ouvrir l’éventualité d’une nouvelle piste, inattendue et même inespérée, qui pourrait bientôt s’avérer, et enfin, pleinement féconde ; et cela ne s’apprend qu’après avoir fait l’épreuve effective de ces divers riches chemins… _,
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j’éprouve le besoin de faire ici un commentaire en quelque sorte de « point d’étape » un peu récapitulatif
concernant les diverses généalogies familiales que j’ai eu à remonter _ au-delà de leurs blancs _ afin d’essayer de retrouver-retracer les diverses lignées dont est issu le jeune brillant violoniste Théotime Langlois de Swarte, né à Céret (Pyrénées-Orientales), en 1995.
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Et déjà c’est ce double nom, composé de « Langlois » et de « de Swarte« , qui m’a mis sur la voie de rechercher quel lien de famille pouvait avoir Théotime Langlois de Swarte, avec le Thibault de Swarte _ je découvrirai bientôt qu’il est né le 3 mars 1955, à Neuilly-sur-Seine ; soit 40 ans avant Théotime… _ qui a été, lui, et à deux reprises, mon collègue de travail, un peu avant et un peu après 1980 : la première fois au Lycée Grand Air d’Arcachon, et la seconde fois au Lycée Max Linder de Libourne.
Et ce Thibault de Swarte, avec lequel j’échangeais beaucoup, en voiture, de son domicile d’alors, rue Emile Zola, à Bordeaux _ jouxtant le merveilleux Jardin Public _, vers Libourne.
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Thibault de Swarte qui me parlait de la Dordogne, où résidaient ses parents _ je ne sais si j’ai jamais su alors précisément où… _ ;
et avait évoqué aussi _ et cela m’avait marqué ! _ certains liens familiaux _ mais je ne souvenais plus exactement lesquels : peut-être s’agissait-il de liens de parenté de son épouse : était-elle donc une Sartre ?.. _ de sa famille de Swarte avec la famille Sartre, originaire, elle, de Thiviers, dans le nord de ce département…
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Aussi quand il y a quelques années, déjà,
j’ai découvert
_ je suis un passionné de musique, et même, plus spécifiquement, de musique baroque : durant la décennie 1990- 2000, j’ai été un actif « conseiller artistique » de Hugo Reyne et La Simphonie du Marais (je suis l’auteur à 90 % du texte du livret du CD « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« , paru en 1996, chez Virgin-Veritas, EMI) ; puis j’ai été, avant même la naissance du premier CD Alpha (le CD Alpha 001 « Le Musiche di Bellerofonte Castaldi« , de Vincent Dumestre et Le Poème Harmonique, enregistré et publié en 1998), un conseiller permanent de Jean-Paul Combet qui créait alors le merveilleux label discographique Alpha ; j’ai rédigé quelques présentations de livrets de CDs Alpha, dont celui (le mémorable CD Alpha 017 « L’Orgue Dom Bedos de Sainte-Croix de Bordeaux« ) de Gustav Leonhardt à l’orgue Dom Bedos de l’abbatiale Sainte-Croix de Bordeaux, enregistré en juin 2001 ; ou le CD Alpha 920 « Sermon sur la mort« , enregistré en juillet 2002, dans lequel Eugène Green lit le plus fameux des sermons de Jacques-Bénigne Bossuet… _
l’existence d’un lien de fraternité entre le violoniste Théotime Langlois de Swarte _ né en 1995 à Céret _ et le flûtiste et co-directeur de l’Ensemble baroque « Les Ombres » Sylvain Sartre _ né le 28 août 1979, mais j’ignore encore où : Théotime et son frère Sylvain ont donc 16 ans de différence d’âge… _,
j’ai décidé de me mettre en recherche des liens ayant existé _ ou existant encore _ entre certains des membres des familles Sartre et de Swarte, et cela tout particulièrement, et d’abord, dans le Périgord…
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Telle a donc été l’amorce, puis le moteur effectif, de la recherche présente des lignées d’ancêtres de Théotime Langlois de Swarte,
avec le secret espoir de faire un peu de lumière sur les divers terreaux de son présent très éclatant talent de musicien…
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Les parents de Théotime Langlois de Swarte (né à Céret en 1995) sont Hervé Langlois et Bertille de Swarte _ dont j’ignore, pour tous les deux, les lieux et dates de naissance ; de même que j’ignore le lieu et la date de leur mariage (chacun d’eux étant divorcé d’un précédent mariage ; Bertille de Swarte, d’avec Pierre Sartre).
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Des 4 grands-parents de Théotime Langlois de Swarte :
M. x Langlois et Melle x Kuntz ; et Alain de Swarte et Geneviève Rendu,
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je ne dispose _ jusqu’ici _ de données biographiques que du second de ces deux couples, celui de ses grands-parents maternels de Swarte :
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_ Alain de Swarte (né à Hazebrouck, Nord, le 3 janvier 1926, et décédé à Agonac, Dordogne, le 26 décembre 2009) et son épouse Geneviève Rendu (née à Paris le 1er décembre 1929, et décédée à Antonne-et-Trigonant, Dordogne, le 26 octobre 2008).
Alain de Swarte et Geneviève Rendu se sont mariés à Neuilly-Sur-Seine au mois de juin 1954.
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_ j’ignore tout du couple formé de x Langlois et son épouse x Kuntz.
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Pour la génération des 8 arrière-grands-parents de Théotime,
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j’ignore seulement les données biographiques concernant le bavarois Jacob Kuntz, l’époux de Katharina Halstreiter.
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_ Robert Langlois (né à Sévres le 16 février 1900, et décédé à Montreuil-aux Lions, Aisne, au mois d’août 1944) est l’époux de Denise Dubourg (née à Rambouillet le 20 mai 1904, et décédée à Château-Thierry, Aisne, au mois de septembre 1944).
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_ Joseph Kuntz est l’époux de Katharine Hastreiter (née à Eschlkam, Bavière, le 26 novembre 1890, et décédée à Bamberg le 14 avril 1973).
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_ Pierre de Swarte (né à Vieux-Berquin, Nord, le 10 décembre 1898, et décédé à Prades, Pyrénées-Orientales, le 3 août 1990) est l’époux de Suzanne Martin de Ramefort (née à Gennes, Maine-et-Loire, le 16 janvier 1902, et décédée à Agonac le 15 août 1997).
Pierre de Swarte et Suzanne Martin de Ramefort se sont mariés à Hazebrouck le 2 juillet 1921.
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_ André-Marie Rendu (né à Paisandu, Uruguay, le 17 mai 1885, et décédé à Canet-en-Roussillon le 8 août 1953) est l’époux de Marie-Thérèse Sauvy (née à Perpignan le 1er mai 1896, et décédée à Canet-en-Roussillon, Pyrénées-Orientales, le 30 juin 1994.
André-Marie Rendu et Marie-Thérèse Sauvy se sont mariés à Neuilly-sur-Seine, le 17 mars 1923.
