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Retour sur l’éblouissant CD Vivaldi (et Pisendel) du somptueux Julien Chauvin et son Concert de la Loge : le CD Naïve OP 7546…

15déc

Avec l’article « Ordre et désordre » _ ou Apollon et Dionysios _ publié ce jour par Jean-Charles Hoffelé sur son site Discophilia,

l’actualité des médias consacrés à la discographie me donne l’occasion d’enfoncer encore un peu plus le clou de mon enthousiasme de mélomane, exprimé sur ce blog le 2 novembre dernier en mon assez dithyrambique article « « .

Voici donc cet article « Ordre et désordre » :

ORDRE ET DÉSORDRE

Pisendel, devenu le premier violoniste de la cour du Prince héritier de Saxe, aura accentué _ en effet _ le goût transalpin déjà si célébré _ oui _ par le Prince Electeur qui faisait volontiers le voyage de Venise, s’y faisant accompagner de ses musiciens _ voilà.

Sa rencontre avec Vivaldi affermira encore une technique et un goût musical tout italien formé par Torelli et Pistocchi. Vivaldi, émerveillé par sa technique imparable, ira jusqu’à lui confier quelques manuscrits que Pisendel conservera précieusement à Dresde _ voilà ! _, et qui pourraient constituer un portrait resté vivant de son art brillant et profond à la fois _ mais oui !!! _, ressuscité avec autant de caractère que de perfection _ parfaitement ! _ par Julien Chauvin _ tant au violon qu’à la direction de son orchestre _ au long de son bel album.

De son violon il marie à égalité les humeurs virtuoses et l’aspiration à une élévation du discours _ mais oui ! _ qui regarde déjà vers un certain classicisme _ il existe bien ainsi toute une vraie filiation, via leur commun mécène bohème le Comte Morzin, entre Antonio Vivaldi et Joseph Haydn… _ : les œuvres sont magnifiques, de grande parade, elles arborent des décors d’orchestre somptueux dont Le Concert de la Loge se régale, célébrant une harmonie rayonnante où transparaît la perfection corellienne _ c’est très justement dit.

À l’autre bout _ oui _ de la planète Vivaldi, Amandine Beyer et ses Incogniti nous entraînent dans les folies des concerti con molti stromenti, paradis ou enfer (c’est selon) où Vivaldi bouscule tout comme dans les trompes de chasse et de combat qui ouvrent le premier (ici) des deux concertos « Per la Solennità di S. Lorenzo », rappelant jusque dans ses fêtes religieuses comme Venise se régalait de pompes profanes.

Les _ audacieux et très inventifs _ alliages instrumentaux les plus capricieux _ oui _ bariolent les opus réunis ici, osant jusqu’au charivari ravageur dont sont capables les cors naturels. Vivaldi exulte dans ces outrages à l’harmonie dont l’impertinente bande se régale, signant un disque joliment iconoclaste _ bien différent des CDs de virtuosité de solistes….

LE DISQUE DU JOUR

Vivaldi Edition, Vol. 69


Concerti per violino X
« Intorno a Pisendel »

Antonio Vivaldi (1678-1741)


Concerto pour violon en sol majeur, RV 314
Concerto pour violon en
ré majeur, RV 226

Concerto pour violon en
si bémol majeur, RV 369

Concerto pour violon en ré mineur, RV 237
Concerto pour violon en ré majeur, RV 225
Concerto pour violon en la majeur, RV 340

Le Concert de la Loge
Julien Chauvin, violon, direction
Un album du label naïve classique OP7546

Il mondo al rovescio
Concerti con molti strumenti

Antonio Vivaldi (1678-1741)


Concerto en ré majeur, RV 562 « Per la Solennità di
San Lorenzo »

Concerto pour flûte en
mi mineur, RV 432

Manuel Granatiero, flûte

Concerto en ut majeur, RV 556 « Per la Solennità di San Lorenzo »
Concerto en fa majeur, RV 571
Concerto pour violon et hautbois en sol mineur, RV 576
Neven Lesage, hautbois – Amandine Beyer, violon

Concerto pour violon en la majeur, RV 344
Amandine Beyer, violon


Concerto pour 2 hautbois en la mineur, RV 536
Neven Lesage, Gabriel Pidoux, hautbois
Concerto en fa majeur, RV 572 « Il proteo o sià Il mondo al rovescio »

Gli Incogniti
Amandine Beyer, violon, direction
Un album du label harmonia mundi HMM902688

Photo à la une : le violoniste Julien Chauvin – Photo : © Maro Borggreve

Ce jeudi 15 décembre 2022, Titus Curiosus – Francis Lippa

 

Un bilan récapitulatif provisoire de ma recherche sur la généalogie familiale des Langlois de Swarte : une sorte d’essai d’éclairage sur le terreau fécond de la culture de leurs talents…

12juin

Ce soir,

afin de me placer en position de récapitulation féconde afin de poursuivre ma recherche,

je procède à un recensement des articles que j’ai élaborés depuis celui du mardi 25 mai ,

à propos du très intéressant fécond terreau familial du violoniste baroque_ mais pas seulement baroque _ Théotime Langlois de Swarte, né à Céret en 1995.