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À suivre…
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Ce mercredi 16 juin 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
07avr
La passion des correspondances privées m’est arrivée par surprise :
par l’idée-désir de participer très activement (et assez originalement _ dans les pas d’un Sainte-Beuve s’intéressant aux liens secrets entre l’œuvre et la vie d’un créateur _ à la composition d’un programme de concert et de disque, à l’occasion du 300e anniversaire de la mort de Jean de La Fontaine, en 1995, à un moment où j’étais « conseiller artistique » de La Simphonie du Marais et son chef, Hugo Reyne, et sur la proposition qui en était faite, en ma présence _ j’étais récitant pour un concert de La Simphonie du Marais dans l’abbatiale de Saint-Michel-en-Thiérache _, par Jean-Michel Verneiges, pour le Conseil général de l’Aisne, le département de naissance de La Fontaine (natif de Château-Thierry, à l’extrémité méridionale de ce département…) ;
soit bâtir tout un programme _ de concert et de disque _ sur le fil conducteur de sa très puissante passion, avérée toute sa vie, de sa première à sa dernière lettre (toutes deux adressées à son ami de jeunesse Maucroy), pour la musique…
En conséquence de quoi, j’ai commencé par lire les biographies existantes de La Fontaine, et, surtout, j’ai entrepris de relever très méthodiquement, dans les deux volumes des Œuvres complètes de La Fontaine, tout _ absolument tout ! _ ce qui concernait, sous la plume de l’écrivain-poète, et sous le moindre des rapports, la musique.
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Et en ont résulté plusieurs importants concerts _ à l’Auditorium de la Bibliothèque Nationale, pour la clôture de l’année La Fontaine ; à Laon, la préfecture du département de naissance de La Fontaine, l’Aisne ; etc. _, pour cette « année La Fontaine« , 1995 ;
et le CD _ tout simplement merveilleux ! _ EMI-Virgin « Un Portrait musical de Jean de La Fontaine« .
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Puis, j’ai entrepris un semblable travail de recherche, à partir des biographies de Madame de Sévigné, et surtout des trois volumes de la Bibliothèque de la Pléïade de sa Correspondance _ principalement, mais pas exclusivement, à sa fille, Madame de Grignan _ pour ce qui concernait sa passion, à elle aussi, la marquise _ qui adorait chanter ! _, comme pour La Fontaine _ tous deux étaient des amis fidèles de cet homme de très grand goût qu’était le Sur-Intendant Nicolas Fouquet _ de la musique,
en vue d’un semblable projet de programme de concerts et de CD : au fil des jours de la marquise…
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Le projet, in fine, n’a pas abouti jusque là ; ne s’est pas réalisé _ pas de concerts, ni de CD _ ;
mais j’avais découvert pour toute ma vie la valeur inestimable des correspondances intimes et privées, pour obtenir un juste regard « de côté« , profond, sur un créateur singulier, à côté de son œuvre principale même…
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Quand est parvenue entre mes mains la Correspondance de Maurice Ravel réunie et publié par Manuel Cornejo,
c’est une nouvelle fois un angle un peu de biais que j’ai choisi pour orienter mon regard sur Ravel : relever tout ce qui relevait, en ces lettres, de la présence, et sous quelque forme que ce soit, du pays basque ; soit le pays (presque par hasard) natal de Maurice Ravel, né le 7 mars 1875 à Ciboure, la ville natale de sa mère, Marie Delouart (Ciboure, 24 mars 1840 – Paris, 5 janvier 1917), qui avait fait, enceinte, le voyage de Paris, où elle était domiciliée auprès de son mari, Joseph Ravel, à Ciboure, probablement pour revoir une dernière fois sa mère Sabine Delouart (Ciboure, 11 mars 1809 – Ciboure, 22 décembre 1874) très gravement malade _ celle-ci est décédée à Ciboure le 22 décembre 1874 : soit 2 mois et 13 jours avant l’accouchement, par Marie Delouart, du petit Maurice Ravel, à Ciboure… _, puis s’occuper de ce que sa mère laissait ;
et ensuite demeurer à Ciboure auprès de la tante de sa mère, Gachucha Billac (Ciboure, 15 mai 1824 – Saint-Jean-de-Luz, 17 décembre 1902) ; au domicile de laquelle (une loge de concierge dans la superbe maison Estebenia) Marie Delouart-Ravel accouchera du petit Maurice le 7 mars 1875…
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L’intérêt inestimable et magnifique des correspondanes privées et intimes, est qu’en elles, en effet, tout de la vie, des préoccupations, sentiments et pensées de leur auteur, se mêle et s’entremêle, joliment ; et qu’y abondent, au passage, de sublimes détails qui n’intéressent en rien la plupart des lecteurs, et même des biographes, focalisés qu’ils sont sur ce qu’eux jugent constituer l’essentiel de la vie, de la personne et de la personnalité, ainsi que de l’œuvre admirable de leur auteur ; mais qui sont autant d’infiniment précieux trésors pour celui qui, parvenant à les extraire de leur gangue de grise banalité apparente,vient les faire palpiter de merveilleux éclats de lumière _ ou l’art du biographe…
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Je suis donc un traqueur de détails, et même de micro-détails ;
qui me feront de passionnants judicieux indices afin de découvrir un peu plus loin et un peu à côté de ce que beaucoup de biographes jugent le principal, des facettes un peu plus secrètes de l’auteur de la lettre, au-delà de la quotidienneté prosaïque apparemment inessentielle de celle-ci…
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Dans le cas de la vie et de l’œuvre de Maurice Ravel, et de son ancrage familial,
par l’ancrage foncièrement basque de sa mère, Marie Delouart,
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je demeure tout simplement stupéfait que personne jusqu’ici n’a jamais manifesté, à Ciboure comme à Saint-Jean-de-Luz, la moindre curiosité envers ce que je nomme « les cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel ;
même si, et j’y viens, l’affaire était ici un peu délicate dans la mesure où la mère de Maurice Ravel, Marie Delouart, était née (le 24 mars 1840, à Ciboure) de père inconnu ; où la grand-mère maternelle de Ravel, Sabine Delouart, était née (le 11 mars 1809, à Ciboure) de père inconnu :
son arrière-grand-mère maternelle, Marie-Baptiste Delouart (née le 29 juin 1782) étant la première _ en remontant vers l’amont la lignée féminine dont Maurice Ravel est le fruit (à Ciboure, le 7 mars 1875) _ à être née d’un père connu et légitime : Gratien Delouart (Ciboure, 1er mai 1748 – Ciboure, 21 août 1798), marin, fils de marin…
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Cette stupeur mienne étant renforcée du peu _ et c’est un euphémisme pour signifier son absence absolue ! _ de coopération rencontrée de la part de la pourtant extrêmement active Association de recherche patrimoniale Jakintza, dont le siège se trouve à Ciboure, et au rez-de-chaussée de la maison même où est né Maurice Ravel !, en ma recherche patiente et assidue _ et féconde ! _ de ces « cousinages cibouro-luziens » de Maurice Ravel..
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Ce qui laisse émerger, en quelques recoins de mon cerveau, peut-être d’autres raisons, non dites _ solidement retenues _, à pareille réticence de leur part à une telle recherche des cousins basques de ce génial _ et modeste, humble, discret, secret _ artiste musicien qu’a été Maurice Ravel…
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À suivre…
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Ce mercredi 7 avril 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa
03juil
Une incongruité chronologique vient d’être résolue,
au sein du CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine,
de la Simphonie du Marais, en 1996 ;
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dont j’avais réalisé la trame chronologique,
à partir d’une année de recherches passionnantes et fécondes, avec des découvertes inouïes,
sur la vie et l’œuvre de La Fontaine.
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Parmi la série de mes 106 « Musiques de joie » (du dimanche 15 mars au dimanche 28 juin 2020),
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j’ai consacré mon article du 29 mai Musiques de joie : A deux ou à cinq voix, le jubilatoire Tout l’univers obéit à l’amour de Jean de La Fontaine et Michel Lambert, ou le sublime raffinement des Airs de cour à la française
à l’Air de cour, composé pour le Sur-Intendant Nicolas Fouquet, vers 1659, par Michel Lambert et Jean de La Fontaine, Tout l’univers obéit à l’amour.
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Et j’ai pu prendre conscience, à 24 années de distance, d’une incongruité chronologique
dans la trame de la chronologie de ce CD, que j’avais élaborée,
qui m’avait jusqu’alors échappée !..
…
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Revoici cet article du 29 mai dernier ;
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puis, à sa suite,
le dossier de 12 courriels à divers correspondants, Patrick Dandrey, Boris Donné, Georgie Durosoir, Hugo Reyne, pour tâcher de résoudre l’énigme de cette incongruité :
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En poursuivant dans le registre de la sublime délicatesse française du Grand Siècle,
je pense bien sûr au très grand raffinement _ tout de simplicité, aussi : d’où l’assez grande difficulté pour une interprétation la plus juste possible, sans maniérisme… _ des merveilleux Airs de cour de Michel Lambert
(Champigny-sur-Veude, ca 1610 – Paris, 29 juin 1696),
…
le maître à chanter, ainsi que le beau-père, par sa fille Madeleine (1642 – 1720) _ le mariage eut lieu à Paris, à l’église Saint-Eustache, le 24 juillet 1662… _, de Jean-Baptiste Lully (Florence, 28 novembre 1632 – Paris, 22 mars 1687).
…
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Michel Lambert,
un compositeur tout simplement essentiel dans le devenir de l’art du chant français au Grand siècle
_ et hélas pas assez interprété en ce XXIe siècle : ni au concert, ni au disque ; et donc très injustement méconnu du public d’aujourd’hui !
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Je me souviens, pour y avoir très activement participé
_ en tant qu’auteur à 90% du programme de ce CD ; Hugo Reyne y étant pour 10 %.. : j’avais passé toute une année à rechercher-recenser tout ce qui comprenait le moindre élément concernant la musique (sous toutes ses formes) dans l’œuvre de ce mélomane passionné et très connaisseur, vraiment, en profondeur, qu’était La Fontaine… (probablement le premier auteur à établir une esquisse sérieuse et un peu élaborée d’une esthétique de la musique, dès le XVIIe siècle) ;
avec, surtout, au sein de mes recherches méthodiques, l’inestimable découverte, par recoupement de données demeurées jusqu’alors éparses, du petit opéra Les Amours d’Acis et de Galatée (donné à Paris, en 1678, en l’Hôtel de Monsieur de Rians) de Marc-Antoine Charpentier, sur un livret de Jean de La Fontaine ; ainsi que le narre très précisément le livret (dont je suis l’auteur, même si Hugo Reyne, après diverses relectures et corrections du texte que je lui proposais, l’a co-signé) de ce CD _,
…
je me souviens, donc,
du CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine
_ soit le CD Virgin Veritas 7243 5 45229 2 5, paru au mois de mars 1996 _,
conçu, élaboré _ de début juillet 1994 à fin août 1995 _ et réalisé _ du 25 au 28 août 1995 en l’abbaye de Saint-Michel-en Thiérache _
à l’occasion des célébrations du tricentenaire de la mort de La Fontaine (Château-Thierry, 8 juillet 1621 – Paris, 13 avril 1695) _ sur une commande de Jean-Michel Verneiges et du Conseil général de l’Aisne (département de naissance de La Fontaine).
…
…
Et ce CD comporte deux sublimes Airs de cour de Michel Lambert :
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J’ai beau changer de lieu
_ dont on ignore l’auteur du poème ; mais en une thématique étonnamment lafontainienne : ce qui a justifié le choix de cet Air-là, si magnifique déjà… _ ;
et Tout l’univers obéit à l’amour
sur un poème de La Fontaine, composé vers 1659, pour le cercle galant du Surintendant des finances de Mazarin, le fastueux Nicolas Fouquet. Lequel Fouquet avait engagé pour son fastueux divertissement du château de Vaux une pléïade des meilleurs artistes de son temps _ outre l’architecte Louis Le Vau, le jardinier André Le Nôtre et le peintre-décorateur Charles Le Brun (pour le château et les jardins de Vaux-le-Vicomte), Molière, Corneille, Madame de Sévigné, Mademoiselle de Scudéry, etc. _,
parmi lesquels le poète Jean de La Fontaine et le musicien-compositeur Michel Lambert
qui s’y sont rencontrés et fréquentés.
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Et il se trouve qu’une lettre de Jean Perrault au grand Condé, en date du 13 septembre 1674, témoigne précisément de cette collaboration de La Fontaine et Lambert, vers 1659, à Vaux, pour cet Air à deux voix, que publiera Lambert, au sein d’un recueil d’Airs de cour, un peu plus tard, en 1666 ;
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et il se trouve encore que, trente ans plus tard, en 1689 _ soient deux ans après la mort du gendre de Lambert, Lully, le 22 mars 1687 _, paraîtra, remaniée par le compositeur une nouvelle version, mais à cinq voix, cette fois, de ce Tout l’univers obéit à l’amour, en un nouveau recueil d’Airs de cour.
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En surfant sur le web, au moment de rédiger cet article,
je viens de découvrir, datée du 23 avril 2017, cette très brève appréciation-ci d’un mélomane (anonyme) à propos de ce CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine, paru 21 ans plus tôt, en mars 1996,
que je livre ici telle quelle :
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« Très bien.
Somptueux et sublime, au bout de la 7ème écoute.
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Voilà qui touche et fait vraiment plaisir.
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J’ai découvert aussi que ce CD Virgin Veritas Un Portrait musical de Jean de la Fontaine
est présent dans 7 bibliothèques-médiathèques d’universités aux États-Unis et Canada :
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les universités de Princeton (à Princeton, New Jersey), Virginia (à Charlottesville, Virginie), North Texas (à Denton, Texas), Reed College (à Portland, Oregon) et de New-Mexico (à Albuquerque, Nouveau-Mexique) ;
ainsi que les universités McGill (à Montreal, Québec) et Western (à London, Ontario).