Voici donc la liste de 18 articles de recherche réalisés jusqu’à hier vendredi 11 juin,

qui témoignent à la fois de ma méthode de recherche, et aussi de ses avancées _ et déjà leurs titres sont assez parlants…

..


Bien sûr, je suis encore loin de disposer de données biographiques suffisantes,

et tout particulièrement celles concernant les dernières générations des familles apparentées Langlois, de Swarte et Sartre _ et leurs enfants…

Mais, tout de même,

j’ai déjà assez bien progressé dans mon élucidation du terreau _ assez fécond _ des talents de quelques uns des membres de ces familles de Swarte, Sartre et Langlois…

Et je vais bien sûr continuer de tâcher de progresser encore davantage…

Ce samedi 12 juin 2021, Titus Curiosus – Francis Lippa

Un récapitulatif commode de mes 106 « Musiques de joie » pour situation de confinement : du dimanche 15 mars au dimanche 28 juin 2020

29juin

Sous forme de courriels à certains de mes amis

avec lesquels je me suis initié à la recherche (et découverte !) de circonstances extra-musicales méconnues de la création musicale,

voici un récapitulatif commode de liens à mes 106 articles de « Musiques de joie« ,

au départ du dimanche 15 mars, premier tour des Élections Municipales 2020,

au dimanche 28 juin, second tour ;

pour temps de confinement…

Chers vous,
 
cette collection de 106 « Musiques de joie »
_ d’un dimanche d’Élections à un autre dimanche d’Élections,
avec cette expérience rare de confinement prolongé, qui m’a permis de mettre mieux (ou enfin !) à profit le trésor désordonné des piles de CDs de ma discothèque personnelle _
constitue, bien sûr, et forcément, un choix partiel et subjectif,  que j’espère cependant pas trop arbitraire.
 
Une sorte de vagabondage heureux à travers l’histoire, assez hiératique et imprévue, non calculée en tout cas, de la formation assez variée de mes goûts de mélomane vraiment curieux,
à défaut d’être effectivement musicien ;
ou comment retourner (un peu) à son profit les insuffisances rédhibitoires de sa formation…
 
Ce qui m’a offert d’étonnantes et bien belles rencontres, totalement imprévues et improgrammées, que j’ai appris aussi à cultiver avec passion en même temps que recul, de cette place un peu étrange et atypique, me semble-t-il, de mélomane inlassablement curieux, ouvert et …passionné !
 
Voilà pourquoi je tenais à inclure en ce bouquet de « Musiques de joie » ce qui a aussi marqué ce parcours personnel _ et atypique _ de réelles découvertes,
à travers l’attention méthodique que j’ai pu porter par exemple à La Fontaine et Marc-Antoine Charpentier, ou à Lucien Durosoir…
 
Ce qui a enrichi considérablement ce que j’ai naguère nommé « l’aventure d’une oreille »…
Et qui est aussi le charme d’une vie (un peu philosophique) épanouie à sa façon…
 
Avec reconnaissance,
 
Francis
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
10) mardi 24 :  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
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         73) mardi 26 :    

 
 
 
 
 
 
 
  
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Réjouissez-vous !

Ce lundi 29 juin 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musiques de joie : la tendresse sensible et élégante de l’Armonico Tributo (1682) du megèvois Georg Muffat (Megève, 1653 – Passau, 1704)

23avr

Parmi mes compositeurs de chevet,

le megèvois (Megève, 1er juin 1653 – Passau, 23 février 1704), d’ascendance écossaise,

et qui fit carrière en Alsace (Molsheim, Sélestat), Autriche (Vienne, Salzbourg) et Bavière (Passau),

Georg Muffat.

Georg Muffat a appris le style français à Paris,

auprès de Jean-Baptiste Lully (Florence, 1632 – Paris, 1687),

et le style italien à Rome,

auprès de Bernardo Pasquini (Massa, 7 décembre 1637 – Rome, 21 novembre 1710)

et Arcangelo Corelli (Fusignano, 1653 – Rome, 1713).