…
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J’ai découvert encore, toujours sur le web, cette appréciation-ci, détaillée et argumentée, et sous la signature du critique musical Stephen Pettitt (né en 1945),
sur le site de Classical-music.com, The official website of BBC Music Magazine :
…
This is a beautiful, thoughtfully compiled disc. It chronologically charts the life of Jean de La Fontaine, that 17th-century master of the fable, through his own words and through music that sets his text, or that he simply admired. There’s one particular coup : the inclusion of identifiable extracts from the opera _ Les Amours d’Acis et de Galatée _ by Charpentier that sets a text by La Fontaine. Alas, the whole work did not survive, probably for reasons to do with Lully’s royally granted privilege _ mais aussi le vol, au XIXe siècle, à la Bibliothèque Nationale, de plusieurs volumes de partitions originales (et uniques !) de Marc-Antoine Charpentier (dont celui de ses compositions de 1678, qui comportait ce petit opéra complet _, but the booklet notes make an excellent case for the association with the opera of the few pieces recorded here. La Fontaine’s bon goût – often more than implicitly anti-Lully – is attested to by his admiration of composers like the lutenist Ennemond Gaultier, the harpsichordist Chambonnières, and Pierre de Nyert, master of the air de cour, of whose work there is tragically but one surviving example, ‘Si vous voulez que je cache ma flamme’. All are represented here, as, for the sake of fairness and balance – La Fontaine did write the dedicatory preface to Lully’s opera Amadis, after all – is Lully himself, though the extracts from Amadis and Isis (the famous ‘Air des Trembleurs’) are to texts by his usual librettist Quinault. Performances of these and other riches – not least Couperin’s Sonata L’Astrée at the end – by La Simphonie du Marais under Hugo Reyne and with soloists Isabelle Desrochers and Bernard Deletré, are excellent. Christian Asse strikes exactly the right atmosphere in his readings, among which is La Fontaine’s furious satire of Lully, Le Florentin. But brush up your French : no translations of the texts are provided.
Stephen Pettitt
…
…
Et je rappelle aussi, et surtout, la très précise et fouillée _ lucidissime ! _recension de ce Portrait musical de La Fontaine par Boris Donné _ et non Patrick Dandrey, comme j’avais jusqu’ici trop rapidement cru ; c’est Patrick Dandrey lui-même qui vient de corriger, par échange de courriels, mon inattention au signataire effectif de cette recension du Fablier, en 1996 : Boris Donné _, dans le numéro 8 de la Revue Le Fablier, Revue des Amis de Jean de La Fontaine, Année 1996 ;
recension que voici in extenso :
…
Le second disque dont nous voudrions rendre compte est intitulé Jean de La Fontaine, un portrait musical : il mêle textes, lus par le comédien Christian Asse, et musiques, interprétées par La Simphonie du Marais que dirige Hugo Reyne avec notamment Isabelle Desrochers, soprano, et Bernard Deletré, basse.
Le programme, marqueterie délicatement agencée, a été conçu par Hugo Reyne lui-même, avec la collaboration de Francis Lippa ; ils signent ensemble l’excellent texte _ merci ! _ de présentation du livret.
Disons tout de suite que les parties récitées du disque nous ont paru les plus faibles : le montage mêlant extraits de poèmes, de lettres et quelques pièces plus longues (la délicieuse satire contre Lully, Le Florentin, et l’Epître à M. de Nyert, sur l’opéra), quoique très ingénieux, prend quelques libertés avec les textes, tronqués _ nécessités de la durée du CD obligeaient… _ assemblés sans parfois trop de respect ; la diction de Christian Asse, un peu fade et distanciée à notre goût, ne leur rend pas pleinement justice… Mais c’est encore affaire de jugement, et sûrement la sobriété, les intonations graves et méditatives de ce comédien trouveront-elles des défenseurs.
Nous nous concentrerons ici sur le programme musical, interprété par l’ensemble de Hugo Reyne, sur instruments anciens : on y appréciera les sonorités fruitées des vents et les impeccables interprètes du continuo (Jérôme Hantaï à la viole, Vincent Dumestre au théorbe, Elizabeth Joyé au clavecin) ; les cordes ont paru plus indifférentes.
…
Le programme de ce disque peut sembler composite dans la mesure où il mêle différents types de compositions : mais, dans un esprit proche de celui du poète, c’est la diversité et la variété qui ont guidé _ en effet _ son élaboration.
On pourrait isoler un premier ensemble d’œuvres, celles qui replacent La Fontaine dans le contexte musical de son temps et des cercles qu’il fréquentait : des airs de Lambert _ Tout l’univers obéit à l’amour, et J’ai beau changer de lieu… _ ou de Nyert _ l’Air Si vous voulez que je cache ma flamme est un hapax ! _, des extraits d’opéras de Lully _ Amadis et Isis… _, l’ouverture des Fâcheux de Beauchamps, quelques pièces de clavecin ou de théorbe (en l’occurrence, deux petits joyaux : une sombre pavane pour clavecin de Chambonnières, très bien interprétée par Elizabeth Joyé, et une courante pour luth d’Ennemond Gaultier par Vincent Dumestre. On se serait plutôt attendu à trouver ici une pièce de son cousin de Paris, Denis Gaultier…) ; musique souvent très belle, et très délicate, interprétée ici avec style et sensibilité.
Un second ensemble serait constitué de musiques postérieures à La Fontaine, mais entretenant certains rapports avec son œuvre ou son esthétique : on y trouve le meilleur (le délicieux «air à boire» composé par François Couperin _ peu après le décès de La Fontaine, le 13 avril 1695… _ sur L’Epitaphe d’un paresseux, et, du même, la sonate L’Astrée, qui clôt le disque sur une note mélancolique) comme le pire (les paraphrases de fables sur des airs populaires, dans le goût du XVIIIe siècle : Le Loup et l’Agneau, La Fourmi et la Sauterelle).
Le dernier groupe d’œuvres, enfin, est le plus intéressant : ce sont celles auxquelles La Fontaine a directement collaboré _ oui ! Et cela ne se sait pas assez… On y trouve quelques chansons sur des airs à la mode (inépuisables «folies d’Espagne»), un Air mis en musique par Lambert, «Tout l’univers obéit à l’Amour» (Les paroles de cet Air de 1659 furent reprises _ par La Fontaine _ en 1669 dans Les Amours de Psyché (avec une substitution de prénoms que la notice du disque omet _ en effet _ de signaler : la «belle Psyché» était à l’origine une «belle Philis») ; détail intéressant, qu’aucune édition de Psyché _ de La Fontaine _ ne signale à notre connaissance. Un critique _ en fait Boris Donné lui-même, l’auteur de cette recension, comme il l’affirme indirectement, avec élégance, en citant l’ouvrage (sien !) dans lequel sont présentes ces « imprudentes » affirmations : son propre La Fontaine et la poétique du songe, paru en 1995 _, dans un ouvrage récent (Boris Donné, La Fontaine et la poétique du songe, 1995) a même observé, bien imprudemment, que cet «air purement imaginaire [sic], destiné sans doute à figurer seulement sur la page imprimée, […] se prêterait parfaitement à la mise en musique propre à un air de cour bipartite» — «dans la manière de Lambert», ajoute-t-il innocemment _ en élégante contrition rétrospective _ en note (p. 106)… Et pour cause ! Ignorance impardonnable, puisque cet air avait déjà été enregistré par William Christie en 1984 _ ce que le mélomane passionné qu’est aussi Boris Donné ne se pardonnait pas, ici, non plus, d’avoir ignoré… _, un bref extrait de la tragédie lyrique Astrée (musique de Colasse)…
Tout cela est intéressant : mais pas tant que ce qui constitue à nos yeux l’intérêt principal du disque, à savoir quelques fragments de Galatée _ sur un livret de La Fontaine _ mis en musique par Marc-Antoine Charpentier en 1678, ce que l’on ignorait _ en effet ! _ jusqu’ici ! Quand La Fontaine en publie le livret inachevé _ deux actes sur trois, écrivait-il ! _, en 1682, son avertissement laisse _ assez étrangement _ entendre que sa composition fut indépendante de tout souci de mise en musique et de représentation _ une cachotterie d’importance, de la part du fabuliste, qui a égaré jusqu’ici tous les lafontainiens… Un compte rendu du Mercure galant, en 1678, faisait par ailleurs l’éloge d’un «petit opéra» de Charpentier intitulé Les Amours d’Acis et de Galatée, dont ne furent données que quelques représentations semi-privées _ chez Monsieur de Rians, à Paris _ ; mais l’auteur du livret _ La Fontaine ! _ n’était pas cité. Par recoupement, Hugo Reyne _ ou plutôt Francis Lippa, auteur de ces découvertes ! Cf la note à ce sujet de Catherine Cessac, en la seconde édition (en 2004) de son Marc-Antoine Charpentier, chez Fayard, à la page 138 ; Hugo Reyne, alors en tournée en Australie, au Japon et aux États-Unis, avait, par échanges de fax, rectifié à la marge quelques passages et expressions du livret que Francis Lippa avait rédigé et lui avait proposé et soumis, à travers l’Atlantique et le Pacifique… _ montre que ce «petit opéra» était, de façon indiscutable _ merci ! _, la Galatée de La Fontaine : l’un des Airs _ Brillantes fleurs, naissez (H.449) _ en fut même publié dans le Mercure en 1689, avec leurs deux signatures ! Il est par ailleurs possible de retrouver, dans les partitions _ conservées, celles-là _ de Charpentier, des extraits de cet opéra qui furent réemployés dans d’autres compositions _ lors de reprises, par Charpentier, de son petit opéra L’Inconnu…_ (principalement les pages instrumentales, hélas). Ainsi ce disque propose un charmant montage _ de ce qui demeure de ce petit opéra de 1678 : Les Amours d’Acis et de Galatée _, d’une vingtaine de minutes, où alternent airs, pièces instrumentales et scènes récitées quand la musique n’en a pas été retrouvée : découverte extraordinaire, et fort émouvante _ merci ! _, qui en laisse peut-être présager d’autres… «Il [nous] faut du nouveau, n’en fût-il point au monde» !
…
…
En ce CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine de La Simphonie du Marais sous la direction d’Hugo Reyne, enregistré au mois d’août 1995 et paru chez Virgin Veritas au mois de mars 1996,
…
le merveilleux Air de Lambert J’ai beau changer de lieu
…
J’ai beau changer de lieu, mon soin est inutile,
Je porte partout mon amour
Et je n’en suis pas plus tranquille,
Dans ce paisible séjour :
Sentirai-je toujours cette cruelle flamme ?
Quoi ? serai-je agité d’un éternel souci ?
Et le calme qui règne ici
Ne peut-il passer dans mon âme ?
Je viens chercher la paix dans cette solitude,
Je veux l’attirer dans mon cœur,
Et je vais bannir l’inquiétude
Qui s’oppose à mon bonheur ;
Mais je ressens toujours cette cruelle flamme,
Je me vois agité d’un éternel souci
Et le calme qui règne ici
Ne saurait passer dans mon âme
…
se trouve à la plage 7 ;
…
…
et le jubilatoire Air à deux voix (de 1659, publié en 1666) de Jean de La Fontaine et Michel Lambert Tout l’univers obéit à l’amour
…
Tout l'Univers obéit à l'Amour ;
Belle Philis, soumettez-lui votre âme.
Les autres dieux à ce dieu font la cour,
Et leur pouvoir est moins doux que sa flamme.
Des jeunes cœurs c'est le suprême bien,
Aimez, aimez ; tout le reste n'est rien.
Sans cet Amour, tant d'objets ravissants,
Lambris dorés, bois, jardins, et fontaines,
N'ont point d'appâts qui ne soient languissants,
Et leurs plaisirs sont moins doux que ses peines.
Des jeunes cœurs c'est le suprême bien
Aimez, aimez ; tout le reste n'est rien.
...
se trouve à la plage 5
_ Boris Donné, à l’érudition duquel bien peu de choses échappent, a très opportunément remarqué que dans la version originale de cet Air, publiée par le compositeur Lambert, en 1666, c’est à Philis, et non à Psyché, que s’adresse le poète (ou/et le chanteur interprète), à la différence de ce qui sera le cas, en 1669, dans le poème publié, indépendamment de toute musique cette fois, par La Fontaine en ses Amours de Psyché et Cupidon, trois ans plus tard ; ainsi qu’en 1689, dans la version à cinq voix de ce même Air, publié par Lambert.
Boris Donné a donc raison d’affirmer, en cette recension, en 1996, de notre CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine, que c’est à tort que notre CD a choisi de proposer à l’écoute de cet Air à deux voix composé en 1659, le texte du poème de La Fontaine en ses Amours de Psyché et Cupidon, publiés en 1669 ; tout en situant bien, en la chronologie que respecte scrupuleusement le déroulé du CD, cet Air à deux voix, en la période effective de sa composition, la période fouquetienne (vers 1659) de la vie de Jean de La Fontaine (et de Michel Lambert). Je ne me suis pas rendu compte, pour ma part (ne m’étant pas occupé des partitions de Lambert dans la préparation du programme de ce CD), de cette différence d’adresse entre la Philis de l’Air composé par Lambert et La Fontaine vers 1659 et publié par Lambert en 1666, et la Psyché du poème de La Fontaine publié en 1669.
…
…
De la version à cinq voix publiée en 1689 de ce Tout l’univers obéit à l’amour
_ l’adresse chantée est encore faite à Philis, et non à Psyché, dans les deux CDs des Arts Florissants, les deux fois, en 1984, comme en 2013, pour la version de 1689 de l’Air à cinq voix voix… _,
…
voici à écouter le podcast d’une interprétation récente (enregistrée en décembre 2013) des Arts Florissants, en la plage finale de leur CD Bien que l’amour… Airs sérieux et à boire ; soit le CD Harmonia Mundi HAF 8905276, sorti le 1er avril 2016 ;
…
et, toujours, par les Arts Florissants, mais trente-deux ans plus tôt,
le podcast d’une interprétation de 1984 de 14 Airs de cour de Michel Lambert,
en le CD Harmonia Mundi 1901123, re-publié en 1992 ;
le Tout l’univers obéit à l’amour à 5 voix ouvrant alors le bal de ce récital…
…
…
Je n’ai hélas pas trouvé sur le web de podcast de la spendide interprétation de la version première, à deux voix, de ce Tout l’univers obéit à l’amour de La Fontaine et Lambert, superbement interprété par Isabelle Desrochers, soprano, et Bernard Deletré, basse, dans le CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine, en 1995, de La Simphonie du Marais.
…
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Ce vendredi 29 mai 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa
…
…
Et maintenant,
voici une série de 12 courriels (du 1er juin au 2 juillet 2020)
destinés à élucider cette variation d’adresses (à Philis ou à Psyché) au sein du Tout l’univers obéit à l’amour,
des Airs de cour (à deux voix et à cinq voix) de Michel Lambert,
et du Poème de La Fontaine :
…
…
1) le 1er juin, à 11h 29, de Francis Lippa à Patrick Dandrey :
…
Cher Monsieur,
…
…
2) le 2 juin, à 9h 43, la réponse de Patrick Dandrey :
…
…
…
3) le 2 juin, à 11h 05, ma réponse à Patrick Dandrey :
…
…
…
4) le bref courriel de réponse de Patrick Dandrey le 2 juin à 11h 32 :
…
Selon nos normes de modestie rhétorique, Boris Donné, signataire de ce CR, parle de lui-même à la 3e personne dans le texte et à la 1ère dans la note. Mais tout l’ensemble est de sa plume.