Il est ainsi un des maîtres fondamentaux de ce que François Couperin (Paris, 1668 – Paris, 1733)

nommera « les goûts réunis« …

On peut ressentir la tendresse idiosyncrasique de ce compositeur voyageur des quatre coins de l’Europe

dans des œuvres d’un classicisme baroque plein de charme et toujours élégant…

Dont j’ai choisi, comme exemple de joie musicale,

les 5 Sonates de l’Armonico Tributo, de 1682 ;

et dans l’interprétation, en octobre 2000, de l’Ensemble Musica Antica Austria,

dirigé par le violoniste virtuose Gunar Letzbor _ né à Linz en 1961 _ ;

soit le CD Symphonia SY 00183.

Un enregistrement superbe !!!

Qu’on pourra compléter par une vidéo d’un concert donné au Festival d’Utrecht, le 27 août 2013,

par ces mêmes Musica Antiqua Austria et Gunar Letzbor,

de la Missa in labore requies de Georg Muffat ;

accessible aussi dans le CD Pan Classics PC 10301 de ce titre,

l’enregistrement de ce CD au mois d’août 2013 à la cathédrale de Gurk, en Autriche,

est paru en 2014… 

Ce jeudi 23 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

Musique de joie : Michele Mascitti (1664 – 1760), ou la gaîté heureuse d’un angélique violoniste napolitain installé à Paris en 1704, et protégé par le duc d’Orléans…

19avr

C’est en 1997 que j’ai rencontré

_ par hasard, sinon le fait de l’ouverture extra-large de ma curiosité _

le charme de la gaîté communicative

de la musique de Michele Mascitti (Villa Santa Maria (Chieti), 1664 – Paris, 24 avril 1760)

un musicien napolitain installé à Paris à partir de 1704

_ protégé tout d’abord par le duc d’Orléans (et Régent en 1715), homme de très grand goût (1674 – 1723) ;

puis, plus tard, par le richissime banquier Antoine Crozat (1655 – 1738) _

via un merveilleusement séduisant CD

_ espagnol, Cantus _,

le CD Cantus C 9610 de 6 Sonate da camera, op. II

par Fabrizio Cipriani, violon et Antonio Fantinuoli, violoncelle.

Je n’ai jamais oublié le nom de Michele Mascitti,

en dépit du silence de la plupart des médias

non plus que du manque d’empressement et de l’inertie _ incompréhensible au mélomane passionné que je suis _ des éditeurs de CDs

_ mais ce n’est pas cela qui m’arrête : je suis fidèle à ce que j’aime !

Aussi n’ai-je certes pas manqué, à leur parution en 2008, onze ans plus tard,

les 2 CDS

édités en Pologne (par l’éditeur Acte Préalable)

_ les CDS Acte Préalable APO 156 et 157 _

comportant les 6 Sonate a violino solo col violone o cimbalo et les 6 Sonate a due violini, violoncello e basso continuo de l’Opera Prima

de Michele Mascitti,

interprétées par l’Ensemble _ polonais _ Baroques-Graffiti

constitué des violons de Jaroslaw Adamus et Sharman Plesner,

violoncelle de Frédéric Audibert,

viole de gambe d’Agustina Meroño,

violone de Jean-Christophe Deleforge

et clavecin de Jean-Paul Serra.

Cette fois, à nouveau, une musique merveilleuse

de délicatesse, élégance …et simple et évidente joie !!!

une musique alliant merveilleusement les délicatesses du grand goût romain d’Arcangelo Corelli

et les délicatesses subtilissimes du goût français…

_ soit ce que François Couperin baptise alors « les goûts réunis« 

D’où un durable très grand succès avéré de la musique de Mascitti en France,

sous les règnes de Louis XIV, du Régent et de Louis XV…

On comprend d’autant mal, j’y insiste, le peu d’empressement des éditeurs de CDs

à donner à partager au grand public des mélomanes

une aussi séduisante et heureuse musique !

En 2018, Arcana nous a gratifié d’un magnifique, à nouveau, CD Mascitti

_ le CD Arcana A  111 _

comportant 6 des 12 Sonate a violino solo e basso de l’Opera Ottava de Michele Mascitti,

publiées à Paris en 1734,

par le Quartetto Vanvitelli,

constitué du violon de Gian Andrea Guerra,

du violoncelle de Nicola Brovelli,

du violone de Matteo Cicchitti

et du clavecin de Luigi Accardo.

Et voici que vient de paraître ce mois d’avril 2020 (de confinement !)

un nouveau CD _ Arcana A 473 _ de la musique de Michele Mascitti,

à nouveau par le Quartetto Vanvitelli,

et à nouveau chez Arcana :

l’Opera Nona, publié à Paris en 1738 :

VIDÉO

Ce que je découvre ce matin même en rédigeant cet article…

Une musique de profonde gaîté !

à partager _ au moins grâce à mes liens ci-dessus aux podcasts et vidéos de youtube…

Ce dimanche 19 avril 2020, Titus Curiosus – Francis Lippa

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