…
…
5) mon courriel à Boris Donné le 2 juin à 13h 56 :
…
Cher Monsieur,
…
…
6) mon courriel du 5 juin à 10h 12 à mon amie Georgie Durosoir :
…
Chère Georgie,
…
Et je rappelle aussi, et surtout, la très précise et fouillée _ lucidissime ! _recension de ce Portrait musical de La Fontaine par Boris Donné _ et non Patrick Dandrey, comme j’avais jusqu’ici trop rapidement cru ; c’est Patrick Dandrey lui-même qui vient de corriger, par échange de courriels, mon inattention au signataire effectif de cette recension du Fablier, en 1996 : Boris Donné _, dans le numéro 8 de la Revue Le Fablier, Revue des Amis de Jean de La Fontaine, Année 1996 ;
recension que voici in extenso :
…
Le second disque dont nous voudrions rendre compte est intitulé Jean de La Fontaine, un portrait musical : il mêle textes, lus par le comédien Christian Asse, et musiques, interprétées par La Simphonie du Marais que dirige Hugo Reyne avec notamment Isabelle Desrochers, soprano, et Bernard Deletré, basse.
Le programme, marqueterie délicatement agencée, a été conçu par Hugo Reyne lui-même, avec la collaboration de Francis Lippa ; ils signent ensemble l’excellent texte _ merci ! _ de présentation du livret.
Disons tout de suite que les parties récitées du disque nous ont paru les plus faibles : le montage mêlant extraits de poèmes, de lettres et quelques pièces plus longues (la délicieuse satire contre Lully, Le Florentin, et l’Epître à M. de Nyert, sur l’opéra), quoique très ingénieux, prend quelques libertés avec les textes, tronqués _ nécessités de la durée du CD obligeaient… _ assemblés sans parfois trop de respect ; la diction de Christian Asse, un peu fade et distanciée à notre goût, ne leur rend pas pleinement justice… Mais c’est encore affaire de jugement, et sûrement la sobriété, les intonations graves et méditatives de ce comédien trouveront-elles des défenseurs.
Nous nous concentrerons ici sur le programme musical, interprété par l’ensemble de Hugo Reyne, sur instruments anciens : on y appréciera les sonorités fruitées des vents et les impeccables interprètes du continuo (Jérôme Hantaï à la viole, Vincent Dumestre au théorbe, Elizabeth Joyé au clavecin) ; les cordes ont paru plus indifférentes.
…
Le programme de ce disque peut sembler composite dans la mesure où il mêle différents types de compositions : mais, dans un esprit proche de celui du poète, c’est la diversité et la variété qui ont guidé _ en effet _ son élaboration.
On pourrait isoler un premier ensemble d’œuvres, celles qui replacent La Fontaine dans le contexte musical de son temps et des cercles qu’il fréquentait : des airs de Lambert _ Tout l’univers obéit à l’amour, et J’ai beau changer de lieu… _ ou de Nyert _ l’Air Si vous voulez que je cache ma flamme est un hapax ! _, des extraits d’opéras de Lully _ Amadis et Isis… _, l’ouverture des Fâcheux de Beauchamps, quelques pièces de clavecin ou de théorbe (en l’occurrence, deux petits joyaux : une sombre pavane pour clavecin de Chambonnières, très bien interprétée par Elizabeth Joyé, et une courante pour luth d’Ennemond Gaultier par Vincent Dumestre. On se serait plutôt attendu à trouver ici une pièce de son cousin de Paris, Denis Gaultier…) ; musique souvent très belle, et très délicate, interprétée ici avec style et sensibilité.
Un second ensemble serait constitué de musiques postérieures à La Fontaine, mais entretenant certains rapports avec son œuvre ou son esthétique : on y trouve le meilleur (le délicieux «air à boire» composé par François Couperin _ peu après le décès de La Fontaine, le 13 avril 1695… _ sur L’Epitaphe d’un paresseux, et, du même, la sonate L’Astrée, qui clôt le disque sur une note mélancolique) comme le pire (les paraphrases de fables sur des airs populaires, dans le goût du XVIIIe siècle : Le Loup et l’Agneau, La Fourmi et la Sauterelle).
Le dernier groupe d’œuvres, enfin, est le plus intéressant : ce sont celles auxquelles La Fontaine a directement collaboré _ oui ! Et cela ne se sait pas assez… On y trouve quelques chansons sur des airs à la mode (inépuisables «folies d’Espagne»), un Air mis en musique par Lambert, «Tout l’univers obéit à l’Amour» (Les paroles de cet Air de 1659 furent reprises _ par La Fontaine _ en 1669 dans Les Amours de Psyché (avec une substitution de prénoms que la notice du disque omet _ en effet _ de signaler : la «belle Psyché» était à l’origine une «belle Philis») ; détail intéressant, qu’aucune édition de Psyché _ de La Fontaine _ ne signale à notre connaissance. Un critique _ en fait Boris Donné lui-même, l’auteur de cette recension, comme il l’affirme indirectement, avec élégance, en citant l’ouvrage (sien !) dans lequel sont présentes ces « imprudentes » affirmations : son propre La Fontaine et la poétique du songe, paru en 1995 _, dans un ouvrage récent (Boris Donné, La Fontaine et la poétique du songe, 1995) a même observé, bien imprudemment, que cet «air purement imaginaire [sic], destiné sans doute à figurer seulement sur la page imprimée, […] se prêterait parfaitement à la mise en musique propre à un air de cour bipartite» — «dans la manière de Lambert», ajoute-t-il innocemment _ en élégante contrition rétrospective _ en note (p. 106)… Et pour cause ! Ignorance impardonnable, puisque cet air avait déjà été enregistré par William Christie en 1984 _ ce que le mélomane passionné qu’est aussi Boris Donné ne se pardonnait pas non plus, ici, d’avoir ignoré… _, un bref extrait de la tragédie lyrique Astrée (musique de Colasse)…
Tout cela est intéressant : mais pas tant que ce qui constitue à nos yeux l’intérêt principal du disque, à savoir quelques fragments de Galatée _ sur un livret de La Fontaine _ mis en musique par Marc-Antoine Charpentier en 1678, ce que l’on ignorait jusqu’ici ! Quand La Fontaine en publie le livret inachevé _ deux actes sur trois ! _, en 1682, son avertissement laisse _ assez étrangement _ entendre que sa composition fut indépendante de tout souci de mise en musique et de représentation _ une cachotterie d’importance, de la part du fabuliste, qui a égaré jusqu’ici tous les lafontainiens… Un compte rendu du Mercure galant, en 1678, faisait par ailleurs l’éloge d’un «petit opéra» de Charpentier intitulé Les Amours d’Acis et de Galatée, dont ne furent données que quelques représentations semi-privées _ chez Monsieur de Rians, à Paris _ ; mais l’auteur du livret _ La Fontaine ! _ n’était pas cité. Par recoupement, Hugo Reyne _ ou plutôt Francis Lippa, auteur de ces découvertes ! Cf la note à ce sujet de Catherine Cessac, en la seconde édition (en 2004) de son Marc-Antoine Charpentier, chez Fayard, à la page 138 ; Hugo Reyne, alors en tournée en Australie, au Japon et aux États-Unis, avait, par échanges de fax, rectifié à la marge quelques passages et expressions du livret que Francis Lippa avait rédigé et lui avait proposé et soumis, à travers l’Atlantique et le Pacifique… _ montre que ce «petit opéra» était, de façon indiscutable _ merci ! _, la Galatée de La Fontaine : l’un des Airs _ Brillantes fleurs, naissez (H.449) _ en fut même publié dans le Mercure en 1689, avec leurs deux signatures ! Il est par ailleurs possible de retrouver, dans les partitions _ conservées, celles-là _ de Charpentier, des extraits de cet opéra qui furent réemployés dans d’autres compositions _ lors de reprises, par Charpentier, de son petit opéra L’Inconnu…_ (principalement les pages instrumentales, hélas). Ainsi ce disque propose un charmant montage _ de ce qui demeure de ce petit opéra de 1678 : Les Amours d’Acis et de Galatée _, d’une vingtaine de minutes, où alternent airs, pièces instrumentales et scènes récitées quand la musique n’en a pas été retrouvée : découverte extraordinaire, et fort émouvante _ merci ! _, qui en laisse peut-être présager d’autres… «Il [nous] faut du nouveau, n’en fût-il point au monde» !
_ Boris Donné, à l’érudition duquel bien peu de choses échappent, a très opportunément remarqué que dans la version originale de cet Air, publiée par le compositeur Lambert, en 1666, c’est à Philis, et non à Psyché, que s’adresse le poète (ou/et le chanteur interprète), à la différence de ce qui sera le cas, en 1669, dans le poème publié, indépendamment de toute musique cette fois, par La Fontaine en ses Amours de Psyché et Cupidon, trois ans plus tard ; alors qu’en 1689, dans la version à cinq voix de ce même Air, publié par Lambert, c’est à Philis que le chanteur, à nouveau, s’adresse.
Boris Donné a donc raison d’affirmer, en cette recension, en 1996, de notre CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine, que c’est à tort que notre CD a choisi de proposer à l’écoute de cet Air à deux voix composé en 1659, le texte du poème de La Fontaine en ses Amours de Psyché et Cupidon, publiés en 1669 ; tout en situant bien cet Air, en sa version à deux voix, en la période de sa composition, la période fouquetienne (vers 1659) de la vie de Jean de La Fontaine (et de Michel Lambert). Je ne m’étais personnellement pas rendu compte, pour ma part (ne m’étant pas moi-même occupé des partitions de Lambert dans la préparation du programme de ce CD), de cette différence d’adresse, dans le texte de l’Air, entre Philis, en 1659 et 1666 (et 1689), et Psyché, en 1669.
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…
7) la réponse de Georgie Durosoir à 12h 19 :
…
Cher Francis,
Je viens de lire votre relation détaillée et multicolore des aventures du Portrait musical de La Fontaine (souvenez-vous que, submergée par le travail, j’avais omis de répondre à votre invitation d’y participer).
De mon côté, j’ai consulté les trois auteurs dignes de foi et cela donne les résultats suivants :
Ouvrages musicologique et répertoires de sources :
Massip Catherine, L’ art de bien chanter : Michel Lambert (1610-1696). Paris, Société française de musicologie, 1999.
Guillo Laurent, Pierre I Ballard et Robert III Ballard Imprimeurs du roy pour la musique. Volumes I et II. Mardaga, CMBV, 2003.
Goulet Anne Madeleine, Paroles de musique (1658-1694). Catalogue des « Livres d’airs de différents auteurs » publiés chez Ballard. Mardaga, CMBV, 2007.
Massip réduit l’incipit au 1er vers et cite trois sources :
Guillo cite les deux premiers vers « Tout l’univers obéit à l’Amour / Belle Philis soumettez-lui votre âme »
Goulet cite les deux premiers vers « Tout l’univers obéit à l’Amour / Belle Philis soumettez-lui votre âme »
Il ressort de tout ceci que cet air n’apparaît jamais avec un autre prénom que Philis. Sans doute Hugo a-t-il fait le changement, soit étourdiment, soit influencé par cette narration qu’il aurait trouvée dans le Psyché de La Fontaine…
Bonne journée
Georgie
…
…
8) ma réponse à Georgie Durosoir le 5 juin à 13h 59 :
…
Merci beaucoup, chère Georgie,
…
…
9) mon courriel à Hugo Reyne le 6 juin à 16h 11 :
…
D’abord, cher Hugo, comment vas-tu ?
…
…
10) le courriel de réponse d’Hugo Reyne le 7 juin, à 13h 25 :
…
…
…
11) Courriel d’envoi du listing récapitulatif de mes 106 musiques de joie, notamment à Georgie Durosoir et Hugo Reyne, le 29 juin, à 9h 08 :
…
1) dimanche 15 mars 2020 : Quelle musique choisir pour un beau jour ensoleillé ? La Gran Partita de Mozart, par exemple…2) lundi 16 mars : Pour continuer les musiques de joie : la Wassermusik de Telemann par Zefiro et Alfredo Bernardini4) mercredi 18 : Musiques de joie (encore !) : Domenico Scarlatti, forcément ; et par Pierre Hantaï, bien sûr !6) vendredi 20 : Musiques de joie, avec Mendelssohn (suite) : la merveille absolument jubilatoire de l’Octuor, Op. 208) dimanche 22 : Musiques de joie : au sommet, les merveilleuses Sonates en trio de l’extraordinaire Jan Dismas Zelenka !9) lundi 23 mars : Musiques de joie (toujours) : Jean-Philippe Rameau par les virevoltants Pierre Hantaï et Skip Sempé10) mardi 24 : Et la joie Monteverdi !11) mercredi 25 : Musiques de joie : et de Bach, quoi choisir ? Les Goldberg ! et par le Trio Zimmermann, par exemple…12) jeudi 26 : Et aujourd’hui la joie-Purcell, avec les envoutantes Sonates à 3, par le Retrospect Trio14) samedi 28 : Musiques de joie : le magique stylus fantasticus du Hortus Musicus de Johann-Adam Reincken (1643 – 1722)16) lundi 30 mars : Musiques de joie : le triomphant Heinrich Ignaz Franz Biber, et son très fécond passage à la cour de Kremsier-Kromeriz17) mardi 31 mars : Musiques de joie (suite) : Pavel Josef Vejvanovsky, compositeur et trompettiste à Kromeriz, en Moravie18) mercredi 1er avril : Musiques de joie : la virtuosité éblouissante du violon de Carlo Farina (Mantoue, c. 1604 – Vienne, 1639), et son rayonnement immense hors d’Italie, via Dresde21) samedi 4 : Musiques de joie : la bonne humeur égale de l’ami Telemann, et la vivante compagnie de sa Musique de table, en 4 généreux CDs23) lundi 6 avril : Musiques de joie : les Sonate et Concerti d’Evaristo Felice Dall’Abaco (Vérone, 1675 – Munich, 1742)25) mercredi 8 : Musiques de joie : la plénitude accomplie de Joseph Haydn ; et le quatuor à cordes Op.77 n°2, par le Quatuor Mosaïques26) jeudi 9 : Musiques de joie : l’enthousiasme de l’Emfindsamkeit du très grand Carl Philipp Emanuel Bach27) vendredi 10 : Musiques de joie : la merveille absolue et irrésistible des Sonatas de Manuel Blasco de Nebra, par Josep Colom28) samedi 11 : Musiques de joie : la Musica callada de Federico Mompou à l’écoute de la quintessence acérée et voluptueuse de l’intime29) dimanche 12 : Musiques de joie : Et la lumière de l’Exsultate jubilate de Mozart30) lundi 13 avril : Musiques de joie : et le radieux Magnificat de Johann-Sebastian Bach, une oeuvre de grâce et d’espérance ; par Jonathan Cohen et Archangelo, ou bien Philippe Pierlot et le Ricercar Concert…32) mercredi 15 : Musiques de joie : l’enthousiasmante Hypocondrie à 7 de Jan Dismas Zelenka, par Il Fondamento et Paul Dombrecht34) vendredi 17 : Musiques de joie : la plénitude tendre et grave de Josquin des Prez35) samedi 18 : Musiques de joie : l’exubérance festive de la Water Music de George Frideric Handel en 1715 sur la Tamise à Londres37) lundi 20 avril : Musiques de joie : Mozart, la grâce ailée de la Sonate pour 2 pianos en Ré Majeur K. 448, par Paul Badura-Skoda et Jörg Demus (en 1951)39) mercredi 22 : Musiques de joie : le joyeusement sensuel Concerto pour clarinette et orchestre de Mozart, par le prodige suédois Martin Fröst41) vendredi 24 : Musiques de joie : la merveilleuse pétulance, déjà, d’un Rossini de 12 ans, en 1804, dans ses 6 Sonate a quattro42) samedi 25 : Musiques de joie : la splendeur rayonnante de tendresse du Grand Motet lorrain « Lauda Jerusalem » de Henry Desmarest44) lundi 27 avril : Musiques de joie : Jean-Philippe Rameau, ou le sublime art français de la danse, saisi à la perfection par Frans Brüggen, maître du souffle…….45) mardi 28 avril : Musiques de joie : la formidable jubilation musicale de la frénésie retenue, contenue, de La Valse de Ravel ; par Jean Martinon, par Martha Argerich et Nelson Freire, et par Beatrice Rana46) mercredi 29 : Musiques de joie : la magique délicatesse des Suites pour clavecin de Louis Couperin (1626 – 1661), par l’immense Gustav Leonhardt47) jeudi 30 avril : Musiques de joie : D’enthousiasmantes Suites pour orchestre (dites « Ouvertures ») de l’ami Georg Philipp Telemann, par les merveilleux Zefiro et Alfredo Bernardini48) vendredi 1er mai : Musiques de joie : la joie du Concerto italien, de Jean-Sébastien Bach, par Benjamin Alard, ou Pierre Hantaï49) samedi 2 : Musiques de joie : les jubilatoires Suites-Ouvertures de Johann-Friedrich Fasch, par Paul Dombrecht et Il Fondamento50) dimanche 3 : Musiques de joie : le soleil du Quatuor avec piano K. 478 de Mozart, par le Budapest String Quartett et Mieczyslaw Horszowski51) lundi 4 mai : Musiques de joie : les Concertos pour Piano et Orchestre de Beethoven, par la jubilation enthousiasmante de Ronald Brautigam sur deux superbes pianofortes52) mardi 5 : Musiques de joie : le parfait Fandango de Soler (1729 – 1783), par Scott Ross, pour un après-midi paisible de soleil53) mercredi 6 : Musiques de joie : l’allégresse enivrante de Carl Philipp Emanuel Bach (1714 – 1788)57) dimanche 10 : Musiques de joie : les enivrantes Danses populaires roumaines de Béla Bartok, par Il Giardino Armonico et le chalumeau virtuose de Giovanni Antonini58) lundi 11 mai : Musiques de joie : Mozart jusqu’à l’extase : l’Aria « Vorrei spiegarvi » K. 418, par Lenneke Ruiten, le hautbois de Frank De Bruine, et l’Orchestre du XVIIIe siècle59) mardi 12 : Musiques de joie : les Sonates du Rosaire, de Heinrich Ignaz Franz Biber (1644 – 1704), par la magique Hélène Schmitt61) jeudi 14 : Musiques de joie : la puissance envoûtante de l’oratorio San Giovanni Battista, d’Alessandro Stradella (1643 – 1682)64) dimanche 17 : Musiques de joie : CPE Bach, ou l’allégresse même : les Concertos pour hautbois WQ. 164 et 165, par Xenia Löffler et l’Akademie für Alte Musik Berlin65) lundi 18 mai : Musiques de joie : la joie vive et malicieuse de Joseph Haydn dans sa Symphonie « La Surprise », n° 94, par George Szell et le Cleveland Orchestra67) mercredi 20 mai : Musiques de joie : le paradis sur terre des Selva Morale e Spirituale de Claudio Monteverdi (1640), par l’Ensemble Elyma et Gabriel Garrido…68) jeudi 21 mai : Musiques de joie : la Sonate pour violon et piano n°5, « Le Printemps », opus 24, de Beethoven, par Lorenzo Gatto, violon, et Julien Liber, piano69) vendredi 22 : Musiques de joie : la fraîche Vilanelle qui ouvre les somptueuses Nuits d’été de Berlioz, par Régine Crespin70) samedi 23 : Musiques de joie : le délicieux bonbon fondant de la mélodie « A Chloris » de Reynaldo Hahn
73) mardi 26 : Musiques de joie : le pétillant proprement céleste des Variations pour piano de Mozart, par le jubilatoire Ronald Brautigam
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12) le courriel de réponse de Hugo Reyne, hier, 2 juillet, à 17h 42 :
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Voici donc résolue l’énigme de ce remplacement de « Belle Philis » par « Belle Psyché » dans l’interprétation de l’Air de cour à deux voix « Tout l’univers obéit à l’amour » de Michel Lambert, sur un poème de Jean de La Fontaine, composé pour Nicolas Fouquet vers 1659, dans le CD Un Portrait musical de Jean de La Fontaine, par La Simphonie du Marais, dont j’avais réalisé la trame chronologique des éléments,
au fil de la vie de Jean de La Fontaine.
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C’est donc en hommage à La Fontaine,
en ce Portrait musical à lui consacré,
que Hugo Reyne a décidé de remplacer dans le texte de l’Air à deux voix de Michel Lambert de 1659 et 1666
l’adresse originelle « Á Philis«
par une adresse « Á Psyché« ,
ainsi que l’a publiée La Fontaine en son poème de 1669 ;
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sans nulle mention de la part du poète, remarquons-le au passage, de la mise en musique de ce poème sien par Michel Lambert…
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Et je n’avais pas remarqué jusqu’ici cet anachronisme chronologique au sein du programme du CD,
qui suivait scrupuleusement le fil de la vie de La Fontaine.
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Une merveilleuse réalisation !!!
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Ce vendredi 3 juillet 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa